Je sens une petite pression sur ma joue qui semble être de plus en plus insistante. Je tourne légèrement la tête et ouvre un œil pour voir ma Emolga penchée sur moi. Je grogne avant de me mettre en boule et de me couvrir entièrement avec ma couette. J'entends Bady soupirer avant de sentir qu'elle saute du lit. Je crois qu'elle a décidé de ne pas insister et de me laisser faire la grasse matinée ce week-end. Du moins, je l'espère. Elle serait capable de préparer un plan machiavélique pour me faire sortir du lit.
Et, à mon triste sort, c'est la deuxième option qu'elle a choisi. Je me prends un pistolet à O dans la tronche, made in Poppo. Je me redresse en soupirant avant de jeter un regard noir aux deux pokémons. Le Psykokwak, qui maintient toujours fermement sa tête, me regarde avec incompréhension pendant que la Emolga lâche un petit sourire satisfait avant de filer hors de la chambre pour certainement rejoindre Louis et prendre son petit déjeuner.
Je tourne la tête vers mon iPok et appuie sur le bouton pour regarder l'heure: il est passé 9 heures. Je me lève mais je ne suis pas dans mon assiette aujourd'hui. Soit. j'enfile mes tongues et attache mes cheveux en un rapide chignon (même si la moitié des mèches de derrière tombent du à la longueur pas très longue de mes cheveux) avant de sortir. Je rejoins la salle commune du dortoir et m'installe dans un fauteuil en ronchonnant. Je me plis en deux en posant ma tête sur mes genoux. En fait, j'ai mal au ventre.
«
Bonjour Ana. Bien dormi ? » me demande Louis en m'apportant un verre de jus d'orange. «
On ne dirait que ça ne va pas ? Que se passe-t-il ? »
J'attrape le verre et boit une gorgée avant de le poser sur la table basse.
«
On dirait que le repas de Mama Odie d'hier soir n'est pas très bien passé.. » dis-je, en essayant de faire de l'humour pour ne plus penser à la douleur.
Louis semble avoir une idée, vu sa réaction. Il retourne dans la cuisine pour faire je-ne-sais-quoi. Je finis mon jus d'orange avant de me relever pour voir ce que fabrique le Gouroutan. Je le vois en train de cuire des aliments. Je m'approche, curieuse.
«
Que fais-tu ? »
Il me pousse un peu, ne voulant pas être dérangé. J'hausse les épaules et m'assoit sur une des chaises. Soudain, Marinette arrive avec mon iPok accroché à ses pattes. Elle me le donne et me fait un geste m'indiquant de le regarder. Je le déverrouiller et vois un message de Miguel. Il a une sonnerie spécial pour mon cousin, la Coxy a dut la reconnaître. Je l'ouvre et fronce les sourcils. Miguel vient de m'envoyer un lien vers un article de la gazette de Lansat en m’incitant à le lire.
«
Lansat paralysée.. » dis-je tout bas.
Je l'ouvre et commence à le lire silencieusement. J'écarquille les yeux au fur et à mesure que mes yeux parcourent les lignes.
«
... tant que le réseau naval ne sera pas rétabli, seuls quelques rares privilégiés auront l’opportunité de quitter l’île !? » dis-je à haute voix. «
J'espère que c'est une blague ? Et ça va durer combien de temps cette histoire !? On est bientôt en vacances, je veux retourner à Alola, moi ! »
Je finis de lire rapidement la fin avant de verrouille l'appareil et de le poser fermement sur la table en soupirant de rage. Déjà que la petite guerre entre A2P et PALLADIUM commence sérieusement à me saouler, il ne manquait plus que ça !
«
Ton iPok n'y est pour rien, c'est inutile de le claquer violemment contre la table, tu sais. » me dit Louis. «
Tiens, pour soulager tes maux de ventre. Jus de carottes à la menthe poivrée et au gingembre. Il n'y a rien de tel. »
Il me pose une tasse devant moi. Je souffle un peu dessus et goûte. Et ce n'est pas si mauvais !
«
Merci Louis. »
Le Gouroutan s'est énormément amélioré en télépathie depuis quelques mois, je suis contente. Je commence à être fatiguée, j'ai hâte d'être en vacances. J'ai surtout hâte de rentrer à Alola pour revoir mes parents. Esteban n'a plus trop donné de nouvelles et, pour l'instant, il ne pas causé aucuns ennuis. J'ai envie d'en parler à mes parents, mais j'ai tellement peur que Papa soit blessé et s'en veuille d'avoir confié sa fille à son idiot de petit frère. Mais soit, mon île et mes amis me manquent. J'ai hâte de pouvoir présenter mes nouveaux compagnons à Noah ! Enfin, si cette marée noire ne m'en empêche pas...
Dans tout les cas, c'est tout un programme qui m'attend pour cette journée: j'accompagne Salomé à un anniversaire d'une personne que je ne connais pas.. Je ne sais même pas si je dois acheter un cadeau, si c'est une soirée très habillé ou non... Je m'incruste à l'improviste, j'espère qu'il y aura au moins des personnes que je connais à part Salomé, si non je vais être perdue.. Bien que je peux toujours faire de nouvelles rencontres ! Enfin. Je me relève de ma chaise et retourne dans ma chambre pour me préparer.
(c) Alban