Aujourd’hui était un grand jour ! Oh que oui. Pourquoi donc, me demanderiez-vous ? AH, ça et bien… Tout simplement parce que, les sorties scolaires n’étant plus assez intéressantes, il fallait bien se donner un peu de challenge. C’est pourquoi la Pyroli fit le choix judicieux de partir en sortie capture uniquement accompagnée de Kiwi et Monster. Et Coca aussi car il avait cassé les couilles insisté pour les accompagner à cette sortie. Oh, et peut-être est-ce aussi parce que monsieur le Grand virtuose ne peut supporter la présence de nouveaux nés. Comme cette Sucroquin par exemple. Ou ce Phanpy. Oui, un Phanpy. Autant Fanta s’était montré enchantée par l’arriver de ce petit nouveau, qu’il a immédiatement pris sous son aile, autant il paraissait évident à la blonde que pour elle, qui peinait déjà suffisamment à s’occuper de toute son équipe correctement, un second éléphanteau ne trouvera pas vraiment sa place dans son équipe. Ni le Sucroquin d’ailleurs qui ne faisait qu’attraper la poussière dans sa chambre. La blonde se retrouvait obligée de donner un bain à cette dernière presque chaque jour. Enfin, Fanta plutôt, qui prenait plaisir à jouer le papa.
Est-ce que trouver des nouveaux dresseurs pour ces deux bambins attristerait le Donphan ? Hope espérait que non. D’une manière générale, ce dernier se montrait plutôt raisonnable et compréhensif. Elle croisait les doigts pour que ce soit le cas, cette fois-ci aussi.

Monster n’était pas la créature la plus rapide au monde. Certes. Mais il faisait de son mieux. N’est-ce pas ? Rampant derrière le groupe, il attirait l’attention de Kiwi qui n’osait guère trop s’éloigner. À côté des deux insectes, un peu – beaucoup – plus loin, il y avait Coca. Coca qui sautillait avec ardeur, dans la fièvre de la découverte de ce nouveau monde ! Ce monde où de gigantesques arbres entremêlés risquait de pomper les ressources de son origine à tout instant ! Mais Coca était fort. Coca ne se laissera pas faire. Aussi, après qu’un de ces ennemis titanesques l’ait puérilement dévié de la trajectoire de son saut, laissant traîner cette racine négligemment, à découvert, hors de la terre, et bien le Grand virtuose se sentit offensé. Agressé. On voulait l’agresser ! Avant même que son nom ne se répandent, des concurrents avaient découvert le danger qu’il signifiait pour la notoriété de tous ! Tout le potentiel qu’il représentait ! Et on voulait le faire taire avant qu’il ne puisse déployer toute sa puissance ! Êtres infâmes, mais qui y avait-il pour le protéger ? PERSONNE ! Ce n’était sûrement pas cette pimbêche blonde qui lui servait de dresseuse qui pouvait comprendre tout son potentiel musical que tant de monde jalousait. Encore moins les deux insectes, pfeuh ! Alors il s’enfuit. Sautillant pour se mettre à l’abri. Mais ce nouveau monde était peuplé d’ennemis titanesques !
Après plusieurs mètres de course-poursuite, enfin, il entendit un bruit familier. Les doux clapotis de l’eau. Un petit ruisseau ! Certes, il était ridicule par rapport à l’immensité de l’océan, son lieu originel, mais cela devait sûrement être l’œuvre des titanesques. Ils voulaient l’affaiblir, lui, le Grand Coca ! Mais il ne se laissera pas faire, jamais ! Et d’un coup, plouf, il plongea dans cet élément qui lui était si cher. Il fallait fuir l’ennemi !
Heureusement, bientôt, en remontant le cours de l’eau de ses gestes gracieux, il réussit rapidement à atteindre une cascade. Son sauveur ! Enfin une chose censée dans ce monde de titanesques ! Un allié de force qui allait lui permettre de se ressourcer de la meilleure des manières et de calmer ses esprits perturbées par le chahut provoqué par cet environnement qui ne lui seyait définitivement pas. Oh, ce merveilleux flot d'eau qui se déversait délicatement sur ses épaules (faites comme s'il en avait svp) pour soulager ses muscles endoloris, fatigués de pratiquer son art musical tous les jours. Mais il le fallait ! Il fallait qu'il travaille afin de déployer tout son potentiel, que le monde, l'univers, le reconnaisse enfin ! Et ce, malgré les critiques de toutes ces personnes qui le jalousaient ! Et ah, cette nature qui le connaissait si bien, qui croyait en lui ! Personne ne lui avait jamais fait un si bon massage, il en était presque ému. Ses articulations s'huilaient de la plus belle des manières. La vapeur provoquée par les flots qui tombaient à ses côtés embaumait son corps d'artiste pendant que les les plus petites gouttelettes ruisselaient sur chacun de ses muscles saillants (ça non plus il n'en a pas mais voilà). Le monde était si fabuleux. Il lui tardait de devenir un virtuose reconnu.

HRP
- Utilisation de la CS Plongée (dernière utilisation : janvier 2019)
- Utilisation de la CS Cascade (première utilisation)
- SC : Zone de base + mangrove !

Ah, la cascade. Quelle paix ! Quel bonheur ! Quelle sérénité ! L’humidité parfaite ! Ne manquerait plus que les fleures de jasmin à infuser pour embaumer son âme d’artiste. Pour nourrir chaque ligament de son enveloppe corporel si puissant. Si parfait.
Des nuées humides s’élevaient jusqu’à ses narines sensibles. L’intégralité de ses picots se détendaient dans cet environnement idyllique, loin des barbares titanesques. Enfin, il pouvait se ressourcer convenablement. Il ferma ses yeux pour profiter pleinement de cet instant. L’eau ruisselante nourrir ses articulations, les purifier, les nettoyer. Il ne faisait plus qu’un avec l’Originel.

Bzz. OUILLE. QUI ÉTAIT-CE ? QUI OSAIT DONC AGRESSER LE GRAND VIRTUOSE ? Le coquillage réactiva ses sens en détresse. QUI ? QUI ÉTAIT-LÀ ? Le repos avait rendu sa vision trouble, le temps de décupler ses capacités visuelles. Et il n’y avait que des plans bleus. Bleu. Bleu comme le l’ignoble ciel. Bleu comme le bel océan. Bleu comme les majestueuses vagues. Mais qu’est-ce qui pouvait bien agresser lui, un enfant des flots, dans un tel univers ? Cela ne faisait aucun sens !
Mais c’est alors qu’il les vit. Oui, il vit le traître ! Ces deux lueurs jaunes, qui transperçaient la perfection du paysage bleuté. C’était lui !
Heureusement qu’il n’était plus le faible coquillage maltraité par le monde entier. Maintenant il avait la Puissance à ses côtés ! Il ne se laissera plus faire ! Cet ingrat agresseur, oh que oui, il allait en pâtir ! Rassemblant l’appel des océans devant son beau corps musclé. Les mers se rassemblaient dans cette sphère précieuse. Même le ciel allait le craindre ! Même les cieux ! Ces deux ignares lueurs jaunes ne pourront y survivre. Elles trépasseront ! Ignobles créatures ! Voyez où votre âme corrompue va vous emmener ! Et que cela vous serve de leçon !

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Un peu à l’écart, Hope, accroupie au sol, tentait tant bien que mal d’expliquer à sa Ningale comme se déplacer sur ce terrain boueux et parsemé d’épaisses racines. L’insecte, peureuse, osait à peine bouger, percher sur un rocher qu’elle avait finalement réussi à trouver après une demi-heure de ballade. Non mais quelle idée de l’emmener dans un lieu pareil ! Kiwi fixait le sol boueux, duquel ressortait des ligaments effrayants, entremêlés, qui semblaient ressortirent des profondeurs. Restent-ils vraiment immobiles comme le dit sa dresseuse ? Ne vont-ils donc pas lui bondir dessus si elle passe à côté ?

HRP
Mettre K.O le Pokémon sauvage

Elles sont là ! Elles ont bougé ! Elles vont me bouffer ! L’insecte s’accroche au rocher de toutes ses forces, les derniers instants de sa vie en dépendait. Ces terres ne voulaient pas l’accueillir, elle le savait ! Elle le savait depuis le début ! Pourquoi diantre s’était-elle retrouvé dans ce terrible biome qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam ? Pourquoi ? Alors qu’elle commençait enfin à se faire à la boîte bordélique de blondine ? À quel moment avait-elle jugée bon de l’emmener dans un tel endroit ? Il fallait se rendre à l’évidence que blondine n’était pas celle qu’elle croyait. On manigançait dans son dos, mais pourquoi elle ? Pourquoi ?

« Kiwiii, allez, viens ici ! elle lève les yeux au ciel avant de rajouter, en soupirant, on doit retrouver Coca. »

Monster fixe également la Ningale, secoue ses mandibules d’un air encourageant. Cette dernière ne semble néanmoins pas spécialement réceptive aux encouragements de ce dernier. Son attention restait fixée sur les terrifiantes tentacules qui surgissaient du sol, prêtes à tout moment à se jeter sur sa frêle personne. Non mais retrouver Coca, quelle idée ! Jamais de la vie elle ne risquerait sa vie pour ce stupide coquillage. Elle pouvait bien vivre quelques jours, quelques années sans celui-ci, cela ne lui poserait absolument aucun problème. Elle n’aimait pas le regard du Crustabri, un jour ou l’autre il allait finir par la croquer. Elle frissonna en entendant ses pattes craquer sous la pression des coquilles. Brr, terrible. Donc là, on lui disait qu’en plus de se jeter dans la gueule de ces terribles tentacules terrestres il fallait qu’elle les aide à retrouver son potentiel bourreau ? Même pas en rêve ! L’insecte resserra son étreinte sur le rocher. Elle. Ne. Bougera. Pas.

Cela dit, la perspective de rester ici pour le restant de sa vie ne l’enchantait pas non plus. Bon, d’accord, peut-être qu’elle devrait songer à bouger. Elle se pencha vers le sol boueux et le frôla avec la patte droite. La texture était bizarre, trop molle, elle ne lui plaisait pas. Mais comment faire autrement ?
Peu convaincue, elle prit néanmoins son élan pour sauter là-bas, dans un petit carré de sol d’où surgissaient quelques pousses d’herbes. Splouish. Grimace. Beeerk, elle n’aimait pas la sensation de marcher sur un tel sol, mais désormais, elle se trouvait dissimulée correctement, n’est-ce pas ? Elle leva la tête pour retrouver blondine et Monster. Mais ne vit qu’une fumée rose. Ses yeux s’ouvrirent gros. Qu’est-ce c’était que cela ?

La créature s’éleva en l’air, peu ravie d’être interrompue dans son repos. Qui avait osé ? Son regard sévère se posa sur la Ningale tétanisée. D’un geste lent, elle jugea la créature. Donc il s’agissait de ce mioche. Méritait-il seulement son attention ? La Munna hésita quelque peu, peu enclin à s’attaquer à des êtres plus faibles qu’elle, mais ne disait-on pas du sommeil qu’il était sacré ? Alors elle gonfla ses poumons de puissance magique. L’insecte allait lui servir de casse-croûte. Un souffle paisible l’embauma.

« Monster, Choc Venin ! »

Alors que le Venipatte se jetait sur la Munna, prête à dévorer les beaux rêves d’une Kiwi assoupie, Hope s’empressa de se rapprocher de sa Ningale qu’elle ramassa aussitôt. Pff, qu’allait-elle pouvoir faire de celle-ci ? Elle s’abaissa pour éviter le jet empoisonné que son second Pokémon venait de lancer. Cette Ningale ne pourra donc jamais sortir de sa chambre ? Cela était tout de même quelque chose d’embêtant. Elle soupira.

Monster semblait prêt à en découdre. Mais bon, que pouvait-il vraiment faire contre une créature volante ? La blonde n’était franchement pas sereine, en l’absence des Pokémons auxquels elle faisait habituellement appel. Kiwi n’était déjà plus en état de se battre sans même s’être rendu compte de rien, et Monster et bien, elle ne connaissait rien de ses capacités. Et Coca qui batifole quelque part dans les tréfonds de ces marécages. La Munna, elle, ne voulait clairement pas leur lâcher la grappe, visiblement contrariée. Déjà, elle répliquait en leur jetant des anneaux lumineux dessus. Chouette.
Monster parvint surprenamment à esquiver l’Hypnose, décalant avec une vitesse tout à fait surprenant compte tenu de son apparence. Bon, et ensuite ?

« Euh… Roulade ! »

Avec un peu de chance cela pouvait atteindre la Munna, qui après tout ne lévitait pas si haut que cela, non ? Elle analysa rapidement le décor tout autour d’eux. Vite, une idée.

« Utilise le rocher à ta gauche pour t’envoler ! »

Et vous savez-quoi ? Cela marcha ! Wao ! Incroyable ! Monster se révéla être un excellent pilote, la boule rouge frappa le type psy de plein fouet. Tous deux se retrouvèrent dans un bosquet, un peu plus loin, projetée par la roulade.
Des crépitements roses surgirent alors de son adversaire. Elle n’allait pas abandonner si facilement !

C’est alors que des feuilles craquelèrent, attirant l’attention de nos personnages. Oui, là, juste derrière ce buisson. Ce buisson bien trop touffu pour de tels marécages. Ce buisson recouvert d’une épaisse couche de filaments blancs peu accueillant. Ce buisson d’où surgirent une multitude de pattes à rayures bicolores et des paires yeux brillants. Trop brillants. Une. Deux. Trois. Quatre. Cinq. Gloups.

« MONSTER ON SE TIRE. »

Sans même attendre la réponse de son Pokémon, elle le fit disparaître dans sa sphère bicolore. Puis son regard se posa sur la Munna, terrifiée devant la horde de Migalos. Terrible. Et elle était rose. Et lente. C’est lent, les Munna, non ?
Sans plus attendre, elle enjamba les quelques épaisses qui la séparait de la créature puis l’attrapa de son bras libre, l’autre tenant toujours Kiwi, puis jeta un dernier regard aux Migalos avant de s’enfuir. Vite ! Il y avait comme un air de déjà vu.

HRP
Lancer une Pokéball

Elle se faisait balader. Sous les bras d’une humaine, inconnue au bataillon. Mais que lui voulait-elle ? Voulait-elle l’emmener ailleurs ? La faire quitter ce lieu maudit ? Pfeuh, quelle naïveté, bien sûr que non ! L’humaine manigançait quelque chose. Cela était évident. Et puis, quel humain viendrait sur cette stupide île sans même savoir se défendre contre un Migalos ? Inconcevable. Ou alors la personne était inconsciente ! Et d’après les maigres observations qu’elle avait pu faire, ce ne devrait pas être le cas. Alors la seule possibilité restante était la suivante. On voulait atteindre sa vie. Et elle ne se laissera pas faire, il était hors de question.

La Munna regarda par-dessus son épaule avec difficulté. Mais c’était que l’humain était plutôt rapide ! L’arachnide aux couleurs vives disparaissait à vue d’œil. Apparemment, s’approcher de la côte ne l’enchantait guère. Ou alors était-il fatigué de courser la blonde ou craignait l’humiliation. Il est vrai que se faire dépasser en vitesse par une humain était plutôt déplorable. Mais cela prouvait qu’il ne s’agissait pas de n’importe qui ! Elle non plus, n’allait pas se laisser faire. Alors elle prit une grosse inspiration. Que Cresselia soit avec elle.
Une bulle rose s’échappa de sa gueule. D’abord petite, puis un peu plus grosse, toujours plus grosse. Discrètement. Jusqu’à exploser. Quelques secondes plus tard, elle put s’installer sur la tête blonde endormie en toute sérénité et apprécier le casse-croûte qu’on lui devait depuis à présent plusieurs minutes.

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Champ de fleur. Des couleurs vives s’étendent à perte de vue. Ordonnée par rangée, le tout donnait un curieux tableau. Beau mais curieux. Peut-être un peu trop ordonné, trop droit. Beau mais inconfortable, troublant, dérangeant. Beau mais bientôt plus. Des bruissements de feuilles qu’elle ne distingue pas. Cette tempête imperceptible qui se lève. Une goutte. Des gouttes. Le tableau fond. Mélange infâme.
Première bouchée.

Il fait beau. Les ruelles se croisent, s’écartent, se rejoignent. À perte de vue. Le soleil n’est levé que depuis peu. Nombreux sont les commerçants en train de déployer leur étalage. Les rues pavées, un ruisseau paisible, des maisonnées rustiques. Des voix qui s’élèvent, des pas qui résonnent. On dévale les ruelles, les vitrines défilent. La tour se trouve juste là, devant, mais on a beau s’y diriger, la distance reste les mêmes. Les rues s’entrecroisent, se rejoignent, fusionnent. Un son répétitif, désagréable, et aigu rythme la course. Inlassablement. Son pied se paralyse, son corps bascule en avant. Elle chute. Elle essaie de se relever. Mais son corps ne veut pas bouger. Elle essaie de serrer le poing. Elle y parvient. Mais son bras ne veut pas bouger. Ni son épaule. Elle lève la tête, ne comprend pas ce qu’il se passe. Quelqu’un lui tend la main pour l’aider à se relever, elle l’attrape, esquisse un sourire, relève la tête. Le sourire se fane.
Deuxième bouchée.

Quatre murs. Et des regards. Des flammes s’échappent des briques. La température grimpe. Elle sent les regards, si présents. Mais invisible. Les gens sont là mais n’apparaissent pas. Le lieu lui est familier mais elle n’y connait rien. La porte se trouve juste là, devant elle. Le haut-parleur au plafond diffuse un son infâme, aigu, qui perdure. Elle grimace. Il faut qu’elle s’en aille, qu’elle en ressorte. Mais plus la sortie se rapproche d’elle, plus le son devient insoutenable. Et soudain, la porte s’écroule. Se transforme en flamme. Un mur de flamme. Quelque chose brûle. Les regards s’intensifient. Le vide remplace les murs. Les flammes se propagent, visibles et invisible.
Troisième bouchée.

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Elle aurait pu s’en contenter, mais elle est curieuse. Bien trop curieuse. Une seconde sensation s’empare d’elle, maintenant qu’elle est repue. L’inconfort. Peut-être a-t-elle creusé quelque part qu’elle n’aurait pas dû, mais que peut-elle y faire. Elle est une créature curieuse. Et la curiosité est comme une seconde faim qu’elle doit assouvir. Elle en assumera les conséquences.

HRP
Lancer une Pokeball

Gémissement. Elle avait mal dormi. Son lit lui avait rarement parut autant inconfortable. La jeune fille porta sa main sous son oreiller, à la recherche de son iPok, d’où elle pourra se faire une idée de l’heure. Mais rien. Elle grimaça. Où était-il passé ? Et son oreiller ? Ses yeux s’ouvrir avec difficulté. Le soleil lui agressa la vision. Quelle heure était-il ?

Rose.

Elle cligna les yeux. Mais le rose ne partait pas. Partout autour d’elle, elle ne voyait que du rose. Un écran rose. Pinkie, qu’est-ce qui lui faisait encore ? Elle grogna. La blague était stupide. Déjà qu’elle n’était pas du matin, alors en plus si on la fait commencer la journée de cette manière… Attendez, comment ça, pas du matin ? Impossible. Un frisson la traversa, elle sentit le regard glaçant de son ancienne référente se poser sur elle, depuis son bureau, à des centaines de kilomètres, de l’autre côté de l’océan. Elle se releva en panique, elle devait être en train de rêver. Tout cela n’était qu’un mauvais rêve, n’est-ce pas ?

Rose.

Toujours. Pourquoi. Elle secoua la tête. Une chose chuta. Sa vision revint. La sortie capture. Voilà où elle se trouvait ! Ses souvenirs lui revinrent. Coca, Kiwi, Monster, la Munna, des Migalos, et… Et après ? Lentement, elle pivota la tête, cherchant à se relaxer. Pourquoi s’était-elle endormie par terre ? Cette sieste l’avait littéralement détruite. Elle ne sentait plus ses membres. Quelle idée aussi de dormir sur… Sur… Elle grimaça. Oh non. Le sol boueux. Elle se jugea de bas en haut. Terrible. Terrible. Enfin, son regard se posa sur la fautive. La Munna. Entre-temps, cette dernière s’était mise à fouiller le sac de l’humaine. Oups, prise en flagrant délit !

Une sphère bicolore se souleva. Le Pokémon sauvage fixait la blonde d’un air confiant. Qu’est-ce qu’elle lui voulait encore ? Pensait-elle vraiment qu’elle allait la capturer après qu’elle se soit endormie dans de la boue par sa faute ? Mais les membres endoloris, elle n’avait pas la force de débattre avec la créature. Elle soupira. Elle était rose. Mais ce n’était pas une raison, n’est-ce pas ? Et puis, en premier lieu, il fallait d’abord qu’elle retrouve Coca.

Aider.

Hein, quoi ? Je peux aider. Elle enfonça sa tête dans les mains. L’intrusion était désagréable, surtout dans son état fébrile. Kiwi qui s’était réveillée à son tour fut plus enclin à engager la conversation avec la créature. Après un débat entre eux de quelques minutes, la Ningale s’approcha de la Pokéball, soulevée un peu plus tôt par la Munna, avec conviction.

« Tu en es sûre ? »

L’insecte hocha la tête. Très bien. De toute manière, la blonde n’était pas en état de débattre sur un sujet pareil. Après tout, c’était la Munna qui le voulait. Elle lui rendait service, n’est-ce pas ?
Et puis, elle était rose.

HRP
Fini ! Merci pour la modératioooooooon