- Lavandia… Cette ville est habitée par des fantômes.
L’équipe du rouquin fut traversée d’une brise légère, que l’on appelle plus communément… la peur !
- Il n’est pas censé y avoir un cimetière sous forme de tour ? Réfléchit à voix haute Thésée.
- Vous devez confondre avec Lavanville, mon garçon. Lavandia n’est peuplée que d’humains et d’accros aux machines à sous.
Dans un long soupir, l’équipe marqua son soulagement de cette nouvelle.
- J’aurais bien aimé capturer un spectre, dommage. Vous sauriez où se trouve l’institut Needle ? On m’a dit qu’il était en face de la boutique de souvenirs.
- C’est ça, prenez à droite sur la prochaine avenue et vous finirez par tomber dessus. Vous ne pouvez pas le rater.
- Merci.
Réajustant les lanières de son sac à dos, Thésée entreprit de suivre le chemin qu’on lui avait indiqué. Il passa devant des cafés, restaurants et boutiques très lumineuses, qui attirèrent son œil de touriste. Une ambiance de joie et prospérité régnait sur la cité. C’était une atmosphère complètement différente d’Unionpolis, Poni-Poni ou encore Volucité. Bien qu’il avait pris goût aux terres sauvages des îles de l’archipel d’Alola, il reconnaissait apprécier la quiétude de cette nouvelle ville.
Comme l’homme lui avait expliqué, il remarqua facilement la Maison des Souvenirs à sa devanture et l’institut qui lui faisait face. Après le départ à la retraite de la grande tante de l’infirmière Needle, l’institut avait éprouvé des difficultés à maintenir son activité. Les accidents arrivent fréquemment dans une ville aussi grande que Lavandia. De plus, la présence d’une arène Pokémon n’aide pas, le centre Pokémon du secteur est saturé. Par conséquent, ce sont les petites cliniques tel que l’institut Needle qui doivent assurer les soins des autres Pokémon blessés. Needle l’a prévenu, il aurait à traiter des accidents domestiques, de travail ou encore des maladies. Ce ne serait pas de tout repos et il faudrait être efficace pour garantir des passages le plus court possible dans l’institut.
- Entrons.
Les portes s’ouvrirent à son arrivée, levant le rideau sur un spectacle peu commun. Les médecins courraient en tout sens, promenant avec eux les lits de leurs patients et les équipements nécessaires à diverses opérations. Au guichet d’accueil, plusieurs personnes tentaient d’expliquer l’urgence de la situation de leur Pokémon et de gratter une place sur la longue file d’attente qu’affichaient les écrans derrière la secrétaire.
- On va éviter de rentrer tous ensemble.
Thésée rappela ses Pokémon, à l’exception de Mark, qui continuait de flotter à côté de lui. Il s’approcha ensuite de l’accueil et attendit patiemment son tour.
Dix minutes s’écoulèrent.
Puis une demi-heure.
Trois quarts d’heure.
Au bout d’une heure trente, une femme vint le voir et l’extirpa de ses bâillements de fatigue.
- Bonjour, comment puis-je vous aider ?
Clignant encore partiellement des yeux, Thésée fit l’effort de combattre le sommeil et de la regarder. Il fut captiver par sa beauté. Elle ressemblait trait pour trait à l’infirmière Needle. Ah non, elle avait un grain de beauté au-dessus de la lèvre, dont l’infirmière de la PC ne pouvait se vanter.
- Euh euuuuuh… J-je suis là pour le job ! Je viens de la Pokémon Community.
Le visage angélique de la femme se réjouit.
- Oooh, je pensais que c’était la semaine prochaine. Ma sœur aurait pu me le rappeler. En tout cas, vous tombez bien, nous sommes débordés et de nouvelles mains vont nous faire du bien.
- J-je suis content de pouvoir v-vous aider. J’m’appelle Thésée.
- Isabelle, enchantée. Tout le monde m’appelle Isa, alors ne vous gênez pas. Je suis médecin urgentiste et la nouvelle gérante de l’institut. Avant notre grande tante s’en occupait, mais elle est partie profiter de sa retraite en compagnie d’un vigoureux dresseur, lui aussi à la retraite. On ne peut pas lui en vouloir.
Elle était si douce et affectueuse, Thésée buvait ses paroles et acquiesçait comme un gentil Snubbull.
- Venez, je vais vous faire le tour du propriétaire.
Ça aurait plutôt été le tour de la propriétaire qu’il aurait souhaité effectuer…
En allant se coucher le soir, Thésée avait vu de nombreuses choses. Il connaissait désormais le fonctionnement de l’institut, les noms de chaque membre du personnel, dont un cousin et une cousine de Needle, et il avait pu assister à deux opérations. Mais surtout, il avait rencontré Isa, la charmante sœur de l’infirmière. Sa beauté n’avait d’égal que celle d’un Milobellus et son cœur était aussi pur que du cristal. Elle n’était pas corrompue comme sa sœur à la PC, qui éprouvait un malin plaisir à torturer ses élèves blessés. Isa prenait soin de tout le monde, ses patients comme ses équipes. Elle passait régulièrement voir que tout allait bien et gardait le sourire en toutes circonstances. Thésée était conquis.
Le lendemain, il était affecté à Igor, le bou… chirurgien.
- J’me fais chier. Chuchotais Thésée en nettoyant pour la trente-sixième fois la table d’opération et en préparant les ustensiles de la prochaine.
- Tout se passe bien ? Thésée, tu t’amuses ? Demanda Isa en faisant sa petite ronde.
- A merveilles ! J’adore ce job ! Déclara Thésée sans la moindre trace d’ironie.
- Super, vous êtes des champions. A plus tard !
- A plus !
Dès qu’Isa disparut de la salle d’opération, le visage de Thésée se décomposa et reprit les allures d’un cadavre.
- Thésée, Thésée… Tu te transformes en fantôme. S’inquiéta Mark.
- Laisse-moi rejoindre mes ancêtres.
- Non, non… Nooooooon.
La force psychique du Méios inonda le rouquin dont les cheveux se dressèrent immédiatement sur la tête. Le docteur Igor entra alors dans la pièce avec le reste de son équipe chirurgicale.
- Toi changer cheveux ? Ça t’aller très bien. Quel prochain patient ?
Une femme écarta les Nanméouïe infirmière et déposa sur la table un Chrysacier.
- Ce Chrysacier a trop utilisé Armure, son corps est devenu plus solide que du roc, empêchant son évolution naturelle en Papillusion.
- Bien. Apporter scie-sauteuse.
C’est ainsi que, pendant que Thésée retenait le Chrysacier, Igor le découpa pour en extraire le Papillusion. S’enchaînèrent ensuite le lavage d’estomac d’un Avaltout, la cuisine d’une nouvelle crème pour l’oreille d’une Charmilly et la soudure d’une nouvelle pointe à l’une des épées d’un Dimoclès.
- Thésée, être médecin signifier savoir tout faire. Comme dire sage montagne… « Polyvalent tu seras ou patient tu tueras. »
- C’est compris, docteur.
- Super. Demain, t’attendre journée pédiatrie.
En effet, le lendemain Thésée se retrouva dans le service de Svetlana en pédiatrie.
- Je vais te présenter notre service. Chez les humains, il concerne le développement psycho-moteur et psychologique de l’enfant. Mais nous ne traitons pas d’humains ici. Ce que nous appelons pédiatrie va concerner ce développement transposé aux stades basiques de Pokémon évolutifs. Par exemple, étudier la capacité d’un Togepi à se déplacer à la naissance. Toutefois, son évolution en Togetic et le développement de sa nouvelle motricité ne sont pas de notre ressort. Le service d’évolutrie s’en chargera. Est-ce que ça va ?
- Oui, j’ai compris.
Svetlana réajusta ses lunettes machinalement.
- Aujourd’hui, nous allons suivre un patient un peu particulier, puisqu’il s’agit d’un Mime Jr. Peux-tu me dire quelle est leur spécificité ?
- Euuuh… En mime ?
- Plus exactement, en imitation. Il va être important d’évaluer ses capacités à se mouvoir, mais aussi à imiter un sujet pour éviter qu’il soit rejeté par les siens ou se retrouve en déphasage avec la société.
- Comment va-t-on procéder ?
Svetlana attrapa le Mime Jr et le déposa sur la table en face du rouquin. Celui-ci arqua un sourcil d’incompréhension.
- J’ai déjà vérifier ses capacités motrices, je vais donc te laisser t’occuper du reste.
Son travail étant donné, elle s’apprêtait à partir lorsque Thésée la rattrapa.
- Et je fais comment pour le sujet d’imitation ?
- Oh, ça ? Tu feras parfaitement l’affaire, ne t’inquiète pas.
Elle lui sourit et se retira. Thésée se retrouvait seul avec son petit patient couleurs bonbons. Il n’était pas enchanté de s’occuper de lui en solo. Non pas que la tâche l’effrayait. Il avait simplement horreur d’être copié. C’était un comportement qui l’insupportait, même s’il comprenait la normalité de celui-ci chez un individu tel que Mime Jr. Son patient s’impatientant, Thésée s’assit devant lui. Il voulait retarder le moment fatidique, alors il lui demanda d’effectuer des gestes basiques pour revérifier ses facultés motrices.
- Écarte les bras.
Le Pokémon ne bougeait pas. Il toisait Thésée d’un air maussade. Le rouquin reprit avec plus de douceur.
- S’il te plaît, veux-tu écarter les bras ?
Encore une fois, le Pokémon resta immobile, mais avec une pointe de gaieté. C’était un début. Thésée se dit qu’un exemple aiderait peut-être.
- Regarde, comme ça.
Il écarta les bras et les leva au-dessus de lui. Aussitôt, Mime Jr reproduisit le geste.
- Tu… ne serais pas en train de m’imiter ? Dit-il avec suspicion.
Mime Jr durcit légèrement son regard en conséquence.
- Et mince, tu m’imites… Se frappa Thésée de la paume de la main, suivi par son patient. Bon, Svetlana sera contente, tu as l’air capable de reproduire chacun de mes gestes, même si l’expression laisse encore à désirer. Je ne suis pas si désespéré.
N’en démordait pas, Mime Jr poursuivait sa prestation en reprenant chaque mimique du garçon et en le tournant légèrement au ridicule. Plus ils continuaient leur entretien, plus Thésée s’énervait et plus Mime Jr excellait dans son art ! Lorsque Svetlana entra, elle retrouva Thésée effondré, se cachant du Pokémon, et Mime Jr qui l’imitait à l’autre bout de la pièce. Elle ne mit pas plus de cinq secondes à en tirer des conclusions.
- Beau travail Thésée ! Ce Mime Jr m’a l’air apte à rejoindre sa famille et la civilisation. Les prochains patients sont prêts, je te les apporte.
- Pitié…
Mais Svetlana était déjà repartie, abandonnant le garçon à sa lente agonie. Il se dit que cela ne pouvait de toute façon pas être pire et se releva. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’une dizaine de Mime Jr venus d’un élevage se pointèrent. Il retourna gentiment s’allonger sur le sol.
Par chance, le lendemain, un autre service l’attendait. Celui de gériatrie ! Aucun risque de rencontrer une armée de mimes dans ce service, cette journée s’annonçait radieuse. Le docteur qui en avait la charge s’appelait Javier et était le doyen de l’institut. Il avait plus de cinq cents cas d’Alzheimer à son actif. On pouvait dire qu’il en connaissait un rayon sur le sujet, à défaut de ses patients. A 97 ans, il aurait quand même été bon de le laisser partir à la retraite. Mais avec le départ de la grande tante, c’était devenu quasi mission impossible.
- Mon p’tit Thésée, j-je vais t-te montrer c-comment faire regagner d-de l’autonomie à un patient. Pr-prenons le cas de c-cet Hariyama. Il est atteint d’une d-dégénérescence mentale, qui p-peut s’expliquer p-par ses nombreux c-combats Pokémon. Il va falloir m-mettre en place un p-protocole de suivi. P-pour cela, tu vas lui f-faire passer plusieurs tests. Nous c-connaîtrons ainsi le d-degré de sa maladie.
- Avec les humains, c’est relativement facile, mais quel genre de tests peut-on faire avec les Pokémon ?
- O-oui, c’est plus f-facile avec les t-types Psy qui utilisent leurs p-pouvoirs pour communiquer. Cependant, ils ne c-correspondent qu’à 2% de nos m-malades. La majorité d-des Pokémon que nous re-recevons sont d-des Pokémon ne pouvant c-communiquer avec nous que via l-leur dresseur ou d-des images que nous leur m-montrons.
- Donc vous allez utiliser des photos, des souvenirs, ce genre de choses pour voir les réactions du patient ? Puis utilisez son dresseur pour la mémoire à court terme ?
- C-c’est à peu près c-cela.
Rien de plus simple, pensa le garçon. Il suffisait de prendre dans la malle à souvenirs du Pokémon des objets et les lui présenter. Ensuite, son dresseur traduirait ses réactions et ses paroles. Et finalement, il faudrait demander au dresseur de lui poser certaines questions sur des événements récents afin de savoir quelle mémoire est affectée et à quel degré. Avec un diagnostic plus approfondi dans le temps, il serait possible de diagnostiquer un traitement qui ralentirait la dégénérescence ou la stopperait, cas rare. En aucun cas il n’est possible de revenir à un stade antérieur.
Dans le cas du Hariyama, après la batterie de tests de Thésée, il conclut que c’était la mémoire à court terme qui était affectée, mais qu’il faudrait veiller à ce que cela ne s’étende pas progressivement au reste. Évidemment, le docteur Javier resta avec le garçon en permanence pour vérifier les résultats, ce genre d’études étaient trop importantes pour être confiées à l’unique jugement d’un étudiant de première année.
Par la suite, Thésée assista au rétablissement d’une Tengalice ayant fait un AVC. Bien que les dégâts externes étaient mineurs, ils devaient s’assurer du degré des dégâts internes subis. Un examen oral par une batterie de question sembla rassurant, selon le docteur Javier. Cependant, lorsqu’il fallut la faire marcher, la Tengalice se vautra à plusieurs reprises. Une rééducation serait nécessaire et après étude au scanner de son cerveau, ils pourraient déterminer si elle pourrait retrouver en totalité ses fonctions motrices ou si l’usage d’une canne resterait d’usage pour se déplacer. Malheureusement pour le rouquin, son temps de séjour dans cette section s’écourta avant qu’il n’ait la réponse à ce mystère médical car le lendemain, c’était au service des urgences qu’il devait se rendre de toute urgence (hihi). Enfin, « malheureusement » n’est pas le terme adéquat, puisqu’il était ravi de commencer sa journée dans ce nouveau service.
Aux urgences, les malades affluaient plus vite qu’il ne fallait de temps à Voltère pour couper le jus à ses challengers. Ce n’était pas cet afflux d’adrénaline permanente qui excitait notre jeune rouquin. Son hémoglobine chauffait plutôt pour la sulfureuse brune qui était en charge de ce service. Isa était considérée comme la meilleure médecin de l’institut, notamment parce qu’elle s’inquiétait comme personne du soin de ses patients et de la santé de ses équipes. En plus d’être une médecin compétente, elle était une dirigeante d’entreprise couronnée de succès. Si on retirait l’épine du manque de personnel, la société fonctionnerait à merveilles et prospérerait. Éblouissante dans sa blouse d’un blanc immaculé, Isa accueillit Thésée dans sa section tel que les autres chefs l’avaient fait.
- Aujourd’hui, la météo est douce. Il y a une légère brise qui souffle depuis la route 118, mais rien d’inquiétant. Il est actuellement 9h37 et nous avons huit patients en attente de soins. J’aimerais que tu jettes un œil à quatre d’entre eux et me fasse un rapport rapide sur chacun d’eux. Je m’occuperai des autres.
- Ok ! Je m’y mets tout de suite, I-Isa.
Elle lui ébouriffa gentiment la tête.
- T’es un ange.
Puis elle s’en alla avec un grand sourire saluer ses patients et réaliser leurs diagnostics. Quant à Thésée, il resta quelques secondes à regarder dans le vide l’emplacement où se trouvait précédemment Isa.
- Thésée, Thésée… Allô, ici le centre spatial d’Algatia. Ordre de redescendre sur Terre immédiat. Je répète, ordre de reposer ton cul sur Terre.
- O-oui, Isa. J’y vais.
Si Mark avait eu des bras, il aurait eu la possibilité de se cogner le visage, néanmoins il restait les murs de l’institut qui feraient parfaitement l’affaire…
Une fois au travail, Thésée usa d’une feuille de diagnostic pour guider ses questions aux patients et ne rien oublier d’ausculter lorsque c’était nécessaire. N’étant pas encore un spécialiste des innombrables Pokémon existants, il fit comme il put lorsqu’il tomba sur un Mimiqui dont le costume s’était déchiré. Isa ne l’avait pas prévenu que ces Pokémon pouvaient aussi l’agresser pendant leur diagnostic. C’est avec le sourire et une blouse à demi-trouée, qu’il revint vers sa patronne.
- Le Skitty a une patte cassée, rien de grave en dehors. Polichombr souffre de bonnes ondes, en effet il n’y a pas assez de pensées négatives en ville pour le nourrir, donc il déprime en plus de sa carence. Mimiqui a besoin d’un nouveau costume. Mieux vaut ne pas toucher à l’ancien et le laisser faire… Et Pikachu a un syndrome de Stockholm. Je sais pas si ça se soigne, mais son dresseur est inquiet depuis qu’il est tombé amoureux d’un Wailord après que celui-ci l’ait avalé en combat.
- Je vois… Va me coudre un costume pour Mimiqui et va m’attendre dans mon bureau ensuite.
Plus que ravi, Thésée fonça coudre ce costume. C’était sa première fois, mais il se donna à fond pour rassembler trois bouts de tissu et leur donner une forme vaguement correcte. Il se piqua environ trente-sept fois l’index et quarante-cinq fois le pouce. Dès que le « costume » fut prêt, qu’on aurait pu confondre avec une serpillière recousue, il l’apporta à son malade. Ensuite, il suivit au pied de la lettre les ordres de sa cheffe et s’assit dans le bureau d’Isa pour l’attendre.
Dix minutes s’écoulèrent.
Puis une demi-heure.
Trois heures.
Au bout de huit heures trente, Isa rentra et le salua. Thésée était desséché sur la table, une forme de bave, semblable au reste de son âme, coulait sur celle-ci. Dès qu’elle le vit ainsi, Isa fit entrer le Polichombr qui put se délecter de toutes les pensées stressantes et négatives que Thésée avait pu générer au cours de ces dernières heures. Rassasié et en forme, le Pokémon quitta en bonne santé l’institut et Thésée se ranima aussitôt. Isa lui tapota l’épaule et le raccompagna.
- Tu as fait du bon travail Thésée. Tes compétences n’étaient peut-être pas aussi bonnes que nous l’aurions souhaité, mais tu as su te montrer utile et avec ce que tu as appris et ce que tu continueras d’apprendre à l’académie, j’espère te revoir prochainement dans notre institut.
- M-merci. C’était un immense honneur de travailler à vos côtés. J-je…
- Oui ?
- Non rien… Enfin, si. Est-ce que j-je peux… avoir v-votre numéro ? Pour ne p-pas avoir à passer par v-votre sœur la prochaine fois.
- Bien sûr, je te l’envoie directement, j’ai déjà le tien.
- VOUS AVEZ LE MIEN ?
Il suffoqua.
- Bien sûr. J’ai celui de chacun de mes employés évidemment.
- Oui… Oui… C’est évident…
- J’ai encore du travail à faire, je laisse donc Igor te raccompagner. Bisous.
- Petit, venir avec moi. Bus pas loin.
- Je suis obligé ?
- Oui. Bus plus rapide.
- Ah… Euh… Oui. Ce n’est pas de ça que je parlais. Chuchotta-t-il…
La larme à l’œil, il quitta l’Institut Needle et la charmante Isabelle. Mais était-ce vraiment pour toujours ?