HRP :
Nana ayant décidé de quitter le forum. Je me permets de passer ce rp en rp solo. Même si c'est nul. Histoire d'avoir "une fin" et surtout.... D'obtenir ce que j'attends depuis des lustres. Héhé, petit oeuf, viens par là....
C'était un
salut, un simple mot. Voilé par toute leur histoire commune, par cette complicité qui s'était éteinte au profit de... D'autre chose. Comme une gêne indescriptible qui fend les chairs et arrache le coeur. Il était timide, rougissant pour un mot mais simple... C'était bien là la chose la plus simple à saisir dans cette histoire, dans ce noeud complexe d'intrigues qui mêlait l'esprit plus qu'un saquedeneu. C'était vraiment simple.... Alors pourquoi ? Pourquoi Soan ne réagissait pas.... Ni d'embrassades passionnées, ni de cris de rage, aucun pleurs. Rien. Une absence totale de réaction. Un visage stoïque. Et ce corps beaucoup trop droit, trop fier qui lui faisait face comme un piquet en pleine mer.
Et ça faisait mal. Beaucoup plus mal que n'importe quelle effusion de sentiments. Perdu dans un désert sans grain de sable, l'archéologue se noyait dans ses pensées et ne pouvait se rattacher à rien. Alors et face son imperturbable ami, la rose serra les poings et fronça les sourcils. Et alors que la colère commençait à faire bouillir ses intestins, alors qu'elle rougissait et tremblotait. Que la peur faisait flancher ses genoux et claquer des dents. Que la tristesse s'emparait de son âme, humidifiant ses yeux. Elle ne réussit à sortir de sa gorge nuée qu'un grognement :
"Soan..."Elle lui en voulait. Elle avait beau se persuader qu'il n'était que victime, elle reconnaissait le bourreau en détaillant son visage. Elle se souvenait de cette main, de ce regard triste et vide. Elle se souvenait des coups, des humiliations, des menaces.... Elle se souvenait d'absolument tout ce pan du futur. Et alors que Soan se mit à vieillir encore et encore jusqu'à prendre cette horrible apparence qui la dégoutait, l'effrayait et la révoltaient. Bellamy était faible, beaucoup trop faible pour se retrouver face à lui et elle sentit toute sa révolte adolescente la soulevait. Elle se propulsa sur Soan, prête à en découdre, prête à lui rendre chaque coup qu'il lui avait donné dans ce futur incertain.
BOUM.Un bruit sourd résonna dans le parc et quelques regards se posèrent rapidement sur les racines du vieux chêne. Là bas, sous l'arbre centenaire, face contre terre, le visage coincé dans la boue. Bellamy se tortillait en tout sens, pleurant toutes les larmes de son corps. Il était deux heures et quart de l'après midi à présent, Soan n'était jamais venu.
Coincée dans les branches de son arbre, la rose avait attendu. Encore et encore. Laissant les minutes défilaient en lui arrachant le foie, en la privant des quelques miettes d'espoir qu'il lui restait. La désillusion était totale. Soan n'était pas venu. Elle ne lui avait en fait pas tout à fait pardonné. Ni à elle même. Elle qui pensait avoir tourné la page, elle n'était en fait jamais sorti des chemins tortueux de la déprime. Se contentant de se voiler la face et d'avancer à cheval sur un simuli nouveau départ. Des faux sentiments de joie. Car c'était insupportable ! Elle ne pouvait pas rester en apnée aussi longtemps ! Bellamy débordait.
Elle débordait d'émotions, de contre sens, de souvenirs présents et futurs, d'espoirs et de désillusions. Et il n'y avait aucun moyen de tirer la chasse ou quoi que ce soit. Telle une cuve trop pleine, la petite rose retourna comme elle le put son corps. Parfaitement parallèle au ciel, à la terre. Elle se laissa aller quelques-instants à une contemplation maladive du monde qui l'entoure.
"GOÉ !"Là bas tout en haut dans le ciel, tournoyait un Goélise. L'oiseau descendait en piqué droit vers elle et Bellamy imagina un instant qu'ils transperce son coeur. Elle se sentirait surement... Plus libre, plus légère. Mais le double type se contenta de se poser à gauche de son visage. Doucement, infiniment, l'étudiante tourna son visage pour lui faire face. Elle le reconnaissait, c'était Nemo. Un goélise utilisé par les marins du port pour envoyer des messages à leur famille vivant au coeur de l'ile. Bellamy se souvenait de quelques balades en roller là bas.
Le goélise cria quelques instant son nom, avant d'utiliser son bec pour soulever la main de la rose. Voilà l'étudiante qui se relève péniblement en poussant un long soupir.
"C'est pour moi ?"Se saisissant faiblement de l'enveloppe accroché à la patte de l'oiseau, Bellamy remercia ensuite le double type avec quelques caresses. Avant d'ouvrir l'enveloppe en sanglotant.
Soan... Tout était là. Tout y était. Soan. Parti. Pourquoi ? Ce n'était pas dit explicitement mais il semblait avoir des ennuis avec sa famille. A cette pensée, la rose ne put s'empêcher de sourire. Quelle ironie... Il était... Désolé... Et proposez de garder contact. Bien sur.... Gardez contact, ça ne voulait rien dire. Non ! Il n'avait pas le droit ! ... Si ?
Se saisissant le crâne, Bellamy tentait vainement d'éclaircir ses idées. Soan est important pour elle, c'est un fait. Mais... Elle ne pouvait s'empêcher de le blâmer, elle le savait innocent pourtant mais.... Tout ça était trop compliqué. Elle en avait assez.
Pliant la lettre de Soan en avion de Papier, elle la lança de toutes ses forces vers l'Est. Elle le haïssait. Elle haïssait ce Soan quarantenaire et cette Bellamy qui avait tout de travers. Elle se haïssait de s'être perdue dans un marasme de sentiments et elle haïssait Soan. Son Soan, celui de présent parce-qu'il partait et proposez simplement.... De gardez contact ? Etait-ce plus facile pour lui ? Il continuait encore à se cacher. Il fuyait qui il était, qui elle était. Soan fuyait encore et encore. Ne pouvait t'il pas au moins une fois, faire face au problème ? Non. Car c'était trop dur pour lui... Ca lui faisait trop mal...
Inspirant un grand coup, la rose dut se rendre à l'évidence : c'était mieux ainsi. Jamais ils n'auraient pu être amis comme avant avec ce poids du futur qui leur écrasaient le coeur. Soan avait fui. Et comme fuite Bellamy choisissait de le laisser partir et tout simplement de...."
Gardez contact"
Elle tournait la page maintenant.
Il était là ! Son nouveau départ. Sans soan. Chapitre clos. Il ne restait plus qu'a cicatriser maintenant.
C'est en pleurant toutes les larmes de son corps que la rose se releva. Elle marcha quelques instants vers l'Est et la retrouva finalement la lettre. Elle voulait la poser contre son coeur, la lire et la relire et l'oublier.... Quelque part...Dans un tiroir de sa table de nuit... Et qui sait peut-être retomber dessus dans des années. Et avoir le courage et le recul nécessaire pour en rire.
Elle se pencha pour ramasser son avion en papier et... Tiens. Oh !
Deus Ex Machina Surprise ! Comme un
gros clin d'oeil de l'univers, l'avion avait atterri à un endroit bien spécifique. Et recouvrait à présent une forme ovale. Un oeuf... Intriguée, la rose le caressa quelques-instants. Pas de trace de nid et personne à l'horizon. Elle avait déjà entendu des histoires d'oeufs égarés ou abandonnés. Mais ça lui paraissait trop grand. Il lui fallut bien quelques minutes avant de partir avec une lettre, symbole de passé à propos d'un ex futur et cet oeuf qui promettait de meilleurs horizons....
OBTENTION DE L'OEUF DE QULBUTOKÉ