Douce - Joviale - Drôle - Tétue - Enjouée - Méticuleuse - Compréhensive - Impatiente
Taël est une jeune fille qui sourit à la vie malgré et contre tout. Elle a beaucoup perdu et de ce fait, elle aime donner deux fois plus. Elle fait partit de cette catégorie de personne qui ont le cœur sur la main, donnant tout ce qu'elle possède si cela peut rendre service. Cette gentillesse naturelle n'est pas toujours une bonne chose, en effet, il est assez facile de se jouer d'elle et d'en profiter. A ses yeux, le monde est bon, beau et si elle fait le bien autour d'elle, pourquoi donc lui ferait-on du mal ?
Elle est agréable, vive d’esprit et vos discussions avec elle pourraient être aussi intéressantes que plaisantes. Son père a veillé à lui donner une excellente éducation, elle se montre ainsi donc très serviable, polie et attentionnée avec son entourage. Les gens l’apprécient et elle apprécie les gens, voilà tout.
Passionnée de dessin, Taël passe de longues heures à se balader un peu partout, un calpin à la main pour dessiner le monde qui l'entoure. La jeune femme essaye d’apprendre tout et de tout le monde, à ses yeux, tous les conseils ou apprentissages sont bons à prendre. C’est aussi une passionnée de musique qui porte toujours sur elle un petit ocarina, fait maison, par les bons soins de son père qui est lui même un fin joueur de ce petit instrument.
C’est une oreille attentive et une épaule solide sur laquelle on peut se reposer.
Avec ses pokemon, Taël se montrera douce et aimante. Le combat pokemon ne l'interesse que peu, évitant aitant qu'elle le peut les prises de force. A ses yeux, ils seront ses amis, ses compagnons, pas des armes.
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Taille ; 1m56. Elle atteindra à peine le mètre 65.Le petit bout de fille qu'est Taël est fine et agréable, rarement avachie. Toujours droite, la poitrine en avant. Pas franchement grande, la jeune fille fait un bon mètre cinquante-six. Elle ne sera jamais vraiment grande et élancée comme elle le souhaiterait dans le meilleur des cas.
Vient ensuite son visage, fin et étrangement pâle, la première chose qui frappe sont ses yeux. Ils sont d’un beau bleu excessivement clairs. Son regard plissé, intimidant et charmeur, ne pourra que vous faire sourire.
Ses cheveux sont blonds, si clairs qu'ils en paraissent parfois presque blancs et sont rarement attachés, seulement lors de ses sessions dessins pour qu'ils ne la gènent pas. Ils tombent en cascade jusqu’au bas de son dos. Elle ne les a jamais coupés de sa vie, ses cheveux sont une grande fierté pour elle. Sur ses grands yeux viens parfois un trait noir, afin de marquer un peu plus l'étrange couleur de ces derniers. Plusieurs piercings (faits maison s'il vous plait !) hornent le cartilage de ses oreilles.
La banlieue de la grande et belle ville de Doublonville l'accueillit à bras ouverts, poupon aux grands yeux clairs déjà aimée et choyée par sa famille. Parlons-en, de sa famille, tient. Taël vient d'une famille sans grande prétention, sa mère, autrefois artiste, devint mère au foyer à sa naissance et son père était un pécheur travaillant à Oliville, partant en début de semaine et retrouvant sa famille qu'une fois cette dernière achevée -un rythme de vie difficile mais qu'il trouvait nécessaire pour que sa famille vive au mieux. Ils se sont tous deux rencontré à Rosalia où la mère de Taël pratiquait la danse. En visite dans le coin, son père tomba très rapidement dans les bras de cette dernière. Un beau hasard qui fit finalement bien les choses en mettant au monde leur première et unique enfant, Taël, quelques années plus tard, à Doublonville. Elle grandit entourée de tout l'amour qu'une enfant pouvait espérer et ses parents n'eurent jamais à se plaindre de cette dernière. Taël était une enfant facile à vivre et à élever, calme et toujours souriante. Elle ne dérangeait jamais personne et obéissait toujours à ses parents sans demander son reste.
La vie aurait pu continuer son cours, simple, facile sans grande folie mais toutefois très heureuse.
Mais la vie n'est pas toujours comme on la souhaite.Du haut de ses neuf ans, Taël, restée seule à la maison pour l'après-midi entendit quelqu'un frapper à la porte. Allongée sur son lit, un fusain dans les mains, la jeune enfant dévala les escaliers pour aller ouvrir, vérifiant tout d'abord de qui il s'agissait par une fenêtre, comme sa mère le lui avait ordonné. C'est une grande femme aux cheveux bleus qu'elle accueillit sur le pas de la porte. En fermant les yeux, Taël est toujours capable de revoir ce visage sur lequel était dessiné un sourire désolé où reflétait une ombre de pitié. Un agent de police.
- Bonjour. Est-ce que ton père est là, s'il te plaît ?
La petite blonde avait répondu par la négative avant de voir cette belle inconnue s'accroupir pour se mettre à son niveau, les lèvres crispées tant ce moment lui semblaient difficiles à vivre. Puis cette simple phrase, courte et puissante résonna à ses oreilles comme un hurlement strident impossible à camoufler.
Ta mère a eu un accident... Elle ne reviendra pas.
Je vous épargnerais le reste, puisqu'il ne s'agit que de longs sanglots où sortaient parfois de petites phrases incompréhensives où résonnait tout le chagrin que la jeune enfant ressentait. Le pillier de sa vie venait de disparaitre d'un claquement de doigt. Elle était partie un matin avec son éternel sourire chaleureux mais n'était plus jamais revenue. "La vie n'est pas toujours juste", lui avait soufflé son père quelques jours plus tard alors que sa fille pleurait encore et toujours dans ses bras. Leçon qu'elle retiendra jusqu'à la fin de ses jours.
Son père n'a plus jamais été le même. Il se retrouvait maintenant sans la femme qu'il aimait avec une enfant qu'il devait élever du mieux qu'il pouvait, seul. Il fut contraint d'arrêter son métier de pécheur afin de vivre au quotidien auprès de Taël et devint croupier au Casino de Doublonville. Il détestait son nouveau métier, cette proximité auprès de personnes capables de dépenser sans compter, avides d'argent, les yeux rivés sur des chiffres qui défilaient sans jamais s'arrêter.
De son côté, Taël, déjà mure pour son âge s'était mise en tête de ne pas être un fardeau pour son géniteur. La cicatrice de la douleur refermée -mais jamais cicatrisée, elle redevint cette enfant gaie et joueuse qui progressa très rapidement dans sa passion : le dessin. C'était devenu une thérapie, un moyen d'oublier sa peine, au moins quelques instants. La maison familiale était devenu un endroit qu'elle s'était mise à éviter au maximum -trop de souvenirs y étaient cachés, un peu partout et c'est tout naturellement qu'elle se mit à passer énormément de temps à l'extérieur, hors de la ville, à dessiner les pokémon sauvages qu'elle rencontrait sans jamais les déranger par sa présence. Ces créatures fantastiques auxquelles elle se préoccupait que peu auparavant étaient s'étaient mises à la fasciner. Tous avaient des formes, des couleurs, des tailles différentes, des muses merveilleuses à reproduire sur ses petits bouts de papiers dans des coups de fusain qui l'éloignaient de son quotidien morose.
Un jour, elle fit la rencontre d'un artiste itinérant pour l'occasion installé dans le souterrain de Doublonville, accompagné de son fidèle Demolosse. En plus d'exposer ses oeuvres, cet homme, du nom d'Hiro, proposait certains services quelque peu spéciaux. Hiro était un maitre Tebori, sois, un tatoueur spécialisé dans le tatouage traditionnel. En plus d'être immense, Hiro était tatoué de la tête aux pieds, la peau griffée par d'immenses traits noirs parfois incompréhensibles. Ses oreilles, son nez, ses lèvres, étaient transpercés par des barres de fer. Étrange personnage qui malgré son image impressionnante était aussi doux qu'un agneau. Taël sympathisa rapidement avec lui et vint à lui montrer à son tour ce qu'elle savait dessiner. Il faut croire qu'Hiro vit en elle un certain potentiel puisqu'il lui expliqua méticuleusement son travail et lui proposa même d'assister à une séance de Tebori. Il lui expliqua que cette technique de tatouage traditionnel signifiait littéralement "couper la main". À l'aide d'un manche de bois trempé dans de l'encre, Hiro piquait de manière répétitive la peau du client qui faisait de son mieux pour ne pas broncher. Cela fascina Taël, si bien qu'elle proclama qu'un jour, elle aussi, elle deviendrait tatoueuse. En l'annonçant à Hiro, celui-ci se mit à rire grassement, vraisemblablement ravis d'avoir piqué la curiosité de l'enfant à ce moment-là âgé de treize ans. Alors que certains partaient à l'aventure aux quatre coins du globe pour devenir maître Pokémon, Taël, elle, ne rêvait que de laisser une trace de son art sur la peau, de marquer à jamais cette dernière. Il lui expliqua que qu'il avait suivit un cursus relativement simple en passant par l'école de l'île Lansat.
- Lance toi donc, lui avait-il dit d'un ton doux et bienveillant.
Si c'est vraiment ce que tu souhaites faire, rien ne peut t'arrêter.Et Taël prit ces mots au pied de la lettre. Après des semaines à apprendre d'Hiro, la jeune fille fit enfin sa demande auprès de son père. Il n'était pas contre -et ça aurait été un poids en moins pour ce dernier, mais l'école coutait chère, et ils n'en avaient pas les moyens. La mort dans l'âme, Taël annonca la nouvelle à Hiro qui, touché et attaché à la jeune fille se proposa pour payer une partie de sa scolarité, aussi fou soit-il. L'affaire était dans le sac. Taël allait intégrer l'école à la rentrée prochaine, profitant des quelques mois qu'il lui restait pour dessiner, encore et toujours avec plus de volonté et de vigueur. Crise d'identé oblige, Taël se perça elle-même les oreilles, sous la surveillance d'Hiro, ravie de transmettre son savoir à la jeune fille. Mais le temps était aux au revoir. Il devait partir -il avait déjà retardé de beaucoup son départ. Dans des aurevoirs larmoyants, Taël lui fit la promesse de devenir à son tour, un jour, Maître Tebori, comme lui, pour l'honorer. Dans un dernier signe de la main, le colosse tatoué disparut avec la promesse de revenir un jour ou l'autre.Taël n'avait plus le temps de pleurer sur son sort, sur sa vie. Elle avait trouvé un nouvel objectif qui l'empêchait même de dormir la nuit. C'est avec impatience qu'elle attend maintenant de faire partie de l'école, des rêves plein la tête. Impatiente également de rencontrer le futur compagnon qui lui sera attribué, solide allié qu'elle aimera comme son ami le plus cher.