Physiquement, Sekaï semble assez jeune. Non, vraiment très jeune pour être franc. La jeune fille de quinze ans semble en faire tout au plus douze,
tant son corps et son visage sont enfantins. D'assez petite taille, et plutôt complexée par celle ci, elle arbore un visage rond a grassouillet (Je te jure que tu vas me le payer ça), encadré par de fins cheveux chatains, s'arrêtant assez court. En règle générale, elle se coiffe avec deux élastiques afin de faire des couettes, mais aime aussi les garder détachés par moment.

Sur le plan vestimentaire, Sekaï aime principalement porter deux tenues. La première est une tenue d'écolière classique, jupe blanche et bustier noir, ainsi qu'un béret blanc, qu'elle utilise principalement lorsqu'elle doit aller quelque part et paraitre devant des adultes.
L'autre tenue est une tenue plutôt ... Etrange. Elle consiste en une robe noire surmontée d'un tablier blanc, ressemblant assez à une tenue de soubrette à vraie dire. Elle agrémente cette tenue par un diadème orné d'oreilles de chat, de gants et de chaussettes rayées faisant penser au pelage d'un chat, et enfin d'une queue de chat, cousue dans l'intérieur de la robe afin de donner l'impression qu'elle sort de son dos. La demoiselle parait alors bien étrange, mais si elle aime cela, qui est on pour le lui reprocher ? (Je vais te tuer tellement fort)

Sur le plan mental, Sekaï est tout aussi particulière que sur le plan physique. Arrogante,
malpolie, vulgaire, passablement méchante, jalouse au possible, elle ne semble pas véritablement capable de s'intégrer à un groupe tout à fait normal. Elle semble cependant soucieuse d'essayer tout au moins, malgré que le naturel reprenne souvent bien vite le dessus. La jeune fille semble porter une véritable aversion aux pokemon de type poison,
bien qu'elle refuse catégoriquement de l'expliquer. Cette aversion est encore plus prononcée pour Smogo que pour tout les autres pokemon poison. En revanche, elle semble beaucoup apprécier les pokemon de type Spectre et de type Feu, celle ci s'identifiant surement à eux.

Sur le plan de la gestuelle enfin, Sekaï est une énigme de la nature. Elle semble dans un temps capable de prouesse d'adresse hors du commun, et, l'instant d'après, être capable de se prendre les pieds dans le tapis. Mêlant avec un talent inné l'adresse et la maladresse, il est très difficile de comprendre comment elle peut parvenir à vivre, et pourtant, elle se tient là pour le prouver !

Sekaï est née à Safrania, d'un père qu'elle ne vit presque jamais, et d'une mère qui mourrut en couche.
Elle apprit rapidement à vivre seule, alternant entre l'école primaire et la maison où son père ne rentrait presque jamais. Pour compenser son absence, le père de la demoiselle la couvrait de cadeaux et d'argent, cherchant à se faire pardonner ses longues semaines de travail. Elle n'eut que très peu d'amis, et il est même plus juste d dire qu'elle n'en eut en réalité aucun. Sa seule "amie", Tomoyo, l'a été dans un but purement lucratif. En effet, malgré sa solitude, Sekaï ne manquait de rien, et jouissait tout le temps des meilleurs jouets et des meilleurs gadgets. Elle avait rapidement compris ce qu'il en était, et avait décidé dès lors de ne plus avoir d'amis.

Un jour, curieuse de savoir où son père passait tout son temps, elle décida de le suivre au travail. Lorsqu'elle découvrit que celui qu'elle adorait faisait partie d'une organisation criminelle, pire encore, en tant que simple sbire, elle eut le coeur brisé. Elle décida qu'il ne méritait plus qu'elle soit sa fille. Qu'elle méritait un bien meilleur père. Alors elle fugua. Elle empaqueta ses affaires, et s'enfuit de chez elle. Elle parcourut Kanto, tout au moins le chemin menant à Bourg Palette, pour arracher à un vieillard sénile un pokemon, qui lui revenait de droit, évidemment, mais ce vieil imbécile n'avait rien à lui donner. Furieuse, elle s'était mise en chemin pour visiter d'autres villes, et avait entendu, une fois à Azuria, parler d'une école par delà la mer. Il ne lui fallut pas longtemps pour se décider.

Fière de son plan, elle passa par chez elle. Chez elle. C'était à présent si peu de chose à ses oreilles. Comme la fille de criminelle qu'elle était, elle s'introduisit à l'intérieur, et, aussi discrètement que possible, subtilisa ce qu'elle put trouver. Couplé à ses économies, cela devrait suffir. Elle allait aller à l'école.

Une école où l'on acceptait tout les dresseurs en herbe, tout ceux qui voulaient devenir de grands dresseurs de pokemon ou de grands coordinateurs. Pour la première fois depuis longtemps, elle s'était sentie apaisée. Elle avait pris la route de Carmin-Sur-Mer pour prendre le Ferry, et avait été réserver sa place. Bien évidemment, elle avait été recalée. De quel droit une enfant pourrait elle prendre un billet, seule ? Bougonne, elle avait pris un peu de distance, et avait patienté. Calculatrice, elle avait attendu qu'un homme suffisamment vieux lui apparaisse. Manipulatrice, elle avait été l'aborder. Elle lui avait rapidement donné les tenants et les aboutissants. Un billet à son nom, pour l'académie. En échange, elle lui fournissait une somme d'argent importante. Evidemment, de manière méfiante, cet homme avait demandé un acompte, qu'elle lui avait fourni. Elle avait, un instant, craint qu'il ne s'enfuit avec cette somme, cependant, il était revenu un peu plus tard avec son billet. La nature humaine était donc si simple à acheter ? Elle avait posé dans sa main le reste de l'argent, ne gardant donc sur elle que le strict minimum. Elle regarda son billet, doutant un instant de sa détermination à aller jusqu'au bout. Elle qui avait toujours vécu dans l'ombre ... Que ferait elle une fois là bas ? Elle leva la tête, regardant le ferry. Finalement, il ne fallut pas grand chose pour la décider. Autour du bateau, de petits pokemon aquatiques pointaient le bout de leurs nez, étudiant cet étrange objet qu'était l'embarcation. Elle sourit légèrement. Pourrait elle à son tour étudier ces créatures ? Peut être pas, mais en tout cas, elle était décidée à essayer ... Elle dépensa le peu d'argent qui lui restait pour louer une chambre et un repas à une vieille dame.

Le lendemain, elle s'était présentée.
-Nom ? avait demandé le capitaine.
-Sekaï. Juste Sekaï.

Elle était ensuite montée, et était restée sur le pont. Lorsqu'elle le vit arriver, haletant,
à Carmin sur Mer, elle replia son portable, un large sourire sur le visage, tandis que le bateau s'éloignait. Son père venait d'accourir de Safrania. Pas étonnant, puisqu'elle venait de le prévenir qu'elle ne reviendrait jamais. Son téléphone vibra dans sa main, et elle regarda l'écran. "Papa". Elle sourit un peu plus, et le lâcha. Elle regarda l'appareil tomber à la mer. Elle n'avait plus besoin de tout cela.


La traversée avait ensuite duré quelques temps. Elle était restée sur le pont, fixant l'horizon sans rien dire à qui que ce soit. Qu'aurait elle à dire à ces sots ? Elle patienta,
dans le plus sacré des silences, jusqu'à ce que le bateau débarque enfin. Elle partit régler ses frais d'inscription, et descendit voir ce qu'ils appelaient le "Collectionneur". Il l'avait accueillie de manière étrange ...

-Bonjour jeune fille.
-Bonjour ...
-Je vais te faire passer un test et je déciderais lequel de mes ptits chéris je vais te filer,
ok ?
-J'imagine ...
-Bon on y va ! Qu'est ce que tu veux devenir plus tard ?
-Aucune idée.
-Je vois je vois ! Bon, quel genre de pokemon tu aimes ?
-Aucune idée.
-Moui ... Tu as beaucoup d'amis ?
-Non.
-Super, qu'est ce que tu penses de tes parents ?
-Je suis orpheline.
-Mes condoléances.
-...
-Bon dernière question, est ce que tu penses qu'un pokemon est un outil ?
-Euh je ... Non je pense pas ...
-Super ! Bon, je crois savoir qui sera parfaite pour toi ! Je te l'amène bientôt, tu peux aller déposer tes affaires !

Sekaï était donc partie, un peu perplexe. Avec si peu de questions, et surtout des questions si bizarres, comment pouvait il seulement déterminer ce qui devait lui aller ?..