L’évacuation est enfin finie. Pfiou on en a grave chier mais tout est rentré dans l’ordre bien que c’était quand même une catastrophe… Pas mal de maisons étés engloutis par les flots de neige se déversant depuis les pics abrupts… Les pauvres, je les plains, mais après tout quelle idée de venir se les peler dans ce coin sérieux ! Je remets un peu ma capuche qui est bordée d’une légère fourrure afin de me réchauffer un peu les oreilles.

L’hélico passe nous récupérer et j’allume une clope alors que l’engin décolle du sol. Je vois dans les cieux l’équipe de déblayage en bas qui commence à dégager les maisons par la simple force de Mackogneur et Bétochef, il me faudrait un pokémon de cette trempe. Pour l’instant seul Mad se montre un peu féroce, mais il est encore jeune et sa carrure, même après son évolution sera plus basé sur sa vitesse que sa force pure. Quant à Spin et Pic, c’est plus leur intelligence et leurs aptitudes de combat à distance qui m’intéresse, mais un bon bourrin ou juste un pokémon suffisamment puissant pour effrayer les malfaiteurs se serai cool.

L’hélico se pose alors que je finis de fumer et je pose un pied par terre, la jolie secrétaire me tend une décharge pour me faire valider l’heure de fin de ma mission. Je descends les marches de l’héliport et me dit qu’il faut profiter pour aller faire un petit tour afin de voir les pokémons des alentours. Les passants discutent, jouent et je revois des pokémons que je n’avais pas vue depuis longtemps. Cette petite famille là-bas me fais penser à la folle rencontre de Lou et Henry, d’ailleurs si ça se concrétise, il lui faudra une place à la table des réunions de famille, enfin les officielles…

Alors que je marche les mains dans les poches d’un air nonchalant habituel, je prends la direction de la route 21 réputée pour ses longues ballades tranquilles et quelques plans d’eau sympa. Je pars à pied et arrive devant une longue route un peu sinueuse. Mon esprit se perd… Je n’arrive pas à croire que j’ai laissé Lou de cette manière, après tout, c’était une mission et puis elle a mon numéro… En y pensant, je me dis que ce serait une bonne idée de trouver un petit coin sympa, romantique pour lui montrer que je pense à elle.

Je me balade alors un peu à droite à gauche et prends quelque photo de lieu sympa quand je vois derrière un sol pleureur un espace où il semble que l’on puisse se glisser. Je m’approche légèrement et écarte les feuilles tombantes de l’arbre majestueux. Plus je m’enfonce plus il fait noir, mais je vois une lumière au bout de ce tunnel de liane. Je continue et arrive sur un débouché.
Alors devant mes yeux émerveillés s’ouvre une étendue divine avec un petit lac de couleur azure. L’eau scintille comme un bassin cristallin. Le long de la berge des fleurs pourpre dessine des formes courbes alors que quelques feuilles viennent troubler la surface de l’eau qui ondule tel un cercle
parfait, paisible et agréable.

Wow sympa la vue alors que je m’approche de l’eau pour prendre une photo, je vois quelque chose bouger dans le recoin droit de la rive. Je m’approche et vois un petit arbre rempli de baie Mepo.
Fruit défendu banni par Arceus, il n’est autre que le symbole du désir, de la luxure, il me correspond bien et en même temps, ce sont mes fruits préférés… Pourtant ce sentiment avec Lou tout m’éloigne de ce que j’étais avant et j’en suis fier… J’en prendrai peut-être tout à l’heure, après tout une Mepo c’est pas non plus le fruit de Giratina… L’arbre est gigantesque, presque majestueux au vu des autres végétaux. C’est même bizarre aucun pokémon ne se trouve dans les parages pourtant c’est un endroit de rêve pour les pokémons en tout genre…

Je pars donc sur les pourtours du point d’eau et ne peux m’empêcher de partager ce moment avec la fine équipe. Mad vient se désaltérer devant le lac et Spin ainsi que son compagnon Pic commencent à virevolter à droite à gauche. Je me déshabille et plonge dans l’eau cristalline seul, éloigné de tous. Le fond du bassin et rocailleux malgré son aspect lisse et anguleux tel une pierre précieuse. L’eau est légèrement tiède même si un léger courant d’air file à travers le petit creux de paradis. Je frissonne et regarde mon corps parsemé d’une petite cicatrice disgracieuse sur le flanc gauche. Je sors et me sèche avec mon t-shirt que j’enfile, trempé.

Le climat commence à se couvrir, je fonce, m’abriter sous l’arbre fruitier de tout à l’heure et m’approche pour choper un fruit quand soudain…