Menue, petite, au visage poupin, Lya est l'archétype de la fille mignonne qui n'a pas encore finit de grandir. Bien qu'elle souhaiterait avoir un peu plus l'air d'une adulte, la jeune adolescente est très bien dans ses baskets. C'est, en soit un petit gabarit d'un mètre cinquante et elle apprécie la chose même si ça apporte son lot de désavantages mais elle fait avec. Il lui arrive cependant de râler un peu quand on la prend trop pour une enfant car, bien souvent, son apparence juvénile fait qu'on la pense aisément beaucoup plus jeune qu'elle ne l'est, ce qui fait qu'on ne la prend pas du tout au sérieux. Autant, dans certaines circonstances, c'est appréciable, autant dans d'autres, c'est un peu ennuyeux.

Contrastant avec sa petite taille, Lya possède de très longs cheveux ondulés. Elle noue généralement ses mèches avants en deux nattes lâches et laisse le reste de ses cheveux se balader au grès du vent. Bien qu'elle ne soit pas particulièrement coquette, elle prend en revanche très grand soin de sa chevelure dont elle est très fière.
D'ailleurs, cette cascade soyeuse possède des teintes de roses plus ou moins claires entre lesquelles s’entremêlent quelques mèches blondes. Ces beaux cheveux lui arrivent facilement jusqu'aux fesses et il n'est pas rare de voir quelques mèches folles virevolter allègrement autour de sa tête, se perdant dans sa nuque ou cachant l'éclat de ses yeux, éclat éternellement malicieux et amusé par moment.

Ces yeux de biche sont aussi beaux que déroutants ; ils sont vairons. L'un est rose et l'autre jaune. Ce décalage de couleur donne une impression étrange aux personnes croisant la jeune fille pour la première fois. Et, même si l'on finit par s'y habituer, on en reste toujours un peu surpris par moments.
Pour rester dans les couleurs, continuons avec sa peau. Ne vous attendez pas à voir une superbe peau basanée, Lya est... blanche comme un cachet d'aspirine ! Elle possède une vraie peau de rousse, très sensible au soleil et vraiment pâle. On ne sait d'ailleurs pas vraiment si c'est à cause de sa peau fragile qu'elle aime aussi peu la chaleur ou si elle ne tolère tout simplement que très mal cette dernière.


Quand on croise Lya pour la première fois, on ne peut s'empêcher de penser que l'on vient de tomber sur la douceur et la gentillesse incarnée.
Naturellement avenante, très polie, c'est le genre de personne à aider de façon innée les autres, sans attendre forcément de contre-partie en retour. Compréhensive et de bons conseils, elle reste cependant relativement timide et peu causante si elle n'aborde pas elle-même la personne. Ce qui reste relativement rare même si la concernée commence à tenter de surmonter sa timidité.
Paradoxalement, si vous réussissez à la lancer sur un sujet qu'elle affectionne ou qu'elle se sent tout simplement en confiance avec vous, elle perdra rapidement sa timidité première.
A côté de ça, la jeune femme sait également se montrer très sociale et chaleureuse, voir même séductrice quand l'envie la prend. Mais bon, vu sa tête de bébé et sa maladresse, autant dire qu'on ne la prend clairement pas au sérieux donc elle abandonne généralement vite cette idée !
Maladroite, elle l'est assurément. Elle est aussi en proie à un manque de confiance en elle qu'elle tente de combattre du mieux qu'elle peut. Cependant, à cause de ça, elle a la fâcheuse tendance à s'excuser pour tout et rien, même si elle ne le pense pas et même si elle n'est pas en tord.

Toujours joyeuse et avec un sourire aux lèvres, il serait fâcheux de l'assimiler uniquement à une poupée douce et mignonne. Car, si elle n'arrive pas encore à s'affirmer pleinement, Lya n'en reste pas moins une personne avec un fort caractère et une soif de rébellion décuplée par son âge et la puberté arrivant à grands pas.
Téméraire, voir carrément casse-coup par moment, elle n'a pas froid aux yeux même si elle parait généralement prudente au début. Étant également très fière, elle n'aime pas échouer dans ce qu'elle entreprend, ce qui fait que quand elle décide de faire une chose, elle le fait à fond et s'investit corps et âme dedans.

Si la demoiselle est d'un naturel fort simple à vivre et tranquille, il ne faut cependant, en aucun cas, l'énerver. Sa bonne éducation laisserait alors place à une facette bien moins sympathique que ce qu'elle laisse voir au monde.
Quand elle est furieuse, on la découvre extrêmement rancunière et violente, n'hésitant pas à devenir même franchement dangereuse. Impitoyable et têtue, elle ne lâchera jamais le morceau. Si quelqu'un lui a fait une crasse, soyez sur qu'elle ira jusqu'au bout du monde et au-delà même pour le retrouver et lui en faire payer le prix fort.

Vous aimez les histoires déchirantes, les bons gros dramas qui vous font verser une larme ou encore les intrigues familiales sordides à souhaits ?
Vous aimez les relations tordues et les rebondissements à gogos ?
Hum...
Et bien, au risque de vous décevoir, passez votre chemin car vous ne trouverez rien de tout cela ici !
Désolée pour la douche froide mais mieux vaut prévenir tout de suite : l'histoire de Lya est au final, très banale. C'est une histoire comme cent mille autres, qui aurait pu arriver à n'importe qui.
Attention, je n'ai pas dit que cette histoire était ennuyeuse ! Elle est en faite, toute simple, sans fioritures, ni grands désespoirs.
Une histoire d'une fille simple dans une famille simple.


Camilya est née de l'union de deux grandes stars des concours de pokémons d'Illumis. D'un côté on avait Lydia Moore, une femme aussi belle que coquette qui faisait des concours pokémons sa vie. De l'autre, on avait Marcus Vanadiel, un esthète qui adulait la beauté sous toutes ses formes. Autrefois rivaux en temps que coordinateurs, ces deux personnages hauts en couleurs avaient finis par se rapprocher au fils du temps, leur passion commune aidant.
Et finalement, arriva ce qui devait arriver.
Un mariage et quelques années de joie plus tard, et arriva au jeune couple un heureux événement : la naissance de leur fille qu'ils nommèrent Camilya. La petite vécu et grandit entouré par ses deux parents aimants qui la surprotégèrent un peu, l'aimant et la gâtant sans compter. L'entrainant tout naturellement dans leur passion pour les concours pokémons, la petite fille se retrouva bien vite aux premières loges pour assister aux prestations de ses parents et de leurs pokémons. Si, au début, ce monde du show l'émerveillait, à tel point qu'elle voulait faire comme papa et maman, avec le temps, sa vision changea quelque peu.

Comme dit précédemment, la petite Lya vécu sans manquer de rien. Elle avait tout ce qu'elle voulait. L'amour de ses parents, leur attention et leur protection. Ce fut cette dernière qui planta en la petite fille les premières germes de la rébellion.
Comme tout enfant, la petite fille était naturellement curieuse de tout. Aussi, comme elle connaissait déjà bien le monde des coordinateurs, elle se tourna naturellement vers celui des dresseurs. A ses yeux, c'était un monde bien moins artificiel que celui de ses parents et, rapidement, elle commença à nourrir une passion certaine pour les combats de pokémons. Ses parents furent réticents mais ils n'empêchèrent pas pour autant leur petite d'assister à des matchs. Après tout, ce n'était qu'un passage se disaient-ils, elle reviendrait bientôt à la raison et suivraient bientôt de nouveaux leurs pas, pensaient-ils. Sauf qu'ils avaient bien tords.  
Leur chère tête blonde s'était en effet vraiment laisser prendre à l’engouement général des combats et, lorsque ses 11 ans arrivèrent et qu'elle alla voir ses parents en leur disant qu'elle voulait être dresseuse de pokémons, ils tombèrent de haut.

Terrifiés à l'idée que leur fille fasse des combats, Lydia et Marcus trouvant la chose bien trop dangereuse, ils firent tout pour la dissuader de mener à bien son entreprise. Ainsi, ils l’amenèrent plus intensément à leurs concours, lui donnèrent des cours intensifs et petit à petit, la privèrent de regarder tout ce qui s'approchait de près ou de loin aux combats pokémons.
Si, au début, elle se plia aux exigences de ses parents, il arriva un moment où elle se trouva remplit d'une frustration profonde et d'un sentiment d'injustice tenace. Elle ne comprenait pas. D'un côté, elle voulait faire plaisir à ses parents mais de l'autre, sa passion enchaînée lui tordait le ventre. Plus on l’empêchait de s'intéresser aux dresseurs, plus en éprouvait le besoin viscéral... Elle était tiraillé entre son amour pour ses parents et sa soif d'aventures. Alors, durant quelques années encore, elle prit son mal en patience et continua à s'intéresser aux concours, pour le plus grand bonheur de ses parents.

Puis un jour arriva Mel Vanadiel.
C'était la petite sœur de Marcus et donc, la tante de Lya. Femme au tempérament de feu, c'était une ranger qui roulait sa bosse un peu partout sur le globe. Épanouie dans son travail, ses récits d'aventures ravivèrent en Lya sa passion première. Passant beaucoup de temps avec sa tante, la petite fille en arriva à lui parler de son dilemme personnel. Après ayant peser le pour et le contre, Mel lui fit remarquer que c'était sa vie à elle et non celle de ses parents. Ainsi, il fallait qu'elle la vive de façon à ne rien regretter sinon, elle ne vivrait pas vraiment et finirait ronger par le remord. Avec douceur, Mel proposa à la petite d'en parler à ses parents et lui proposa même de l'héberger chez elle, à Nuevo situé sur l'île d'Adala. Elle était tout à fait prête à aider et soutenir la petite dans son entreprise.

Voyant sous un jours nouveau sa condition, ce fut avec un large sourire aux lèvres et une motivation décuplée que Lya partit voir ses parents pour leur parler de se projet d'aller en apprendre plus sur les pokémons aux côtés de Mel. Dans sa tête tout se passerait bien mais ça, c'était dans sa tête...
En voyant que l'envie de faire des combats n'avait pas quitté leur enfant, Marcus de Lydia entrèrent dans une colère noire. Heureusement, Mel vola au secours de sa nièce qui se faisait copieusement incendier par ses parents trop soucieux de sa protection.
En résultat de cette altercation un profond ressentiment de Lya envers ses parents et, plus largement, vers le monde des concours de pokémons ; elle ne pouvait juste pour les voir et leur simple mention lui donnait la nausée. De plus, elle avait l'impression que ses parents ne lui donnaient pas la chance de pouvoir exister en temps que personne et qu'ils ne la prenaient nullement au sérieux.
Par la suite, sa relation avec ses parents devint de plus en plus tendue, à tel point que l'une et l'autre des deux parties finirent par ne presque plus se parler car toute conversations se soldaient immanquablement par une dispute sévère.
Pour mettre fin à ce cycle infernal, Mel proposa une alternative.
Là où elle habitait, à Adala, se trouvait une école qui formait les jeunes gens aux différents métiers en lien avec les pokémons. Si la petite intégrait cette école, elle pourrait faire ses preuves mais aussi découvrir des choses qu'elle ne verrait jamais en restant à Illumis.
Malgré de grands réticences, les parents cédèrent finalement. Ainsi, quelques jours plus tard, Lya et Mel s'envolaient en direction de l'ile d'Adala.

Ce changement radical d'endroit fut comme une bouffée d'air frais pour la jeune fille. Depuis des années elle se sentait enfermée, prise au piège d'un amour étouffant et là, pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait de nouveau vivante. Toute excitée en posant les pieds à Nuevo pour la première fois, elle découvrit avec joie le petit appartement de sa tante qui était devenue, le temps de ses études ici, sa tutrice. Sans perdre de temps, les deux complices se mirent à monter le dossier pour la Pokémon Community et aussitôt fait, aussitôt envoyé !
Les semaines qui suivirent, Mel lui montra les coins les plus intéressants de l'île, tout du moins, dans la mesure du possible. Camilya était comme une éponge, elle se gorgeait et s'émerveillait de tout ce que sa tante lui montrait. Puis, arriva enfin la réponse de l'académie : son dossier était retenu et elle intégrerait la Pokémon Community via sa classe d’été !
Folle de joie et trépignant d'impatience, l'ado' eut quelques difficultés à tenir en place en attendant sa rentrée.

Enfin, le jour J arriva.
Ce fut avec une grande joie et une très grosse boule au ventre que la jeune fille foula pour la première fois le sol du campus. Durant tout le discours d'entrée, elle fixa obstinément le sol, sa timidité reprenant le dessus sur tout le reste. Il y avait bien trop de monde ! Elle ne savait juste pas comment réagir sur le coup... Que faillait-t-il qu'elle fasse, qu'elle dise ? Pouvait-elle seulement même parler ? Finalement, fixer le sol lui avait semblé être l'option la plus viable.
A la fin de ce discours qui sembla durer des heures, elle suivit la masse des nouveaux élèves qui se dirigeait vers un bunker souterrain. Un à un, les élèves passaient un lourde porte de fer et ressortaient le sourire aux lèvres, accompagné d'un pokémon. Cette simple vue rendit Lya transit d'impatience. Quand arriva son tour, elle tremblotait légérement d'excitation en passant la porte en fer.
Se refermant sur elle, la jeune élève se retrouva dans une vaste salle dans laquelle se trouvait un homme que l'on appelait le Collectionneur. Au mur, on pouvait voir un nombre incroyable de pokéballs qui attendaient patiemment leurs tours. Le Collectionneur se tourna vers la fille et, d'un œil tranquille, commença à lui poser des questions tout en déambulant au milieu des pokéballs. Les questions n’eurent de cesse de désarçonné la jeune fille au visage poupin. Ces questions c'était tout et n'importe quoi. Elle ne comprenait vraiment pas leur but mais elle y répondit le plus honnêtement possible, en prenant son temps pour certaines. Au bout d'un moment, l'homme se saisit d'une pokéball en hauteur et en libéra le pokémon qu'elle contenait : un kaiminus. C'était la première fois que Lya voyait un tel pokémon et elle le trouva incroyablement adorable. Elle n'écoutait déjà plus le Collectionneur qui lui disait que ce petit allait être son partenaire et qui lui faisait les recommandations d'usage.
Il y avait, entre le pokémon et la fille, un moment de flottement. Ni l'un ni l'autre ne savait visiblement trop comment réagir et personne n'osait faire le premier pas. Finalement, maladroitement, Lya s'accroupit pour se retrouver à la même hauteur que le petit crocodile bleu. Elle sortit de son sac une orange qui devait initialement lui servir de désert pour le midi et la tendit au kaiminus. Flairant l'aliment, il ne fallu pas plus d'une demi-seconde au petit bleu pour engloutir le fruit. Se léchant les babines, il lâcha un couinement de joie avant de sauter de joie dans les bras de sa nouvelle dresseuse, lui léchant copieusement et joyeusement les joues.
Lya, qui en avait les larmes aux yeux de joie, riait comme une enfant.