Éprouvettes et saxophone ne font pas bon ménage. Bouddha bossait. Comme un dingue, il s'archanait sur son étude méticuleuse et pragmatique de la salive de son dodoala. Essuyant les gouttes de sueur qui perlait sur son front, il observait avec des gros yeux curieux sa construction d'éprouvettes. Jamais encore, il n'avait essayé quelque-chose de si complexe : Ampoule, balon, cristallisoir, compte goutes, tubes à essais... S'enchevêtraient les uns sur les autres formant comme un labyrinthe où l'alolien se perdait à loisir. Se reférant de temps à autre, à ses gros manuels éventrés en plein coeur sur son bureau. C'était de la chimie avancée, bien trop complexe pour lui.. Mais il devait bien passer par là si il voulait repérer, extraire et analyser la molécule anesthésiante coincé dans les crachats de sa starter. Et ça ce n'était que la première étape. Comme une première marche difficile à monter d'un escalier qui allait s'avérer très pentu. Il fallait bien des années d'études pour parvenir à créer un remède contre la maladie de sa soeur.. Mais lui ne voulait pas prendre son temps. Il voulait que ça soit réglé tôt, avant que maman ne quitte l'espace pour retrouver la terre - et comme ça, il ne lui resterait qu'a finir ses jours sur son bel archipel. Home, sweet home. C'était bien il n'avait pas le temps, que notre géant appréciait le calme solitaire de sa chambre. Il y avait bien Aka, sa dodoala, qui ronflait sur son lit. Et 203, l'insupportable girafarig, mais cette dernière était bien trop absorbé par la télévision de la salle commune et de ce qu'elle appelait "son étude personnelle des humains - la vaste blague. Vaste blague, vous même. résonna une voix dans sa tête faisant sursoter Bouddha qui manqua de peu de renverser la précieuse salive. Il râla dans sa barbe. Oh il détestait ça, qu'elle s'introduise dans son esprit n'importe quand, n'importe où - sans même prendre la peine de demander la permission. Doucement, il se saisit de son éprouvette et laissa le tournoyer le mélange chimique et salivaire devant ses yeux... Dire qu'un peu plus et il le renversait. Ce fruit d'heures de travail. Inestimable bien et.. BAM. TCHOC. CRAC. C'était allé très vite : la porte de sa chambre qui s'ouvre en grand. Et lui qui sursaute, lâche, le mélange qui s'écrase au sol. En bonus : son genoux qui frappe le bureau, renversant le fragile équilibre de sa verrerie de laboratoire. Tout s'écroule... Tout se casse. Morceaux de verres et liquides de toutes les couleurs s'étalent sur son bureau. Et son visage se décompose avant de se durcir. NON MAIS C'EST UNE VASTE BLAGUE ? (Qui ça ? commente 203) L'alolien ne prend même pas la peine de répondre à la pensée de son pokémon. Le voilà qui fait volte face et se place vers au nouvel arrivant en trois enjambées. -Mais t'es qui toi, abruti ? hurle t'il - rouge de rage. Aka ouvre un oeil timide avant de se retourner pour se rendormir, tandis que la voix de 203 résonne par télépathie dans l'esprit de Bouddha : Bouddha, laissez moi vous présentez Vaste Blague. Oh c'est l'heure du bachelor, j'adore cette émission ! |
Éprouvettes et saxophone ne font pas bon ménage. Bouddha tambourinait. Enfin c'était surtout ses veines qui frappait ses tempes avec une force insoupçonnée. Bouddha, lui restait parfaitement immobile, bien qu'un peu tremblant. Les joues rougissantes et les sourcils froncés ne pouvait délivrer qu'un seul et unique message : Cet individu - quel qu'il soit n'était vraiment pas invité. Pourtant le blond - déjà insupportable - ne sembla pas saisir l'animosité qui prenait possession du corps de son interlocuteur. Et le voilà déjà qui se présentait comme était "le mec le plus cool de l'académie" et bla bla bla et bla bla bla. Vaste blague, en effet résonna dans l'esprit de Bouddha qui expira comme un tauros. Ce selky, 203, ces éprouvettes gentiment balayées par le pokémon du garçon... Est-ce qu'il y aurait pu il avoir pire journée ? Sans rien dire mais brusquement Bouddha s'avança jusqu'à la porte, l'attrapant et invitant le mec le plus cool à sortir. Mais ce dernier était idiot, définitivement. Ne semblant pas saisir le message évident, le voilà qui tendait la main et parlait pour une obscure raison d'électricité. Ricanement télépathique de 203 : Il y en effet de l'électricité dans l'air. Bouddha plissa les yeux et secoua la tête. Autant pour chasser sa girafarig de sa tête que pour réaliser ce qu'impliquait les mots de cette vaste blague. -Attends, ralentis 5 min. ordonna Bouddha en observant avec dégout la main de son camarade. Il s'avança à nouveau et se plaça entre l'indésirable et le reste de la chambre, comme un instinct de survie. -Pourquoi t'es là au juste "Seeeeeelky" ? Ne lui dîtes pas que... Un peu effrayé, grandement effaré : l'alolien lança un regard de détresse aux meubles de sa chambre. Depuis la rentrée, il y avait réussi à y échapper. Il était seul. Tranquille. Au calme. Bien. Sa chambre était à son image. Organisée, propre, emplie de végétaux et d'accessoires de surf - sa planche reposait d'ailleurs tranquillement sur le deuxième lit de la chambre. C'était SA chambre. Pas une chambre, pas la leur, pas la notre... Mais la sienne. Hors de question de partager. |
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