Le gitan vérifie que les quelques bricoles auxquels il a pensé son bien dans son sac tout en soupirant. Ce n’est pas comme si là où il allait se rendre représentait une véritable torture. Après tout, il aurait pu être assis sur une chaise là tout de suite et suivre un cours absolument ennuyeux sur on ne sait quelle stratégie pokemon à laquelle il ne comprendrait pas grand-chose. Non, l’activité du jour n’a aucun rapport avec ça. Il va voyager. C’est super de voyager. En plus c’est un habitué des grands déplacements donc aucun problème là-dessus. C’’est plutôt l’objet du voyage qui l’embête un peu.

On lui a expliqué que cette expédition était en fait ce que l’on appelle une sortie capture. Un événement encadré au cours duquel les élèves peuvent capturer de nouveaux pokemons s’ils en rencontrent. Et ça, ça ne parle pas du tout à Itzan. Après tout dans son clan, il n’était pas question de posséder un pokemon, mais seulement de faire appel à eux pour qu’ils les aident dans des situations particulières. Lorsqu’on lui a confié Doudou, il lui a bien fallu plusieurs semaines pour s’habituer à sa présence, et encore aujourd’hui il n’est pas sûr de complètement le comprendre et encore moins d’être un dresseur. Il a même perdu sa pokeball dès sa sortie du bunker du collectionneur.

Au final, pour lui, il n’était pas question de s’y inscrire. Mais il se pourrait bien qu’il ait été convaincu par une petite bouille aux joues toutes rondes et aux cheveux foncés. Agatha de son nom. Le Voltali l’a rencontré lors de l’accueil sur l’île de Leiar il y a un peu plus d’une semaine. Une fille à peine plus jeune que lui avec qui il s’est bien entendu, comme avec le reste du petit groupe formé ce jour-là. Depuis cette fête, ils trainent toujours tous les 5 ensemble. En plus ils sont dans la même classe, donc le rapprochement s’est fait très vite. Une situation qui ne déplait pas au gitan, bien au contraire, même s’il a encore un peu de mal à se l’avouer.

A peine sorti de son dortoir, Doudou confortablement installé dans sa capuche, qu’il est pris d’assaut par un petit dragon avec visiblement plein de choses à dire. Dommage que le bleu ne parle pas le pokemon, même s’ils devinent que le starter de la Pyroli n’est pas très content.

— J’arrive j’arrive. Le bateau n’est pas parti non alors ce n’est pas la peine de t’énerver.  

Bien vite, suivant Apsu, il rattrape l’entrée de l’académie et rejoint la jeune fille l’attendant effectivement. Heureusement, il est bien vite rattrapé par sa dresseuse, désolée de la situation. Des excuses que le chanteur balaye bien vite d’un geste de la main, le sourire aux lèvres.

— Pas sur de vraiment lui manquer vu la tête qu’il fait mais t’inquiète pas de souci. On galère tous avec nos pokemons je crois. T’as raison allons-y. J’ai dis à Apsu qu’on était à l’heure mais on va finir par ne plus l’être si on traine ici.  

Les deux enfants se remettent en marche en direction du port. Heureusement, il est beaucoup moins loin que celui sur Adala, ce qui fait que bien vite ils l’aperçoivent, même s’ils ont encore quelques centaines de mètre à parcourir et donc quelques minutes de discussion supplémentaires.

— De rien. Si ça peut te faire plaisir, c’est moi qui en suis ravi. Et puis prendre l’air ne peut pas nous faire de mal.  

Itzan n’a pas le temps d’en dire plus qu’Agatha se saisit de son poignet pour l’emmener à travers le port pour regagner le bateau. Elle est vraiment très excitée à l’idée de faire ce voyage, ce qui amuse pas mal le gitan. Montrant rapidement son inscription à la SC en guise de billet de bateau, il accède enfin à l’embarcation avec Agatha, lui permettant d’arrêter cette drôle de course. En reprenant son souffle, le bleu réalise qu’il y a pas mal de monde. Comme quoi, il doit bien faire partie des seuls élèves à ne pas avoir envie de capturer un pokemon.

— Non ça n’a rien à voir. Doudou est dans sa capuche il ne peut pas se perdre. Et puis tu sais, je vous avais dit à toi et aux autres que je suis originaire d’un clan de gitan. Là-bas, on n’a pas le droit d’avoir de pokemons. Ce n’est pas dans notre culture. Doudou est bien une exception. Mais tu m’as demandé de venir avec toi, alors je viens. Mais pas pour attraper des pokemons, juste pour me balader d’accord ?  

Une bonne chose de dite pour Itzan qui peut donc aborder cette sortie sereinement, avec en plus l’opportunité de se promener avec Doudou et lui faire voir un peu le monde extérieur.

Pas toujours facile pour Itzan de s’expliquer, surtout depuis qu’on lui demande de le faire. Même si ce sentiment d’être complètement décalé par rapport aux autres élèves n’est pas nouveau, il prend encore plus de sens quand on le confronte directement. Avant, tout ça était intériorisé, il le pensait mais sans jamais vraiment le dire. Il le laissait sous-entendre tout au mieux face à ceux qui mettaient en valeur sans grande délicatesse le terrible décalage duquel il souffre parfois dans son quotidien d’étudiants. Mais maintenant, sans trop savoir comment, il s’est retrouvé intégré à un drôle de groupe d’ami. Et eux, ils préfèrent poser les questions directement, obligeant le bleu à verbaliser ses ressentis.

— Ce n’est pas tellement que l’on vivait sans pokemon. C’est juste qu’on n’avait pas le droit de les capturer. Certains s’étaient habitués à notre présence et venaient naturellement au sein du camp. D’autres avaient carrément décidé de nous suivre. Donc je ne suis pas complètement étranger aux pokemons. Mais pour les pokeballs c’est carrément autre chose. C’était tellement contre intuitif pour moi que j’ai perdu celle de Doudou dès mon premier jour.    

Même si ça ne l’étonne pas tant que ça de lui, le chanteur se demande vraiment où il a pu la mettre. C’est vrai après tout ce n’est pas comme s’il avait 50000 sacs ou affaires. Non rien de tout ça, et pourtant cela a plus que suffit pour cet engin mécanique disparaisse à vitesse grand V. Ash l’a d’ailleurs bien jugé quand il lui a dit. Mais bon quelle importance. Doudou n’a pas l’air de réclamer cette pokeball de toute façon, donc c’est que ce n’est pas si important que ça.

— Mais j’aime bien ta philosophie. Si tu arrives à faire ami-ami avec le pokemon et qu’il veut te suivre de lui-même, c’est une bonne chose.    

En tout cas le Griknot d’Agatha semble tout à fait d’accord avec cette idée. Doudou réagit moins, mais Itzan sait bien qu’il apprécie ces longues balades dans sa capuche. C’est toujours après ces moments là que la boule rose est la plus calme. Cela doit faire comme un petit cocon pour lui où seuls les plus attentifs peuvent le percevoir.

Une fois arrivés à destination, la Pyroli ne perd pas une minute pour entrainer le bleu avec elle, toujours tenu par le poignet. Chose que le garçon ne peut pas s’empêcher de souligner.

— Tu sais Agatha je sais marcher tout seul. Même courir si tu veux.  

La jeune fille n’a pas trop l’air de se rendre compte de ce qu’elle fait. Tant pis, le gitan lui expliquera une autre fois. Toujours est-il qu’ils ont débarqué sur cette île et qu’ils doivent être revenu au port avant 17h pour ne pas louper le coche. Sinon ils devront passer la nuit ici. Et aucune envie sans le matériel adéquat.

A confondre vitesse et précipitation, Agatha finit par trébucher sur un caillou et disparaitre derrière un rocher. Elle n’a pas entrainé le Voltali dans sa chute, surement dû à la différence de poids, ce qui a permis au garçon d’observer un peu plus et de constater que bien près du port, il y a déjà des pokemons. Face à l’inconnu suspendu à une branche, Itzan dégaine son pokedex pour en apprendre plus. En lisant, il ne peut s’empêcher de lâcher un petit sifflement avant de tendre l’appareil à Doudou.

— Regarde Doudou, il est écrit que c’est un bébé pokemon, comme toi. T’as vu Agatha ? Juste au-dessus de ta tête il y a un Koraillon.  

Il semble que la Pyroli est elle aussi fait une rencontre puisqu’en s’approchant, le gitan a juste eu le temps de voir une petite fourrure rousse disparaitre dans un tunnel. Et évidemment, cela inspire tout de suite Agatha pour la suite de l’exploration.

— Eh bien allons-y, et puis je n’ai pas eu le temps de voir de quel pokemon il s’agissait.    

Itzan fait un rapide signe de main au Koraillon suspendu avant de suivre son amie dans ce drôle de tunnel.

Le bleu jette un oeil encore un instant sur son téléphone, s'imprégnant rapidement des informations concernant le Koraillon. Effectivement il appartient à la catégorie des bébés pokemons, comme son Toudoudou. Il n'a pas l'impression que l'appartenance à cette catégorie n'induit pas grand chose, si ce n'est une catégorisation pour les pokemons véritablement de petites tailles. Peut-être plus faible aussi. Mais ça il n'en est pas vraiment sûr. Est-ce que la taille indique vraiment une quelconque force ?

Apsu parait être un bon exemple. Bon ce n'est pas un bébé pokemon, mais il a l'air particulièrement hargneux, surtout quand il se met à brailler dans la langue que seules les pokemons comprennent à tour de bras contre tout ce qui bouge. Là-encore, le dragon a l'air d'avoir quelque chose de palpitant à dire, mais Itzan n'en comprend pas un mot. Tant pis, Agatha a l'air d'avoir saisi l'intention principale, c'est bien tout ce qui compte. S'assurant que tout va bien du côté de Doudou, le gitan finit par suivre la jeune fille dans ce tunnel où elle a vu s'enfoncer un autre pokemon. Ca serait pas mal qu'il ait le temps de le voir lui aussi. A chaque fois que l'application sur son Ipok reconnait un nouveau pokemon, elle l'enregistre et lui donne accès à plus de données dont des témoignages d'autres dresseurs. Cela pourrait lui être utile face à une nouvelle situation d'urgence comme ce qu'ils ont connu il y a quelques mois.

Seulement, la route des deux enfants est vite arrêtée par un imposant rocher. Sa présence ici est tout de même relativement étrange, un pokemon l'a surement amené jusque-là pour leur bloquer le passage. Un élément qui n'inquiète pas la Pyroli, proposant déjà de le contourner.

— Pas que je ne veux pas, mais je ne suis pas sûr de passer. Même si je suis assez souple, je suis un peu plus grand que toi. Mais je vais essayer.

Sans attendre, Agatha se lance dans cette entreprise périlleuse et se fraie un chemin dans les petits interstices, grimpant au gros rocher comme une professionnelle. Ce n'est clairement pas la première fois qu'elle se livre à ce drôle de jeu. Seulement, la partie de grimpette prend vite une autre tournure lorsque le chanteur entend le sac de la jeune fille s'écraser de l'autre côté, et ses pieds dispraitrent du haut du rocher.

— Agatha ça va ?! Tu ne t'es pas fait mal ?

Bon elle parle, c'est que ça doit aller à peu près. Mais les voilà bien embêtés. Elle ne peut visiblement pas remonter tout seule, ce qui ne va pas arranger leurs affaires, au sens propre comme figuré.

— Là comme ça je ne vois pas, et puis je ne suis pas équipé pour ça. Bouge pas je vais quand même essayer de passer. Accroche toi bien Doudou je vais grimper.

Précautionneusement, le garçon commence lui aussi à escalader le rocher. Si cette étape n'est pas très difficile, il est en revanche plus compliqué une fois arrivé en haut d'envisager de se faufiler avec autant de faciliter que sa camarade. Dans un premier temps, il enlève son sac à dos de sa place pour le tenir à côté de lui. Il pourra bien le faire passer en premier s'il faut. Mais Itzan est interrompu dans son escalade par la voix d'Agatha, qui ne s'adresse visiblement pas à elle.

— A qui tu parles Agatha ? Ouaaah !

Le gitan s'accroche vivement à la roche lorsqu'il sent du mouvement. Comment peut-elle se mettre à bouger d'un seul coup ? Avec difficulté, le garçon passe légèrement sa tête pour essayer de mieux y voir, comprenant qu'en fait c'est un pokemon qui est à l'origine de cette entreprise, ayant accédé à la douce requête de son amie. Il a intérêt à redescendre vite fait s'il ne veut pas se faire écraser. Chance que n'aura pas son sac à dos, déjà parti vers l'avant et s'écrasant droit sur le pokemon leur venant en aide.

Il aurait surement dû crier plus fort, cela aurait évité Agatha ou bien le pokemon qui a visiblement fait ami ami avec elle de pousser ce rocher alors qu’il était encore dessus. Heureusement, le bleu n’a pas trop de mal à se rattraper afin d’éviter la chute. Mais Itzan ne peut s’empêcher de lâcher un soupire lorsqu’il comprend qu’en revanche, son sac à dos est bel et bien passé par-dessus bord. Bon de toute façon, ce n’est pas comme s’il y avait grand-chose de précieux. Le plus fragile, c’est Doudou. Et il est confortablement installé dans sa capuche. Il en est certain sans même regarder, désormais plus qu’habitué au poids de son pokemon contre son dos. Son Ipok aussi est là, bien accroché dans la poche de son pantalon. Pour le reste, il n’aura plus qu’à le ramasser.

Finalement, le gitan parvient à terminer son escalade, atterrissant juste à côté de ses affaires. Bon au moins il a retrouvé Agatha en un seul morceau. Plus qu’à ramasser tout son bazar et à le mettre dans son sac. Pourtant c’est étrange, il a un drôle de sentiment. Comme s’il manquait quelque chose là tout de suite, juste à côté de lui.

— Oui ça va ne t’inquiète pas, je ne suis pas tombé. Juste mes affaires qui ont fini par terre. Mais Agatha c’était évident que j’allais chercher à passer, je n’allais pas te laisser toute seule. Ça n’aurait pas été très gentleman de ma part.

Avec les petites mains de la Pyroli, ranger les quelques bricoles du chanteur ne prend vraiment pas longtemps. Sauf que la violette semble s’arrêter un instant sur l’une des pokeballs du garçon (miracle que celle-ci il ne les ait pas perdus) avant de lui dire quelque chose. Quelque chose qui ne plait pas vraiment à Itzan.

— Hein ? Mais comment ça je l’ai capturé ? Je n’ai rien fait du tout. Il était avec toi je te signale, c’est plutôt toi qui l’as capturé sans faire exprès.

En analysant quelques secondes supplémentaires les paroles de la jeune fille, un scénario se dégage dans son esprit. Un scénario carrément improbable mais qui expliquerait tout. Le bleu se gratte la tête un instant avant de soupirer bruyamment.

— Ok je vois ou tu veux en venir, mais ça se capture si facilement un pokemon ? Je veux dire, je ne le connais même pas, je l’ai à peine aperçu et il suffit qu’une pokeball lui tombe sur la tête pour qu’il soit capturé ? C’est un peu bête.

Peut-être Itzan, pourtant c’est ce qu’il s’est passé. Voilà que le Voltali est désormais l’heureux dresseur d’un nouveau pokemon. Nouvelle qu’il n’accepte pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout.

— Non je n’en ai aucune idée. De toute façon c’est soit il veut devenir ton ami, soit on se débrouille pour le relâcher. Je ne peux pas avoir un autre pokemon en plus de Doudou. Pour l’instant, on devrait sortir de là, pour réfléchir à la lumière du jour.

Calmement, les deux enfants ramassent leurs dernières affaires et avec un peu de contorsion parviennent à passer en sens inverse le rocher en se faisant la courte échelle pour sortir de ce tunnel. Une fois à l’extérieur, dans un endroit plus calme, le gitan fixe la pokeball dans sa main sous toutes les coutures. Alors il y a vraiment un pokemon là-dedans ? Les pokeballs sont un outil bien mystérieux. Quelle idée d’enfermer des pokemons dans des baballes métalliques aussi ? Résolu, le Voltali appuie sur le bouton central, dévoilant un drôle de pokemon à la forme humanoïde. En réponse à son attitude, le type combat le fixe aussi, mais le chanteur le distrait bien vite.

— Non non non ne me regarde pas moi. Regarde Agatha de l’autre côté, c’est elle qui veut te parler. Elle veut devenir ton ami.

Ayant suffisamment distrait le pokemon, Itzan s’équipe de son Ipok pour tout d’abord enregistrer le nouveau venu dans le Pokedex. Un Machoc. Ok pourquoi pas, mais cela ne change pas son avis sur la question. Il ne peut pas avoir de pokemon supplémentaire. Donc, en attendant de voir si la Pyroli arrive à sociabiliser, le guitariste se lance dans une autre recherche internet. Comment relâcher un pokemon capturé par erreur ?

Bon en tout cas Agatha a l’air décidé à mener le dialogue. Une bonne chose pour Itzan qui lui évite pour l’instant de penser à ce qu’il pourrait se passer s’il devait vraiment le garder. Mais dans l’éventualité où il devrait en arriver là, il est déjà en train de naviguer sur le web pour trouver une solution à son problème. Apparemment, une simple manipulation de la pokeball suffit à le relâcher. Mais il est aussi dit que cela ne fonctionne pas toujours parfaitement, et que le lien émotionnel entre dresseur et pokemon ne se rompt pas aussi facilement.  Bon ça c’est si les deux personnalités sont ensemble depuis un moment. Pour une capture ultra récente cela devrait statistiquement moins se produire. Mais bon, si cela finissait par arriver, le gitan serait bien embêté. Ce n’est pas un tortionnaire non plus, et abandonner un pokemon qui s’est trop attaché à lui ne fait pas partie de ses envies du moment.

Chance est qu’il n’est pas tout seul, et que la jeune fille semble bien décidée à faire du petit Machoc son ami. Même Apsu est engagé dans la discussion à grand coup de piaillement dans tous les sens. Des gémissements dont il ne comprend absolument pas le sens. Peut-être que Doudou capte mieux lui, mais le bleu n’a pas l’intention de l’incruster dans la conversation. Il est bien mieux là où il est, dans sa capuche.

Et finalement, le dialogue a abouti sur un accord. Ce Machoc va rejoindre l’équipe d’Agatha après un grand câlin bien mérité. Une bonne résolution pour le gitan qui regarde la scène, presque attendri. Pour lui, ce lien entre humain et pokemon n’est pas encore naturel. Mais il imagine sans mal que cela finira par venir, même s’il ne risque pas d’adopter une armée de pokemons pour autant.

— De rien Agatha, je n’ai pas fait grand-chose tu sais. Ce n’est pas comme si je l’avais fait exprès.

Immédiatement, la jeune fille lui tend une pokeball, geste qu’Itzan ne comprend pas tout de suite. Jusqu’à ce que la Pyroli ouvre la bouche. Le chanteur n’a même pas eu le temps de protester que déjà Agatha s’impose, de quoi le faire rire un instant avant de lui tendre la pokeball du Machoc.

— Bien Madame, je ne dirais pas non. Tiens la pokeball du pokemon, avant que je la perde comme celle de Doudou.

L’échange officiellement fait, il est temps de regagner le bateau pour rentrer à Leiar. Finalement ce n’était pas si mal comme escapade. Cela n’a pas pris exactement la tournure attendue, mais ça lui a appris certaines choses. Notamment le fait qu’on peut capturer un pokemon sans le faire exprès.

— Ça marche j’arrive ! Moi aussi j’ai faim !

Au fait, à la base de base, ils ne suivaient pas un Laporeille tous les deux ?