Le priver de sa liberté.  

Bouddha boudait.

Avachi contre la proue du bateau, écoutant d'une demie-oreille ce que racontait son référent, Percy Yade : il fermait les yeux, comme pour faire taire le tulmute moral qui hurlait en lui. Cette fois-ci s'en était trop - Hortense ne pouvait pas décemment l'obliger à faire plus dérangeant. Il ne voulait pas être là, il n'en avait aucune envie. Le gros balourd sorta les quelques pokéballs qui lui avaient fourni à son inscription et les observa un instant. Là haut, l'astre de Solgaleo envoyait ses radieux rayons se répercutait contre la face métallique et arrondie des balls.

Elles brillaient comme des barreaux de prison.

Les oreilles rondes de l'alolien frémissement alors que les rires et les chants de ses camarades de classe lui parvenaient. Ils avaient tous tellement hâte, l'excitation était palpable... Et ça Bouddha, ça le dégoutait. Si il y avait une évidence pour lui, c'est qu'il n'allait certainement pas capturer de pokémon. Non. Non. Et si Hortense ne l'avait pas "menacé" de le condamner à venir toutes les autres sorties captures de l'année si il osait manifester ou gêner la capture des autres, croyez bien que ses pancartes auraient déjà éteint prêtes.

Un choc brutal vint soudainement le sortir de sess pensées : le bateau venait de s'échouer sur une plage de sable blanc. Les mains dans les poches, l'air renfrogné voilà notre héros qui suivait sans joie ses camarades. Son regard noisette se promena un instant sur la mer : hmm. Belles vagues. Dommage, qu'il n'ait pas pensé à apporter sa planche. Le géant adolescent marcha quelques sur la plage mélant ses lourdes traces de pas aux empreintes pressées de ses camarades. Il souffla. Mais alors une grosse tête vint le percuter, le bousculant quelque-peu : C'était Millepieds, son Tropius. Bouddha lui caressa le flanc un instant en riant - c'était fou, mais il n'en s'en apercevait que maintenant : ses fruits n'étaient plus pourris. Et maintenant qu'il y pensait, depuis quelque-temps son pokémon n'attendait plus d'ordres, certes il les exécutaient tous comme un bon petit esclave de cirque, mais son pokémon arrivait enfin à vivre SA vie.

Hmm. C'était bien.

-Allez, Millepieds. Volons un peu. déclara Bouddha en enjambant le Tropius. Tu veux bien que je goûtes tes fruits ?

Le bananier volant acquiesça, alors que Bouddha lui arracha un fruit. Hmm. Ils n'étaient pas si bons que ceux d'Alola, mais restaient très juteux et frais. [Cette partie a était censurée parce-que wallah c'état chaud]. Puis le Tropius se mit à battre des ailes, sous la demande de Bouddha. Il décolla et Bouddha observa un instant le sol de l'île s'éloigner.

Non, il n'y avait aucun moyen : aucun de ses pokéballs ne seraient lancées aujourd'hui.

HRP
3 pokéball
Zone de base + Forêt obscure (coupe par tropius)

Le priver de sa liberté.  

Il volait.

C'était fou de prendre 5 minutes pour y penser mais il volait. Comme lorsque enfant, sa grande soeur l'attachait solidement à un membre de la horde de son tropius. À ceci prés, que Millepieds n'avait de horde que Bouddha et Aka. Une petite horde perdue sur Adala. Sa famille lui manquait mais au moins il avait ses deux là, non ? Aka qui dormait sans pause et Millepieds, empêtré et traumatisé dans un syndrome de Stockholm injuste dont seuls les hommes avaient la recette secrète. Bouddha soupira, jetant des coups d'oeil aux chemins serpentant, comme des traces d'insectes sur la plage.

Quelle drôle d'horde quand même - nul besoin de l'agrandir en... Brr. Attrapant un pokémon. Non, il n'en avait aucune envie, ce n'était ni son genre, ni ses envie. Le regard de l'Alolien se posa un instant sur le cou de sa monture - des fruit frais. Voilà, là où il avait envie d'être. Dans un grand verger qui lui permettrait de venir en aide à ceux qui en avait besoin : les démunis, les fragiles, les éclopés.

-Prends une pause, veux-tu assura t'il à Millepieds.

Doucement, avec une infinie finesse : le tropius se posa, laissant les mèches corbeaux de Bouddha regagnait son front. Les voilà sur un petit chemin de terre qui longeait une forêt sombre mais luxuriante. C'était beau, c'était agréable - on se serait cru au centre d'une des îles d'Alola.

- On pourrait profiter de la marche et regagner la côte à pieds, tu ne penses pas ? proposa le grand brun

Oui - finalement cette sortie "capture" n'était pas si désagréable. Ça faisait du bien de s'éloigner du stress, du bruit et de l'effervescence maladive de l'académie. C'était comme respirer à nouveau et... Le coeur de Bouddha se serra soudainement.

Oh ce qu'il haïssait cette sortie capture.

Face à lui, un pokémon étrange étaient en pleine lutte contre des dresseurs. Il n'y aurait pas plus avoir lutte plus inégale - littéralement trois pokémon contre un. Ses poings se serrèrent instantanément. C'était... Cela tenait bien plus du massacre que de la capture. Il avait promis à Hortense de ne pas interférer mais entre dire et faire... Non, il ne pouvait décemment pas croiser les bras et continuer son chemin.

-Allez ! 748, 530 et 36 ! Je comptes sur vous ! Il me faut ce 203 ! s'exclama le jeune dresseur

Mais à peine venait t'il de se galvaniser de sa future prochaine capture que voilà le pauvre garçon plaqué au sol par une immense masse - en la personne de Bouddha. Et vas-y que je maintiens par les épaules et te postillonnes au visage :

-Ce que tu fais est immoral ! Comment oses-tu faire subir ça aux pokémons !

Et à quoi correspondait ces numéros au juste ? Il n'en savait rien, mais cela ne l'empêcha de remonter les bretelles et de faire la morale à un garçon bredouillant et perdu.  

-J'en ai rien à faire que tu doivent compléter ton pauque d'aix - quoi que cela puisse être d'ailleurs. On ne capture pas de pokémon, d'accord ? acheva t"il au bout d'une bonne quinzaine de minutes de "discussion"

Un sourire pas peu-fier sur le visage, voilà l'Alolien qui regardait repartir le garçon -tout penaud- suivi de ses trois pokémons. Ahhhh. Voilà une bonne chose de faite. Il se retourna ensuite vers le fameux 203 qui avait profité de la situation pour s'enfuir...

En boitant.

Des 4 pattes.

Outch.  

Bon - il était apprenti médecin, oui ou non ? * C'était donc son devoir de rattraper tout doucement le pokémon, d'éviter maladroitement la morsure - il apprendra plus tard que ce n'était qu'un réflexe - de la queue aux yeux et se mettre à son niveau. Ce qu'il fit.

Avec tout la douceur possible, il s'accroupit et tendit ses mains - vides. Une expression rassurante par là, un instant : se laisser humer. Une caresse timide sur le museau.

-Voilà, voilà chuchota Bouddha pour le pokémon, vidé de toute peur.

C'était un jeu d'enfant pour lui, habitué à courir les plaines sauvages d'Alola. Bien, que si il devait l'avouer à quelqu'un : il avait toujours une certaine appréhension quand il s'agissait d'un pokémon qu'il ne connaissait pas et...

Je suis une girafarig, c'est en tout comme cela comme vos pairs me désignent habituellement.

L'expression de Bouddha se figea soudainement alors que la voix s'était tue. Est-ce que...

Oui. C'est exact.

Bouddha déglutit. Ça alors... C'était bien la première fois qu'un pokémon lui parlait par télépathie. C'était étrange.... À la fois cela faisait comme des milliers de fermite qui se promenait dans le crâne et en même temps, il avait la sensation que son cerveau se drapait de draps et couvertures chaudes, prés d'un feu de bois.

Veuillez me pardonnez pour mon intrusion, c'est que vous les humains... Je vous trouve fascinants. Exception faite : ce Minato qui a voulu me capturez pour "m'ajoutez à sa collection", n'est-ce pas là outrant ?

Bouddha ne savait ni quoi répondre, ni vraiment comment répondre. Aussi, il hocha la tête, toujours tétanisé par le contact avec son esprit.

Et pour mes pattes ?

Se reprenant soudainement à lui-même, déglutissant pour la peine, Boudha acquiesça timidement avant d'examiner doucement les pattes du pokémon sauvage et..

Sauvage mais éduqué, s'il-vous-plaît.

Oui. Oui. Bouddha continua donc d'examiner les pattes du pokémon sauvage mais éduqué. Il les tâta, les massa, écouta même le bruit des os lorsque la girafarig les bougeaient - chacun ses méthodes jugez pas. Et il ne put retenir une grimace non nécessaire à la communication.

C'est cassé, n'est-ce pas ? Question rhétorique.  

Bouddha ouvrit la bouche. Puis la renferma. Il hésita à réfléchir sur le meilleur moyen de communication.

Parlez donc, si c'est votre aise.

Hochement de tête réfléchi du gros ourson, inspiration et première parole de ce drôle d'échange :

-Fracturé, oui. Je peux repositionner les os mais il faudrait un plâtre ou au moins un bandage. Oh je connais un arbre peut-être que dans le forêt !

L'alolien fit un signe à son Tropius qui s'exécuta immédiatement, jetant des lames d'air sur un gros arbuste, ouvrant une voie dans les profondeurs de la forêt. Il s'y précipita mais fut stoppé par la voix dans sa tête.

Ou... Peut-être pourriez vous me capturez ? Le sytéme de conservation biométrique de votre pokéball me gardera dans un état sain et neutre jusqu'à vous m'acheminiez à un centre pokémon. Leur technologie sera bien plus efficace que vos... Pratiques rustres et ancestrales.

L'humain se figea sur place. Doucement -comme si il craignait de se briser- il fit volte face et fit face à la girafarif, allongée par terre, un sourire mi-idiot, mi-vicieux sur le visage - les visages.

-Attends. Tu... Vous...

Oh tutoyez moi donc, Bouddha ! C'est si peu votre genre la bienséance.

L'alolien acquiesça timidement, tout de blême vétu, le voilà qui reprend :

-Tu suggères sérieusement que te captures ? Dans une pokéball ? Un de ses trucs ?

Il n'y aurait pas eu idée plus folle pour le géant adolescent qu'il était. Et c'était quoi encore que cette histoire de conservation bio... Biométrique ? Est-ce que ça faisait vraiment ça, ces horribles pokéballs ? Oh non. Il ne voulait pas y penser. De toute façon, il n'y avait aucun moyen de...

Oh ! Alors vous préférez risquez ma santé en vous promenant gaiement dans les bois ?

Bouddha déglutit. Non. Bien sur que non, il ne pouvait décemment pas laissez un pokémon en danger comme cela mais... Ça contrariait bien trop ses principes. C'était... Oh quel dilemme.  

Dilemme. Cela ferait un bien bon surnom... Mais à bien y réfléchir je pense que 203 me siérait beaucoup mieux - de par son ironie et par de par la nostalgie qui nous saisira lorsque que dans des années, nous repenseront à ce moment.

Bouddha resta figé un moment, les bras ballants. Parce-que si la capturez pour la soignez... 203 ou Dilemme... Devenait son pokémon ? Il semblait à l'Alolien avoir perdu toute possibilité de choix. Avait t'il seulement encore le choix ?

Non. Je ne pense pas. Allez... Vous savez bien, ce qu'on dit ? Jamais 203.

Une pokéball sortit soudainement du sac de Bouddha et se posta à quelque-métres de la désormais nommée 203, flottant au dessus du sol. Bouddha sentit sa gorge se serrait et cria sans réfléchir :

-Je... Je pourrais avoir le choix ? Vous me privez de ma liberté là... De ma liberté de choisir !!

Un rire résonna dans la tête de Bouddha. Il se mordit la lèvre inférieure et fonça vers la pokéball volante, essayant tant bien que mal de la saisir en pleine lévitation. Mais celle ci n'arrêtait pas de s'agitez autour de lui, montant et descendant à toute allure. C'était un spectacle profondément pathétique.

Cessez donc de faire l'enfant, Bouddha. Ne croyez donc vous pas au destin ? Oh et si j'ai envie de voir où vivent les hommes...

Mais rien n'y faisait. Bouddha continuait d'essayer la pokéball, il n'allait quand même passer outre un de ses principes pour un autre ! Ou... Peut-être que si. Mais cela demandait réflexion. Pouvait t'il par Solgaleo, s'asseoir et prendre le temps d'y penser ? De peser le pour et le contre et d'analyser les options ?

Non. Le temps presse, j'en ai assez d'attendre. J'ai attendu toute une vie sur cette île, j'en connais la moindre pensée. Maintenant cessez de vous comportez comme un enfant et laissez moi me capturez !

Un peu essoufflé et ébranlé par la volonté qu'il ressentait dans la pensée que lui imposait 203. Bouddha s'écroula au sol, il se mordit la lévre avant de déclarer passivement (et devinant que ceci était le premier caprice d'une looooonnnguuue série) :

-Ok. C'est d'accord, capturez vous.  

Un sourire satisfait traversa le visage de la girafe qui cria par télépathie "Pokeball gooooo !" puis d'ajoutez prestement avant de disparaître :

C'est comme ça qu'ils font tous, je dois avouer : c'est follement existant.  

La ball vola sans aide apparente jusqu'à 203 et atterrît sur son front, transformant le corps de 203 en une sorte de grosse lumière blanchâtre. Bouddha écarquilla les yeux alors qu'il ne restait de 203 qu'une petite boule rouge et blanche s'agitant sur le sol.


*(à vrai dire non. Il avait pas encore passé son grade parce-que quelqu'un à euh. l'administration était flemmard.Mais... Vraiment flemmard. Vraiment.) (bon ok, c'est ma faute. Jugez pas - le passage de grade c'est au moins... bah. C'est difficile à demander, voyez ? Très difficile.)

HRP
Lancer d'une pokéball !
Utilisation d'une cs coupe (première utilisation)