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« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
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« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
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Hope Spettell
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t826-spettell-hope-mmm-parce-que-pyroli
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t849-hope-spettell-pyroli
Icon : [Alternance][Parmanie] 3.2 Carvanha et salades RiDZcdE
Taille de l'équipe : 19+ 5
Région d'origine : Unys
Âge : 21
Niveau : 80
Jetons : 12280
Points d'Expériences : 2836
[Alternance][Parmanie] 3.2 Carvanha et salades RiDZcdE
19+ 5
Unys
21
80
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pokemon
[Alternance][Parmanie] 3.2 Carvanha et salades RiDZcdE
19+ 5
Unys
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2836
Hope Spettell
est un Topdresseur Ranger


14.03.2018. Elle soupira. Cela faisait un moment qu’elle suivait les événements qui avaient lieu sur Lansat, et plus le temps passait, plus elle perdait espoir. La situation allait en se dégradant. Une guerre civile semblait pouvoir éclater à tout moment. Et comment était-elle censée convaincre la mégère de la laisser retourner là-bas après cela ? Impossible. À tous les coups elle allait finir sa vie à croupir dans le donjon familial avec comme seul compagnie la mégère qui survivra probablement bien plus longtemps qu’elle-même. Peut-être était-elle une vampiresse immortelle ? Ou une sorcière, d’où l’intérêt de la garder dans son stupide donjon ? Nouveau soupir. Les perspectives que lui offrait la vie ne l’enchantaient guère.
« Attention, ne te penche pas trop ! » cria-t-elle au môme, à quatre pattes sur le Wailmer devant elle. Tout devant, Hiro ouvrait la marche, tandis que Hope se plaçait tout au bout de la file pour s’assurer qu’ils ne perdent personne. Les visites du weekend dernier auxquelles elle avait assisté Hiro dans son rôle de guide l’avait familiarisé avec le milieu. Désormais, elle pouvait effectuer le boulot qu’on lui demandait sans avoir à poser plusieurs questions avant d’être sûre de bien tout comprendre. Faire appel à un résident du parc de lui causait plus aucun souci, de même que pour trouver tout l’équipement nécessaire au nettoyage ou pour nourrir les Pokémon. Elle arrivait même à se servir de la caisse pour dépanner au cas où ! Si ça ce n’était pas incroyable ! Mais le stage ne restait pas des plus intéressant. Posée sur le dos de sa Sharpedo, la jeune fille se demandait bien qui, qui au monde pouvait bien avoir la bonne idée d’effectuer une sortie scolaire avec des gamins de huit ans dans un safari, pour un parcours à dos de Wailmer, dans un bassin rempli de Carvanha. Qui ? N’importe quelle personne un minimum saine d’esprit réaliserait immédiatement que ce n’est pas une bonne idée n’est-ce pas ? Certes, la présence de Miyabi éloignait ces poissons cannibales, et ce n’était pas plus mal, mais en temps normal, comment faisaient-ils ? Avaient-ils seulement conscience à quelle vitesse les choses pouvaient dégénérer ? Certes, pour le moment, les enfants étaient en admiration devant les ombres qui mouvaient plus bas, mais… Était-ce une raison pour les emmener dans un endroit où ils risquaient leur vie ? Oui, des Barbicha, des Ecrapince, wao, incroyable, mais… Des Carvanha, est-ce qu’ils s’en rendaient seulement compte ? On dirait bien que non.

Les enfants, criaient, excités. Un peu plus loin, un Wailmer évacuait toute l’eau qu’il avait emmagasiné dans les profondeurs. Un petit jet d’eau sortait de l’étendue bleue. Hiro décida alors d’effectuer une halte afin de laisser les visiteurs admirer le spectacle. Un coup de sifflet et tous les Wailmer-montures s’arrêtèrent à l’unisson. Ils obéissaient bien. Presque un peu trop aux yeux de la blonde. Effectivement, pour quelqu’un dont les Pokémons ne se montraient dociles selon leur humeur, ce n’était pas la chose la plus évidente à assimiler. Sur le coup, elle eut presque douté de la bonne foi de l’adulte. Mais cela ne pouvait pas être le cas n’est-ce pas ? Elle secoua la tête, pour chasser cette idée stupide. Voilà qu’elle devenait jalouse d’un trentenaire qu’elle ne connaissait à peine ? Mais qu’est-ce qui lui arrivait ?

Alors que les gosses s’émerveillaient pour un petit jet d’eau minable qu’ils pourraient reproduire aisément avec un tuyau d’arrosage chez eux, la blonde essayait tant bien que mal de contrôler cette furieuse envie de tous les bâillonner sans exception. Bon sang, mais c’est que c’est super bruyant, des gosses de cet âge ! Elle s’imaginait leur faire avaler leurs chaussettes pour étouffer leurs cris, mais quelque chose lui disait qu’elle aurait eu des problèmes si elle en venait vraiment à le faire. Elle secoua la tête.
Une ombre lui passa sous les yeux. Juste là, sous les flots, entre deux reflets. Une silhouette un peu trop distincte, un peu trop proche de la surface. Elle se penche en avant, pose la question à sa Sharpedo en chuchotant. Était-ce bien ce à quoi elle pensait ? Devant elle, le môme balançait ses pieds, éclaboussant son Wailmer. Et il y avait ces silhouettes, toujours plus nombreuses, qui n’inspirait pas, mais pas du tout, confiance à la blonde. Elle sortit son CapStick, s’apprêtant à prévenir son tuteur dont elle était séparée par une dizaine de têtes blondes. Mais avant qu’elle n’envoie son message, ce dernier se redresse, visiblement conscient de la situation. Il fait mine d’observer le jet d’eau qui s’affaiblissait, tout comme les enfants, mais elle le voit porter une main à sa ceinture, là où sont accrochées ses Pokéball. Une demi-seconde plus tard, une ombre, plus grande, plonge gracieusement dans l’eau, et alors que les cris enfantins ne cessaient pas, discutant désormais de l’incroyable performance à laquelle ils viennent d’assister, des vibrations clairement anormales surviennent dans les profondeurs. Les silhouettes dérivent, s’éloignent, puis un Musteflott remonte aux côtés de Hiro. Tout sourire, il présente maintenant la créature aux jeunes visiteurs, fasciné par la loutre aux couleurs vives.
Les silhouettes dérivent. Hope n’arrive pas à décrocher son regard des silhouettes. Il avait, certes, été efficace, mais est-ce vraiment la bonne manière de faire ? Ne font-ils pas partie du parc ?

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« Motoharu ? Il se retourna, des croquettes Wailmer dans les mains, en train de récompenser les concernés après cette longue visite. Les Carvanha ne sont-ils pas censés être inscrits sur la liste des résidents ?
- Oh, si, mais seulement trois. Il rigola. Trois d’entre eux sont inscrits sur la liste des résidents temporaires. Malheureusement, ils semblent qu’il ait eu de l’amour dans l’air qui en a causé une prolifération. Mais on devrait pouvoir s’en débarrasser rapidement, il faut juste qu’on attende que le zoo de la région les récupère enfin. »
Il disait cela avec tant de légèreté. Était-il sûr de ce qu’il avançait ? Autant, sur le terrain à Vermilava, il lui avait paru être des plus sérieux, autant, dans le parc, il lui donnait l’impression de tout prendre à la rigolade. Peut-être est-il juste plus dans son élément, à travailler dans le parc. Moins stressé, plus décomplexé. C’était probablement ça. Mais elle ne savait toujours pas sur quel pied danser avec ce dernier. S’entendre avec Freddy avait été d’une facilité déconcertante, mais avec Hiro, il y avait toujours cette barrière qui les séparait. Elle reprit une poignée de croquette qu’elle lança dans la gueule d’un Wailmer.

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Le weekend dernier, ils avaient surtout eu droit à des visites de jeunes ados profitant de leur temps libre. Un peu plus débrouillard, certains était déjà dresseurs, donc Hope s’était fait bien moins de soucis. Surtout que la plupart traînait uniquement dans la plaine, ils eurent une seule visite aérienne qui s’était déroulée dans la zone montagneuse, tout s’était déroulé à merveille. Lundi matin, ils eurent droit à la visite d’un scientifique spécialement là afin d’étudier l’armée de Ramoloss sous les ordres du Roigada du parc. Ce dernier était apparemment un habitué, une collègue prit en charge sa visite mais ne s’en occupa pas plus ça. Jusqu’à là, le stage s’était déroulé de manière plutôt monotone. Nourrir les résidents, faire un peu de jardinage pour s’occuper des cultures (chose pour laquelle, soit dit en passant, elle n’avait absolument pas signé), donner une douche aux montures avant chaque visite. Il lui parut bien compliqué de créer de réel lien avec les Pokémons présents, contrairement à ce qu’elle avait vécu dans la forêt boréale. En revanche, ces derniers semblaient respecter énormément Motoharu. Chris aussi, d’ailleurs ! Mais pour une certaine raison, ce dernier n’avait que des disponibilités très limité. Hope ne l’aperçut que lors de la visite du scientifique, il avait posé le pied hors de son bureau uniquement dans le but de saluer le visiteur, apparemment un collaborateur important.
Le stage ne la passionnait pas. Il fallait avouer que se retrouver jardinière alors qu’initialement cela devait être un stage de ranger, ça n’aidait pas. Mais apparemment, d’après certaines personnes, être ranger c’est aussi s’intéresser à la nature, à la végétation et à l’écologie, donc avoir ses propres cultures. Vive les carottes et les salades bio ! Le meilleur pour leurs résidents bienaimés ! Une centrale de purification d’eau était par ailleurs directement intégrée au parc, afin de pouvoir se proclamer autosuffisante. Toutes ces petits ajouts dépassaient un peu la blonde qui n’y voyait pas réel un intérêt. Les visiteurs étaient, pour la plupart, enchantés, le parc marchait bien, les visites étaient réservées bien à l’avance, les retours étaient en grande majorité positive, mais elle avait l’impression que l’établissement se vendait beaucoup trop sur tous les détails possibles afin de convaincre toute personne possible et imaginable qu’ils ne juraient que par l’écologie et le respect des Pokémons alors que le principe de base d’un safari ne collait forcément pas à cette image, voire carrément pas du tout. Certes, tenir un safari qui respecte les Pokémon n’est pas impossible, c’était même la moindre des choses, mais dès l’instant où le Pokémon se trouve dans un safari, il n’est plus en totale liberté, non ? À partir de là, pouvait-on toujours se prétendre à respecter religieusement la nature ? Elle avait l’impression que le parc se jouait un peu de ses clients, qu’une grande partie de ce dont ils se vantaient n’avait qu’un but commercial. L’offre et la demande, oui, ce genre de truc-là, concept, packaging, marketing, ce baragouin dont elle ne s’intéressait que très peu. Pour elle, le parc n’était rien d’autre qu’un zoo sans enclos fixe, avec des visites à dos de montures peu ordinaires. Bien entendu, Hope avait bien conscience que ce genre de pensée, il fallait les garder pour elle. Elle essayait au possible de se montrer intéressée par les explications de son mentor. Ainsi, en quelques jours, elle avait appris qu’un Wailord avait une taille supérieure à dix mètres, d’où le fait que l’établissement était contraint à relâcher les Wailmer ayant évolués, que les Rhinocorne sont particulièrement costaud, la façade sud du bâtiment principale a dû être reconstruite à trois reprises à cause de ces derniers, depuis ils ont ajouté des renforcements spéciaux pour éviter d’autres catastrophes de ce genre et qu’à force ils n’avaient pas pris la peine de réinstaller le paratonnerre grâce à la présence des Zébibron dans leur parc. Et ce n’était que quelques anecdotes parmi tant d’autres, en plus des informations concernant les espèces citées. Si elle le voulait, elle aurait déjà pu réécrire l’histoire du Parc des Amis. Bon, d’accord, pas vraiment vu que la moitié de tout cela était bien vite ressorti de la tête de la blonde. Effectivement, comme nous l’avons dit, le stage ne la passionnait pas.

Avec nonchalance, elle déterra sa énième salade de la journée. Lorsque ce n’était plus l’heure de nourrir les résidents et qu’il n’y avait plus aucune visite de prévue, donc pas de séance douche pour les montures, et bien Hope passion jardinage se dévoilait. Sisi, passion. (Non.) Avec elle, il y avait ce bonhomme, un peu plus jeune qu’elle, apparemment le neveu d’une des employés de l’établissement qui essayait de se faire quelques sous à côté de sa formation de technicien de surface dans les établissements commerciales. Soit un domaine promettant un grand avenir ! (Non.) Rouquin un peu trop bavard, un peu trop stupide, lui rappelant terriblement Nathanael Fischer, le boulet, et lui donnant donc malheureusement horriblement envie d’assassiner à gros coup de râteau. Quelque chose lui disait néanmoins que ce ne serait pas une bonne idée. Mais à part cela, la jeune fille vivait sa meilleure vie, en compagnie des salades et des carottes ! Tellement plus intéressant que les cours sur Lansat. (Non.) Elle soupira. Elle espérait que les manifestations qui avaient lieu sur cette île se calmeront bientôt, et surtout avant que cela ne dégénère vraiment et provoque la destruction de celle-ci. Elle espérait quand même pouvoir y retourner un jour malgré tout. (Spoil alert : Non.)
« Eh, Hope regarde ! J’ai trouvé un radis super gros ! »
Elle leva la tête. À quelques mètres d’elle, se tenait le sosie du boulet, un navet plein de terre, fraîchement déterré, à la main. Il semblait heureux. C’était ça au moins.
« Ah. Cool. »
Qu’était-elle censée lui répondre de plus ? S’il était heureux d’avoir trouvé un gros radis, tant mieux pour lui. Elle, cela l’importait bien mieux. Elle soupira. N’étaient-ils pas supposés être plus que deux personnes à travailler dans ces cultures ? Où étaient donc les autres ? Il lui semblait qu’un jardinier devait faire partie de l’équipe, pourtant elle ne l’avait pas vu une seule fois. Certes, elle n’était pas si souvent que ça à ce poste, mais quand même. Trois heures par jour, ce n’était pas rien. À se salir les mains pour des légumes qu’elle n’allait même pas bouffer, pendant que son tuteur gérait de la paperasse. Les quelques premiers jours, il lui avait expliqué vite fait en quoi consistait son travail, côté administration. Gérer les registres des résidents une fois que ses collègues avaient finaliser les transferts, principalement. Et elle comprit aussi rapidement qu’il n’avait pas besoin d’aide, ce dernier connaissant le parc mieux que sa poche. Alors elle avait été relayée au rôle de jardinière à l’occasion. Et qu’est-ce qu’elle allait devoir raconter à l’académie ? Qu’elle a passé la moitié du temps de son stage à déterrer des salades, cette triste vérité ? Ou valait-il mieux conserver sa dignité, passer sous silence cette partie-là et plus s’attarder sur la plage aux Carvanha ? Sous tous les points de vue, ce stage s’affichait comme un échec. Parler du possible greenwashing autour du parc allait probablement être sa seule issue. Quoique basher l’établissement où elle avait réalisé son stage n’était pas non plus une solution.
« Hope ! Le radis, il fait cinq cent trente-et-un grames ! C’est… Il compte sur ses doigts, au moins trente fois plus lourd qu’un radis normal ! »
Elle le regarda, désemparée. Puis avec difficulté, esquissa un sourire pour essayer de ne pas paraître trop méchante. Cet enfant était un cas perdu. S’il cherchait à vivre, il valait mieux pour lui qu’il conserve une certaine distance avec sa personne.

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16.03.2018. Huitième jour de stage, toujours aucun môme dévoré par des Carvanha grâce à la vigilance du grand Hiro Motoharu. C’en était presque dommage, cela lui aurait donné une bonne raison de lyncher l’établissement dans son rapport de stage, en plus de lui rajouter du contenu. Elle put également apercevoir le fameux Tranchodon pour la première fois, lors d’une visite aérienne qui avait causé bien des problèmes. L’homme qui avait réservé une visite au parc pour fêter les cinq ans de couple avec sa bienaimée n’avait pas prévu que celle-ci aurait le vertige. Évidemment, madame ayant bien trop de fierté monte tout de même sur l’Héledelle, tremblotante « d’excitation », pour finir par vider son estomac au-dessus des Coupenotte. Super joyeux. Il n’y avait pas plus romantique, vraiment. Mais à quoi les gens pensaient, bon sang ? La jeune fille commençait sérieusement à se demander si le problème ne venait pas directement de Parmanie. Qu’en réalité les fleurs qui décoraient les rues de la ville n’émanait pas des gaz toxiques, ayant alterné le bon sens de ses habitants. Où alors que le parc agressait des gens dans la rue pour leur nettoyer le cerveau avant de les convaincre de réserver une visite. Les deux hypothèses lui semblaient parfaitement plausibles. Bien plus plausible que… Que la chute de Lansat par exemple ! En parlant de Lansat, la veille encore, la vieille mégère lui avait parlé d’un cursus spécialisé pouvant la préparer pour entrer dans ces écoles de commerce de « prestige ». Oui, cette folle envisageait sérieusement de changer l’orientation scolaire de la blonde du tout au tout. Quelques manifestations, et voilà qu’elle s’inventait déjà des films. Heureusement que sa maternelle servait enfin à quelque chose pour une fois. « Attendre un peu. », hein ?  Enfin, servir à quelque chose était un grand mot. Aussitôt, frustrée, la grande Yutaka l’avait alors forcée à assister à sa fabuleuse réception, le dimanche soir prochain, où elle allait inviter « un charmant jeune homme professionnellement brillant » pour le diner. Rien qu’en y pensant, la bonne humeur, déjà bien mal au point, de Hope se jetait d’un gratte-ciel. Elle aurait presque préféré rester là à récolter ces salades de malheur plutôt que de se montrer présente à une réception de la vieille. Encore une fois, elle sentait déjà la catastrophe venir. Et en plus, pour une, l’équipe de jardinage était au complet ! Cinq personnes ! Cinq ! Incroyable ! En plus que boulet-bis, dont elle n’avait toujours pas retenu le prénom, à quoi bon de toute manière, elle rencontra enfin le fameux jardinier pour la première fois. Un type d’une cinquantaine d’année, à la chevelure grisonnante, souriant, et plutôt jovial qui s’occupait de sa tâche tout en discutant avec une vieille qui tenait à peine sur ses jambes, les mains tremblantes, elle aussi assignée au jardinage. Mais pourquoi elle était là ? Elle ne servait à rien absolument. Encore pire que boulet-bis ! Puis il y avait cette vieille fille dépressive, trente ans et toujours célibataire, études ratées, qui n’avait rien trouvé de mieux que de faire du jardinage dans un parc safari déguisé en « super parc qui respecte la liberté des Pokémon ». Triste vie.

La jeune fille était là, à côté de la culture de patates, accroupie en train d’arroser les plantations, Dake à côté d’elle à essayer d’attraper des Papillons. La nuit n’avait pas été facile, la réception prochaine à laquelle la vieille mégère l’avait obligée à honorer les gens de sa présence l’angoissait. Elle avait cherché mille solutions pour essayer d’y échapper, aucune ne convenait. Alors là voilà, cernes jusqu’aux oreilles, à arroser des pauvres patates, un horrible arrosoir bleu au motif cactus rouge à la main. Soudain, quelqu’un lui colla un bouquet de pâquerettes sous le nez. Surprise, elle recula. Son nez la grattait. Elle ferma les yeux, elle avait besoin d’éternuer. Là, maintenant, tout suite. Atchoum. Lorsqu’elle retrouva a vue, à côté d’elle, se tenait boulet-bis, à genou, le fameux bouquet de pâquerettes à la main. Il avait ce sourire crétin qui le caractérisait si bien collée au visage. Colle blanche Cléopâtre. Ceux que les gosses utilisent quand leur intérêt pour les slime est passée.
« Hope ! Comment vas-tu ? Il se grattait la tête. Visiblement gêné, le rouge lui monta aux yeux. Oh non, pensait déjà la blonde.
- Ouais, euh, bien et toi ?
- Super ! Sourire stupide. Alors, hum, en faite… Il se racla la gorge. Cela faisait un moment que je voulais te l’annoncer, mais je n’ai jamais trouvé le courage. La jeune fille essayait tant bien que mal de se retenir de grimacer, se préparant déjà mentalement à ce qui allait suivre. Mais ce matin, quand je me suis réveillé, je me suis dis qu’il fallait absolument que je te le dise ! Il serra son poing, l’air convaincu. J-Je… J-je… J-j’ai vu que tu ne semblais pas être dans ton assiette aujourd’hui. Du coup j-je me suis d-dis que d-des p-pâque-querettes p-pourrait t-te f-faire p-p-p-plaisir. Il la fixait intensément, le visage rouge. S’en suivit d’un silence lourd. Tous les regards s'étaient tournés sur eux. Et enfin, le rouquin parvint à sortir d’une traite, Jevoulaistedirequejet’aimebeaucoupbeaucoup. Oh n-… Son regard se baissa. Il vit les patates qui étaient en train de se noyer sous les flots de l’immonde arrosoir rouge et bleu. Il annonça alors, d’une voix bien plus assuré, pour toi je pourrais planter des champs de patates entiers à la main ! »
Oh non. Un silence de mort régnait dans la serre. Ce moment fut brisé par le ricannement de la vieille, visiblement amusée par la situation, plaisantant maintenant avec le fameux jardinier. La blonde croisa le seul regard compatissant de la vieille fille. Le malaise était présent. Et… Et maintenant ? Tout son corps lui criait de fuir, au plus vite. De prendre les jambes à son cou. S'il fallait résumer la situation en un seul mot ? Cringe. Giga cringe.
« Oh, pardon, il faut que j’aille aux toilettes. »
Cela lui parut être la meilleure option. Elle se leva précipitamment, laissant tomber son arrosoir, et courra hors de la serre sous le regard interloqué de son Arcko. Le pauvre.
Vivement que ce maudit stage soit terminé.



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