Les pavés laissent claquer tes talons dans cette petite ville de Galar. Tu pourrais longuement t’y perdre, un charme à l’anglaise s’en dégage, petites maisonnées juxtaposées, les demis étages et l’accès au sous sol dès le petit portique. C’est ici que tes pas viennent chercher la curiosité des boissons de Galar. Cette semaine d’observation, emplie de futures curiosités devraient aider la maison à orienter certaines idées. Si les liqueurs sont la marque de la maison, rien ne t’empêche de faire évoluer cela, proposer de nouvelles gammes d’alcool, espérer étoffer la carte. Tu ne veux pas juste être un type parmi d’autres, pas être un chef de famille parmi les autres noms des Reece. Il faut que ce soit toi, qui marque le tournant décisif où la famille devient un monstre économique tentaculaire. Loin d’être une obligation, non, tu veux juste écraser la mémoire de ceux qu’on a pris pour des précurseurs, des génies et les ridiculiser, faire bouger la baraque alors que ton père stagne depuis cinq à dix ans.
Ta sœur, engagée dans des projets moins légaux, peut difficilement permettre au projet d’avancer même si elle y est volontaire et dévouée. Les armes, ça ne s’improvise pas hélas. Un soupire aux lèvres, tu tournes pour longer une rue qui te mène devant l’arène. Tu pourrais t’y confronter, il paraît que c’est la première, mais tu n’as pas une équipe adéquate. Toutefois, on peut s’y entraîner convenablement. Il y a de nombreux dresseurs, des espaces verts et aussi plusieurs centre pokémons pour offrir du repos convenable à ses pokémons. En parlant de ceux-là, tu laisse Gitarja sur ton épaule, maintenant que vous êtes plus proches d’un parc avec une petite fontaine et un point d’eau. La chanteuse de ton bar peut donc profiter de l’eau fraîche alors qu’il fait chaud. Cela ne dérange ni Néron ni Aliénor qui sont venu avec toi. Le Matoufeu et l’Apitri déambulent alors que tu t’assois, les coudes sur le dossier, la tête en arrière, les yeux vers le ciel. C’est là bon moment pour se détendre.
Si seulement.
Alors que ta type eau se prélasse, elle est rapidement embêtée par un petit pokémon qui lui tourne autour. Tu ne prêtes plus d’attention à ses jérémiades qui petit à petit te cassent les pieds. Tu ne peux pas savourer ta clope tranquillement.
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Gitarja… Souffles-tu en l’air, ta fumée venant s’amasser puis se dissiper sous l’effet du vent.
Combien de fois vais-je me répéter, pas en publ…
Elle se fait vraiment emmerder et tes pokémons ne savent pas réellement comment réagir. Ta Otaquin a viré au jaune, couverte de spore alors qu’elle éternue constamment et renifle avant de foutre de la morve partout dans la fontaine. Elle a toujours eu ce côté princesses, favorisée par son statut de chanteuse, elle t’attend à ce qu’on lui vienne forcément en aide.
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Non, Néron, laisse là se débrouiller.Il est assez fort pour en finir avec cette situation, mais ton ordre l’arrête immédiatement. Aucun agent extérieur ne se mêlera de cette histoire.
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Le titre de reine ça se mérite.
Le regard désespéré de cette Otaquin à toujours raison des volontés les plus forte, même Attila qui est pourtant une teigne. Le Machopeur ne sait rien lui refuser, l’exception à la règle. Mais rien ne se passe, alors elle commence à jeter de l’eau que le petit pokémon qui se révèle être un Bombydou, ce truc ne fait pas plus de dix centimètres, un dirait une mini-Néfertiti, c’est touchant en un sens, peut-être même mignon, mais ça vol vite et ce dernier esquive adroitement les jets d’eau avec un regard espiègle qui renforce la détresse de la pauvre petite Otaquin. Cela est dramatique en un sens, on le sais. Elle est déjà pleine de spore, paralysée et ralentit dan ses mouvements, cela met en péril de grâce naturelle et même si c’est cocasse, tu ne fais rien. Tu as cette mauvaise manie de forcer tes pokémons à démerder et trouver la solution par eux-même, quand tu ne les maltraite pas un pue pour qu’ils obtiennent les résultats escomptés.
Le manège dure plusieurs minutes sans que les attaques répétées de Gitarja ne mène à sa tranquillité. Espiège l’insecte se joue d’elle et lorsqu’elle se débarrasse des spores, il lui en remet, mesquin comme il est, elle aura bientôt fait de ne jamais en sortir. Elle n’est toujours pas dans ses limites ? Pourtant cela va changer lorsque les moqueries de quelques enfants vont remarquer que ton pokémon n’est pas capable de se défendre face à un pokémon pourtant à l’allure si inoffensive. Pour l’égo de cette chanteuse, c’est trop. Dans une revendication stridente, une lumière blanche éblouie l’endroit alors que tu sors une autre cigarette, un rictus satisfait. Définitivement, tu auras tout gagné. Tu songeais à des méthodes plus extrêmes, mais la sensibilité de ton pokémon t’aide. Une belle évolution où la reine des eaux tend un peu plus à s’affirmer.
Dans sa nouvelle forme, plus élancée et sûrement affaiblie, elle opte pour une nouvelle attaque en hurlant un immense mégaphone. Sauf que cette attaque, devenue de type son, résonne tout autour, assourdissant les personnes présentes, Néron glapi à cette sensation désagréable, mais le pokémon Bombydou se retrouve sauvagement propulsé en arrière contre un arbre, mais le caprice ne s’arrête pas là puisqu’elle incante son attaque pouvoir lunaire qu’elle subdivise en dizaines de petits éclats pour qu’ils viennent s’écraser brutalement au même point d’impact sur le corps de son adversaire, de son harceleur. De multiples cris, plaintes aiguës et stridentes se font entendre.
Tu lances alors une pokéball sur l’insecte-fée en ajoutant d’une voix sèche.
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Assez, tu vas le tuer ce pauvre pokémon. Ton regard se tourne vers les enfants.
Néron, ruine moi leurs vêtements, qu’ils rentrent couverts de honte.
Le chat ne se fait pas prier sous les glapissement statisfait de Gitarja d’avoir enfin son sauveur, mais qui vient couiner car si tu le capture, ça veut dire que ce petit emmerdeur de Bombydou va devenir un membre à part de l’équipe et elle n’est pas fondamentalement motivée pour le supporter, même si parfois, tu as des plans quel l’humanité entière ne comprends pas. C’est ce qui te fait « Henry. »
Le cri des gamins et voir leurs vêtements déchirés sous des regards interloqués te font rire.
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Comme si, la plèbe pouvait se moquer de mes pokémons ? Jamais.
HRP :
Evolution Gitarja en Otarlette
Lancer une Pokéball.