« On ne change pas, on met juste les costumes d'autres, et voilà. »

C'est en partie ce qui peut me décrire, moi, Lowane Ajora Rose. Mais appelez-moi Lo. Sous mes apparences de petite fille fragile, je n'en suis pas moins une force de la nature. Enfin, je dis force comme je pourrais dire tempérament. Au final, je ne suis pas forcément aussi douce et naïve que j'en ai l'air. Je me démarque souvent de mes amies par mon originalité, ma prise d'initiative, et aussi parce que je suis un peu tête brulée sur les bords. J'aime l'aventure, j'aime dépasser mes limites, mais surtout, j'aime la compétition avec moi-même. Rien de plus excitant que de prouver aux autres que l'on peut se sublimer dans les moments les plus critiques et retors.

« On ne peut substituer l'apparence à la réalité. »

Il est vrai que malgré tout, je reste une fille d'un très jeune âge, douze étés pour être précise. Je mesure environ un mètre et trente-cinq centimètres, pour une petite quarantaine de kilogrammes. Je sais, normalement, une fille une vraie ne vous révèlera jamais ses mensurations. Je peux faire une exception pour ce cas présent, même si je compte m'en arrêter là, le reste est assez intime, vous comprenez ? Très bien.

« Par l'apparence extérieure, se manifeste l'intérieur. »

Encore une fois, petite en apparence, fragile en allure, innocente en impression. Je suis toutefois beaucoup de qualités et de défauts. Entêtée mais passionnée. Fonceuse mais instinctive. Insolante mais réfléchie. Rebelle mais juste. Je suis autant de combinaisons insolites qui font de mon caractère un véritable exemple de bipolarité, quand bien même je ne souffre pas de cette maladie. Il s'agit de mon fort intérieur voilà tout. Mais en règle générale, les autres retiennent de ma compagnie que je suis une personne vive, avenante, de confiance et intègre. Je vis également trop intensément pour eux. Ça peut être contraignant, je l'avoue.

« On se laisse séduire à l'apparence, jusques à condamner la plus pure innocence. »

Vrai et faux. Mon apparence peut être mignonne, mais bien en de-ça de la beauté séduisante. Mes cheveux sont mi-longs, légèrement rèches, et de couleur rose. Le reste de mon apparence s'articule autour de ces tons rosés violacés : mes yeux sont de couleur violette, avec un très léger ton de noir ? Je ne saurai vous dire, le reflet d'un miroir ne fait pas la précision non plus ; j'ai un petit nez plutôt droit et un poil retroussé, rien qui ne soit vraiment notoire ; ma bouche n'est pas pulpeuse ni charnue, elle est dans la normalité. Mon teint de peau est plutôt rosé, légèrement beige du fait que je ne sois pas une adepte du bronzage. Peut-être devrais-je y penser ?

« Ce n'est pas toujours l'habit qui fait l'homme. »

Mais il peut faire la femme, n'est-ce pas ? Ma garde robe gravite littéralement autour des unfiromes scolaires et autres coquetteries du genre. Toujours dans les tons violets, roses, avec un peu de blanc par moment pour lier le tout. Je peux également arborer d'autres couleurs, mais elles seront toujours assorties, il n'y a que peu de place pour la fantaisie dans ce domaine, et je l'ai appris au fil du temps. Les coupes nettes et droites sont mon rayon, même si jepeux éventuellement porter quelques robes amples, des tee-shirts plutôt larges et évasifs. Sur ma tête vous demandez ? Oh ! Ce sont mes barettes en forme de flèches directionnelles d'une manette de jeu vidéo. Oui, j'adore les jeux vidéos ... je suis une geek on peut dire ? Mais, à part mes ras-de-cou et autres accessoires dans le genre, ce sera la seule vraie référence à ce côté de ma personnalité. Je préfère ne pas trop en dire à ce sujet, les garçons peuvent être lourds à ce sujet. *soupire*

Mon histoire n'est pas folichonne. Elle n'est pas exceptionnelle. Elle n'est pas atypique. Elle n'est ni triste ni bienheureuse. Elle est ... quelconque. Une fille normale, dans un environnement banale, au sein d'un monde somme toute basique. A l'exception près des pokémons qui font figure d'êtres vivants insolites en leur genre, et qui rendent le quotidien moins monotone que prévu.


Je suis née un dix-neuf Juillet, il y a douze ans de ça. Originaire de Lavanville, dans la région du Kantô. Une journée très chaude en température, mais rendant l'odeur de la Lavande des environs prégnante et enivrante. Je me souviendrai toujours de cette senteur et de ces couleurs qui font aujourd'hui toute mon adoration pour les fleurs, et les couleurs se rapprochant du violet. Bien évidemment, la ville n'est pas franchement joyeuse, du fait de l'association qu'on en fait avec la Tour Pokémon, l'endroit où les défuntes créatures venues d'on ne savait où pouvait en faire gésir en paix. Alors bien entendu, une naissance de plus ou de moins, dans le monde des humains, ce n'est pas ce qui fait contrebalance ... bien au contraire.

Ma famille est du genre ... aisée. Mon père est un homme d'affaire reconnue à Céladopole et Safrania, tandis que ma mère fait office d'avocate spécialement rattachée au Parc Safari de Parmanie. Autant dire que l'argent n'est pas ce qu'il manquait lorsque je suis venue au monde. Berceau, draps, vêtements, nourriture pour bébé ... oui, nourriture pour bébé. Voyez-vous, toutes les mères normales prennent une sorte de congé, pour dire de pouvoir s'occuper de leur nouveau-né en toute quiétude et sans pression aucune. Eh bien la mienne n'en fait pas partie, elle a engagé une nourrice, à qui elle a confié son lait maternelle, stocké dans des bouteilles en verre, et utilisable via des tireuses, pour assurer mes besoins vitaux. Mon père, lui, s'est seulement accordé un weekend de repos, pour au final enchainer de plus belles dans les transactions avec le centre commercial de Céladopole.

J'ai donc grandi seule. Enfin, Nana était là ... Nana ? Ma nourrice. Elle s'appelait Hortense, mais c'est comme ça que je devais l'appeler depuis que j'étais en âge de produire des sons. Elle est la mère que je n'ai pas pu avoir en temps voulu. Elle m'a tout donnée, son temps, son énergie, son amour et sa passion pour les choses bien faites. Sans elle, je ne serais pas la fille que je suis aujourd'hui. Enfin bref, les premières années de ma vie furent somme toute normales, à l'abri du besoin, comblée par l'amour de substitution d'une nourrice bienveillante et exemplaire. Je n'avais pas de frères ni de sœurs, et les seules personnes que je pouvais éventuellement considéré comme de la famille, étaient les enfants de nana, une fille et un garçon, tout deux plus vieux que moi de bien deux à trois ans. Autrement ... rien à signaler de bien important.


Mes premières années à l'école furent tant bien que mal dans la norme. J'étais évidemment la fille à papa, la gosse de riche, celle qui avait tout et qui n'avait besoin de rien. En l'apparence. Au départ, j'étais bien trop timorée, bien trop impressionnée par les autres enfants que je côtoyais pour réellement m'imposer et prouver ma véritable valeur. Je prenais sur moi, je cachais la douleur de mon enfance dépourvue de présence parentale, ma frustration d'un début de vie superficiel et dans laquelle je n'avais manqué d'absolument rien. Je faisais le poing dans ma poche et restais silencieuse le plus clair de mon temps. J'étais Lowane, la fifille richarde, muette comme une Magicarpe, toujours propre sur elle et qui n'avait bien évidemment aucune personnalité, ce qui lui valait la coquette étiquette de "paumée, sans amis". Eh ... ouais. Les enfants ne sont pas tendres entre eux, et ce, peu importe l'âge.

Il a bien fallu un jour que j'en parle à Nana. La seule et unique personne qui se souciait encore de mon bien-être psychologique. Elle me racontait alors à quel point elle avait dû elle aussi prouver aux autres et au monde qui l'entourait, celle qu'elle était réellement. Une femme qui aimait les enfants, assez pour s'occuper de ceux des autres qui ne voulaient pas de cette tâche contraignante ou qui les détournaient de leurs objectifs premiers. Une femme douée pour la couture et la cuisine. Une femme qui avait des rêves et des lubies, comme les pokémons : elle rêvait d'être coordinatrice professionnelle, ou alors, une dresseuse spécialisée dans la stratégie de combat et tous les secrets des techniques pokémons. Nana était exceptionnelle comme ça. Elle était cet exemple d'individu que je voulais suivre et devenir. Moi aussi, je voulais m'envoler et poursuivre des rêves.


Cet ainsi que vers l'âge de neuf ou dix ans - je ne me souviens plus trop, je ne suis pas quelqu'un qui reste coincée dans le passé - que Lowane la rebelle et la tête brûlée vit le jour. J'étais comme libérée d'un poids paralysant, celui des préjugés et des préconceptions idiotes. Je pouvais enfin viser au plus haut de mes capacités, intellectuelles et physiques, tout en entrainant avec moi les personnes qui me feraient assez confiance pour partager cette aventure. Je n'étais pas forcément la plus brillante en cours, mais je m'en sortais toujours au mieux. En sport, j'étais tout simplement la meilleure, et je faisais pas mal d'ombre aux garçons, qui commençait soit à se rapprocher de moi, soit à me tenir en rivale. J'étais ravie de cette configuration, j'étais la garçon manqué de la troupe, mais j'étais sincère et divertissante. Je permettais aux exclus et aux incompris comme moi de profiter un peu de la lumière des projecteurs, et de révéler leur vrai potentiel. Lowane, la flèche rose. C'était à l'époque mon surnom.

Nana était fière de moi, et comme une mère, elle ne pouvait s'empêcher d'inclure mes réussites à côté de celles de ses vrais enfants, pour faire de moi une vraie personne dont les actions et les idées comptent. J'étais enfin à ma place, et j'allais de l'avant. Et ce train de vie continua jusqu'à atteindre mon âge actuel, douze ans. J'avais en tête ce projet fou de vouloir rejoindre le monde des pokémons, en apprendre le maximum sur eux, et de pouvoir réaliser un des rêves de ma mère de cœur. Devenir une figure de renommée dans le monde des pokémons, en tant que PokéAthlète ou en tant que TopDresseur. Une vie bouge-bouge, où on se dépense et on met à profit ses talents naturels. J'en avais tellement envie, que je ne pensais qu'à ça tous les jours. Je faisais des recherches sur les pokémons, d'abord ceux dont l'aspect était lié à la couleur violet, puis certains types précis comme les pokémons plantes ou vol. Un monde édifiant de diversité et d'originalité, sans contrainte aucune autre que la Nature elle-même. Je voulais en faire partie. Je devais en faire partie.


Lors de mon douzième anniversaire, un phénomène rare se produisit. Mes parents avaient pris leur journée pour rester à la maison, et fêter cette occasion. J'étais enfin, le temps de vingt-quatre heures, le centre de leur monde. Un bien fou ... qui cachait cependant quelques épisodes moins roses. Nana avait fait le gâteau, ses enfants avaient préparés le salon, et mes parents avaient bien évidemment financé le tout. Si pour une fois leur argent pouvait servir à une occasion qui les concerne, tant mieux. Bref. Après avoir soufflé mes bougies d'anniversaire, je reçus l'unique cadeau qui m'avait été fait, par Nana. Vous comprenez, mes parents me faisaient déjà le cadeau d'être présents, pourquoi en plus débourser du temps et de l'argent pour du matériel que j'aurais forcément en temps normal ? Rien qu'en y pensant, j'enrage. Mais le cadeau de Nana fut le déclencheur de ma présence aujourd'hui sur Lansat, l'île de renom, célèbre pour son complexe étudiant dédié à la vie en communauté avec les pokémons.

Une revue provenant de la Pokémon Community, celle-là même. Une sorte de magazine, mensuel ou hebdomadaire, je ne le savais pas vraiment, où il était mention de bien des choses. Des articles sur des techniques, des types de pokémons, des extraits de thèse produites par des étudiants de l'île de Lansat, des photographies d'excursions en tout genre. Mais surtout, la première de couverture, qui annonçait l'évènement explosif articulé autour de la Team Rouage. Grâce aux efforts des étudiants et des hautes personnalités de la Pokémon Community, la maléfique Team Rouage s'était vue être enfin démantelé, et mise au placard une bonne fois pour toute ! Mais la nouvelle la plus saisissante autour de cet épisode belliqueux, c'était la découverte d'un tout nouveau pokémon, répondant au nom de Magearna. J'étais abasourdie, émerveillée, et bouche bée. C'était le cadeau à la fois le plus étrange et le plus incroyable que l'on put me faire à ce moment précis de ma jeune existence. Et je fonçai dans les bras de Nana, pour la remercier du plus profond de mon âme.

Mon père et ma mère, eux, étaient frustrés. Choqués. Lésés. Soudainement, cet évènement heureux qu'était mon douzième anniversaire, tournait en cauchemar. Pourquoi ? L'article en question, la découverte du pokémon ... apparemment, elle avait été rendue possible grâce à une multinationale répondant au nom de Palladium SARL. Ma mère s'était soudainement prise d'affection pour la condition de mon père, en le prenant dans ses bras, en le réconfortant et en lui rappelant pourquoi il était encore ici, avec sa famille. Mais ça n'avait pas suffit, mon père alla se réfugier dans son bureau, et n'en ressortis que le lendemain. Je vous épargne les évènements qui sont intervenus entre temps et qui font que j'ai commencé à doucement détester mes parents, graduellement. Mais apparemment, cette multinationale était celle que mon père avait tenté d'intégrer, mais qui l'avait congédié à la fin de sa période d'essai, car on lui avait préférée une employée, plus prometteuse, et qui avait bien plus de compétences que lui ... enfin, c'était la version officielle. La vraie version était que cette femme n'avait pas d'enfants ni de famille proche encore en vie, ce qui faisait d'elle l'employée idéale, pour la motivation, le dévouement corps et âme à l'institution, et son allégeance naturelle envers une firme qui ferait de son train de vie un luxe ambulant.

Non seulement mes parents avaient été exceptionnellement absents pendant ces douze dernières années, mais pour couronner le tout, j'étais maintenant la seule et unique raison de l'échec de mon père dans la branche commerciale où il avait pu jouir d'une réputation jusqu'à lors reluisante. Mais voyez-vous, avoir une femme, c'est toléré, mais avoir un enfant, c'est la tare à son apogée. Ma mère n'en disait rien, elle cachait tout, aussi muette que je pus l'être au début de ma scolarité. Finalement, je savais de qui tenir sur ce sujet précis. Mon père put reprendre le chemin du travail assez rapidement, mais devait de temps en temps prendre quelques coupures pour se retirer dans son bureau, et éponger par l'alcool ses épisodes de dépression. J'étais maintenant la raison de son goût pour la boisson, et de son alcoolisme ponctuel.


Nana me voyait me renfermer de jour en jour, revenant à cet état sauvage et silencieux de mes débuts. Elle souffrait autant que moi de cette situation, peut-être même plus. Elle était celle qui avait offert le cadeau empoisonnée, et elle s'en voulait. Bien entendu, je me devais de la rassurer quant à sa responsabilité. Car au contraire, elle était la seule à ne m'avoir jamais donné l'occasion de poursuivre mes rêves, et son cadeau en était la preuve. Elle voulait que je poursuive cette curiosité naissante à propos de la Pokémon Community, et des évènements s'y rattachant. Et comme d'un commun accord, après des heures et des heures de discussion entre fille, comme le feraient d'ailleurs une mère et son enfant, elle m'aida à préparer deux valises. Des vêtements, du nécessaire à la toilette, des chaussures, des accessoires, et des brochures en tout genre sur les pokémons. Mon téléphone cellulaire. De quoi grignoter. Pendant un mois, nous avions monter une affaire dans le plus grand silence, qui menait alors vers le départ fatidique. Le mien.

J'avais pris mon courage à deux mains, avait utilisé une partie de mes économies qui n'étaient pas à la banque, pour entreprendre un voyage jusque vers l'île de Lansat. Sans un mot dit à mes parents, et sous couvert de la discrétion de Nana, je m'en allai vers Carmin-sur-Mer, prendre le Ferry qui, grâce à un ticket de croisière offert par l'une des mes amies d'écoles, m'emmènerait vers Lansat, pour y mener mes rêves et mes espoirs, et me projeter de plein fouet dans le monde des pokémons. Le départ fut aussi douloureux pour moi qu'il ne le fut pour Nana et ses enfants, mes frères et sœurs de cœur. Mes parents ? Au travail. Ça tombait bien.


Et c'est ainsi que quelques jours plus tard, j'arrivai enfin à destination. Le portail de la Pokémon Community. Munie des papiers importants et nécessaire pour l'inscription annuelle. Des formalités en tout genre, qui se soldaient souvent par des regards inquisiteurs et des questions personnelles sur le pourquoi de ma présence unique, sans aucun rattachement parentale. Je devais alors dissimuler une grosse partie de ma vie, pour ne répondre seulement que j'étais venue m'inscrire que pour poursuivre un projet de longue date qui me tenait à cœur et pour lequel mes parents étaient d'accord, à condition que je fasse le plus gros de la démarche par moi-même. Histoire de mériter ma place au sein de l'établissement scolaire, en étant une fille débrouillarde, responsable et capable de s'assumer toute seule. Visiblement, cela avait dû suffire, puisque je pus procéder aux différentes parties de l'inscription, pour au final remplir un document qui servirait de base représentative à l'attribution cérémoniale des pokémons.

Ma couleur préférée, le violet bien sûr. Ma principale qualité, le perfectionnisme. Mon principal défaut, mon entêtement. Le parcours souhaité ... j'étais encore indécise, je ne savais pas trop où aller encore. J'avais ce double point d'interrogation concernant la branche des PokéAthlètes et celle des TopDresseurs. Je n'avais aucun renseignement particuliers à renseigner autre que mon penchant pour les jeux vidéos, le sport et les histoires drôles. Je suis, après tout, une fille très simple, dont l'enthousiasme suffit à la faire marcher chaque jour.


Et puis vint le moment de l'attribution de ma pokéball. J'allais enfin connaitre mon pokémon attitré. Celui qui partagerait le plus gros de cette nouvelle expérience au sein de l'académie. Cette charmante créature, de couleur violette peut-être, qui devrait alors apprendre en même temps que moi à cohabiter et vivre en symbiose avec un individu étranger. Une expérience qui, sur le papier, paraissait tout à fait impressionnante. Mais au fond de moi, je trépignais d'impatience. Il fallait à tout pris que je prenne cette pokéball dans le creux de ma main, et que j'active ce bouton qui en ferait sortir mon compagnon. Mon cœur battait à la chamade. Je ne savais quoi penser. Mon doigt s'approchait très lentement de cette espèce d'interrupteur. D'ailleurs, comment ça fonctionne une pokéball ? Comment on le pokémon peut s'y transférer ? Comment on ... oops ! Je venais d'appuyer sur le bouton qui en libéra alors un faisceau rouge, dont l'intensité était presque aveuglante. Un son presque extraterrestre. Et ... plus rien. Je rouvris les yeux, et je ne pus apercevoir ce qui m'attendait pendant bien une dizaine de seconde. Le temps que ma vision se rétablisse complètement.

Je regardai les environs, et un autre son, une sorte de petit cri, me fit baisser la tête. Et c'est là que je le vis. Mon tout premier pokémon.
Il était ... tout ce que je n'attendais pas. Je m'attendais à un type plante, ou un type fait pour les filles, comme une sorte de preuve que même une académie de cette renommée faisait aussi ce genre de rapport quelque peu sexiste. Mais non ... et j'en étais ravie. J'accueillais alors dans ma vie, la présence d'un pokémon de type dragon, Minidraco. Il paraissait si fragile, si innocent, si pimpant. Il me rappelait moi quand j'étais petite. Mais très vite, il vint se lover contre ma jambe, et son corps plutôt lourd déjà manqua de me faire valser au sol. Ouah ! Ce petit avait du tempérament et de la passion à revendre, tout ce qu'il me fallait. Sa couleur ? Bah, peu importait au final. Il était une exception à la règle, tout comme j'en étais une auparavant. Tout ce qui comptait maintenant, c'était l'aventure qui nous attendait, mon Minidraco et moi. En espérant que cet épisode serait palpitant et remplis d'évènements tous plus sensationnels les uns que les autres !