| Les aventures extraordinaires d'Hélios Hélios, Larveyette parmi les Larveyette
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Oh et puis tant pis pour l’honneur, hein. Après tout à ce stade de l’histoire, Hélios, tu étais déjà assez humilié comme ça. Courant pattes en l’air pour échapper à cette immondice qui semblait vouloir te torturer puis te dépecer pour te transformer en manteau de cuir low cost - rien que ça -, tu finis par trébucher et par t’étaler au sol. Levanter ne semble pas trop comprendre ton désarroi, mais quand tu dardes vers lui un regard lourd de reproche, il volète vers toi. Tu l’attrapes alors par son stupide nœud papillon de feuilles et tu colles ta tête contre la sienne.
(R… retraite… immédiate…) halètes-tu en posant ta patte contre tes mandibules, anticipant la prochaine galette qui risque de s’échouer sur un autre élève malchanceux.
Levanter hoche la tête puis, se baissant, il te permet de grimper sur son dos. Vous n’avez pas la classe de Stentor lorsqu’il saute habilement sur le dos de sa monture puis s’envole sans pression, mais qui s’en soucie ? Tout ce qui importe à l’instant c’est de s’échapper loin d’ici. Loin de l’agresseur. Loin du volcan. Alors, sur une note que toi-même tu ne pensais pas entendre sortir un jour de ta gorge, tu t’envoles sur le dos du Brindibou et te jette dans le vide.
Le vent fouette ton visage, Hélios. Ou plutôt devrais-tu dire qu’il te déforme la peau du visage pour le faire ressembler à un vulgaire sac plastique qui vole au vent. Tu sens tes larmes quitter tes yeux et remonter sur ton front à cause de la vitesse. Cette sensation, elle est plus qu’horrible. Et pourtant, tu as déjà grimpé sur le dos de Mistral ou de Zénith ! Rah ! Ce Levanter est vraiment un chauffard ! Tu t’y reprendras à deux fois avant de l’appeler de nouveau…
Complètement exténué, tu sens brusquement que Levanter s’arrête dans les airs en position stationnaire. Il agite ses ailes et essaye de te montrer quelque chose, loin devant toi. Tu plisses tes petits yeux méchants pour essayer de donner une forme à cette masse floue qui vole vers vous… et ne reconnais pas ce Pokémon. Ola. C’est quoi ce TRUC ? Tu as l’impression qu’il ne ressemble à aucun autre type Vol que tu connais jusqu’à présent. Et d’ailleurs, lui aussi semble surpris de ta présence.
Il te regarde.
Tu le regardes.
Il fonce vers toi le bec ouvert et les yeux brillants.
Tu hurles à la mort en t’accrochant aux plumes de Levanter et en les agitant pour qu’il se remette à fuir, pour l’amour du ciel !
Juste à temps, tu sens une accélération. Et c’était moins une ! Le bec du Pokémon inconnu claque sur du vide, à - tu l’aurais juré - deux centimètres de ton sublime postérieur. Mais l’agresseur ne souhaite pas s’arrêter là et il continue de te poursuivre, les yeux déterminés, l’estomac probablement très vide. Il a la dalle, le bougre ! S’ensuit alors une course poursuite de haute voltige, où - tu es sûr - tu as dû recracher ton estomac dans l’histoire. Levanter esquive avec plutôt d’aisance et d’habileté les attaques du Picassaut, et toi tu meurs, tu meurs, le cœur au bord des mandibules.
Tu espères que ça s’arrête un jour, Hélios. Franchement, quelle idée stupide que de quitter Stentor sur une île hostile ?! On ne t’y reprendra plus, Hélios, ça c’est sûr et certain. Tu essayes d’ailleurs d’apercevoir Stentor dans sa source chaude mais il semble trop loin de vous et de toi - surtout -. Tu sens des larmes perler au coin de tes yeux magnifiques. Tu sens ta fin arriver. Oh. Entendons-nous bien, tu as toujours voulu que ta fin arrive. Mais pas ici. Et pas maintenant. Pas sans un public pour t’acclamer. Pas sans une tenue adéquate. Tu es dans tes putains d’habits de voyage, Hélios, pas dans tes robes de haute couture ! La haine. Si tu meurs comme ça, tu t’en voudras probablement tellement que tu reviendras hanter ce stupide piaf jusqu’à la fin de ses jours.
Les claquements de becs de l’agresseur se rapprochent, et même toi parviens à sentir que Levanter se fatigue. Il est moins rapide, moins fluide dans ses esquives. Et le petit halètement que tu entends sortir de son bec ne dit rien qui vaille. Derrière toi néanmoins, le truc en rouge et noir
j’exilerai ma peur ne se lasse pas de vous pourchasser. Et tu crois que la fin est proche, lorsque Levanter pousse un piaillement surpris.
Sur le dos de Mistral, Stentor vous regarde d’un air surpris, sans trop comprendre ce qui se passe. Le Picassaut cesse aussitôt de te poursuivre en voyant l’armée qui se tient derrière le Pokéathlète, et tu sens que la roue tourne. AH-HA ! ON FAIT MOINS LE MALIN MAINTENANT, HEIN ?! Tu t’octroies même une petite taquinerie, sous la forme d’un bras d’honneur adressé au mécréant. Mécréant qui semble mal prendre ce geste et fonce de nouveau sur toi, la surprise de l’arrivé de Stentor passée.
Tu hurles.
Bon, on ne pourra pas dire que tu ne l’as pas cherché, ceci dit.
Une attaque Vibraqua percute cependant de plein fouet le Picassaut, et ce dernier se retrouve projeté plus loin, complètement désorienté. Tu te tournes vers la direction du jet et voit, derrière ton rideau de larmes, Zéphyr, conquérant, ses ailes dorées fièrement dressées. Ouuuh ça ne rigole plus ! Entièrement reconnaissant pour ce sauvetage in extremis, tu lui balances des baisers. Demain, tu jureras que cette scène ne s’est jamais produite mais actuellement, tu es bien trop heureux et rassuré pour te préoccuper des apparences.
Levanter vole doucement vers Mistral et il te fait glisser le long de son dos pour que Stentor te rattrape entre ses bras. Ce dernier soupire, et tu sens toute l’inquiétude dans ces quelques notes.
- Où étiez-vous passés, tous les deux ? Bon. Heureusement qu’on est arrivés à temps, mais ne faites plus jamais ça, OK ?Et tu lâches un son incompréhensible, tandis que tu pars dans des éclats de larmes désespérés. Stentor semble surpris, et il te serre un peu plus entre ses bras, te berçant comme un nouveau-né.
- Là, là, tout va bien maintenant…Tu te laisses aller dans ses bras, parce que bordel, t’as quand même eu super peur. Cette scène semble presque irréelle, d’ailleurs. Toi Hélios, Larveyette parmi les Larveyette, tu n’as jamais montré autant tes faiblesses devant quiconque.
Mais après tout, tu nieras tout de la scène dès le lendemain. Alors pour l’instant… Tu estimes que te laisser cajoler par ton humain pour une fois, ce n’est pas non plus la fin du Monde. Ouais. On peut dire ça comme ça, hein ?
HRP : RP Terminé
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