19.10.2017. Les voix grimpaient.
« Mais même une semaine !
- Hope ? Freddy leva un sourcil.
- Une semaine ?
- Je t’ai déjà dit que on se débrouillera avec nos propres moyens bien que j’apprécie ton dévouement. Tu ne peux pas rester indéfiniment ici, d’une part car, comme je te l’ai dit, tu as mieux à faire ailleurs pour le moment, et financièrement parlant, pour nous, ça ne peut pas se faire tout de suite.
- Je t’ai déjà dit que je m’en fichais d’être rémunérée, elle insistait. Un peu trop.
- Certes, mais à nous, ça posera un problème. Tous deux soutenaient le regard l’autre. Aucun d’eux ne voulait lâcher prise. On t’embaucheras une autre fois, si tu veux, il n’y aucun soucis.
- Et pourquoi pas maintenant ? Elle savait qu’il s’agissait là d’un caprice, qu’elle était clairement en tort, pourtant, il fallait qu’elle essaie. Sur le coup, c’était tout ce qu’elle voulait.
- Il faut que tu vois avec ton école. Tu ne peux pas décider de disparaître d’un jour à l’autre et de tout nous mettre sur le dos.
- Mais puisque je te dis que ce ne sera pas le cas ! Elle prit le soin d’articuler chacune des trois dernières syllabes.
- Hope. Écoute-moi. La tension était palpable. Je t’apprécie énormément, mais il y a énormément de choses qui ne sont pas à toi de décider et ça restera comme ça. Il lui fit geste de se taire avant même qu’elle n’ait le temps de répliquer. Sur ce, si tu me le permets, j’ai d’autres affaires à régler et je crois qu’il en est de même pour toi. »
Et elle resta là. Les bras ballants. À se demander si elle était en droit d’agir de la sorte. Elle ne doutait pas de la réponse. Et c’est pourquoi elle s’en voulait. Un peu. Beaucoup ? Peut-être. Mais qu’est-ce qui l’empêchait d’essayer ? Rien. Elle savait bien que cette histoire de salaire n’était qu’une excuse, cette question n’avait aucune raison d’être. Mais une excuse pour quoi ? Pourquoi refusait-il une solution qui règlerait leurs problèmes à tous les deux. Elle ne comprenait pas sa réaction. Ça l’agaçait. Et lui donnait une raison de plus pour forcer. Mais pour l’heure, elle avait effectivement autres choses à faire. Elle fit signe à Dakine qu’ils sortaient.

Fredrika était absente. Depuis la veille. Malade, d’après ce qu’on lui avait raconté, pour au moins une semaine. Qu’est-ce qui pouvait durer aussi longtemps ? Ce n’était pas vraiment une question sur laquelle elle s’était penchée. Elle n’avait jamais réussi à vraiment s’approcher de cette femme. Elle lui rappelait un peu Frida, mais avec des cheveux roux. Y avait-il autre chose à dire sur son charactère ? Elle n’en avait pas l’impression. Et sur le coup, ce qui préoccupait principalement la blonde était son retour au donjon. Elle n’en avait aucune envie.
Rien qu’à l’idée de devoir rentrer dans cette demeure où, malgré ses six mois passés là-bas, elle ne sentait pas à sa place, Hope sentait sa morale tomber dans ses chaussettes à une vitesse affolante. Si affolante qu’elle sentait presque son humeur parcourir physiquement son corps pour finir sous ses chaussures. Et elle n’avait rien trouvé pour le mois prochain, rien qui puisse lui épargner les caprices de la vieille mégère. Sur ce point-là, elle voulait bien croire qu’elles avaient un lien de sang en commun, mais cela ne l’encourageait pas pour autant à se rapprocher de cette dernière. Aux dernières nouvelles, Yuki n’y sera pas non plus avant Noël. Elle allait devoir endurer, seule, les séances qui lui étaient exigées par la matriarche, sans aucun soutien moral. Pour son bien, disait-elle, la blonde n’était pas sûre de ce que celle-ci voulait dire par « bien ». Pas la même chose qu’elle de toute évidence.

L’affaire Tengalice n’avait toujours pas été résolu, loin de là. Quelques jours plus tôt, une violente tempête avait été déclenchée par une bataille entre Têtartes et Tengalices. La cohabitation n’eut pas duré longtemps. Depuis, une attention particulière avait été donnée à cette zone. Pendant ce temps, liquidation de la base Go-Rock avait également débuté et Hope avait été affectée à l’équipe qui s’occupait de cette affaire. Parmi les autres membres de l’équipe, on retrouvait Sören, trois rangers de l’équipe principale de Bourg-Hiver, deux rangers venus Automnelle, une de Printiville ainsi que quatre membres de la brigade scientifique de Fiore. La blonde eut rapidement compris leur utilité lorsqu’une odeur nauséabonde s’était échappé du sas d’entrée à l’ouverture de celui-ci. Ce n’était pas la joie là-dedans.
Suite à la séparation de la team Go-Rock, la base avait été détruite par les anciens membres de la team tout comme l’usine nocturne l’a été. Les quelques personnes qui y sont rentrés faire un tour ont pu constater les dégâts conséquents qu’avaient subi chaque pièce et aucun contrôle supplémentaire ne fut réalisé. Ce n’est que récemment que des touristes eurent rapporté avoir trouvé des documents importants dans l’usine, faisant prendre conscience qu’il n’est pas impossible que plusieurs documents puissent avoir survécu à la destruction de la base.

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Ils y découvrirent effectivement une prolifération de Fantominus. Ceux-ci s’y trouvant depuis désormais quelques années, c’est sans surprise que des Spectrum ont également commencé à faire surface, malheureusement, il n’y avait pas vraiment de bon moyen pour se débarrasser de ces spectres. Là, tout de suite, ils se contentèrent d’explorer les ruines tout se démenant pour assurer une parfaite maîtrise sur les spectres. L’objectif principal était de fouiller les moindres recoins de la base. Les spectres arrivaient en seconde position, bien que pour le bien de la réserve, il fallait trouver une solution suffisamment rapidement. Les huit Spectrum de l’averse du deuxième jour furent envoyés dans les ruines Olive, là où il y aurait suffisamment d’espace pour les laisser s’aventurer dans l’obscurité. Mais ce n’était qu’une solution à courte terme. En effet, ces ruines ont la particularité d’être peuplée par une grande diversité de créature, y emmener des spectres à outrance créerait un déséquilibre pouvant perturber l’écosystème.
Une équipe importante de Pokémon Psy les accompagnaient afin de s’assurer qu’il n’ait pas une salle dissimulée derrière l’un des nombreux murs de la base. Avec l’aide de Miele, d’Ajax ainsi que de Dr.Febiven, ils parvinrent à refaire fonctionner une partie du système informatique. La blonde laissa le Porygon explorer les profondeurs du matériel informatique ayant servis aux malfaiteurs, bien que toute la partie externe et physique avaient été détruits. Ce dernier fut extrêmement excité à l’idée d’explorer autre chose que les iPok et le système de sécurité de Lansat, du moins, ce qui était à sa portée sans rapporter de (trop) gros problèmes à sa dresseuse. Les Elektek restés dans la base furent également d’une grosse utilité, ils parvinrent à rallumer une partie des luminaires de la base.
Pour faire simple, cela faisait quelques jours que Hope se rendait chaque matin à l’ancienne base Go-Rock, capturait quelques Fantominus, ainsi que des Spectrum à l’occasion, le temps de retrouver les autres membres de l’équipe déjà sur place, rendait visite à Ajax qui charbonnait à l’intérieur du système informatique de la base tout en communiquant régulièrement avec le Dr.Febiven, capturait quelques Fantominus, extrayait les quelques informations que ce dernier avait put retrouver, la partie cachée d’un iceberg est toujours la plus importante, ce n’est plus un secret pour personne, les triait, capturait quelques Fantominus, aidait à évacuer quelques mobiliers en ruine, capturait quelques Fantominus tout en poussant un charriot remplit de chaises abîmées et… Et quoi d’autre ? Oh oui ! En descendant plus bas dans la base, certains étages furent trouvés envahis par des Tehral et des Métang. Quelques Métalosses y trainaient également. Ceux-ci ne se montrait, à priori, inoffensif mais se balader au milieu de plusieurs tas de ferraille en lévitation n’était pas ce qu’il y avait de plus rassurant. Le cinquième jour après le début de la mission, ils eurent affaire à un Tyranocif qui avait élu domicile le dernier étage de la base. En effet, chaque centimètre carré des murs de l’étage fut retrouvé couvert de cabosses, dévoilant par endroit une paroi rocheuse et si meubles il y avait, désormais ils n’étaient désormais plus qu’une colline de détritus broyés. Contrairement aux Pokémons acier qu’ils croisaient un peu partout, le Tyranocif ne se montra pas pacifique, loin de là.

Les murs se mirent à trembler. Ses yeux brillaient d’un rouge vif. Des inconnus s’étaient introduits sur son territoire. Il aperçut les spectres qu’ils contrôlaient. Pourquoi ? Ils s’en prenaient aux résidents de ce lieu. Il se sentit agressé. Alors il montra ses crocs, il rugit. Il vit la peur dans leur regard. Satisfait, il frappa le sol, une fois de plus. Une fissure, puis deux, puis trois, puis plusieurs. Elles s’éloignaient l’une de l’autre, fleurissent dans la roche, étendent leurs racines, toujours un peu plus loin, un peu plus profondément. Les fissures se dessinent, elles ouvrent une faille, libèrent les tréfonds, les tréfonds qui remontent, qui se soulèvent, qui dansent, qui envahissent l’espace. Les tréfonds qui remontent, un à un, qui transpercent l’espace, d’un coup sec, plusieurs fois. Et les tréfonds qui remontent, qui plongent l’espace dans l’obscurité, car c’est ce qu’ils savent de mieux faire.
Mais les tréfonds s’infiltrent dans le moindre espace, les moindres recoins. Et ils s’étouffent. Le vent souffle, le repousse, berce cette petite tornade qui court, autour de lui, si rapidement. Les poussières se soulèvent sur son passage. Il sent son habitacle le quitter. Ses griffes, dans un dernier recours, se jettent sur cette chose, ce fragment de vent. Trop tard, trop lentement. Elles se plantent dans la roche, qui s’effrite et lâche une partie de lui dans les failles. Et soudain il réalise que ce lieu n’est plus le sien.

Shiiva poussa un piaillement de satisfaction alors que son partenaire ranger s’avançait en direction du Tyranocif. En retrait, une tignasse blonde qui avait assisté à la scène ne décollait toujours pas ses yeux de la créature. C’était vachement cool. Certes, pendant un instant, elle a craint pour sa vie, bouffer du sable n’était franchement pas une sensation agréable, mais finalement cela s’était bien goupillé. Deux yeux rouges apparurent soudainement de nulle part, elle sursauta, puis réalisa qu’il ne s’agissait que d’un Metang. L’attaque Vibroscure du Tyranocif avait plongé une partie de l’étage dans l’obscurité total, il allait falloir qu’ils trouvent un moyen de régler le souci. Elle attrapa son iPok et s’en servit comme lampe de poche bien que la luminosité de celui-ci n’était guère suffisante. Alors elle attrapa une Pokéball, celle de Crosley.
Les petites étincelles issues sa fourrure qui scintillaient dans l’obscurité avait quelque chose de magique. Peu à peu, une boule d’énergie se format devant sa gueule, illuminant la pièce. Le sable avait recouvert chaque parcelle, allant même jusqu’à s’incruster dans les fissures des parois. Si elle n’était pas au courant qu’elle se trouvait à mi-flanc d’une montagne enneigée, elle aurait pu croire qu’il s’agissait d’une salle souterraine situé dans un désert. Elle fit signe à son supérieur qu’elle partait à la recherche du panneau de contrôle, puis suivit son Dynavolt partir explorer l’étage.

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20.10.2017 Morose, elle traversait la réserve pour rentrer à la cabane. Il lui restait vingt-quatre heures avant de rendre son uniforme. Elle ne voulait pas, elle voulait rester ici. Régulièrement, elle vérifiait l’heure sur son CapStick pour s’assurer que le temps ne s’était pas soudainement mis à courir, que Dialga ne lui jouait pas des tours. Elle voulait compter chaque heure qui lui restait avant d’avoir à franchir le seuil de ce portail. Elle poussa un long soupire alors que le paysage se noyait dans la brume. Ils avaient raison. Elle s’était fait à cette brume, à devoir se repérer plus grâce à ses sens qu’à ses yeux lorsqu’elle traversait le centre. Et elle s’y sentait bien désormais. En levant la tête, elle voyait tous ces amas blancs, où le brouillard semblait y être plus épais, elle parvenait à estimer leur nombre. Elle siffla. Une tête bleue apparu d’entre les nuages. En apercevant la tête blonde de l’humaine, il s’approcha joyeusement de cette dernière. Ses ailes se mêlait au paysage, il y avait quelque chose de comique. Elle rigola avant de le réceptionner dans ses bras.

« Je suis dispensée de cours.
- Comment ça ? Il haussa un sourcil sans pour autant lever la tête de sa paperasse. Il avait eu énormément à faire dernièrement.
- Bah, je vais plus en cours.
- Et pourquoi donc ? Qu’est-ce qui t’as poussé à prendre cette décision ? Il tapotait nerveusement sur le clavier de son ordinateur, les sourcils froncés.
- Non mais c’est pas moi hein. C’est ma, elle buta sur le mot, famille qui en a décidé.
- Tu sais, inventer une histoire ne me fera pas changer d’avis. Il leva enfin la tête, croisa les bras. Je ne prétends pas savoir ce qui est le mieux pour toi, mais de mon expérience personnel, je ne pense pas que ce soit le bon choix pour toi de rester ici. De plus tu es mineure, il te faudra une attestation parentale dans tous les cas. Il était buté. Ça agaçait Hope. Et il savait qu’elle n’insisterait pas autant si c’était pour sécher les cours. Il savait que retourner sur Lansat ne l’aurait pas dérangée. Que cette île était sa zone de confort. Elle se pinça les lèvres.
- C’est le cas depuis septembre, tu peux demander confirmation à mon école. J’étais à Céladopole, dans Kanto, avant de venir ici. »
Il avait sorti son CapStick et le faisait maintenant tourner entre ses doigts, essayant de comprendre ce que l’ado essayait de lui expliquer. Les jeunes, si têtus, qui ne disent que les choses à moitié, pensant qu’il pourrait les comprendre alors que non. Non, il ne comprenait pas tout. Et il en avait besoin pour prendre des décisions importantes. Il ne peut pas se permettre d’accepter tout et n’importe quoi uniquement pour sa propre gueule, cela lui était passé depuis bien longtemps. Il voulait montrer qu’il est une personne de confiance, et cela passait par là. Jusqu’à avoir toutes les explications nécessaires, il prenait la décision la plus courante, la plus logique, ne faisait pas d’exception. Et tant pis si les gens ne voulaient pas le comprendre. Il ne pouvait pas deviner ce qu’on ne lui disait pas, ce n’était pas à lui de savoir tout ce qu’il se passe, y compris ce qui ne le concerne pas. Il était peut-être un peu strict là-dessus. Il le savait. Mais il était comme ça.
« Je suis censée y rester jusqu’à durée indéterminée. Techniquement mes études sont en stand-by jusqu’à nouvel ordre. Et je te l’ai dit, j-je n’ai rien fait, je te jure. »
Elle voulait encore qu’il devine. Qu’il mette le doigt là où elle voulait en venir. Il soupira. Elle ne comprenait donc pas. Et pourtant il sentit sa voit faiblir. Il prit une grosse inspiration.
« Écoute, Hope, si tu veux raconter quelque chose, vas-y, comme tu le vois, j’ai du travail à faire, je n’ai pas le temps pour jouer aux devinettes. Si ça te tient autant à cœur, vas-y, j’écoute. Je ne suis pas censé te demander pourquoi Céladopole alors que tu m’as dit que tu venais d’Unys, je ne suis pas censé te demander ce qui se passe avec ta famille, car ce n’est pas à moi de le faire. Si tu veux que je le sache, il faut que ce soit toi qui me le dise. »
Et elle le savait. Elle savait qu’il comprenait là où elle voulait en venir, mais il refusait de réagir comme elle voulait qu’il le fasse. Et ça la frustrait, l’agaçait, l’énervait. Mais elle n’y pouvait rien. Elle était une gamine, il le savait. Elle refusait d’avoir à agir de manière mature. Elle soutint son regard un moment, puis progressivement, baissa les yeux jusqu’à fixer ses chaussures. La frustration bouillonnait dans tout son corps. Elle avait envie de le détester. Mais ce n’était pas raisonnable n’est-ce pas ? Et elle avait compris qu’il ne céderait pas. Qu’elle allait devoir reculer. Elle détestait ça.
- Mes parents ont divorcé l’année dernière, jusqu’à là, ça allait. Elle s’en fichait de ça, ce n’était pas ce l’avait le plus affectée, loin de là, c’est pour ça que je retourne plus à Unys car la garde est revenue à ma mère qui m’a déléguée chez sa famille à Kanto. Du coup techniquement je suis plus sous la garde de ma grand-mère que ma mère mais bon. Elle grimaça. Elle détestait raconter ça, elle avait l’impression de faire croire qu’elle est malheureuse alors qu’en soit ce n’était pas si terrible et qu’il y avait plein de personnes à qui des choses bien pires sont arrivées. Elle avait juste une famille un peu cassée. Comme beaucoup de monde après tout. Si ça tenait qu’à elle je serais en train de faire des études de finances mais vu que ma mère semble me soutenir un minimum pour l’académie, histoire que j’aie pas passé deux ans de ma vie pour rien, car apparemment, pour cette femme, elle avait déjà perdu assez de temps dans sa vie sans avoir à recommencer dans une nouvelle orientation, sauf que là vu que qu’il y a eu quelques événements peu joyeux sur Lansat, était-elle censée expliciter ça aussi ? Elle lui jeta un regard, il lui fit signe de tête de continuer, apparemment il vaut mieux pour ma sécurité que je retourne dans sa magnifique demeure où je pourrai prendre de merveilleux cours sur euh… Les trucs de banquier, là, avec un incroyable professeur particulier. Ça fait rêver non ? C’est bon. Elle en avait marre. Oui, ce n’était qu’un caprice, maintenant, dans moins de vingt-quatre heures elle partait d’ici pour continuer sa « banale » vie. Pourquoi serait-elle à plaindre ? Au final, il n’y avait rien de si terrible. Elle n’était qu’une gamine en pleine crise d’adolescence. Certes, dix-sept ans, c’était une crise d’adolescence un peu tardive, mais si ce n’est pas ça, qu’est-ce que ce serait ? Qu’est-ce qui pourrait justifier son caprice ? Elle n’était pas à plaindre. Bon, je rentre au QG. Désolée de t’avoir fait perdre ton temps. »
Désolée de t’avoir fait perdre ton temps pour une histoire nulle et un caprice de gamine qui ne s’assume pas. Elle se sentait quelque peu honteuse. Tout ça pour ça. Au final elle aurait mieux fait de ne rien faire. Certes, l’autre vieille fille est malade, mais en quoi ça la regardait ? Elle s’apprêtait à franchir le seuil de la porte quand une voix la retint.
« Du coup une on part sur une semaine supplémentaire, c’est bien ça ? »
Car oui, c’était bien tout ce qu’il voulait. Qu’elle soit honnête. Que les raisons soient nazes ou pas, finalement il s’en fichait pas mal. Son acharnement comptait comme un argument suffisant.