Dans un énième soupir, je m'accroche fermement à ce qui nous sert de siège. Je n'en peux plus de toutes ses secousses et de cette poussière qui me fait pleurer. J'aurais aimé être comme Ulka, c'est-à-dire un Météno. Il est là, à côté de moi, et il flotte. Comme d'habitude, c'est le premier à m'accompagner lors des sorties captures. Sonic, Emolga, Pastel et Sky sont dans leur pokéball, prêts à passer à l'action. Les autres sont tranquillement resté sur Lansat et je les envie un peu. Quand Janice a expliqué que la température risque de grimper encore, j'ai cru que j'allais mourir. Je suis habituée au climat tropicale d'Alola, pas au climat désertique ! J'ai besoin d'eau pour survivre, j'ai besoin de vent frais.. Heureusement, j'ai prévu un maximum de bouteilles d'eau pour moi et mes pokémons. Comme quoi, avoir un pokémon eau dans l'équipe me monte de plus en plus à l'esprit. Bref.

Je descends de ce qui nous a servi de transport en enlevant la poussière sur ma robe. Oui, je porte une longue robe qui descend jusqu'à mes chevilles. Ce n'est pas hyper pratique, mais je n'ai pas trop chaud et je suis à l'aise ! J'ai failli mettre des sandalettes mais j'ai plutôt opté pour mes éternelles converses.

J'écoute rapidement les dernières consignes avant de partir rapidement dans cette étrange ville fantôme. L'Île Pommo promet d'être intéressante ! Je m'avance dans Jolly Town comme la plupart des élèves mais évidemment, je m'intéresse à un endroit susceptible d'abriter des pokémons qui m'intéressent: le plateau. J'ai repéré un petit chemin sur le côté de la falaise pour y accéder mais je prends une solution beaucoup plus rapide: Bruyverne. Je sors Sonic de sa pokéball avant de monter sur son dos. Il décolle en soulevant un nuage de poussières avant de monter en longeant le chemin pour arriver en haut de la falaise. Je lui demande de monter encore un peu en hauteur avant de voir, comme l'a précisé la référente des Givrali, le professeur Nahr. Ulka, qui est resté près de moi depuis tout ce temps, me jette un regard d'incompréhension. J'hausse les épaules en secouant la tête.

« Je ne sais absolument pas ce qu'il fabrique. »

Nahr, torse nu avec un simple short d'athlétisme, commence à s'échauffer avant de courir en cercle en plein cagnard.

« J'espère qu'il est au courant qu'il peut attraper une insolation, voir même faire un malaise et mourir. »

Je soupire.

« Bon, allons faire un tour pour peut-être capturer un nouveau pokémon et on reviendra pour s'assurer qu'il court encore.. »

Sonic plana sur le côté pour se rapprocher du sol avant de se poser. Je descends de son dos et observe tout autour de moi. Je me demande vraiment quels genres de pokémon je vais bien pouvoir trouver dans cet endroit aussi désertique..

On commence à avancer sur ce grand plateau en hauteur où la chaleur intense commence à se faire ressentir. Je ne sais sincèrement pas quel pokémon peut supporter cette chaleur mis à part, peut-être, les pokémons feu et les pokémons roche. Au bout d'une dizaine de minutes où l'on n'avait croisé personne, je finis par soupirer.

« C'est inutile, retournons du côté de la ville. Si cette chaleur augmente, on sera mieux à l'ombre. » dis-je à mes pokémons.

Je grimpe sur le dos de Sonic en attrapant Ulka dans mes bras. On décolle pour retourner du côté de Jolly Town, dans l'espoir de trouver un pokémon. On repasse au dessus du professeur Nahr qui courrait toujours en cercle avant de longer la descente pour revenir sur la ville fantôme. Je pose un pied sur le sol, à l'ombre et m'assoie. J'attrape une bouteille d'eau et boit une gorgée avant d'en donner à mes deux pokémons. Au même moment, j'entends un cri de pokémon. Je lève la tête pour apercevoir un Ponyta sur le chemin qui mène au plateau. Il nous regarde un instant avant de partir au galop. Je ne le retiens pas, un Ponyta n'aurait pas sa place dans mon équipe. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que j'en vois un puisqu'à l'avant dernière sortie, j'en ai croisé aussi un coincé dans un précipice. Jamais deux sans trois, peut-être que j'en croiserais un autre plus tard.

Toujours assise à l'ombre, je me repose un peu avant de reprendre la route. Mon Bruyverne s'est installé à côté de moi. Allongé, il venait de fermer les yeux tranquillement. Ulka se contentait de visiter un peu autour en explorant les différentes petites cavernes dans la roche. C'est alors que je reçois un appel sur mon iPok. J'hausse un sourcil en voyant le nom apparaître: Miguel. Mon cousin n'est pas venu à cette sortie capture parce qu'il n'a pas envie de capturer un nouveau pokémon. Je pense surtout qu'il avait la flemme. Je déccroche et l'entend, paniqué.

« Ana ! Ana ! Tu vois, l'oeuf que tu m'as demandé de surveiller aujourd'hui ? »

Je lui ai demandé de veiller sur mon oeuf acheté à Potiron pour Pâques. Comme cela faisait plus d'un mois, j'ai préféré le confier à Miguel au cas où le temps de cette sortie capture.

« Bah je crois qu'il est en train d'éclore ! » me dit-il, mi-excité mi-paniqué.

J'écarquille les yeux et réfléchis une seconde.

« Mets en vidéo ! »

On intervertit l'appel téléphonique en appel vidéo. L’œuf, posé sur un oreiller, bouge de plus en plus. On entend des petits craquements mais pour le moment rien.. Il se passe bien au moins cinq minutes avant qu'on ne voit une réelle fissure sur l’œuf. J'avais tellement hâte de savoir quel pokémon s'y cachait !

« Et surtout, dis-lui que ce n'est pas toi son dresseur mais moi, hein ! »

L’œuf finit par se fissurer entièrement pour laisser place à... Un Vivaldaim ! Un sourire s'affiche sur mes lèvres. Le petit pokémon lâche un bâillement avant de cligner plusieurs fois des yeux. Il observa tout autour de lui avant de regarder Miguel qui tenait son iPok de manière à montrer ma tête au nouveau né.

« Coucou Vivaldaim ! Je suis ta dresseuse, je suis juste pas là en ce moment ! Mais je reviens dès ce soir pour te rencontrer, promis ! »

J'entends Miguel lui expliquer, bien que je doute qu'il comprenne vraiment. Après un peu de réflexion, je le surnomme Forest. Vivaldaim, mon deuxième pokémon qui n'est pas du type vol. Je m'améliore, non ? Après au moins une trentaine de minute en appel, je raccroche en soupirant de joie. Il ne manque plus que je trouve un pokémon ici et mon équipe accueillera deux nouveaux ! J'espère que les autres les accepteront avec bienveillance. En attendant, je me relève pour repartir. On s'est reposé beaucoup trop longtemps !

On se dirige donc du côté de la ville. Le décor serait parfait pour un film ! Je me déplace en fonction des ombres pour éviter d'avoir trop chaud et d'exposer trop mes pokémons au soleil. Je viens de finir ma troisième bouteilles, il ne m'en reste qu'une seule. En sachant que je dois aussi en donner à mes compagnons, en particulier le Bruyverne qui semble mourir de chaud.

On finit par tourner dans une ruelle mais aucuns pokémons sauvages en vu. Attendez une minute. C'est quoi le truc jaune là-bas qui avance ? Je fais signe à Ulka et Sonic de me suivre. On s'approche et on voit un truc jaune qui se tient la tête et qui avance en titubant. Quand il nous entend, il tourne la tête. Il penche sur le côté et nous regarde avec interrogation avant de tomber sur le côté tellement il se penchait.

...

D'accoooooord. C'est quoi ce pokémon ? Je n'en ai jamais vu à Alola, enfin sur Poni ou dans l'équipe d'un dresseur ! Ni même à l'académie.. J'attrape mon iPok pour faire quelques recherches.

« Psykokwak, le pokémon Canard. Il est de type eau. Psykokwak a tout le temps la migraine. Lorsque la douleur devient insupportable, il se met à utiliser ses pouvoirs psy mais il ne s'en souvient jamais. C'est pour cela qu'il a l'air si confus. » dis-je à haute voix. « Il évolue en Akwakwak.. Ah oui, j'ai déjà vu ce pokémon ! Il est un groupe d'Akwakwak dans le canyon de Poni ! »

Je lève la tête en regardant le pokémon aquatique en face de moi. Il venait de se relever et nous regardait maintenant avec ses deux grands yeux ronds. Ce pokémon n'a pas l'air très intelligent... Et il ne peut pas voler. Mais il a des pouvoirs psychiques. Je m'assoie, face à lui, en le regardant. C'est un pokémon eau et si on remonte le temps, je me souviens avoir espéré un pokémon eau dans l'équipe. Mais je pensais à Démanta, parce que c'est vraiment un pokémon que je souhaite avoir à mes côtés, pas à un truc jaune qui se tient sans arrêt la tête. Le Psykokwak me tire de mes pensées en poussant un gémissement. Il ferme les yeux tout en tenant sa tête. J'hausse un sourcil, mais qu'est-ce qu'il a ? Soudain, une vive lumière m'éblouit. Je ferme les yeux et baisse la tête pour me protéger quand j'entends quelque chose frapper autre chose. Je relève la tête et voit que mon Météno s'est mis devant moi pour prendre à ma place l'attaque Psykoud'Boul que le pokémon eau venait de lancer. Je me relève aussitôt et recule un peu. Non mais il est malade à m'attaque comme ça, lui ?

« Ulka, utilise Rayon Gemme ! » dis-je, déterminée.

Le pokémon roche lève des cailloux autour de lui qui se mettent à briller avant de les envoyer droit sur le pokémon qui fut envoyé au loin. Je cours dans sa direction avant de voir... qu'il tenait encore sa tête. Il ne va jamais la lâcher !? Il se relève tant bien que mal et nous observe en clignant plusieurs fois des yeux.

« Bien, maintenant utilise Météores ! »

Ulka envoie des étoiles sur le pokémon sauvage qui essaye de résister tant bien que mal avant de se mettre à courir dans ma direction et de m'accrocher la jambe. De ce fait, Météno arrête. Je regarde le Psykokwak qui gémit comme pour me supplier d'arrêter. Ça me fait trop mal au cœur, il me met trop mal ! Mais il m'a quand même attaqué.. Psykokwak agrippe ma veste tout en continuant de gémir.

« Mais.. mais. MAIS ARRÊTEUH. »

En s'accrochant, il fait tomber une des superballs que j'avais dans ma poche. Elle tombe sur le bouton ce qui l'agrandit. Le pokémon eau regarde la ball avec interrogation avant de s'approcher de celle-ci.

« Non. Non, non, non, non, non ! » dis-je en écarquillant les yeux.

Mais trop tard, il a déjà appuyé sur le bouton avec son bec avant de disparaître dans la pokéball. Facepalm.

La ball vibre une seule fois avant de se ré-ouvrir. Le Psykokwak réapparaît en poussant des cris d'excuses. Je le regarde avec de grands yeux.

« MAIS T'ES RENTRÉ DEDANS, LAISSE TOI CAPTURER. TU VIENS DE GÂCHER UNE SUPERBALL LA. »

Le pokémon eau s'incline alors plusieurs fois devant moi en pleurant, en s'agitant dans tous les sens, en me suppliant de lui pardonner. Par pitié, je lui caresse le dessus de la tête. Il s'arrête, me regarde et saute sur moi, me faisant basculer en arrière. Il essaye de me serrer avec ses petites pattes mais je l'attrape et le pose au sol en soupirant avant de me redresser et d'enlever la poussière sur ma robe.

« Bon. Qu'est-ce qu'on fait ? Tu veux venir avec moi ou pas ? »

Le pokémon, qui venait de se retenir la tête encore une fois, me fixe. Je soupire en me tournant vers mon Météno. Ulka me regarde un instant, avant de se tourner vers le Psykokwak et de foncer sur lui en utilisant Bélier. Le pokémon eau disparaît de mon champ de vision.

« Maaaais.. Ca va pas la tête ? Je t'ai pas demandé d'attaquer ! »

Aucunes expressions, ok. Bon. Le Psykokwak réapparaît en pleurant et en agrippant mon bras. Je me relève, le laissant par terre avant de m'éloigner. Mais il ne lâche pas l'affaire en s'accrochant à mon mollet. Je continue quand même, en l'ignorant. Après au moins cinq minutes de marche, on retrouve la rue principale ou je me fais arrêté par Janice qui commence à prendre en photo le Psykokwak fermement accroché à ma jambe. Elle relève la tête en me regardant d'un air interrogateur.

« Ce n'est pas mon pokémon. Il est entré dans une de mes superballs et en est sortie. Une superball dans le vent.. Vous savez combien ça coûte quand même ? »

Mais elle s'est déjà éloigné pour prendre d'autres photos.. Bon, ok. Je me dirige vers le point de rendez-vous avec une heure d'avance pour me mettre à l'ombre et attendre. Je donne le reste de mon eau à mes deux compagnons. Je m'assois sur le sol, me libérant ainsi de mon fardeau qui s'assit à côté de moi en me regardant avec interrogation.

« C'est pas parce que t'es entré et sortit de ma pokéball que tu es mon pokémon ! » dis-je avec exaspération.

Il me regarde paniqué avant d'attraper dans ma poche une autre superball, l'activer et rentrer dedans, vif comme l'éclair.

« C'est une blague.. J'espère que cette fois-çi, il va y rester fermement dans sa pokéball si non... je sais pas ce que je fais mais je le ferais. »

Oui, je suis très forte pour menacer.

La ball vibre une fois, puis deux puis s'ouvre.

« MAIS TU LE FAIS EXPRÈS ? » dis-je en donnant un coup de pied dans la sphère devenue inutilisable.

Je croise les bras et tire une mine boudeuse. Le Psykokwak, tenant toujours sa tête, penche sur le côté d'un air interrogateur.

« Euh.. Tout va bien ? Il y a un problème ? »

Je lève la tête vers la voix, surprise. Un garçon assez corpulent me regarde, interrogateur. Le Psykokwak sursaute et court se cacher derrière mes genoux pliés, me faisant soupirer.

« Le problème c'est ce Psykokwak. Il a prit trois grosses attaques de mon Météno, il s'est lui-même mis dans une superball et en est ressorti... Et il m'a fait ça deux fois ! » dis-je, excédée. « Moi, je veux bien le prendre avec moi ce truc jaune mais si il se décide pas j'y peux rien. »

Le garçon esquisse un sourire avant de s'asseoir à côté de moi. Je vois qu'il est accompagné d'un Tarsal et d'un Rocabot avant d'apercevoir dans son sac à dos, qu'il venait d'enlever, une Togepi. Mon Bruyverne observe le petit groupe qui venait de nous rejoindre tandis que mon Météno flotta jusqu'au Tarsal pour mieux l'observer. Le Psykokwak sort de sa "cachette" pour observer les arrivants.

« Pourtant, on dirait que ce Psykokwak te considère déjà comme sa dresseuse.. »

J'hausse les épaules avant de tourner mon regard vers celui-ci. Le pokémon eau nous observe avec interrogation.

« Au fait, je m'appelle Noe ! Je suis arrivé en février dans l'académie. »

Je me retourne en souriant avant de voir qu'il me tendait la main. Je lui tends la mienne pour qu'on se les serre.

« Enchantée, moi c'est Ana. »

Il a l'air vraiment gentil ce Noe ! Soudain, Ulka flotte jusqu'à mon sac et semble demander quelque chose à Sonic. J'hausse un sourcil avant de voir le pokémon dragon prendre ma dernière bouteille d'eau dans mon sac et de me pointer du doigt le Tarsal.

« Oh désolé, j'ai capturé ce Tarsal aujourd'hui et il semble avec très soif. Il a déjà bu ma dernière bouteille d'eau. » me dit Noe en passant une main dans ses cheveux.

Je souris avant d'attraper des petites coupelles dans mon sac.

« Pas de soucis ! On peut partager ma bouteille ! C'est ma dernière mais on en a déjà consommé trois.. »

Noe écarquille les yeux, surpris, ce qui me fait rire.

« Aha, oui tu as bien entendu. Mais je ne suis pas habitué à ce climat moi.. L'air fraid venant de la mer d'Alola me manque.. »

Il écarquille encore plus les yeux.

« Tu viens d'Alola ! Vraiment ? Mais moi aussi ! Tu viens de quelle île ? »

Mes yeux pétillent. Je suis tellement contente de croiser des personnes qui viennent de notre bel archipel !

« Je viens de Poni, du Village Flottant. Et toi ? »

Quand j'ai mentionné le nom de mon île, Noe fit un "ooh" silencieux. Sûrement parce qu'on n'est pas trente mille sur l'île.

« Je viens d'Akala ! C'est dingue.. » dit-il avant de relever subitement la tête vers Sonic. « Et, mais attends ! C'est toi qui survole parfois le ciel de Lansat avec ton Bruyverne ! »

C'est sûr qu'un Bruyverne ne passe pas inaperçu mais au point qu'on me reconnaisse..

« C'est sûrement moi, oui, aha ! »

Je finis par observer mon pokémon chromatique qui servait l'eau dans les petites coupelles pour en donner équitablement à tout le monde.

« Oh, au fait. » dit Noe en fouillant dans sa poche. « Tu veux un pin's "Make love not war" ? C'est une fille qui me l'a donné. C'est genre contre la petite guerre entre A2P et PALLADIUM. »

Je le prends et observe le pin's. C'est vrai que j'ai remarqué que Noe en portait un et je me demandait ce que c'était. J'ai ma réponse.

« Pourquoi pas ! » dis-je en l'accrochant à mon sac.

Je ne vais quand même pas trouée ma robe.. Enfin. Je me tourne vers Psykokwak qui est aussi en train de boire. Je m'approche alors de Noe pour lui chuchoter à l'oreille.

« Peut-être que si je lui demande de revenir dans sa pokéball, il va se laisser capturer ? »

Je m'éloigne pour regarder sa réaction. Il hausse les épaules, ne sachant quoi répondre. Bon, on va essayer. Il semble être à son aise en plus avec mes pokémons..

« Psykokwak ? » dis-je en voyant le pokémon relever la tête. « Reviens dans ta pokéball, une minute. »

Je sors une énième superball et l'active, le faisant rentrer à l'intérieur. Espérons que, cette fois-çi, il comprenne bien.

Le psykokwak disparait à l'intérieur de la superball. Je croise les doigts en sentant la sphère vibrer dans ma main. Clic.

« ENFIN. » dis-je en soupirant.

Je la réactive pour que le psykokwak revienne parmi nous. Il lâche un "psyyyy" d'interrogation avant de retourner boire dans sa petite coupelle. Apparemment, il n'a toujours pas compris mais soit, il est officiellement capturé après beaucoup trop d'échecs.

« Bah voilà, t'as réussi, aha ! Bon courage avec ce pokémon.. » me dit Noe, amusé par la situation.

Même s'il ne le montre pas, je suis certaine que ce pokémon eau a du potentiel !

« Et tu comptes le surnommer comment ? » me demande Noe.

Le garçon venait de prendre son Rocabot sur ses genoux et lui caressait la tête. C'est une bonne question et je crois avoir la réponse.

« Poppo. » dis-je en souriant. « Parce que c'est drôle et ça lui va bien. »

C'est faux, Poppo est juste une alternative du mot Poauau qui signifie idiot. Mais ça, personne ne le saura à part Ana et c'est tant mieux. Puis, c'est quand même chou Poppo.

Après plusieurs minutes à discuter, on finit par se lever pour reprendre la route et retourner à l'académie. Avec Noe, on a longtemps parlé d'Alola, de l'académie, des gens qu'on connaît en commun -genre un machin blond- ou encore un certain Lolita. Bref, ce Noe est vraiment drôle et gentil ! Et je compte bien en faire mon ami ! Ok, je me plaignais d'avoir trop d'ami masculin et pas assez d'amie féminine mais après tout, les filles c'est chiant et nian-nian, je m'entends mieux avec les mecs ! Parce que bon, si c'est pour se taper une Salomé ou une Lucile en amie, je préfère même être seule ! Bref, je n'ai qu'une hâte: rentrer à l'académie. Parce que, ne l'oublions pas, j'ai un Vivaldaim à rencontrer !