 Un mâle sauvage apparaît KARNACA HOWARD, Matsuo Kyokai Date : Novembre 2018 - N’oubliez pas de me ramener votre dossier d’étude la prochaine fois. Le moindre retard signifiera des points en moins, lance le prof une fois que la sonnerie annonçant la fin du cours retentit. Je range mes affaires en vitesse, ayant hâte de prendre l’air après une journée intensive de cours. Les semaines ont défilées à toute vitesse depuis la reprise des cours, et je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Ma préparation pour mon passage en grade supérieur me prend tout mon temps, et quand je n’étudie pas, j’entraine Nuts et Tod au combat. Heureusement, j’ai toujours de quoi m’occuper depuis la rentrée. Le programme est balèze à l’Académie. Et leur bibliothèque est une véritable mine d’or d’informations, de rapports scientifiques, il y a même des comptes rendus de la plupart des missions effectuées par les élèves. Mon changement de comportement, n’a pas échappé à mes profs, mais ces derniers se contentent de se féliciter de mes progrès et mon attention en cours, sans chercher à savoir ce qui a pu me faire changer autant. Mais tout ça n’est qu’un moyen pour moi de m’éviter de trop réfléchir et de m’occuper l’esprit. Réussir à devenir un ranger reconnu est la seule chose qui compte pour moi à présent et je me donne les moyens d’y arriver. - Pix, en route, je lance à mon starter qui dormait sous mon bureau. Je prends la direction de la bibliothèque, Pix sur mes talons, pour faire des recherches de dernières minutes sur le fameux dossier d’étude. J’ai pratiquement terminé, mais il me manque quelques informations sur certains comportements des pokemons ténèbres. C’est un type que je connais assez peu, et quelques références supplémentaires ne seront pas de trop. Malgré mes lacunes, ces pokemons me rendent curieux, leurs capacités sont assez obscures – ce qui est obvious et comique puisqu’ils sont de type ténèbres – et je me dis que si le prochain membre de mon équipe pouvait avoir ce type, ce serait assez cool. Je suis presque arrivé à destination quand je vois que Pix s’est arrêté et ne me suis plus. Je me retourne légèrement pour voir ce qu’il trafique, et je le vois en train de sentir le sol, à la recherche d’une odeur qui lui a attiré le nez. J’ouvre la bouche pour lui demander ce qui lui arrive tout en ralentissant, quand je sens quelqu’un me rentrer dedans assez brusquement. Le temps que je me retourne, je vois une petite blonde, une coupe au carré, avec son sac renversé. Avant que j’aie le temps de dire quoi que ce soit, elle se met à s’énerver : - Putain ! Ça te sert à quoi d’être si grand si tu regardes pas devant toi ? Faire du rentre dedans, c’est une expression à prendre au sens figuré hein. Pas littéral ! D’abord surpris, je la laisse s’exciter toute seule avant d’éclater de rire à sa tirade. Elle a la niaque cette petite, et ça me plait immédiatement. Je sens pourtant qu’elle n’a pas apprécié que je ris, alors avec un demi-sourire je lui dis : - Désolé, j’oublie qu’il faut que je regarde un peu plus bas parfois. Je ne me serais pas permis de te rentrer dedans littéralement si je t’avais vu. Je sais faire preuve de finesse, et je m'en serais voulu d’abîmer une jolie petite chose comme toi. D’un geste de la main, je demande à Pix de venir près de moi. Il regarde la blondinette avec curiosité, mais sans animosité. Ça ne m’étonne pas, il est toujours plus docile en présence féminine. Si un gars s’était mis à me hurler dessus ainsi, il n’aurait pas hésité une seconde à s’interposer et à le menacer pour me protéger. Je me baisse pour l’aider à ramasser ses affaires qui se sont un peu éparpillées au sol. Je commence par le paquet de cigarettes, surpris d’en voir un ici. En général, les profs ne tolèrent pas ce genre de chose chez les élèves, seulement pour les plus vieux. Et je sais de quoi je parle, j'ai pris la mauvaise habitude de fumer quand je suis d'humeur colérique pendant mon séjour chez ma tante, et j'ai eu l'occasion de me faire reprendre par Wolfang et par le prof Roserverte, sur cette mauvaise habitude. Elle ne me semble pas plus vieille que moi, alors je la regarde droit dans les yeux, toujours avec mon demi sourire et lance : - Il me semble que tu es un peu jeune pour ça non ? Tu sais, le règlement est assez strict même pour les nouveaux élèves. Je devine à son regard qu’elle est un peu rebelle, alors pour la pousser un peu, j’ajoute : - Confisqué, je ne voudrai pas que tu es des problèmes dès le début de l’année. Je lui fais un sourire gentil mais un peu moqueur et ramasse le reste de ses affaires. Je lui tends et sans perdre mon sourire je reprends : - Aller pour me faire pardonner de ma muflerie, je t’offre une boisson. Le meilleur distributeur est prêt du stadium. Moi c'est Kyokai, et toi c'est quoi ton petit nom ? Je pose ma question avec amusement, profitant de la taquiner de nouveau sur sa taille, tout en caressant la tête de Pix qui jappe de contentement. |
Un mâle sauvage apparaît KARNACA HOWARD, Matsuo Kyokai Date : Novembre 2018 Plus de doute, elle a du caractère la petite. C'est rafraîchissant. - Oh. Je vois. Tout ceci n’était qu’un stratagème pour m’inviter ! Et tu penses m’amadouer avec ton Goupix ? Je la regarde caresser Pix sans qu'il ne se rebelle. Il n'y a pas à se poser de questions, il a toujours été adorable avec les filles. Un vrai tombeur de ces dames. Et vu le sourire sur le visage de la demoiselle, il a encore parfaitement réussi à l'amadouer. C'est tout de même bien pratique de l'avoir pour attirer les filles. Des fois, c'en est même trop facile. Certaines n'attendent que ça, mais elles manquent toujours un peu de profondeur. - Dis-moi, ton dresseur, il est toujours si nul en drague ou c’est moi qui lui fais perdre ses moyens ? Je roule des yeux exagérément, pas le moins du monde touché par sa pique. Pix pousse un petit jappement ressemblant à un rire avant d'hocher la tête. Je la regarde avec un sourire et je lui fait un clin d’œil. - Qui a dit que j'avais commencé à te faire la cour ? Je sais que j'ai déjà perdu face à Pix. C'est lui le tombeur. Je ne veux que me faire pardonner. Autant ne pas trop s'avancer pour le moment. Elle est certes très mignonne, mais faut il encore qu'elle soit autre chose qu'un joli minois. Et puis rien ne dit que ça puisse coller, je deviens difficile avec les filles, surtout depuis Ashley. Elle finit par accepter mon offre, et me donne son prénom. Karnaca, pas banal mais qui me plaît. Je rigole en l'entendant décider de m'en donner pour mon argent. Cela ne me dérange pas, grâce à mon travail chez ma tante, j'ai pu me faire un petit pécule dont je n'ai pas à rougir et va me permettre de partir en mission. On commence à prendre la direction du distributeur, et elle me demande depuis combien de temps je suis à l'Académie. Je reste un moment pensif en repensant à mon arrivée à Lansat et je répond un peu nostalgique, mais avec un sourire : - J'ai passé le portail de l'Académie pour la première fois il y a deux ans. Cet endroit a changé ma vie, parfois pas de la façon dont je l'aurai voulu, mais je ne regrette absolument pas d'être venu. On sort du bâtiment, j'attrape les pokeballs de Nuts et Tod et les libère. Aussitôt le survolté me grimpe dessus pour venir se frotter à ma joue. Mais il est un peu trop énergique, et le surplus d'électricité rend mes cheveux électriques et les fait se dresser. - Hey ! Fais gaffe Tod, tu laisses un peu trop d'électricité se répandre. Ça peut être dangereux, je le gronde gentiment. Je lui caresse tout de même la tête pour le saluer. Nuts choisi ce moment pour venir se frotter à ma jambe, et je la caresse à son tour avec un sourire. - Voici Tod et Nuts, mes deux autres pokemons. Je ne les sors pas dans les bâtiments, pour éviter les problèmes. Mais à la fin des cours, je les laisse prendre l'air avant de retourner au dortoir, j'explique à Karnaca avec un sourire. On arrive au distributeur, Pix et Nuts nous suivant et Tod sur mon épaule. Je n'ai pas choisi cet endroit par hasard. Il est assez reculé, et peu d'élèves viennent pas ici, et encore moins les profs. Et en plus, il y a un angle où l'on peut être tranquille sans être vu par les gens sortant du réfectoire, et trop loin de l'entrée nord. Je me tourne vers Karnaca. - Choisi ce qu'il te fait plaisir, peu importe le prix, lui dis je avec un sourire charmeur. Je la laisse choisir tout en regardant vers le Mont Skiddo, et l'esprit ailleurs je sors un cigarette du paquet de la jolie blondinette pour la prendre entre mes lèvres. Je me baisse et fait signe à Pix de s'approcher. - Fais moi une petite flamme s'il te plaît, je lui demande en m'accroupissant à sa hauteur. Il met ses pattes avant sur mes cuisses et s'exécute. Je le remercie en lui frottant la tête et il me répond d'un jappement. Je tire un longue bouffée de fumée dans ma bouche et la recrache après quelques secondes. - Ça faisait un petit moment que je n'avais pas craqué, je lance à voix haute. Merci pour ce petit moment de détente interdite. Je me tourne vers elle et lui souris. Un de ces sourires sans arrière pensée, juste un sourire parce que j'ai envie de sourire. Un de ces sourires que mes proches ne voyaient pratiquement plus chez moi, et qui pourtant était une de mes marques de fabrique encore jusqu'à il y a peu. |
Un mâle sauvage apparaît KARNACA HOWARD, MATSUO KYOKAI Date : Novembre 2018 - Tes pokés sont plus choux que toi, c’est quand même pas de chance ! Je souris à sa boutade, pas vexé pour un sous. Oui mes pokemons sont choux, mais ce n’est pas le terme que j’aimerai entendre de moi. Beau gosse, mignon éventuellement, mais chou ? Ça ne fait pas très masculin. Et je n’ai pas de préjugés sur l’apparence que doivent avoir mes partenaires. Ce qui compte pour moi c’est le feeling qu’il y a encore eux et moi. Je retiens la répartie que je veux lui lancer en l’entendant dire que j’étale mon argent. Ce n’était pas le but, mais si ses parents tiennent un casino, sa notion de l’argent ne doit rien avoir de comparable à la mienne. Pas la peine de s’embrouiller sur le sujet, on n’arriverait à rien de toute façon. Elle fait son choix, un jus d’orange et un brownie. Je tire une nouvelle bouffée sur ma cigarette et l’écoute me dire : - Et après, ça vient me faire la leçon. En vrai, je suis pas non plus une grosse fumeuse. Juste de temps en temps, histoire de se détendre un peu. Je lui souris et la laisse prendre une cigarette. Je pourrai lui laisser son paquet avant de partir. Après tout, ce n’est pas mon problème si elle a des soucis avec ça. Je prends un simple soda quelconque au distributeur, et l’ouvre rapidement. Elle suit mon exemple et laisse sortir son pokemon, un funécire. - Je te présente Spooky. J’évite de le sortir à l’intérieur, il est un peu farceur. J’aimerais bien me spécialiser dans les pokémons spectres. Ils sont adorablement creepy ! Je le regarde avec attention. C’est une espèce qui m’a toujours intéressée, car c’est le seul, avec ses évolutions à posséder les types feu et spectre, autant dire que moi qui ait une préférence pour les types feu, c’est une perle rare. - Enchanté Spooky, que dirais tu d’abandonner ta dresseuse pour venir avec moi ? J’ai toujours rêvé d’avoir un aussi beau funécire dans mon équipe. Bien sûr, je ne suis pas sérieux, et je rigole gentiment. - Tu as beaucoup de chance de l’avoir, je dis à Karnaca. C’est un pokemon unique en son genre, même pour un type spectre. Je reprends une gorgée de mon soda et reprends : - Alors tu veux devenir une spécialiste, tu as de l’ambition. J’ai aussi hésité à faire une spécialisation dans les pokemons feu, mais finalement, c’était surtout parce que j’ai l’habitude d’être avec des types feu. Mon père avait un Reptincel avec lequel j’ai grandi. Et quand j’ai obtenu mon pokemon du collectionneur, la coincidence de tomber sur Pix m’a fait hésiter. Je vois Tod s’approcher de Spooky et avant qu’il ne fasse quoi que ce soit, je lui dit : - Tod, je compte sur toi pour ne pas embêter le partenaire de Karnaca s’il ne veut pas jouer avec toi. Tu risquerais de le regretter. A la mine dépitée qu’il fait, je devine que j’ai tapé juste, et qu’à présent il ne devrait pas être insupportable. Nuts semble se moquer de lui et vexé, ma pile électrique lui saute dessus et ils commencent à chahuter gaiement sous le regard blasé de Pix qui s'est installé pour faire une sieste. Je recentre mon attention sur la petite blonde et lui demande : - Tu te plais parmi nous ? Je veux dire à l’Académie, j’ajoute pour éviter les malentendus. |
|
|
|
