Coeur de guerrier

Stanislas

Le crépuscule, chaleur lourde sur Alola. Le jeune garçon du nom de Stanislas était enfin arrivé à Ho’ohale, petite ville sur l’île d’Akala. Il venait de passer quelques jours chez ses grands-parents maternels avant de rejoindre sa nouvelle école dans cette région pour les vacances d’été. Malheureusement, il ne connaissait actuellement personne et à peine avait-il mis les pieds à terre qu’il s’était rendu compte que personne n’allait venir le chercher pour l’emmener à son logement.

Il releva la tête vers le ciel, fixant de ses yeux bicolores les nuages qui filaient doucement dans le ciel. Il soupira, passant une de ses mains dans sa nuque avant de faire craquer chacun des os de sa colonne vertébrale puis la dirigea vers sa chevelure, repoussant une mèche qui lui tombait sur le visage. Rouvrant doucement les yeux, Stanislas sentit que quelque chose se colla à sa jambe avant de s’agripper un peu plus haut. Son nouveau compagnon, une jeune gobou, tentait de monter pour réclamer quelques caresses, jetant quelques fois des coups d’œil inquiets sur les habitants de l’île. Le garçon rit légèrement derrière un beau sourire avant d’attraper son pokémon dans ses bras puis lui passa sa paume avec délicatesse sur le crâne écailleux de Légion.

Stanislas savait au fond de lui qu’une personne de l’établissement savait qu’il arrivait aujourd’hui à cette heure et qu’elle viendra sûrement la chercher. En attendant, le garçon pouvait se promener librement dans Ho’ohale et dans le pire des cas, un petit message sur l’Ipok attirera son attention sur le fait qu’on venait le chercher. Ainsi, l’élève aux cheveux cornèbre se dirigea dans les petites ruelles avec autant de grâce pour quelqu’un de son âge, accompagné de sa chère camarade.

Ça faisait une petite demi-heure et aucun message pour l’instant. L’avait-on oublié ? Stanislas secoua la tête, appliquant un doigt entre ses lèvres finement dessinées de son beau visage. Par contre, quand il décida de rebrousser chemin, le garçon se rendit compte qu’il était sorti de la ville. Il détourna sa tête, fixant la route qu’il avait empruntée et lâcha un petit soupir de soulagement pour se rendre compte qu’il n’était pas parti trop loin. Au moment où il allait reprendre son chemin, Légion fixa un endroit où quelques buissons épais s’y tenaient, elle secoua quelques instants sa crête crânienne puis lâcha un petit bruit avant de se tortiller dans tous les sens pour se dégager de l’emprise de son dresseur.

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Stanislas

Le gobou atterrit sur le sol avec autant de grâce qu’il avait. Le petit pokémon s’approcha du buisson, un peu à la va-vite mais s’arrêta tout de même d’un bon mètre avant de renifler, curieuse, l’arbuste. Stanislas la regarda, étonné de son comportement à l’égard d’un élément de la petite route. Il fit quelques pas en avant, fixant avec prudence les environs, il n’était pas très à l’aise dans cet endroit mais faisait preuve d’un grand calme, laissant apparaître un regard attentif à l’environnement. Finalement, Légion revint vers son dresseur pour attraper un bout de son kimono et le tirer vers le buisson. Le jeune garçon en bougea pas, il s’accroupit simplement, fixant son petit pokémon d’un regard doux afin de comprendre ce qu’il voulait.

Go, go ! Gobou !

Finalement, Légion lâcha l’habit pour sautiller vers l’endroit qui attirait son intention depuis plusieurs minutes. Elle regarda son dresseur avant de faire signe de regarder ce qu’il y avait vers le buisson. Stanislas soupira et se releva, dominant de sa hauteur quelques passants qui se rendaient à Ho’ohale. Ceux-ci reculèrent légèrement en voyant ce jeune garçon aussi grand.

L’élève s’approcha de l’arbuste et vérifia les contours, rien jusqu’à ce qu’il y eût un petit gémissement… sous le feuillage. Encore une fois, Stanislas dût se baisser et y découvrit une petite boule de poils de couleur beige et blanc. Légion s’en approcha avant lui donner quelques coups amicaux mais celui-ci la repoussa. C’était un petit évoli et il semblait effrayé de voir Stanislas et son pokémon, afin de se protéger il envoya une charge sur gobou qui ouvrit grand les yeux et esquiva le coup.

Calme-toi, on ne te souhaite pas de mal.

Il tendit sa main avec beaucoup de délicatesse pour ne pas l’effrayer et il lui sourit. L’évoli hésita un moment avant de sortir de l’arbuste, il était légèrement maigre.

Es-tu seul ?

Il vérifia les alentours, personne d’autres à part des humains et l’évoli ne semblait pas avoir de dresseur. Le garçon soupira et sortit une malasadra qu’il avait acheté sur le bateau, il était à moitié entamé mais cela devrait suffire et le tendit au pokémon qui ne se fit pas prier. Il n’était pas du tout combattif à l’égard du gobou. Celle-ci avait un air envieux. Peut-être qu’elle souhaitait que le évoli devienne son ami ?

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Stanislas

La gobou s’approcha doucement du petit évoli, celui-ci avait attrapé la nourriture entre ses dents et s’était mis à dévorer avec enthousiasme. Quelques miettes se collaient entre ses poils, du sucre tout autour de la bouche, le pokémon sauvage s’en fichait complètement, il mangeait à toute allure, ce qui inquiéta légèrement Stanislas.

Doucement, mon petit ! Il ne faut pas que tu t’étouffes.

Dit-il avec calme, tentant d’attraper la malasdra et le évoli avec ces deux mains afin de calmer la rage de l’estomac du petit. Légion s’était approchée, se collant à son congénère, poussant de sa petite tête, signe qu’elle était d’accord avec son dresseur, ce qui réussit à faire agiter les oreilles du évoli, signe qu’il comprenait et avait finalement ralenti son allure.

Après avoir fini, Stanislas fit quelque chose qu’il ne pensait point faire, il prit une sphère bicolore, l’installant près du pokémon évolutif. Le doux regard bicolore du garçon se déposa sur la pokéball, légèrement entrouvert, ses mèches cornèbre tombèrent sur son magnifique visage blanc. Il voulait faire plaisir à son gobou mais aussi aider le évoli. Le pokémon sauvage avait donc le choix, jamais Stanislas n’obligerait un pokémon à le suivre.

Souhaites-tu nous accompagné ? J’en serai honoré de ta présence mais si ce n’est pas le cas, j’accepterai.

Alors l’évoli devra prendre soin de lui. D’ailleurs, il semblerait qu’il a été abandonné par un dresseur car il s’était montré extrêmement méfiant à l’égard de Stanislas au début des premières minutes mais il avait pris confiance. Le pokémon fixa l’objet puis l’humain avant de toucher l’interrupteur, se faisant aspirer d’un rayon rouge. La sphère bougea, une… deux… trois. Puis la pokéball s’arrêta. Le jeune homme retoucha le bouton afin de laisser sortir le évoli qui rejoignit Légion avec beaucoup d’entrain. Bon, peut-être vaudrait-il mieux rentrer à Ho’ohale désormais ? Stanislas ne se sentait pas vraiment en sécurité dans cet endroit.

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