Encore une fois... C'est au moins la 20ème fois que je ne trouve pas Phoën et ce soir je commence à me poser des questions. Que fait-il ? J'aimerais le savoir. Où est-il ? Si seulement je le savais. Depuis ce concours pourrit il n'arrête pas de disparaître sans prévenir pendant plusieurs heures. Au moins quand Terry voyait Iris il me prévenait. Mais là je me fais du soucis pour lui. C'est mon tout petit et j'ai vraiment peur qu'il me fuit, qu'il fugue. Je sais que j'ai fais des choses horribles mais j'ai décidé de changer... pour Lucile, pour Haru, et surtout pour Ana. C'est sans doute elle que j'ai fait le plus souffrir dans cette histoire. J'ai essayé de m'excuser part lettre mais elle traîne là sur mon bureau, signé, mais je n'ai pas la force de la lui envoyer. Je sais que je ne devrais pas espérer mais c'est plus fort que moi. J'espère être de nouveau heureux avec la fille que j'aime et j'espère aussi que la garce se fasse virer de l'école. Depuis Halloween j'en ai fait souvent en plus, des rêves comme ça. Elisabeth Snow accompagnant Salomé au porte de l'école avec sa valise et qui la vire pour harcèlement psychologique. Puis après il y avait Ana qui me téléphonait en s'excusant de ne pas m'avoir cru et Haru qui accepte mes excuses. Bref, ce rêve était devenu une sorte d'espoir pour moi et mes Pokémons essayaient de me soutenir. Ils essayent même encore aujourd'hui. Ils y arrivent et ça me donne du courage. Bon aller assez pensé allons chercher Phoën.
Je me lève de mon lit et enfile un pull avant de sortir, il devait être vers 21h car la nuit était omniprésente dehors. Ça me facilitera les recherches car s'il s'allume je le verrais et je pourrais le gronder.
-Ban, tu peux le trouver ?
-Cela va être compliqué Maître, voyez vous la lune perturbe mes ondes et...
-Ok reviens. Speedy tu es là ?
Ma Airmure descendit du toit du bâtiment où elle à l'habitude de passer les nuits.
-On va faire un petit vol de nuit si ça te dérange pas, Phoën est encore partit sans prévenir alors on va le chercher.
Je grimpe sur son dos et m'envole vers d'autre lieux pour trouver mon Pokémon. Il avait bien neigé ces derniers jours ,elle recouvrait entièrement l'école, ce spectacle était de toute beauté, avec la lune qui se reflète dessus j'avais envie de rester ici plus longtemps et de profiter de ce spectacle avec un être cher. Sauf qu'elle n'est pas là, elle doit encore m'en vouloir...
Des larmes s'échappent et s'écrasent loin en contre-bas vers la forêt à proximité du dortoir des Givralis. Même les arbres sont couvert de neige, c'est tout simplement magnifique. Peut être qu'il est allé dans le coin qui sait.
-Speedy atterrit à l'orée de la forêt s'il te plaît. On va chercher dans cet endroit.
Speedy descend délicatement et je la rappelle dans sa ball pour ne pas trop me faire repérer. Il faut dire que je ne pas trop le droit d'être ici, et si une givrali venait à me trouver je suis sûr qu'on va affirmer que je suis un pervers. Discrétion avant tout.
Tiens il y a des traces de pattes de Pokémon dans la neige qui vont dans la forêt et on dirait des empreintes d'un Héricendre ou d'un Feurisson. Parfait, j'ai de la chance on dirait. J'entends même des rires Pokémons... « Des » ? Je vais voir ça de plus près. M'approchant à pas de Lougaroc vers les bruits, je remarque qu'il y a une autre empreinte que celle que je suivais et celle-ci semble venir de mon dortoir enfin, j'en suis pas sûr mais si on trace une ligne on tombe sur le dortoir Volta, les meilleurs. Plus je m'approche des bruits plus les traces se rejoignent. Etrange. Et là, je l'ai vu, Phoën qui faisait rouler une grosse boule de neige sous les yeux d'un petit Héricendre chromatique.
Etonné et surpris, je continue à regarder discrètement sans me faire savoir au deux Pokémons, je ne voudrais pas gâcher un truc important. Ils ont l'air d'être bons amis ça fait plaisir. C'est marrant en tout cas, ce petit Héricendre me dit vaguement quelque chose. Phoën pose enfin sa boule sur une autre pour faire un... amas de neige ? Ou un bonhomme de neige ? Ou un Typlosion de neige ? Personnellement ça ne ressemble à rien mais le petit décide de lancer de la neige sur Phoën qui se retourne avec un petit sourire. Il saute sur Héricendre avant de batifoler dans la neige comme deux enfants. Puis soudain, Phoën se retrouve au-dessus du Héricendre et l'embrasse délicatement. HEIIINNN ?! Mais …. Fallait me prévenir avant de te trouver une copine.
Pourquoi il m'a rien dit ? Ça dure depuis quand ? Et surtout est-ce que le dresseur de Héricendre le sait ? Faudrait que j'arrive à le trouver et...
Un bruit de feuillage se fait entendre sur mon côté droit et essaye de me cacher du mieux que je puisse pour ne pas me faire attraper. Dans tout les cas si je me fais gauler je suis foutu alors on va attendre non ? Mais j'ai hâte de rencontrer le Dresseur de Héricendre je suis sûr qu'on va bien s'entendre entre propriétaire de type feu.
Django n'était plus là.
Cela faisait longtemps que la rousse songeait à faire pister le Héricendre par son starter mais elle craignait qu'Algernon n'en vienne à se perdre à son tour au sein de l'académie. Retardé mental un jour, retardé mental toujours. Même si sa blessure des quelques mois derniers n'était plus qu'un mauvais souvenir, une sale cicatrice laissée en travers de son flanc droit.
La rousse était partagée entre affronter le froid de décembre pour le retrouver ou lui faire confiance pour rentrer en solitaire comme un grand. Mais il restait un jeune Pokemon malgré tout, même si le Héricendre avait su faire ses preuves depuis sa naissance. Elle étouffa un bâillement, sauta dans ses bottes avant de plonger dans son manteau rouge et de sortir, le Picassaut sur ses talons, tandis que déjà Chayana avait trouvé la voie du sommeil de son côté. Il fallait être sacrément cinglé pour sortir à une heure pareille. C'était un peu comme une fouille, sauf que la gitane savait déjà ce qu'elle souhaitait trouver.
Elle repéra bien vite des traces miniatures imprimées dans la neige fraîchement tombée. Algernon, lui, s'en était allé de son côté, grattant la neige depuis ses pattes fines pour espérer y trouver un caillou quelconque. Comme si l'oiseau n'en avait pas assez dans sa réserve personnelle. Son bec s'acharna sur un roc plus gros que les précédents, le cassant sans se soucier des miettes de pierre qu'il laissait derrière lui. Salomé était déjà partie devant, une dizaine de mètres loin de lui le nez rivé vers le sol pour retrouver le type Feu.
Il y avait ce bonhomme de neige qui ressemblait à tout sauf à un bonhomme de neige.
Il y avait Django qui s'amusait comme un gamin entre les flocons.
Et surtout, il y avait ce Feurisson qui lui était vaguement familier. Mais il ressemblait à tous les Feurisson du monde entier. Sauvage ou domestiqué, elle n'en savait rien. La rousse penchait davantage pour la seconde option mais l'académie était pleine de surprises.
Cela aurait pu en rester là. Des jeux d'enfants en plein hiver. Mais l'autre type Feu avait fait le geste de trop. Un baiser, ou du moins ce qui paraissait en être dans l'imaginaire de la demoiselle, sur le museau de Django. Elle tressaillit face à cette vision.
Pourtant, elle aurait pu faire le lien bien plus tôt. Entre les foulards échangés lors du concours Pokemon, les escapades nocturnes de la musaraigne qui avaient débuté ce même jour et n'avaient cessé de s'amplifier, jusqu'à la fête d'Halloween, où, encore une fois, Django lui avait faussé compagnie.
— Phoën !
Elle avait hurlé sous l'émotion. Devait-elle féliciter son Pokemon ou lui cracher dessus ? Elle était perdue, plus encore que Algernon qui avait réussi à retrouver son chemin, trottinant dans la neige pour y imprimer de nouvelles traces. Lui était inconscient de ce qui se jouait là. Il ignorait encore qu'une fournaise bouillonnait dans le crâne de sa dresseuse.
Mais le Feurisson n'était pas comme son dresseur, elle le savait bien. Il aurait été stupide de lui reprocher quoi que ce soit alors que lui était innocent quant à leurs querelles. Elle s'accroupit à hauteur des deux évolutions, ses genoux frôlant la neige sans que cela ne la dérange et posa sa main tour à tour sur la tête de Phoën puis sur celle de Django.
— J'ai pas su ouvrir les yeux, j'ai été vraiment stupide sur ce coup-là... Pardonne-moi Django, déclara-t-elle avant de s'adresser à Phoën, tu peux venir au dortoir quand tu veux, ce sera plus simple si tu veux voir Django, et puis je m’inquiéterai moins de savoir où va traîner ce petit-là comme ça !
Sérieusement, de tous les Feurisson ou Héricendre de l'académie, il avait fallu que Django jette son dévolu sur celui de Logan ! Et elle qui croyait le type Feu trop jeune pour ces choses-là, elle le voyait encore comme un enfant. Mais le bébé avait bien grandi, elle devait se rendre à l'évidence. Cela picotait un peu de s'en apercevoir ainsi. Putain. Aveugle à l'évidence-même.
Peut-être était-il temps d'arrêter les conneries ?HRP :Utilisation de Eclate-Roc
La personne se rapproche du couple Feu avant de crier le nom de mon Pokémon. Sa voix... Je... C'est elle. Pas besoin de la voir, j'en suis sûr. Mais ça veut dire que... OH PUTAIN... Nan mais ça va pas être possible. Il est hors de question que MON Phoën soit en couple avec l'Héricendre de l'autre garce. En plus c'est un mec. Alors non c'est pas possible. Genre... Imaginez qu'ils adoptent... ça veut dire que je vais devoir me coltiner l'autre à cause de cette relation. Et en plus elle à l'air d'approuver. Je suis sûr que c'est un piège. Juste pour m'enlever Phoën comme elle à fait avec Ana, Haru et Lucile. Elle veut même m'enlever mes Pokémons. Je la laisserais pas faire. Je me fait savoir et approche doucement pour que Phoën se calme.
-Je vous veux pas de mal.
Je montre mes mains et essaie de sourire à Salomé... Bon c'est un peu dur alors je fais mine de sourire. La Givrali était agenouillée auprès des deux et semblait choquée de la relation. Je suis sûr qu'elle savait que je serais là et elle joue la comédie. Ou c'est pour Phoën qu'elle est comme ça. Et je suis sûr que Django est dans le coup aussi. Je dois convaincre que Django joue avec lui.
-Phoën je sais qu'on était un peu en désaccord ces derniers temps mais... Je peux pas te laisser avec lui plus longtemps... C'est pour te protéger crois-moi... Sinon tu vas finir dans une détresse monstre... Alors s'il te plaît vient...
Mais malheureusement il n'a pas l'a l'air de vouloir m'écouter. Il est déjà tomber dans le piège.
-Tu lui a fait quoi à mon Pokémon ? Tu veux me l'enlever aussi hein ? Te fous pas de moi !
Je commence à m'énerver avant de m'en rendre compte. Elle m'a tout enlevée et elle continue encore ? Et après ça va être quoi ? Mes autres Pokémons ? Mais quelle enflure. Je l'attrape rapidement par le col et la traîne dans la neige.
-Faut qu'on parle tout les deux.
J'admets, c'est pas l'invitation à discuter la plus agréable mais je ne pouvais pas la blairer. Malheureusement pour lui, cet idiot de Django se met sur mon chemin. Je lui balance un grand coup de pied et il va voler dans le bonhomme de neige.
-Dégage toi !
Mais cela ne plaît pas à Phoën qui me bouscule en Roue De Feu qui me fait lâcher Salomé et me projette contre un arbre. Il avait l'air en rogne contre moi.
-T'ain Phoën qu'est ce que tu me fais là ?! Tu m'emmerde là !
Mais il ne veut pas écouter et me balance une attaque Météore sur moi. Ok il à dépassé les bornes. Je sors sa Pokéball et le rappelle.
-Quel imbécile ! Avoue c'est toi hein ?! Espèce de garce tu retournes mes Pokémons contre moi. Tu mérite pas de respirer plus longtemps.
Je m'approche d'elle et lui met un grand coup de pied dans le ventre.
-Et là ?! Hein ?! Tu ressens ce que tu m'as fait ?!
Je commence à devenir vraiment fou et à ne plus raisonner normalement.
-Si tu ne serait plus de ce monde je pourrais enfin récupérer Ana... Ouais. C'est ça. Je vais te frapper jusqu'à ce que tu t'excuses.
Mais un piaillement à côté de moi me détourne mon attention. Ohhhh, la merveilleuse idée. Je tente d’attraper l'oiseau de la garce sans succès. Pfff. C'est vrai que ce piaffe est … très attardé. Il aime les cailloux. Et je crois en avoir vu un sous Salomé. Un gros en plus.
-Dégage-toi !
Je la pousse délicatement pour ressortir le caillou et le brandi. Comprenez par la que j'ai tapé assez fort sur les côtes pour la déplacer. Le petit oiseau vole dans ma direction avant de se faire attraper par mes mains. Je m'approche de Salomé avec ma prise et m'assoit sur son ventre de tout mon poids.
-Dit ça fait quel bruit un Picassaut qui se fait arracher toutes ses plumes ?
J'en arrache un poignée que je fais tomber sur le visage de Salomé. Et l'oiseau se met à crier.
-Alors ? Tu vois ce que tu m'a fait subir ?
J'en arrache une deuxième poignée sans tenir compte des cris de Salomé.
-Tu vois comme j'ai souffert ?! Dès que j'en aurais finit avec ses plumes je m'occuperais de ses ailes.
Je regarde Salomé avec mon regard de haine de folie et de meurtre. Mon seul but ce soir c'est de tous les tuer un par un en finissant par Salomé. Bien sûr je m'assurerais de tous les faire souffrir un maximum.
Logan apparut, comme si de rien n'était. Cela n'étonna qu'à peine Salomé. Elle ne s'en soucia pas ; le terrain était bien assez grand pour que les deux étudiants n'en viennent pas à s’entre tuer. Après tout, elle était là pour Phoën et Django, si lui était trop obtus pour comprendre que la passion animait son Pokemon, c'était bien dommage. Et c'était le cas. La rousse ouvrit plus grand ses oreilles, ne pouvait croire ce qu'elle entendait là. Comme si elle avait eu besoin de faire quoi que ce soit pour que le Feurisson se range du côté du cœur plutôt que de la raison. Sauf que le Voltali commençait à monter le ton, d'un ton qui ne plaisait guère à la gitane. Il en vint à la traîner par le col pour discuter avec elle. Une discussion qui n'avait rien d'une discussion, soyons honnête.
— T'as pas besoin de moi pour bousiller ta relation avec Phoën, je te l'ai déjà dit, tu te débrouilles très bien tout seul, cracha-t-elle sans prendre garde à la menace plus grande qu'elle, maintenant va t'excuser auprès de lui si tu te soucies vraiment de ton Feurisson !
Voilà qu'elle lui donnait des ordres. Mais c'était pour son bien. Et dire que quelques instants plus tôt, elle songeait à laisser là ces futilités et à éventuellement enterrer la hache de guerre. Mais il n'y avait rien à attendre d'un fou comme Logan. Elle le comprenait en plongeant son regard de rubis dans celui, brûlant et injecté de sang, de l'étudiant. Il paraissait déterminé à mettre en application sa menace. Déjà, un coup lui percuta le ventre. La rousse se plia en deux sous le choc et l'impact. Elle en avait le souffle coupé et lui offrit un regard noir totalement ignoré du Voltali. Phoën n'était plus là, rappelé par son dresseur. Et Django était à son tour hors-jeu, perdu dans un bonhomme de neige, enfoncé dans la boule représentant sûrement la tête. Elle n'espérait rien du petit animal. Encore moins d'Algernon qui tentait malgré tout de s'agiter et de piailler pour attirer d'éventuels promeneurs. Mais rien d'autre que le silence en guise de réponse. Et Logan qui refermait son poing d'acier sur le corps minuscule de l'oiseau, lui arrachant les plumes par touffes.
Elle hurla, aussi fort que son starter. C'était un bout d'elle-même que le mastodonte arrachait. Les plumes reposaient le long de la neige, élan de blanc et de noir, qui la saturait et la blessait.
Elle lui avait déjà dit de ne plus jamais s'en prendre à un seul de ses Pokemon.
Mais il recommençait. Et il aimait ça. Vil sadique.
— Laisse-le en dehors de ça, il a rien à voir là-dedans !
Elle était prête à bondir tel un félin sur sa proie. Dommage que le poids de Logan la clouait au sol, la rendant impuissante et seulement spectatrice de ce funeste événement. Elle grognait, crocs sortis, griffant la neige, s'agitant de toute l'agilité qu'elle possédait. Mais c'était inutile. Il faisait facilement le triple de son poids et était bien plus fort qu'elle. Elle s'essoufflait en vain pendant qu'Algernon perdait ses plumes, dévoilant un peu de sa chair rosée sous la lumière spectrale de la lune confrontée à la neige.
— Te rate pas cette fois-ci.
Même dans la défaite, elle restait digne.
Pourtant, elle écumait de rage. Elle savait qu'une fois debout, elle ferait payer au centuple les actes qu'il venait de commettre. C'était maintenant ou jamais s'il souhaitait se débarrasser de Salomé Cobal. Maintenant ou jamais s'il voulait réellement mettre un terme à cette guerre absurde et éviter une nouvelle vengeance de la blessée.
Django ne perdait pas une miette de ce qu'il voyait là. Il y avait Phoën blessé qui avait tenté de défendre sa dresseuse. Ainsi que lui-même. Il ne donnait pas cher de la peau de son amant une fois les sévices sur la rousse terminée. Lui restait cloîtré dans la neige, incapable d'agir, incapable de se décider. Mais son ouïe lui faisait parvenir les hurlements du Picassaut et de Salomé. Cela lui vrillait les tympans au point qu'il s'enfonçait un peu plus dans son abri de froid.
Mais il ne pouvait pas. Tout simplement pas. Il n'était pas Phoën. Même Algernon avait tenté quelque chose. À sa manière, certes, et stupide, certes. Mais il y avait un geste, un acte. Lui remplissait l'univers par son inaction. Sûrement la honte de la communauté gitane. Il ne méritait pas de porter un nom aussi beau, lui n'était qu'un reflet.
Il y eut un nouveau cri.
Alors il s'élança. Il ne savait pas encore quoi faire ni comment mais il le ferait. Il dévala la neige, roulant jusqu'à percuter les jambes de Logan. Suffisamment pour attirer son attention vers lui. Qui a dit que shooter dans un Héricendre suffit à le mettre hors d'état de nuire ? Le petit avait déjà subi une expérience similaire lorsque sa dresseuse était montée sur scène il y a quelques mois, lui avait servi de ballon pour une actrice. Plus de peur que de mal.
Il s'enflamma, avant de disparaître dans un nuage de rouge et de jaune. Lui roulait toujours mais le corps entier recouvert de flammes, ne faisant plus qu'un avec cet élément. Il exécutait une magnifique roue de feu qui, peu à peu, perdait de ses couleurs chaudes pour gagner d'autres teintes. Un halo de lumière l'enveloppait, le dissimulant aux yeux de tous, tandis qu'une forme nouvelle gagnait le corps du Héricendre. Du rouge et jaune, cela avait viré à des tons bleutés. À nouveau, la musaraigne percuta Logan. L'animal s'arrêta, permettant à tous de pouvoir enfin l'observer. De Héricendre, il était passé à Feurisson. Un double de Phoën. Mais différent malgré tout. Son pelage restait de nuit tandis que ses flammes, autrefois traditionnelles, avaient gagné des teintes bleutées. Il était plus beau et plus chromatique que jamais, s'affichant dans toute sa splendeur, grondant face à la main du Voltali qui tenait toujours Algernon.
C'était la première fois qu'un de ses Pokemon évoluait et il avait fallu que cela se produise dans un contexte semblable. Difficile de profiter de quoi que ce soit. Mais Django cracha un filet de flammes vers le bras de Logan maîtrisant parfaitement son tir, pour le forcer à lâcher l'emplumé sous la douleur. Cela ne manqua pas, laissant un oiseau libéré s'envoler, restant néanmoins à proximité de sa dresseuse. Etait-il stupide pour lui marquer une fidélité aussi aveugle ? Salomé se doutait que le même schéma risquait de se répéter.
Django bondit, attrapant dans sa gueule un Algernon encore paniqué, depuis sa mèche rouge. Il se retrouvait bien incapable de lancer la moindre attaque depuis la gueule avec le starter qu'il tenait du bout des crocs. Mais jamais il ne laisserait le volatile entre les mains de Logan.
— Va chercher de l'aide ! N'importe qui !
Elle comptait sur la proximité de son dortoir respectif pour échapper au pire. Mais il ignorait de quoi cet homme-ci était capable. La folie l'habitait, c'était un fait. Le nouvellement Feurisson gronda pour marquer son mécontentement, se refusant à abandonner sa dresseuse encore une fois.
Il grogna à nouveau, libérant l'oiseau de son étreinte, non sans lui avoir jeté un regard noir à son tour. Retardé mental peut-être mais pas crétin pour autant, il voyait mal l'handicapé faire deux fois la même erreur. Déjà, l'emplumé s'enfuyait à tire-d'ailes dans la nuit, mettant le plus de distance entre lui et Logan. Ainsi que Salomé, à contre-coeur.
Django se dressait face à Logan, ses flammes bleutées resplendissant plus que jamais.
Pour Salomé. Pour Algernon. Pour Phoën.HRP :Evolution de Django en Feurisson
Elle m'aime un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout... Oui, bon, c'est le cas. À la folie et pas du tout. J'arrache une poignée à chaque fois sans hésitation et sans me soucier de la douleur du Picassaut. Dès qu'il sera nu je lui casserait les ailes et je lui briserai la nuque. Puis ce sera au tour de Django de souffir. Lui je lui casserait chaque patte une à une en faisant entendre le bruit à Salomé. Et je le noierai dans la neige.
Un choc se fait ressentir à ma jambe et je vois le petit Django.
-Déjà prêt à mourir ? Attend ton tour va ! Je ne serais pas long.
Mais il n'en reste pas là et recommence à m'attaquer avec une Roue De Feu qui grandit et change de couleur avant de me percuter et de m'éjecter par terre.
-Tu te rebelles enflure ? Tu vas voir !
Ma surprise est grande le petit Héricendre à évolué avant de venir sauver sa dresseuse et il me brûle le bras. Je me tords de douleur et lâche par inadvertance l'emplumé qui s'envole vers des cieux moins dangereux avant de se faire attraper par Django.
-Toi tu seras le premier sur ma liste ! Si je t'attrape je t'étriperai !
Et voilà que Salomé envoie ses Pokémons aller chercher de l'aide. Le Picassaut s'envole et j'essaie de l'attraper sans succès avant qu'il ne disparaisse dans la forêt. Maintenant je suis seul face à un autre Feurisson mais..., il tremble ma parole. Je commence à sourire, un sourire de folie. J'essaie de m'approcher de Salomé d'un pas mais Django ne l'entend pas de cette oreille et m'attaque directement avec un Lance-Flamme.
-Recommence et tu le regretteras Django !
Mais je trébuche sur un caillou et tombe au sol libérant Phoën. Le regard de Django passe de moi à Phoën. Mais Django restait sur ses gardes. Dans la vie parfois il faut faire des sacrifices et dans un élan de folie j'attrape Phoën au cou avant de le plaquer contre un arbre pour qu'il fasse face à Django et Salomé.
-Stop ! Tu fais un pas de plus et je le frappe !
Des larmes de folie, de haine s'écoulent de mes yeux.
-Tu vas faire ce que je te dis sinon tu reverras jamais Phoën. Et toi si tu bronches je te brise tes os c'est clair ?
J'étais devenu très menaçant et méchant. Rien ne m'intéressait à part tuer Salomé par tous les moyens possibles, n'importe lequel. Alors si Phoën doit s'enfuir de moi, au moins j'aurais la satisfaction d'avoir tuer la source de mes problèmes. Le dos de Phoën commence à s'éclaircir mais je sers un peu plus sa gorge pour qu'il comprenne que je ne plaisante pas et le frappe au ventre.
-T'es bête ou quoi ? Je t'ai dit de pas bouger ! Django, si tu tiens à mon Pokémon alors retourne toi contre ta Dresseuse et empoisonne la avant de la brûler c'est clair ?! Sinon...
Je refrappe mon Pokémon dans la tête avant de rigoler. Du sang commence à s'écouler de son museau.
-Je tue Phoën...
Il m'avait trahis alors il devait aussi payer et un sacrifice pour un but important ce n'est pas très important.
-Alors Salomé tu vas faire quoi maintenant ? Tu veux me demander pardon ? C'est trop tard ? Tu m'a TOUT enlevé alors ton Pokémon va te tuer ahahahahah. Après Ana m'en voudra mais j'attendrai le temps qu'il faut parce que je l'aime et que sans elle m'a vie n'est rien. Allez Django, fais le pour Phoën !
J'étais hors de contrôle, j'allais enfin pouvoir me délecter de ma vengeance et supprimer un parasite du monde . Qui se soucierait de la vie de cette garce ?
La forêt du pardon |
Monstre.
Il n'y avait pas d'autre mot pour le définir.
Le regard de Django se perdait de Phoën à Salomé puis de Salomé à Phoën. Il écumait de rage et de haine face à ce chantage odieux. Le Voltali le tenait en joue, à sa manière, lui n'était qu'impuissant dans l'espoir de sauver tour à tour sa dresseuse et son amant. Parce que choisir lui était impossible, il avait la nausée rien qu'à y songer. Sa patte folle gratta le sol, déblayant la neige sans que cela ne fasse avancer quoi que ce soit. Et les gémissements de Salomé secouaient sa petite cervelle. Ses insultes aussi à l'intention du géant.
— C'est tout ce que tu as trouvé pour faire le sale boulot ? Mettre Phoën au centre de ton chantage ridicule ? Comme si Django allait s'abaisser à ton jeu !
Mais Django était perdu. Il ne pouvait se résoudre à perdre l'un ou l'autre. Il ne pouvait se résoudre à perdre l'un et l'autre. Alors encore une fois, comme un peu plus tôt sous sa forme de Héricendre, il restait dans l'inaction. Gagner une nouvelle forme n'était pas suffisant face au cerveau malade du pervers. Il n'avait pas les armes pour lutter. Son feu lui paraissait bien fade face au marché qui se jouait ici. Être Feurisson ou être Héricendre, c'était du pareil au même ; lui était toujours autant incapable de porter secours aux gens qu'il aimait. Alors qu'Algernon, du haut de sa taille miniature, avec son esprit atrophié, paraissait saisir l'ampleur de la situation. Tout reposait sur lui désormais. Des espoirs portés par un oiseau retardé mental. Le Feurisson grogna à nouveau, tentant d'intimider Logan par son seul cri. Mais il ne faisait plus peur à personne. Il ressemblait à une peluche oubliée. Une peluche inoffensive incapable de choisir.
Salomé ne disait rien. Salomé subissait.
Un rictus au bord des lèvres, elle écoutait le discours de Logan. Pauvre Logan. Lui se noyait dans ses actions au point de s'y enfoncer totalement. Aucune porte de sortie pour lui.
— Je te demande pardon pour ne pas avoir vu que tu étais fou, oui !
Ses côtes la faisaient souffrir. Son corps entier paraissait craquer sous le poids et les coups de Logan. Pourtant, elle n'en démordait pas. Même avec la vie de Phoën en jeu, même avec Django incapable de trancher, elle restait elle-même. C'était sûrement cela le plus impressionnant ; sa dignité mêlé à son esprit fourbe ne faisant plus qu'un. Ses os étaient sur le point d'imploser et le froid l'engourdissait un peu plus. Comme elle aurait aimé sentir les flammes du type Feu contre elle. Mais il restait désespérément immobile pendant qu'elle gagnait du temps. Tentait seulement. Peut-être cela ne servait-il à rien. Peut-être était-elle véritablement condamnée. Alors elle payerait au prix fort ses manipulations et autres vilenies. Mais cela valait le coup. Rien que pour assister à la destruction de Logan qu'il mettait en place de son propre chef, cela valait le coup.
Elle aussi savait jeter des malédictions gitanes.
La rousse n'avait que le ciel à contempler. Sombre et obscur. Dépourvu de tous nuages mais d'une lune sublime. Elle n'avait que cela à voir et le silence à entendre, ponctué du rire mauvais de Logan.
Un piaffement familier la sortit de sa torpeur. Algernon ? Des bruits de pas se succédaient, paniqués et piétinant la neige. Alors une voix éclata :
— Laisse-la et écarte-toi ! Tout de suite !
Un timbre inconnu. La demoiselle réussit à se redresser pour apercevoir celle qu'elle reconnaissait en tant que préfète de son dortoir. Elle ne lui avait jamais adressé la parole, croisé seulement entre les couloirs. Pokéball en main, elle se tenait à quelques mètres à peine de Logan. La rousse tourna la tête, croisant le regard désespéré d'une blonde dans la neige, un Feuforêve non loin d'elle. Salomé n'était pas sûre de tout saisir. Mais cela n'avait aucune importance maintenant qu'un miracle avait eu lieu.
— Je déteste me répéter...
La préfète appuya sur la pokéball, laissant un Judokrak s'en extirper en un filet rouge. Il y eut un claquement de langue de la part de la dresseuse debout puis le type Combat s'élança sur Logan, le plaquant au sol, libérant ainsi le Feurisson de son entrave folle et meurtrière.
— Nom, prénom, dortoir. Maintenant.
Il y avait de l'autorité dans sa voix. La rousse était bien contente de ne pas faire l'objet du courroux de sa préfète. Plus contente encore de retrouver Algernon, bien que porteur des stigmates laissées par Logan. L'emplumé vint se loger dans le creux de son cou tandis que Django avançait clopin clopant vers sa dresseuse, la tête confuse et honteuse. Il fut accueilli par quelques grattouilles derrière les oreilles. La Givrali se redressa. Tout son corps meurtri se rappela à elle. Il ne l'avait pas manquée, l'enfoiré. Elle serrait les dents pour ne pas hurler mais chaque mouvement, même infime, menaçait de lui tirer des larmes sous la douleur qui la poignardait à travers tout son corps. Un geste de la part de l'étudiante plus âgée lui intima de ne plus bouger. Salomé s'exécuta tandis que son aînée fendait la neige pour mettre la main sur la sphère de Phoën et le mettre ainsi à l'abri. Il serait plus aisé de le transporter de la sorte.
— Il va falloir que tu passes à l'infirmerie, je vais t'y accompagner, la rassura sa préfète d'une voix plus douce que précédemment, demain, on mettra les choses au clair avec ta version de l'histoire.
Salomé hocha la tête. Là encore, les muscles de son cou la lancèrent. Elle se refusait à l'immobilité la plus complète mais c'était peut-être la seule solution pour éviter que son corps ne hurle à chaque nouveau déplacement.
À quelques minutes près, l'issue aurait pu être incertaine.
J’étais en position de force, elle était à ma merci j’allais enfin pouvoir la voir inanimée sur le sol enneigé. Ce qui m’énerve le plus c’est ce Pokémon totalement indécis. Moi je n’aurais jamais hésité à tuer Salomé pour sauver Phoën dans son cas alors pourquoi hésite t-il ? Il a besoin d’un stimulant certainement.
-Active-toi ! J’ai jamais vu un Pokémon aussi inutile que toi ! Regarde ton copain mourir sous tes yeux alors !
Je frappe à nouveau Phoën à la tête et il s’évanouit sous mes coups. Pourtant j’ai pas frapper si fort que ça à en croire les ecchymoses visibles à son visage. Il n’a rien de cassé j’en suis sûr. J’allais m’apprêter à le réveiller à coup de baffe mais un certain oiseau revient en beuglant à tout va. Deux autres filles sont derrière lui. A en croire les paroles de la plus audacieuse des deux elle sont venues aider Salomé.
-Laisse moi tranquille ou tu vas cre…
Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase qu’un de ses Pokémons vient me plaquer libérant Phoën de sa torture. Elle ne perd rien pour attendre celle-là. Elle quoi vraiment que je vais lui dire mon nom ?! Si elle veut se battre c’est quand elle veut moi je suis là. Ce sera ma première victime avant d’arriver au graal.
J’essaie de me dégager de ce gros tas mais rien n’y fait. Mes poings sont dans le dos et mes jambes cloués par son poids. Il me relève de force et me fait faire face à sa dresseuse. Elle avait l’air en colère contre moi. Pourtant je ne fais que réparer la nature.
-Qui es tu pour me demander mon nom ?!
Mon ton est arrogant face à cette fille. Elle m’a empêché d’assouvir mon désir de justice.
-Je suis la référente des Givralis. Attends toi à être virer de l’école dès demain toi. Tu as quelque chose à dire ?
Je suis à porté. Je lui envoie un coup de pied à la figure mais elle se baisse et l’esquive sans difficulté.
-Tu risque de te blesser face à moi. Pour cette nuit je vais te confier au soins de notre cher Wolfgang. Aller en route.
Le Judokrak m’avance sans mal et alors que je passe au niveau de Salomé je lui crache au visage.
-J’espère que t’as compris le message et que t'as des trucs de cassés. La prochaine fois je te raterais pas crois moi bien. Je ne te pardonnerais jamais de m’avoir volé l’amour de ma vie de m’avoir détruit. Tu ne mérite que la mort.
Je pars à rigoler d’un rire malsain, suivi de près par cette fameuse référente et une fille blonde qui franchement ne sert à rien ici. Elle n’a rien fait. Elle n’est bonne qu’à regarder sans agir. Ce soir j’ai faillit réussir mais la prochain fois sera la bonne.
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