Commençons par le commencement, c’est-à-dire le jour où j’ai été conçue. Non je ne vous donnerais aucun détails sur les ébats de mes parents car cela n’a pas été si simple pour créer la petite moi. Apparemment les vieux avaient du mal à faire avancer un petit spermatozoïde vers son nouveau cabinet d’accueil de manière naturelle, donc c’est à ce moment qu’on a été chercher les seringues. Quelques mois de recherche dans des laboratoires et de visites à l’hôpital pour que ce foutu œuf soit enfin fécondé par les 23 autres chromosomes nécessaires.

Tout ces petits trucs génétiques ont crée un code ADN unique qui a enfin été retranscrit par le ARN, et enfin bon je vous épargnerai tous les détails ; j’étais la vivante pendant neuf mois dans le ventre de ma mère. En train de patauger dans un placenta, attendant le moment de passer ma tête dans la lumière du jour. Puis enfin ce jour est arrivé, dieu merci, et j’ai vu le monde extérieur (enfin d’une manière trouble et en noir et blanc mais passons, ça tout le monde le sait).

Un miracle venait de naître, un beauté exceptionnelle, que toute la famille voulait voir et prendre en photo. Dû à une légère infertilité de la part des deux géniteurs il n’arriva plus rien après moi, et tant mieux, je n’avais pas envie de devoir m’occuper de quelqu’un d’autre que moi-même. Les années passèrent dans la belle région de Hoenn et j’eu une enfance tout à fait normale, remplie de Pokémons et d’expériences scientifiques. Ah bon ? C’est pas normal ça ? Pourtant tous les jours après l’école je m’hâtais vers le laboratoire de mon père pour voir les découvertes de sa journée. J’étais là, les yeux écarquillés en train de regarder les Pokémons endormis dans leur espaces clos, certains avec des perfusions, d’autres avec des machines bizarres collées à eux.

Mon père m’expliqua tant bien que mal ces expériences, je n’étais pas plus haute que trois pommes mais déjà à ce moment là je savais que plus tard je voulais « faire comme papa ». C’est ainsi que après l’académie de dressage, où j’étais une des élèves les plus douées avouons-le, j’avais mes petits Pokémons et mes livres pour aller à l’université et poursuivre mes études, comme peu le font. L’université régionale de Hoenn m’accueilli les bras ouverts pour mes sept années d’études dans la biologie cellulaire et la génétique des Pokémons. On peut dire que c’étaient les plus belles années de ma vie.


Après tout ce beau bazar mon père décida de prendre sa retraite sur une île qu’il avait trouvé au pif en lançant un dard sur une carte du monde, qui finalement avait un des plus grands aquariums qui existaient. J’arriva donc sur place et commença à travailler dans ce fameux aquarium après quelques petits boulots dans des magasins et des centre de soins. Tout en bas de l’échelle, bien sûr, mais vous verrez ; après vos ne pourrez même plus m’atteindre sur cette échelle tellement je serais hors de portée.

Tout cette vie à l’air parfaite me diriez-vous, sauf que mon parent masculin attrapa une maladie qui fit en sorte d’effacer quasi toute sa mémoire, jusqu’à l’amener à la sénilité complète. Tout ça sans trouver de solution pour l’aider. Sans faire d’efforts pour en trouver. On va dire que c’est là que ma haine commença, ma vengeance si l’on peut appeler ça comme cela.


Décidée à trouver pourquoi certains Pokémons avaient des capacités à retrouver leur mémoire après un trauma, mais les humains non, je commença mes recherches chez moi dans mes bouquins en dehors de mon petit boulot. Pendant que mon père vit comme une plante dans une chaise roulante et que ma mère fait tout le boulot à la maison. Ainsi commença la fouille à la relation pathologique entre humains et Pokémons, et mes recherches qui un jour seront grandioses. Je ne peux vous dire si elles seront grandioses en un sens positif ou négatif, ça le temps et mon caractère en décidera. Bien que ce deuxième n’est peut-être pas une bonne chose.

Préparez-vous à connaître mon nom, à la dire souvent, et à ne jamais m’oublier. Et à ne jamais me mépriser, de crainte ou d’admiration.