géologie et autres concepts
Deuxième sortie capture à l’actif de la rose. Elle est moins stressée que lors de son premier départ mais comme un miroir, Lyria la rejoint une nouvelle fois dans l’aventure. Les deux colocataires se sont une nouvelle fois mises d’accord pour visiter la nouvelle île ensemble et potentiellement ajouter un membre à leurs équipes.

Si Magnolia est bien satisfaite de son équipe actuelle, elle n’est pas contre trouver un nouveau partenaire. Sans trop le vouloir, ses deux premiers pokémons partagent le même type et même si Taurus a pu ouvrir un peu la couverture de types de son équipe, elle doit bien reconnaître qu’elle craint quelque peu les exercices qui demanderont inévitablement de la variété. Que ce soit dans les attaques possédées ou dans les types bruts de son équipe. Et, le fait est, elle ne désire pas devenir spécialiste du type normal donc chercher des solutions pour contrer leurs faiblesses … n’est pas tout à fait des plans.

Bien sûr, Magnolia étant Magnolia, elle a prévu de le faire dans une certaine mesure. Malgré son côté très pragmatique, elle sait que son attachement à son starter la poussera à vouloir l’utiliser comme un membre principal de son équipe de combat et ce, même si il n’est pas le plus adapte de part ses statistiques innées. Elle n’est pas spécialement le même problème avec Taurus qui est bien plus relaxée de base et qui semble s’épanouir dans le rôle de support qu’elle exerce auprès de Magnolia et Aries.

Bref, toujours est-il, qu’un pokémon de plus ne serait absolument pas de trop dans la petite équipe de Magnolia.

La sortie capture tombe à pic et Lyria est tout aussi enthousiasmée par l’épopée qui s’annonce sans nul doute, épique. Elles vont se rendre sur Ketel, une île aux apparences pacifiques et relaxantes mais qui cache en réalité un volcan endormi ! Comme toujours, Magnolia a fait ses petites recherches en amont et quand la mention du mot volcan a fait pâlir sa colocataire, elle s’est empressée de la rassurer.

Tout du moins, d’essayer de la rassurer. Il faut reconnaître que Magnolia n’est pas encore tout à fait au point sur cet aspect là de l’amitié. C’est quelque chose sur lequel elle réfléchit depuis l’épisode des cristaux. Ce jour là, elle s’est sentie impuissante face à la détresse d’Itzan et Lyria et n’a pas vraiment sut comment réagir et comment être là pour eux. Son instinct la pousse à leur présenter le même raisonnement qu’elle exerce sur elle même. Pour Magnolia, la panique, la détresse et la perte de tous moyens n’ont jamais été des méthodes acceptables. Laisser ses émotions prendre le contrôle a toujours signifié pour Magnolia des conséquences pires. Du coup, elle a apprit à laisser la logique prendre le devant, à lister les faits aussi véritablement que possible et à se déconnecter de tout ce qui pourrait entraver le jugement le plus objectif.

Cependant, les mois passés avec le club des 5 lui ont fait comprendre que sa méthode pour gérer le stress et les situations difficiles n’est pas forcément la plus fréquente et elle hésite toujours un peu sur comment réagir avec les autres. En Avril, face à un Itzan en pleurs, elle n’a pas osé lui sortir les statistiques et les études faites sur la régénération des pokémons. Aujourd’hui, elle tente de rassurer Lyria avec des explications techniques sur les volcans. Et ça semble, au moins, divertir la rouquine.

Elle est toujours un étrange puits de connaissances absurdes et si elle n’a pas forcément toujours l’explication et la compréhension derrière les mots, Magnolia, quand elle le peut, adore l’aider à mettre des concepts sur les définitions. Ensemble, elles découvrent concepts géologiques à l’utilité … assez spécifiques. On dira que ça a occupé le trajet en bateau jusqu’à Ketel.

Arrivées sur l’île, c’est comme si Mr. Nahr les avait entendues et il décide à son tour de présenter un nouveau concept. Au lieu de filer comme le font la majorité des élèves, Magnolia (et Lyria, plus ou moins de force), écoute la leçon supplémentaire du professeur de Pokéathlétisme. Avant qu’il ne remonte sur le bateau sur une dernière remarque pas vraiment rassurante qui arrache un sourire à Magnolia, il lui adresse un clin d’œil avant de lui faire signe de filer. Le geste fait grandir le sourire de la rose et après un signe de la main, elle se retourne et appréhende l’île.

Verte et calme. Il ne semble y avoir rien de particulier mais au loin, un large dôme est un indice relativement flagrant sur l’emplacement du volcan endormi. Magnolia se retourne vers Lyria, les mains sur les hanches et un air déterminé sur le visage.

- Tu as envie d’aller quelque part en particulier ? Ou on se ballade juste et on voit ce qu’on découvre ?

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Il faut dire que le duo Magnolia-Lyria, sur le papier, ne fait pas beaucoup de sens. Pourtant, Magnolia trouve qu’elles se complètent bien. Peut-être que c’est à force de thérapie d’exposition mais l’esprit chaotiquement brillant de Lyria et ses idées parfois complètement barjo sont devenus des éléments normaux et quotidiens pour la rose. Elle a apprit à s’adapter et parvient assez souvent à canaliser son amie et la garder concentrer sur l’objectif.

La rouquine reste nerveuse à l’idée d’aller sur une île volcanique et si leur discussion et la profonde réflexion qui semble l’avoir prise pendant une partie du trajet l’ont bien distraite, à peine débarquée sur l’île que Lyria accoste Mr. Nahr pour quelques informations supplémentaires. Magnolia cache un sourire face au regard surpris du professeur de Pokéathlétisme. C’est pas Lyria qu’il aura avec ses discours de statistiques et mots compliqués.

Magnolia a apprit avec le temps, que Lyria a un potentiel intellectuel impressionnant. La rose n’a pas a rougir de son propre cerveau et une combinaison de son talent inné et d’énormément de travail la rende brillante à l’école mais ce n’est pas tout à fait comparable à son amie. Lyria a une mémoire absolument phénoménale. Elle n’a pas forcément toutes les clés pour comprendre tout ce qu’elle connaît mais ça ne veut pas dire qu’avec un peu de temps et d’apprentissage, elle ne pourra pas devenir une banque de donnée pertinente et très très utile.

C’est … peut-être pas très éthique de voir le cerveau de son amie comme ça ? Magnolia doute, puis décide que de toute façon, dans la vie, tout le monde est intéressé. Tant qu’elle ne blesse pas les autres avec ses actions et qu’elle ne fait rien que Lyria n’approuve pas au préalable … c’est probablement ok.

Petit dilemme moral laissé de côté, Magnolia se concentre sur leur avancée. Lyria préfère rester dans l’espèce de jungle et la rose a tendance à être assez d’accord. Sans pousser la réflexion aussi loin que Lyria, la jungle lui semble être l’endroit le plus adapté pour trouver une large variété de pokémon.

La remarque de son amie la fait sourire. « Des pokémons giga super forts » ? D’une certaine manière oui, c’est ce qu’elle recherche. Cependant, ses cours et ses recherches personnelles l’ont convaincue qu’un entraînement adéquat est indispensable au bon développement d’un pokémon. Évidement, il y a une part de talent inné mais …  n’importe quel pokémon peut devenir bon.

Approuvant d’un geste de la tête le plan de Lyria, Magnolia laisse Aries sortir de sa pokéball. Le mouton de combat s’empresse de rejoindre Prime, Twilli et Robin qu’il connaît bien et avec ça, les deux dresseuses et leurs équipes se mettent en route.

Il ne leur faut pas longtemps pour croiser un premier groupe de pokémon. Assez large, les Wattouats se prélassent entre les arbres même si le gros du groupe semble avoir décidé de se reposer dans la clairière. La main de Magnolia fuse pour attraper le col de son propre mouton et son instinct est bon puisque le type normal cherche immédiatement à s’échapper de son emprise pour aller montrer à ces vauriens qui c’est le boss des moutons.  

Vaguement fatiguée par l’instinct terriblement combatif de son starter, Magnolia le gronde gentiment.

- Aries, il y en a au moins une vingtaine, tu peux pas gagne face à 20 pokémons. Et ça même si Robin et les Hexadrons t’aident.

Magnolia dit pas, peut-être que dans quelques années, évolué et entraîné pour défendre son titre de « mouton de combat » ça se tentera peut-être. Aujourd’hui, alors qu’ils sont à peine au début de leur parcours et que la compréhension de Magnolia pour le combat est encore balbutiante, c’est hors de question de tenter le coup.

Elle entraîne son starter (et son amie, peut-être encore plus combative que le Moumouton) vers une autre part de la forêt. Pas question d’affronter un troupeau entier. Déjà qu’ils ont a peine réussi à mettre en déroute trois Galopa en avril …  

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Un regard vers Lyria vient lui confirmer que son impulsive amie n’est pas partie à l’assaut des Wattouats de son côté, pendant qu’elle était occupée par son starter. Tant mieux, Magnolia avoue sans mal qu’elle n’aurait pas vraiment su quoi faire … Heureusement, la mention du nombre de type Electrik (et oui, c’est un troupeau, ils sont donc nombreux, très nombreux) semble refroidir le tempérament ardant de la rouquine et elle parvient elle aussi à calmer son fougueux starter dans ses envies de bataille.

Comme quoi, Lyria peut parfois être raisonnable. C’est peut-être un peu dur … Lyria est impulsive mais écoute quand on lui mentionne quelque chose. Oui, Magnolia a été un peu injuste pour le coup. Elle rectifie le coup malgré que tout ce soit passé dans sa tête par un sourire en sa direction. On lui mentionne souvent qu’elle est froide et pas vraiment approchable. Ça ne semble pas déranger le reste du Club des 5 outre mesure mais Magnolia tente régulièrement de corriger ça. Après, bon, elle a une resting bitch face. C’est pas que sa faute. Mais sourire plus régulièrement permet de fluidifier ses relations avec les autres d’après ses observations.

Le duo repart donc à l’aventure, un combat catastrophique aisément esquivé. Magnolia marche aux côtés de Lyria. Elle a pris l’habitude, quand elle marche avec elle, d’adapter la vitesse de sa marche à celle de Lyria. Entre les montées et les descentes de la jungle, ça n’est pas simple pour la plus jeune et Magnolia résiste plusieurs l’envie d’offrir son aide. Elle sait que Lyria a du mal à accepter ce genre d’aide, préférant rester indépendante et se déplacer toute seule. Magnolia n’a pas de mal à respecter ce besoin et ne fait qu’offrir ses bras que quand Lyria est vraiment fatiguée ou en difficulté.

Pour l’instant, elle a l’air de gérer, comme elle le mentionne après une petite descente. On pourrait croire que les montées sont les plus dures en fauteuil roulant mais les descentes ne sont pas beaucoup mieux. Heureusement que Lyria a un fauteuil tout terrain avec des roues capables de gérer les multiples cailloux et dénivelés qu’une ballade en forêt entraîne forcément.

Leur tranquillité est, comme bien souvent à la Pokémon Community, rapidement brisée. Lyria crie de surprise après ce qui semble être une boule noire l’attaque. Le responsable est rapidement identifié comme un Girafarig dont la queue semble turbulente. Magnolia cligne des yeux face à la scène. La rouquine n’a pas trop de mal à s’en sortir et le type Normal/Psy relâche l’accoudoir du fauteuil en relavant sa queue.

Étonnant. Pendant un instant, Magnolia se demande qu’elle est la relation entre les deux parties du pokémon. Est-ce qu’ils sont en totale symbiose où est-ce que c’est plus similaire au Diamat, originaire d’Unys et ses deux têtes aux cerveaux différents ? Est-ce que la queue a des instincts ou des pouvoirs différents que la tête ? Pendant que Magnolia se lance en pleine réflexion et observation, Lyria ne perd pas de temps pour défendre le plus timide des deux Hexadrons. Twilli est embarqué par la petite boule noire et Lyria choisit de lui envoyer une pokéball dessus pour le libérer.

Bonne tactique. Même si la capture ne réussit pas, l’entrée dans la pokéball forcera la séparation entre les deux pokémons et libérera à coup sûr Twilli. Cependant Lyria n’a pas forcément l’air d’apprécier le Girafarig ce qui est parfaitement compréhensible après l’attaque surprise que sa queue a lancé. Et maintenant Twilli semble au bord des larmes et est tout baveux.

Pendant que la capture avance (et se conclue par une réussite), Magnolia s’avance vers le petit Hexadron et sort un mouchoir de son sac pour rapidement le sécher du pire de la bave. Il aura besoin d’un bon bain en rentrant mais au moins, il ne dégouline plus vraiment.

Elle se tourne ensuite vers Lyria et à elle aussi, elle tend un mouchoir pour nettoyer son accoudoir. La plus jeune n’a pas l’air très à l’aise avec la pokéball de Girafarig entre les doigts.

- Tiens, on va nettoyer ton fauteuil.

Elle hésite un peu avant de continuer.

- Tu vas bien ?

Une fois satisfaite de l’état physique de la rouquine, elle continue.

- Tu comptes le garder, ce Girafarig ? Vous avez pas eu le meilleur départ.

Elle se redresse, le fauteuil a nouveau sec et les traces de machouillage presque invisible. Sacrée bonne qualité ce fauteuil. C’est nécessaire, réfléchit Magnolia. Lyria est une dresseuse pokémon et son fauteuil va où elle va. Des situations difficiles vont forcément lui tomber dessus et l’engin doit être capable de suivre et de tenir le choc.

- Si tu veux … Je peux potentiellement m’occuper de lui ?

Et puis comme ça, Lyria pourra garder un œil sur lui car il ne sera pas loin et Magnolia pourra assouvir sa curiosité quand à l’étrange relation entre tête et queue de la petite girafe. Combo gagnant aux yeux de Magnolia. Cependant elle sait aussi que Lyria adore les challenges et peut-être qu’elle verra le caractère facétieux du pokémon comme un challenge.

C’est entre ses mains en tout cas.

Dans le petit court d’eau non loin, un pokémon à la forme d’étoile se prélasse, observant la scène d’un air serein. Ni la rousse, ni la rose ne semblent le remarquer. Un regard sombre d’Aries et un bruit de sabot qui claque sur le sol le font déguerpir dans le courant.