La proposition de la blonde a l’air de convenir à Bellamy qui la suit dans l’escalade de ce qui semble effectivement être un château d’eau. Les quelques marches grincent à chacun de leur pas mais semblent bien assez solides pour supporter leur poids, du moins si elle ne décide pas à invoquer une vingtaine de pokemons en plus. Ranya ne sait que trop en penser de sa camarade de cours. Elle a l’air très peu intéressé par ce qu’elle fait, provoquant un sentiment d’insatisfaction chez la danseuse. Si elle a choisi ce cours spécialisé, c’est qu’elle doit y montrer un minimum d’intérêt. Enfin c’est comme ça que raisonne la scientifique en herbe. Seulement, elle ne s’attendait pas à cette remarque de la part de son aîné «
Pardon ? ». Surprise, la blonde n’a rien réussi à dire d’autre. Bien sûr que son histoire avait fait le tour de l’académie, mais en général c’était plutôt pour la tourner en dérision et rire de la jeune fille qui soi-disant invente tout. De toute façon pour Ranya ça n’a pas d’importance, elle sait ce qu’elle a vu. Mais la rose a l’air sincère dans ses propos, donnant presque envie de répondre de la même façon.
Avant que le moindre mot ne sorte de sa bouche, les deux filles sont déjà arrivées en haut du château d’eau, dans cette toute petite pièce que constitue le dernier étage. Sans attendre une quelconque réponse de sa part, Bellamy se met à fouiller les lieux, forçant Ranya a en faire de même. Autour d’elle, il y a tout un tas de pièce mécanique. Des engrenages, probablement utilisés autre fois piur remonter l’eau. La scientifique n’émet que des hypothèses, n’étant pas une bricoleuse et encore moins une mécano. Elle n’a aucune idée de l’utilité exacte de tout ce bazar mais n’a clairement aucune envie d’y toucher, de peur de faire une bêtise. Tandis que ses doigts effleurent les quelques objets présents dans la pièce, elle élève la voix pour répondre à la rose «
Il était encore plus beau que toutes les représentations qu’on pouvait en faire. Il dégageait une aura que je ne pourrais même pas décrire. Pendant quelques instants, simplement en me regardant, c’est comme s’il pouvait lire en moi, et tout y voir. J’aurais aimé que cela dure plus longtemps ». Se sentir crue et entendue fait beaucoup de bien à la scientifique en herbe. Savoir que quelqu’un la croit dans ce qu’elle raconte, qu’elle n’a pas tout inventé, lui procure un sentiment de bien être indescriptible. Parce que malgré tout ce qu’elle aura beau dire, elle aimerait sincèrement qu’on la croit.
Revenue au sujet de sa mission, Ranya laisse ses doigts courir sur l’ensemble des objets, la faisant grimacer. Il n’y a quasiment aucun doute et Bellamy formule ce qu’elle pense déjà tout bas. Tous ses objets sont des faux. Des faux inventés de toute pièce et mis là pour leur faire plaisir, ou plutôt les détourner de leur véritable objectif : comprendre les civilisations qui ont vécu ici par le passé. Ramener l’un de ses objets leur vaudrait probablement un 0 pointé, ce que la danseuse souhaite éviter à tout prix. Mais Bellamy met le doigt sur un autre détail passé inaperçu jusque-là. Un petit lit est là, dans cette pièce. Très abimé par le temps évidemment, mais peut-être enfin un objet véritablement d’époque. Seulement, la jeune fille ne s’attendait pas à voir le matelas se mettre à bouger. Sursautant, elle laisse tomber l’un de ses faux bibelots sur le sol, ne se brisant même pas, confirmant qu’il s’agit de plastique. Les deux étudiantes reculent de quelques pas, protégées par le Musteflot de l’aîné, ne pouvant que regarder ce vœux matelas pourri prendre vie, comme si quelque chose souhaitait sortir de là.
Et puis, dans un nuage de plume, le matelas explosa et laissa place à ce que Ranya craignait. A une vitesse hallucinante, tout un groupe de Mimitos sort de ce lit pour venir grouiller sur le sol et les murs. Tel un mauvais film d’horreur du Pokewood, les insectes s’emparent des lieux et se dirigent tout droit sur les deux humaines «
Par Arceus quelle horreur faut pas rester là. Cours ! » Emportant avec elle Bellamy, la scientifique en herbe dévale les escaliers 4 à 4 pour échapper à la montagne de Mimitos à leur poursuite. On dirait presque un cauchemar tellement cela semble irréel. Revenu en bas et dans un geste commun, elle ferme la porte pour bloquer la sortie aux insectes, les enfermant dans le château d’eau. Une fois sure que la bande d’insecte ne force plus le passage, la blonde se laisse glisser contre la porte en bois, soupirant enfin «
C’est pas passé loin, qu’est-ce que c’était que ce truc… » «
Ranya Iluzion, Bellamy Wallace ! »
Se faire appeler par son prénom plus nom complet n’est jamais bon signe, surtout quand le professeur de recherche en charge du cours fonce droit sur vous, l’air particulièrement agacé «
Aucune de vous deux n’a pris le temps de m’écouter lorsque je présentais les consignes. Je vous avais interdit l’accès à ce château d’eau parce qu’on a découvert ce matin qu’il était infesté de Mimitos du sol au plafond. Une chance qu’il ne vous soit rien arrivé de grave. Maintenant vous revenez au point de rassemblement où vous allez attendre bien sagement vos petits camarades qui eux ont écouté ce que je leur racontais. Vous n’avez plus qu’à prier pour que certains acceptent de partager leur note pour que vous puissiez rédiger votre compte-rendu sinon c’est le zéro assurer pour vous. Et dépêchez-vous ! » Aussi vite qu’il était arrivé, le professeur venait de repartir en direction du point de départ, laissant les deux jeunes filles dépitées. Soupirant de nouveau, Ranya reprend la parole «
Il semblerait que ni toi ni moi n’ayons entendu cette consigne. J’espère que t’as des potes sympas dans la section inscrits à ce cours parce que moi pas. Et le 0 très peu pour moi ». La danseuse finit par se relever et marcher en direction du professeur «
Tu viens ? Je vais pas faire du charme toute seule. On est deux à avoir gaffer donc viens assumer avec moi ». Décidemment, ce n’était vraiment pas son jour de chance.
HRP :
Rp terminé pour moi o/