Chapeau du Chapelier Collection Merveilleux | |
Ce haut-de-forme hors normes de velours tendre est piqué de longues aiguilles et de plumes de paons. Il donnera à son porteur l’excentricité et le charme des gentlemans marginaux. Bonus : + 1 en point en Beauté. Coût : 250 jetons. |
Coiffe de Rabadon Collection Merveilleux | |
La coiffe de Rabadon est un chapeau de sorcier(ère) classique dans la forme et la couleur. Sa seule particularité est qu'il possède deux ouvertures formant des yeux et une sorte de chaîne en métal formant quant-à elle une bouche Bonus : + 2 en point en Beauté. Coût : 525 jetons. |
BELLE the Victreebel | ||
Tendre et affectueuse, elle traite les élèves comme ses propres enfants, comprenant caresse, léchage et autres douceurs matinales. Elle n'en est pas moins autoritaire et ayant la main-mise sur son dresseur, elle l'a aussi sur le reste de l'école. Si jamais vous souhaitez vous accorder ses faveurs, elle adore les poffins et autres offrandes ! | perso' le plus badass |
coiffe de rabadon. « Je jouais à la marelle sur le carrelage du réfectoire quand je me suis souvenue que mon atelier avait dû prendre la poussière. J’étais en train de déjouer les maléfices d’un démon et l’état de panique dans lequel cette idée m’a plongée a bien failli faire de moi l’humaine la plus maudite de la Terre (je dis humaine, parce que Gollum a dû sacrément morfler niveau karma dans sa vie antérieure). Grâce à des manivelles aériennes et disgracieuses je suis tout de même parvenue à restaurer l’équilibre fragile qui garde toutes les choses en place. La vision fugace de ma précieuse paire de ciseaux enduite de poussière ou la possibilité qu’on soit entré par effraction dans mon sanctuaire ne m’avait pas quitté, aussi je faisais un temps mort dans ma lutte – presque – imaginaire contre le mal et galopais dans les couloirs. J’avais alors Beaudelaire et sa précieuse sono sur les talons ainsi que Zola qui croyait bon de surveiller le nouveau venu un peu trop « relou » à son goût. Mon entrée fut fracassante, littéralement, la porte se fracassa littéralement et je pleurnichais cinq bonnes minutes devant le bois fissuré et les quelques copeaux tombés au sol. Mon désarroi inspira un air de Blues à l’abruti de Baggiguane et en quelques pressions du bout de ses gros doigts cubiques sur son engin, il fit résonner les sanglots d’une guitare acoustique dans l’atelier. Remise du décès pour le moins abrupt de mon entrée, je commençais à inspecter les lieux. Zola arpentait joyeusement les étagères, s’enroulait dans les boas chapardés aux Mentalis et plongeait sur les piles de laines –j’avais fait des commandes importantes après avoir englouti une boîte de sorbet en solitaire – en criant. Pour mon plus grand bonheur, rien n’avait bougé, omis l’air un peu plus rassis encore que d’habitude. Cette écœurante odeur dont je remplissais pourtant mes poumons avec délice, le goût du passé avait ce charme singulier de me faire oublier. Je tournais lentement sur moi-même, quand un carré de papier plié en quatre sur le coin d’un bureau retint mon attention. Une peur brutale me saisit et j’attrapais la canne à manche de Couaneton à l’entrée pour la brandir dans le vide, prête à frapper. La manœuvre faillit bien assommer Beaudelaire qui cessa momentanément de danser pour s’éloigner prudemment en m’adressant un signe de dextre qui aurait fait sortir de la fumée des oreilles de Grand-mère. Rassurée, par l’absence d’étranger, je finissais pas baisser ma garde et me jetais avec curiosité sur le message. « Commande. Coiffe de Rabandon : La coiffe de Rabadon est un chapeau de sorcier(ère) classique dans la forme et la couleur. Sa seule particularité est qu'il possède deux ouvertures formant des yeux et une sorte de chaîne en métal formant quant-à elle une bouche. Faith. » Faith ? Voilà qui n’était pas inconnu au bataillon ! Je creusais ma mémoire, tirant la langue à cause de l’effort mais le néant constitua ma réponse. J’haussais les épaules, bah après tout, ce n’était pas très important. L’essentiel résidait dans le premier mot : Commande. Un sourire avait nettement germé sur mes lèvres et j’avais secoués mes mains avec entrain autour de mon corps pendant que le Pokémon Pyjama allumait pour mon plaisir une musique rythmique avec un homme qui crachait des mots en arrière-plan. Je me prenais les pieds dans un boa et m’étendais au sol. Je pestais fort contre l’écureuil responsable avant de me redresser pour courir chercher mes ciseaux. J’attrapais un rouleau de taffetas violine sombre, cadrais avec mes doigts, de loin puis de près avant d’estimer en me mordillant la lèvre inférieure la nécessité de faire un patron. Je finissais par inspirer résolument et déroulait le tissus sur mon plan de travail. Une craie blanche dans ma senestres, j’esquissais avec assurance une courbe, une ligne, une rupture, des pointillés. Un code étrange et linéaire naissait sous ma paume alors que mon cerveau se détachait avec netteté de la réalité. Il y avait le bourdonnement de la musique de Baudelaire dans mes oreilles et c’était tout. Je me laissais bercer par mon intuition, m’emparais de grands bocaux plein de perles flamboyantes que je déversais au sol et sur la table. Mes doigts triais agilement, les cailloux fêlaient des pierres polies et impeccables. Je trouvais finalement les yeux rouges dont l’éclat sanguinaires me plaisait bien. Je mordais l’étoffe plusieurs fois dans un bruit feutré sous les lames aiguisés de mon outils, lui donnait la forme atypique et conique du chapeau de sorcier avant d’y coudre « les yeux ». Satisfaite, je craquais le fil avec les dents avant de plonger dans les tréfonds de la boutique pour en ressortir grise avec une énorme fermeture. J’enroulais la ferraille sur la base du chapeau et débutais un marathon où la coureuse était l’aiguille qui filait, son fil d’Ariane accroché au train. Dernier nœud et j’admirais avec une certaine fierté le résultat de mon labeur, tentant de l’imaginais sur une charmante humaine. Le tour de tête était un peu large parce que j’aimais bien les choses trop grandes. Il se dégageait des deux perles un soupçon de malveillance tout à fait détectable pour un accessoire tel que le couvre-chef d’un magicien obscure. » |