Ce qui est terrible, avec les devoirs de vacances, c’est qu’on ne sait jamais comment les commencer. C’même pas une question de manque d’inspiration, j’ai juste...la flemme de démarrer. En même temps, faut dire que j’suis pas vraiment dans la meilleure position pour faire un boulot sérieux : assis sur une branche d’arbre, à quatre mètres de hauteur et adossé au tronc, j’préférerais de loin profiter du soleil, que rédiger quoi que ce soit. Alentours, plusieurs mouvements et cris signalent que les pokémons du coin semblent penser la même chose, impossible de les faire tenir en place.
J’étais encore jamais entré dans le Boic aux Hênes, mais j’dois admettre que je comprends pourquoi on dit que c’est un coin tranquille.
‘’T’en penses quoi, Lucki ?’’ Le temps de me laisser glisser sur le côté de la branche, uniquement retenu par les jambes et me voila face à un Lucario, la tête en bas. Couettes tombantes, c’est marrant de le voir comme ça : assis en tailleur sous l’arbre qui fait face au mien, on dirait un mix de Nosferapti et de Meditikka.
Ma question, en revanche, ne soulève pas un très grand intérêt de la part du type COmbat, puisque ce dernier se contente d’une brève impulsion d’aura à mon encontre. Pour ceux qui ne cause pas le Lucki, permettez-moi de traduire :
‘’Qu’est-ce que je peux en avoir à faire ?’’ Bien, puisque c’est comme ça, je sais exactement sur quoi je vais orienter mon devoir...Alors, un Lucario de type Fée…
*CRASH* ‘’Non mais t’es pas bien ?!’’ C’était pour rire, ok ? pas la peine de balancer une Aurasphère sur la branche qui m’évite de finir en crêpe ! Le bois a à peine été roussie, mais sous le choc, je manque de décrocher mes jambes et de jouer les Emolga sans parachutes, jusqu’au sol ! Au prix de quelques contractions, je parviens à me raccrocher à la branche, pour me hisser dessus, sans lâcher mon carnet de notes.
Et puis, j’ai rêvé où mon starter vient de sourire...Et ce léger soufflement, c’était pas un soupir !
‘’C’est ça, moque-toi. Puisque tu veux pas m’aider, tant pis pour toi !’’ Le temps de m’étirer et je range mon carnet dans la poche de ma veste...Pour la suite, j’ai besoin de mes deux mains libres. Après avoir libérer mes poignets de leurs tensions, il ne me reste plus qu’à repérer mon futur chemin...Ok, je crois que j’ai déjà la candidate idéale, parmi les branches d’appuis proches. Un bond, réception des deux mains, balancement continu jusqu’à l’amplitude requise et on ressaute pour atterrir sur une branche plus basse. Ensuite, petite remontée pour avoir de l’élan et c’est parti !
Ça, c’est quelque chose qui me dérangera jamais...Quand on navigue comme ça, y’a plus de questions à se poser, c’juste de la réaction. Et ça évite de penser que Roseverte attends toujours ce devoir sur une Forme alternative de Pokémon et que j’ai même pas écrit la première ligne. Me faut autre chose pour me distraire...Hey, salut les gars !
Manifestement attiré par mes déplacements, un trio de Capumains surgit tout bonnement des frondaisons les plus proches, pour venir m’imiter, en utilisant leurs queues pour maintenir leur avance sur moi. Si c’est une course qu’ils veulent, ils vont l’avoir !
‘’Yooop-là, on tourne ! ‘’ Ils connaissent mieux la forêt que moi, y’a pas photo. Chaque fois que j’en dépasse un, ses potes prennent le relais et me mettent cinq mètres dans les dents. Sur notre passage, d’autres Pokémons lèvent la tête, avant de retourner à leurs activités : un couple de Fouinettes qui laissent échapper des cris perçants, plusieurs Mimiagal qui se regroupent autour d’une Migalos qui siffle face à nous, et même un Pomdepik que l’un de mes adversaires agrippe et qui se laisse tomber de sa branche (Je vais ignorer l’explosion qui en résulte derrière nous, hein !).
‘’Faaaaang !’’ ‘’Heeeeey !’’ J’peux savoir ce qui lui prend, à celui-là ? J’avais clairement la priorité à droite et voila que ce Noarfang jaillit d’un arbre proche, me coupe la route et dit même pas ‘’pardon’’ ! La branche sur laquelle je me réceptionne est loin d’être assez solide et...bref, disons que lorsque j’arrive au niveau du sol, je suis couverts de feuilles, de morceaux de branches cassées et que j’ai pas l’air fin.
Pourtant, on dirait que ça ne semble pas suffire pour le type Vol, puisqu’il ne tarde pas à descendre en planant, toutes serres dehors vers moi ! Une roulade sur le côté et le voila qui remonte à la vertical, après m’avoir manqué de peu...Ok, j’ai raté un truc ?
Avant que je ne puisse vraiment comprendre ce qui m’arrive, une second ombre planante, encore plus grosse que la précédente, manque de me saisir par les épaules. Cette fois, j’ai au moins eu le temps de voir mon agresseur: le plumage plus sombre, strié de blancs, ce second Noarfang à l’air bien plus âgé que le précédent. J’crois que je commence à comprendre…
Bras tendus, paumes vers l’extérieur, je redresse la tête, jusqu’à croiser le regard du plus vieux, posé sur une branche à quelques mètres de ma position.
‘’Si tu veux lui apprendre à chasser, tu devrais pas commencer par des trucs un peu plus petits ? Non parce que là, j’ai autre chose à faire que de me battre avec vous deux, amigo.’’ Les pupilles rondes et dorées du type Vol croisent les miennes, sans tressaillir. Lucki n’est pas là mais si ça avait été le cas, je pense qu’il se serait pas posé de question, ça aurait fini à coup d’Aurasphères et on en parle plus...mais, ça, c’est pas mon genre. Alors je reste là, à soutenir son regard...Y’a qu’une loi entre les prédateurs et les proies : c’est que les premiers ne savent jamais quand les seconds vont riposter.
Alors, on attends. Que l’un d’entre nous fasse le premier mouvement...Jusqu’à ce que le Noarfang incline tacitement la tête, avant de redéployer ses ailes. Au moins, celui-là là compris que niveau proie, je manquais d’intérêt.
‘’Skreeeeee!’’ Ce serait pas mal si son pote était au moins à moitié aussi intelligent ! Avec un mouvement de tête rageur, le jeune Noarfang ne se prive pas pour enchainer avec un nouveau piqué, ignorant les cris de protestations de son compagnon. Et avant que je ne puisse hurler ‘’Trahison, disgrâce’’ ou esquiver, une brusque lueur jaillit de l’une des Pokéballs à ma ceinture, pour venir percuter le type Vol en pleine poire !
‘’Bouéééée !’’ Soutenue par un Aqua-jet, Katara ne se prive pas pour le harceler de coups. De queues, de griffes, de dents...Tout ce qu’elle peut lui coller dans la figure, trouve son chemin pour déstabiliser le Noarfang. Ce dernier tente bien de maintenir une certaine distance avec la type Eau, mais le sentier permet à la Mustebouée de naviguer entre les buissons et les racines, pour se mettre à couvert entre chaque attaque.
Finalement, après plusieurs tentatives infructueuses, le type Vol semble se décider à changer de tactique : plutôt que des vols rasants, ce sont des Lame d’Air qui remplacent son arsenal, lui évitant de devoir plonger à portée de riposte !
Katara tente bien de se hisser sur une branche proche pour pouvoir l’atteindre mais ses pattes huileuses ont à peine touché l’écorce, que la type Eau se retrouve à glisser maladroitement vers le bas...Pile dans la trajectoire d’une nouvelle attaque !
‘’Hâte !’’ C’est pas passé loin : projetée en avant, la type Eau manque de se manger un tronc, mais son emplacement initial se retrouve complètement déchiquetée. Dans cette posture, elle ne tiendra pas longtemps...Attends un peu, je sors mon Capstick et tu vas voir !
‘’Capu-main !’’ Euh, ça, je vous jure que c’est pas moi. Comme un météore, un Capumain vient tout bonnement de tomber du ciel, pour venir bourrer la tête du Noarfang de coup de pattes et de queue. Comme un signal, deux autres petites masses de fourrures violettes s’extirpent de leur cachette, pour venir alterner un ballet aérien avec leur compagnon. Impossible pour le Noarfang de viser, chaque fois qu’il trouve une cible, elle disparaît sur une branche proche, pour revenir une dizaine de mètres plus loin. Ce n’est même pas un combat, c’est juste...Qu’ils sont beaucoup plus adaptés à ce genre d’environnement que lui.
Ce Noarfang est sûrement maitre dans le ciel et au niveau du sol lorsqu’il plonge en piqué mais entre les arbres, il ne fait absolument pas le poids. Finalement, après plusieurs longues minutes d’esquives et de piaillements de rage, le type Vol semble renoncer et s’enfuità tire-d’aile, rapidement suivi par son compagnon plus âgé. Ce dernier ne se retourne même pas, après nous avoir contemplé une dernière fois et le silence ne tarde pas à revenir dans cette clairière.
Enfin, en partie…
‘’Bouéeeee.’’ ‘’Ah, attends, j’vais te sortir de là !’’ Décidément, la forêt, c’est pas ton truc ma vieille : les deux queues coincées dans un noeud de racines, Katara ne peut même pas espérer sans dégager, malgré ses efforts. Une fois ses appendices libérées, en revanche, la type Eau ne se prive pas pour monter sur mon épaule avec un air satisfait.
Et vu que je viens de trouver ma réponse, je dois avouer que j’ai à peu près la même tête qu’elle ! Maintenant, faut juste que j’arrive à retrouver de quoi écrire...Une minute, j’avais bien un carnet, tout à l’heure ?
‘’Capu-main !’’ ‘’...Rends-moi ça !’’ *********************
Forme d’Alola Mustébouée, forme de Johto.
Si l’on analyse un Mustébouée point par point, il ne fait aucun doute que ce Pokémon a évolué pour s’adapter à un milieu majoritairement aquatique. Au-delà des deux queues et de la bouée qui caractérisent son espèce, tout le reste de son anatomie semble s’être particulièrement développé, en vue de lui permettre de rester immergé un maximum de temps, ainsi que pour chasser de manière optimale dans son territoire. Maintenant, j’aimerais que nous nous projetions un peu dans le temps...Ouais, deux ou trois milliers d’années devraient faire l’affaire.
Imaginons que subitement, des Mustebouées se retrouvent relâchés dans la région de Johto et plus particulièrement au nord de Rosalia : à l’exception du Lac Colère (
et croyez-moi, vous n’avez pas très envie d’être voisin de palier avec un Léviathor enragé), les étendues d’eau qui les attendent sont composées d’eau douce, or les Mustébouées et Mustéflott préfèrent de loin les régions salées (
marais, plages, voir même les fonds marins primaires). Nous verrons plus loin que leur évolution s’est concentrée pour les doter de caractéristiques spécifiques à ce genre de milieu...mais bien mal adaptés à la vie arboricole, le Nord de Rosalia étant majoritairement couverts de forêts.
Taille et Morphologie : Après vérification (
et malgré ce qu’elle peut penser, je n’insinue pas que ma Mustébouée est grosse! ), la forme ‘’classique’’ de ce Pokémon mesure
entre 50 et 70 cm de long, pour un poids d’une trentaine de kilos maximum.Si notre Mustébouée de Johto (
que l’on nommera Mustéboue!J pour la différencier de son homologue) conserve cette morphologie sinueuse et une proportion semblable, elle est néanmoins plus fine et élancée encore que son homologue : la graisse qui protège Mustébouée du froid des fonds marins, ne lui serait d’aucune utilité pour grimper aux arbres. Pire, elle en ferait un prédateur plus visible, donc plus aisé à repérer.
On pourrait donc estimer le rapport taille poids de notre petite loutre arboricole à environ 60 cm de long pour une quinzaine de kilos.
Type : Vol/Sol. Étrange, n’est-ce pas ? Pourtant, après avoir quitté le milieu aquatique, notre Mustébouée!J
a été forcé de s’adapter à une vie plus terrestre, tout en luttant contre les potentiels agressions de type Plante et Elek, susceptible de lui mener la vie dure.
Sa fourrure a donc cessé de générer cette huile si particulière et conductrice, pour devenir plus raide et rêches, proche des poils d’un Voltali. Ces derniers amassent ainsi, par frottement naturel, poussière et traces de boues, formant un manteau naturelle qui se retrouve masqué par la coloration brune bien plus foncée de notre Pokémon. Particulièrement pratique pour creuser, puisqu’elle reste ainsi plaquée le long du corps, augmentant la pénétration et la vitesse en cas de Tunnel d’urgence.
Dans le même temps, la nécessité d’éviter un type Plante en vadrouille, maitre absolu au niveau du sol en milieu végétal, a permis à l’évolution d’adopter un processus similaire à celui traversé par les Emolgas, pour aboutir à deux membres souples parant du bout des pattes de Mustébouée!J, pour arriver jusqu’au bas de sa taille. En jouant sur les prises et les souffles générés par l’espacement des arbres, il lui est ainsi possible de lutter même contre des type Vol comme Noarfang, afin de les défier sur leur propre terrain !
Famille :
Pokémon SylvabeletteTalents :
Herbivore /DélestageDifférences physiques :-La bouée jaune de Mustéboue s’est lentement déplacée, pour venir se placer au niveau de ses poignets, en se scindant entre ses pattes. Ces zones renforcées lui permettent de dissimuler des griffes puissantes et rétractables, capable de se fixer à l’écorce la plus dure. Leur couleur a également changée, pour passer d’un jaune canari à un jaune beaucoup plus pâle, presque blanc.
Mustébouée!J peut faire gonfler brusquement ces zones en les emplissant d’air, créant une paire de ‘’gants’’ qui protègent ses pattes des impacts, semblables à ceux d’un boxeur.
-Afin de ne pas attirer l’attention, sa fourrure est devenu plus proche d’un brun terreux, idéal pour se dissimuler dans un tunnel ou pour éviter une trop grande différence avec le manteau de poussière dont Mustébouée!J aime se recouvrir.
-Les membranes bleutées qui ornaient l’arrière de ses pattes et faisaient office de nageoires, se sont déplacés et ont fortement grandis. Elles forment ainsi les deux membranes similaires à celles d’Emolga, donc Mustébouée!J. se sert pour planer de perchoir en perchoir.
-La crête arrière qui ornait sa tête, s’est subdivisé et court désormais tout le long de son échine (
ouais, une crête punk, quoi). Proche des vibrisses du Pokémon, elle lui permet de se repérer bien plus efficacement en 3 dimensions et favorisent donc les déplacements acrobatiques, aussi bien dans les airs qu’au sol. En enfonçant ses pattes dans la terre, Mustébouée!J peut également les utiliser comme sismographe pour repérer ses proies.
-Enfin, les deux queues emblématique d’un Mustébouée classique se sont rejointes à mi chemin, formant une sorte de boucle complète, proche d’un lasso. C’est avec cette dernière que Mustébouée!J. attrape ses proies, se saisit des prises les plus hautes pour réorienter sa trajectoire, sans se poser sur la moindre branche et tends ses pièges, dissimulé sous terre comme un collet de chasse.
Capacités : Du fait de sa taille et de sa vitesse, le petit Pokémon persiste à se baser sur des capacités reposant sur leur rapidité d’exécution ou les possibilités d’esquive qu’elles offrent. On pourra donc trouver majoritairement des attaques comme Tunnel, Tir de Boue, ou Aéropique et Rapace, dans son arsenal. La stratégie adoptée consiste la plupart du temps à une succession d’attaques rapides au ras du sol, avant de reprendre de la hauteur pour se réfugier sur le tronc le plus proche ou dans son feuillage.
L’attaque Coupe-Vent reste une capacité largement maîtrisée par Mustébouée!J, mais s’exécute dorénavant en utilisant sa queue comme lasso tourbillonnant, pour générer la tornade nécessaire à l’exécution de l’attaque.
Conclusion : Même si je préfère largement ma Katara, j’avoue que ça ne serait pas mal, si elle pouvait voler et s’accrocher à des troncs comme un Capumain. Et puis en plus, si je me suis pas planté, ça veut dire qu’elle sera moins lourde donc ça évitera qu’elle m’écrase l’épaule à chaque fois qu’elle monte dess…
*Le reste du devoir est complètement trempé et illisible. Même après livraison, on sent encore l’humidité qui imprègne le document*