« Une jeune fille sure d’elle ! », « On lit la détermination dans ses yeux. », « Je m’y frotterais pas trop, elle a l’air froide… » Telle est l’image que tu donnes de toi. Bravo Lilith, tu montres parfaitement qui tu es réellement ! Une démarche et une posture qui montre que tu es fière de ce que tu es. Sure de toi, fière de ce que tu es devenu. Ce qui est loin de la petite fille peureuse et sans confiance en elle d’il y a quelques année, tu ne trouves pas ? Personne ne sait ce qui est à l’origine radical de personnalité, même pas ta mère. Selon toi, c’est ton père qui t’as redonné le courage d’affronter la vie telle qu’elle était. Mais que tu pouvais la changée si tu le voulais vraiment. Est-ce réellement ton père qui t’as dit ces paroles ? Où est-ce ton imagination depuis le début, et tu te serais donc auto-persuadée ? Nul ne le sait. Dans tes persans yeux rouges se trouve une flamme, qui représente ta détermination à devenir Maître Pokémon. Etre championne, c’était le rêve de ta mère, et tu feras tous les sacrifices possible pour atteindre ce but. Tous se fera bien entendu à la loyale, car tu ne supportes pas les triches, ou même gagner par forfait. Ce n’est absolument pas représentatif de tes capacités. Mais nous pouvons ajouter au mélange que tu es mauvaise perdante. Très mauvaise perdante. Aucune défaite n’est tolérable, seulement la victoire doit être ton issue lors des combats. Perdre, c’est prendre un coup de ta fierté. Bien que lorsque tu es déclarée perdante à la fin du match, tu passes après tout ton temps à réfléchir à tes potentielles erreurs, ce qui te permet de remporté le match suivant. Tu as un excellent esprit stratège, et une grande capacité à analyser le jeu de ton adversaire. Tout cela, tu le dois à ta mère, car c’est elle qui t’as tout enseigné. Des longs cheveux couleur neige, une expression faciale impassible, un regard couleur sang plus que froid, tu ne donnes pas spécialement envie à ton entourage de venir à ta rencontre. Mais cela est pourtant à ton avantage ; n’aiment pas spécialement la compagnie des humains, tu n’essayes pas de te lier avec eux. Préférant cent fois la présence d’un de ces petits Pocket Monster, qui sont à tes yeux tes seuls véritable amis, qui te comprennent et ne te juge pas. Tu réfléchis souvent au fait, que ces bestioles ont parfois plus d’humanité que les humains eux-même.

« Un jour, tu deviendras une grande dresseuse. La plus grande des dresseuses. Tu deviendras la championne de la Ligue de Kanto, compris Lilith ? » « Promis, maman ! »

La promesse du petit doigt. ‘Croix de bois, croix de fer. Si je mens je vais en enfer.’ Promesse qu’on ne peut rompre, sous peine de châtiment. Durant  ton enfance, tu y croyais dur comme fer. Tu pensais que si tu rompais ta promesse avec ta mère, cela aurait des répercutions réelles sur toi, que tu irais bel et bien en enfer comme le dit la formule magique. Tu grandis alors dans l’optique de devenir puissante, la plus puissante des dresseuses. Tu écraseras tout le monde sur ton passage, tu seras la plus forte des championnes de toute les Ligue du Pokémonde. Quand tu racontais cela à tes grands-parents maternels avec toute ta détermination, tu eu droit assez souvent à des ‘J’ai déjà entendu cela il y a très longtemps…’. Jamais tu ne compris le sens de cette phrase, de ces quelques mots, qui te perturbaient pourtant énormément. On te disait également que tu étais le portrait caché de ta mère, sur tous les points. Ce rêve de  devenir Championne, n’était de base pas le tien.  Ce désir n’est pas apparu de ta propre volonté. C’est bel et bien ta génitrice, qui t’avait mis cet objectif dans la tête. Etant plus jeune, c’était le sien. Frustrée de ne pas avoir obtenu ce grade si haut placé, elle essayait de vivre son rêve d’adolescente à travers toi. Oh oui, tu étais manipulée par ta mère, et tu l’as toujours été… Malheureusement, tu le seras toujours. Elle décidait tout à ta place, mais trouvait le moyen de te faire croire que tu faisais tous cela de ton plein gré.

Et ton père dans tout cela, me diras-tu. Lilith, tu sais très bien que ton père ne peut rien faire de là où il était. Tout ce qu’il peut faire, c’est veiller sur toi. Tu as perdu ton image paternelle quand tu avais cinq ans. L’homme qui t’avais créée avec ta mère, était pêcheur et s’est un jour noyé. La force du pokémon qu’il avait presque attrapé, avait trop de force et l’a emmené avec lui dans la grande bleue. Personne ne l’a ensuite plus jamais revu. Cela provoqua une grande peine et une grande douleur dans la famille. Ta mère, tu l’as connue dans ses plus mauvais jours. Et toi, petite enfant qui déjà assez à porter, devait remonter le moral de ta maman adorée, du haut de tes cinq petites et naïves années d’existence. Mais quel autre fardeau devais-tu porté ? Celui de la persécution. Les autres enfants de la ville te traitaient de folle lorsque tu racontais ce que tu voulais accomplir plus tard. Selon eux, « Tu n’avais rien dans le ventre », « Tu étais trop nulle pour y arriver » et « La Ligue ne voudrais pas d’une folle qui parle aux fantômes comme championne ». Parler aux fantômes ? Oui, cela était l’un de tes passe-temps favoris, en dehors d’apprendre des tactiques de combat, enseignées par ta chère mère. Il était vrai que tu étais souvent vu comme une folle, car tu passais le plus clair de ton temps dans le cimetière des pokémons de Lavanville, d’où tu es originaire. C’était le seul endroit où tu te sentais bien, malgré les rumeurs qui circulent à propos de ce lieu. Là-bas, tu pouvais parler aisément. A ton père.

Grandir dans cet équilibre (persécutions, mère en déprime, …) te poussa à développer une certaine maturité. Aujourd’hui, du haut de tes quinze années, personne n’aurait du mal à croire si tu leur disais que tu en avais dix-huit. Pour sortir ta mère de sa déprime, pour  lui donner une certaine fierté, tu t’inscris à la Pokémon Community, dans l’espoir de devenir une des plus grandes dresseuses.