Cloé monta dans l’avion avec anxiété. C’était la première fois qu’elle prenait l’avion de sa vie alors forcément il y avait une certaine appréhension. Ran dormait dans sa pokéball car elle avait passé de nombreuse nuit blanche à veiller sa dresseuse souffrante d’un vilain rhume. Loki et Kenaï, quant à eux, étaient dans les bras de Cloé qui les serra peut-être un peu trop fort. Ce ne sont pas ses petits muscles qui vont les blesser mais bon. Ils étaient heureux tout les deux de prendre cet avion. Pour eux ce n’est qu’un jeu.

Elle s’installa à côté du hublot pour pouvoir admirer la vue et aussi pouvoir plus stresser lors du décollage en regardant si le moteur ne s’enflamme pas. Je la comprends un peu n’empêche. Lâchée avec ces deux profs totalement inconscients. Enfin au sens de la jeune fille. Entre l’une qui n’a apparemment pas lu le dico sur le mot « danger » et l’autre, qui je cite « tais peur avec son bandeau de pirate », la petite ne se sentait pas en sécurité heureusement que ses pokémons sont avec elles sinon elle serait partie en pleur depuis longtemps.

Soudain, l’appareil s’arracha du sol sous le regard mi- terrifié, mi- impressionné de Cloé. Pendant un long moment elle ne voulait pas quitter son hublot. Puis elle se rendit compte d’un petit détail. Elle ne trouvait pas que l’aménagement de cet avion corresponde à ce qu’elle pensait. Peut-être se trompait-elle mais n’y avait-il pas, normalement, des couloirs entre les sièges ? Siège qui, au passage, sont juste des bancs totalement inconfortables.
Puis, les explications eurent lieu. Un saut en Baudrive dans le… vide ?! Cloé fut parmi les premiers élèves à blêmir et pour cause. Elle n’avait aucune envie de se balancer dans le vide accroché par un kidnappeur d’enfant. Mais son tour arrive plus vite que prévu et son Baudrive arrive vers elle en l’entourant à la taille.

-JE VEUX PAS MOURIR !!!

La voilà la petite crise de larmes, je me disais aussi qu’elle aurait dû pleurer depuis longtemps mais la vue du sol loin d’elle la fit paniquer au plus au point. Elle s’agita fortement essayant de se libérer de ce Baudrive. Mais le professeur essaya de la calmer sans succès. En même temps dire à une enfant de 12 ans qu’elle va chuter à une vitesse moyenne de 3.572m/s et qu’elle n’a pas de risque de mourir mais juste de se briser les chevilles car son énergie potentiel de pesanteur sera égale à environ 9.81*250*30 ça ne va pas la rassurer. Elle s’agita de plus en plus avant qu’un élève ne parvienne à la calmer et qu’elle ne vole dans le ciel tout là-haut.

Elle venait enfin de fouler le sol du lieu. En larmes certes, mais au sol. Elle avait passé toute la descente à paniquer et à pleurer ne cessant de vouloir sa mère. Kenaï quant à lui venait tout juste de se libérer de l’étreinte de Cloé. Sous la panique elle avait serré un peu trop fort. Loki lui, paraissait ravi de ce tour de Baudrive, un immense sourire illumine sa mignonne petite tête. Et quand il est heureux, il bouge les bras. Et quand il bouge les bras et bien tout simplement il se produit des trucs. Disons aléatoires. Et pour le coup une téléportation c’est le comble de l’aléatoire. Parce qu’un ce n’est pas prévu et deux je ne sais pas où ils vont réattérir. C’est comme si une force supérieure voulait empêcher Cloé de parvenir au lieu d’exploration pour trouver des Pokémons mais elle panique tellement de son saut en Baudrive qu’elle ne s’aperçut pas d’être téléporté.

Elle consentit à ouvrir les yeux bien cinq minutes après en sentant un souffle glacé près d’elle. Un Pokémon bleuté lui faisait face étant à la fois mi- intéressé par l’humaine mi- effrayé. Alors il y allait avec le bout du museau voir si elle ne représentait pas un danger pour les siens. Dès que Cloé le vit elle se recula rapidement avant de prendre Kenaï dans ses bras pour se rassurer et…

-Kenaï t’es où ? Arrête de jouer à cache-cache y a un Pokémon tout bleu face à moi. Kenaï ? Kenaï !

Des larmes commencèrent à couler le long des joues de la mauve, son ourson favoris était absent du groupe de téléportation. En effet, Loki n’avait téléporté que ceux en contact avec lui donc tout le monde sauf Kenaï qui lui était descendue des bras de Cloé. Alors il se retrouva seul face à la nature sauvage et hostile de cette montagne. De plus, son ventre commençait à grogner le faisant chercher du regard sa dresseuse et ses sucettes au miel. Mais seul le vent lui répondit. Pour la première fois il se retrouva seul. Mais il ne se laissa pas abattre et se mit en route à la recherche de Cloé.

Il n’était pas certain de la retrouver mais il faisait confiance à son estomac et à son odorat pour retrouver ses amis. L’île n’était pas bien grande mais Cloé et Kenaï était tout deux de petites taile si bien qu’ils pourraient très bien se croiser sans se voir en passant de part et d’autre du versant d’une colline. Si seulement il serait plus grand…

Alors il avança de colline en colline, de rivière en rivière sans jamais se détourner de son objectif jusqu’à tomber sur un Appitrini lui aussi perdu. Apparement sa ruche avait était attaqué par un groupe de Pokémon et tous les Appitrini et l’Apireine durent fuir la menace. Dans la cohue générale, ce petit Appitrini se retrouva seul à errer mais la description qu’il faisait de ses assaillants était floue. C’était une bande d’au moins quinze individus dirigé par un être foncièrement méchant et dangereux. Ils avaient tout détruit sur leurs passages sans avoir d’état d’âme. Alors Kenaï lui proposa de l’accompagner pour essayer de trouver les autres Pokémons abeilles. De ce qu’il disait les gardiens Dardargnans se sont fait expulser par cette bande sans qu’ils n’aient pu faire quoi que ce soit.

Alors ils avancèrent de colline en colline, de rivière en rivière sans jamais se détourner de leurs objectifs jusqu’à tomber sur un Etourmi lui aussi perdu. Apparement son nid avait été attaqué par un groupe de Pokémons et tous les siens durent s’enfuir pour ne pas risquer leurs vies. Dans la fuite, cet Etourmi se retrouva éloigner des siens et vagabondait depuis déjà six longues heures. C’était une bande recouverte de gris de la tête au pied dirigé par un être plus massif que les autres. Alors Kenaï et Appitrini lui proposèrent de l’accompagner pour retrouver les autres Pokémons oiseaux. De ce que Etourmi disait, les plus forts des Etouraptor n’ont pas réussi à les arrêter. Cela devait être vraiment des êtres puissants et méchants.

Alors ils avancèrent de plaine en plaine et de forêt en forêt sans jamais se détourner de leurs objectifs jusqu’à ce que Kenaï ne sente un parfum connu de ses narines. Les sucettes de Cloé. Il n’y avait qu’elles qui dégageait ce parfum enivrant et fruité. Alors, par l’odeur alléché des sucettes, le petit ourson courut vers ce qui semblait être la petite dresseuse. Ses nouveaux amis avec lui. En apercevant Cloé, il se sentit libéré et s’en alla se faire câliner par sa dresseuse.

Cloé elle ne s’en remettait pas et le Givrali se méfia rapidement de ses nouveaux venus. Si l’enfant, le Baudrive et le Togepi commençaient à le rendre doux, l’arrivée de plus de monde dont deux Pokémons sauvages. Mais, malheureusement pour notre groupe, il se fit rapidement encerclé sans que les retrouvailles soient plus émouvante.

L’ennemi était là, plus menaçant que jamais.

Elle l’avait enfin retrouver, son ourson favoris -ses peluches sont considérés juuuuuuste en dessous- en le voyant Cloé s’élança vers elle sans faire attention à son environnement. Peut lui importait d’être en face d’un Givrali sauvage aussi gentil qu’il avait l’air mais Kenaï était hautement plus important que le quadrupède bleu. Elle ne voyait pas non plus les deux compagnons de fortune de son starter et l’enlaça sans réfléchir en pleurant à chaudes larmes. Alors Loki sauta sur la tête de sa dresseuse en riant et en tournant sur lui-même. C’est sa façon à lui de montrer sa gaieté et sa joie de vivre. Même si certainement il serait en danger qu’il ne s’en rendrait pas compte.

Cependant, Loki changea bien vite de comportement en se mettant lui-même à pleurer comme lorsque « Cloé » était venue lui faire un petit coucou. Mais ce n’était pas « Cloé » car il n’y avait pas de Rhinocorne à proximité et… J’ai rien dit en fait. Un troupeau de Rhinocorne tous plus gros les uns que les autres et aussi plus menaçant les uns que les autres jusqu’à l’arrivée de leurs chef. Un énorme Rhinoféros d’au moins deux tête de plus que ses sbires. Ils faisaient tous peur au petit pokémon œuf qui le faisait bien savoir. Mais Cloé dans sa grande innocence ne rendait pas compte du danger présent. Pour elle ce ne sont que des Rhinocornes et c’est gentil un Rhinocorne. Elle en à connu pendant toute son enfance alors elle ne se méfia pas d’eux et s’en alla, Kenaï dans les bras, à la rencontre du peuple Rhinocorne.

Le Rhinoféros ne le voyait pas de cette œil et demanda en hurlant à cinq de ses sbires d’écraser la petite Cloé. Ils se ruèrent sans réfléchir sur la mauve prêt à heurter son petit corps fragile quand le Givrali l’écarta sur le côté. Dans le choc plus doux que les Rhinocornes une PokéBall vola s’écrasant sur la tête du Givrali l’absorbant dans un endroit sécuritaire pour lui.

Cloé roula le long de la pente sur le côté avant d’atterrir dans une marre de boue. Personne n’avait l’air d’être trop blesser. Kenaï se releva sans difficulté et accouru vers sa dresseuse. Il commença à lui lécher le visage pour qu’elle se relève à son tour. Une fois debout Cloé regarda l’étendue des dégâts causés par la chute. Elle n’avait que quelques hématomes çà et là mais rien de bien méchant, enfin rien qui doivent l’emmener voir un médecin même si elle est de nature fragile. Il n’y avait que ses Pokémons qui étaient bien sales maintenant mais elle les laverait plus tard quand elle sera rentrée. Le Baudrive quant à lui flottait dans les airs. Il avait évité toute la boue ici-bas.

Les Rhinocornes s’entrechoquèrent dans un terrible vacarme avant de rechercher leurs cibles du regard. Les compagnons de fortune de Kenaï n’avaient pas bougé jouant les statues de cire. Il faut dire qu’affronter les rescapés d’une tribu n’intéressait en rien le chef des Rhinocornes. Lui voulait affronter un réel adversaire, pas un pauvre Teddiursa, un Togépi, une Givrali ou une enfant humaine. Lui voulait un combat, puissant, il recherchait ce défi. Mais il n’en avait jamais trouvé. Ceux qui ont essayé ne sont plus là pour en parler. Sans un mot, il ordonna à sa troupe de se jeter sur Cloé. C’est comme s’il avait de la haine envers les humains, comme si les humains l’avaient blessé dans son enfance.

Les Rhinocornes se ruèrent sur la pauvre Cloé sans aucun moyen de défense. S’il n’y en avait eu qu’un elle aurait pu largement le gérer mais tout un troupeau comme là c’est impossible même pour elle. Elle était capable de manipuler à sa guise un Rhinocorne domestique mais « Cloé » prenait le dessus la rendant plus sauvage et plus agressive. Là elle à juste peur, peur de ces Pokémons qu’elles à tant aimer, peur de se faire attaquer par eux. Alors elle ferma les yeux pour ne pas voir se qu’il allait se passer. Le Givrali fraîchement capturé sortit de lui-même pour faire face au danger et utilise un vent glace sur la boue. L’effet est immédiat. Sous le souffle de Givrali, la boue s’est solidifié autour des pattes des Rhinocornes les immobilisant un bon moment sur place. Les quelques rares à avoir échapper à la prison de glace glisse sur la plaque de glace créée par Givrali. A lui seul, il avait empêché la première vague d’attaquer la petite Cloé.

Mais le Rhinoféros s’impatienta et il s’avança lui-même en personne alors le Givrali réutilisa le même stratagème. Les pieds du Rhinoféros furent aussitôt prisonnier de la glace. Cependant, le Rhinoféros, bien plus aguerrit que ses comparses, brisa net la glace avec sa corne et frappa d’un coup de tête le Givrali qui s’affala sous le coup porté devant Cloé. Alors elle réalisa, elle devait intervenir. Mais comment ? Elle n’avait pas l’aptitude physique pour le faire alors elle pria que quelque chose l’arrête. Kenaï s’avança contre le chef de bande avant de lancer une attaque Léchouille contre lui. Le Rhinoféros fut tellement surpris que ses mouvements commencèrent à être saccadés de plus en plus permettant à Kenaï d’esquiver un coup avant de se prendre un coup de queue dans le ventre le propulsant sur Cloé.

Le choc entre les deux coupa le souffle à Cloé. Elle commença à pleurer sur son Teddiursa alors que le Rhinoféros les chargeait. Loki agita ses bras dans tout les sens en paniquant et pleurant comme jamais. Il n’y avait aucune chance pour que Cloé s’en sorte indemne ce coup-ci et pourtant… De petites pousses d’herbes commencèrent à émerger en fissurant la glace de manière quasi instantanée. Elles convergèrent toutes vers le même point. Les pattes du Rhinoféros. Elles s’enroulèrent autour si facilement qu’il ne s’en rendait pas compte avant de s’écrouler par la chaîne d’herbe à son pied. Il commença alors à percer cette chaîne avec sa corne mais à chaque fois qu’il s’approchait les plantes s’écartèrent de sa route. Il était enfin immobilisé.

Kenaï se releva en titubant et s’approcha du mastodonte de roche en lui envoyant de petit coup de pattes sans effet visible sur le chef. Les autres Rhinocornes se ruèrent alors sur Kenaï pour en finir une bonne fois pour toute. Ils étaient nombreux sur lui, il ne parvenait plus à respirer. Il était prisonnier d’une montagne de Rhinocorne prêt à lui écraser la tête. Cloé criait sur le groupe de le laisser tranquille et commençait à les insulter les menacer mais rien n’y faisait. Elle était incapable de le sauver.

Alors une lumière aveuglante apparut sous le tas et il commençait à prendre plus de volume avant que certains ne soient expulser dans les airs par une sorte d’explosion interne. Comme si une chose venait de les envoyer balader. En effet un immense Ursaring mécontent et grognant surgit au sommet de la montagne de Rhinocorne. Mettant K.O. un par un les assaillant de sa dresseuse il s’avançait vers le Rhinoféros toujours prisonnier des plantes. L’Ursaring commença à lui envoyer plusieurs coups de poing phénoménal mais l’adversaire resta stoïque face à cet assaut et essaya de la pousser sur le côté pour revenir sur son problème de plante qui le maintienne.

Ursaring, de son petit nom, Kenaï rugit vers l’Apitrini encore apeuré de tout ça avant que ce dernier ne commence à lui amener un ami à lui qui habitait dans le coin. Il était devenu ami avec le fils d’un des Dardargnans et Kenaï lui demanda une chose bizarre. L’empoisonner. L’Aspicot fraîchement arrivé ne comprenait en rien sa demande mais accepta tout de même en multipliant les Dard-Venin sur l’ours. Son rugissement se faisait de plus en plus sauvage comme s’il n’avait plus aucun lien avec la vie domestique. Il la sentait, la force. Elle affluer en elle par réaction corporel come pour détruire le virus du poison que lui à infliger l’Aspicot. Il recommença à cogner le Rhinoféros à coups de Marto-Poing des plus dévastateurs jamais vus par la petite Cloé. L’ennemi le sentit passer et essaya de riposter sans succès. Kenaï avait le dessus. Il le martelait de coups sans que celui-ci ne puisse faire quoique ce soit à part subir. Il était au bout.

-ARRETE !

Cloé avait hurlé de tout son cœur et s’interposa entre le Rhinoféros et Kenaï face à lui.

-Qu’est-ce qu’il te prend ? Pourquoi ?

Elle recommença à pleurer.

-Pourquoi est tu devenu aussi méchant ? REPOND ! Je voulais passer ma vie auprès du mignon petit ourson que tu étais. Je voulais pouvoir te câliner. Tu n’es pas Kenaï, tu me l’as volé. Rends-le-moi.

Elle commença à frapper Kenaï de ses petits poings sans qu’il ne sente le moindre dégât. Il grogna une dernière fois sur le Rhinoféros avant que lui et sa bande ne disparaisse sans laisser de trace à part celle du combat entre les deux colosses. Kenaï ressentait la peine de sa dresseuse mais il ne pouvait pas faire machine arrière. Il allait rester comme ça pour toujours. Il avait sauver sa dresseuse mais à quel prix ? Il l'avait rendue triste et elle ne voyait pas en lui son premier Pokémon mais simplement un Pokémon qui en blesse un autre.