La journée avait été longue. Je n’avais qu’une hâte : me jeter en étoile sur mon lit. Où était mon dortoir d’ailleurs ? C’était celui-là ? Mmh non… Il y a plein de garçons et les dortoirs ne sont pas mix de ce que j’ai entendu. Alors, c’est peut-être celui-là ?
- Py… ro… li… Je vérifiais le nom du dortoir sur le document qui m’avait été remis à mon arrivée. Oui, c’est bien lui !
Je pénétrais la structure et découvrais à un amoncellement de nouvelles et de bagages. Des aînées les aidaient une par une à monter leurs affaires et à trouver leur chambre. Je n’avais pas besoin d’elle, alors je traversais le hall sans m’arrêter et grimpais jusqu’à l’étage. Je ne remarquais qu’en gravissant sa dernière marche, que des Pyroli rêvassaient sur un filet suspendu au-dessus du hall. Avec toutes les filles dans l’entrée, je n’avais pas remarqué les différentes installations sportives.
- C’est grave chouette ici.
- Tu n’as pas idée. Me confirma une jeune brunette.
- Euh… Salut.
- Tu es nouvelle ? Elle me dévisagea avant de me sourire avec bienveillance. Bienvenue.
- Merci. J’m’appelle Raven.
- Moi, c’est Tama. Je peux te filer un coup de main ?
- Ça ira.
- D’accord. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésites pas. Ma chambre est la 105.
Puis elle s’en alla rejoindre les filles du rez-de-chaussée. Je la regardais partir, interloquée. Étaient-elles toutes aussi gentilles ici ? Mon sac commençant à me filer entre les doigts, je le ressaisis et décidai de rejoindre ma chambre en vitesse. Passant et repassant dans les couloirs, je zieutais les numéros des portes jusqu’à tomber sur le mien. Encombrée, j’éprouvais une légère difficulté à ouvrir la porte avec ces fichus système coupe-feu, alors je la balayais d’un coup de pied dès que la poignée fut tournée.
Une musique de vieux ricos m’assaillit dès que je mis un pied dans la pièce. D’un côté se trouvait un bureau, un placard et un lit vides. De l’autre, le même mobilier était présent mais il était décoré et occupé par une fille. Je soufflai et allai balancer mes affaires sur mon lit.
- On ne m’avait pas prévenu que j’aurais à partager ma chambre.
Ceci dit, ma partie devait approximativement faire la taille de celle que j’avais chez mon père et ça ne me dérangeait pas de devoir faire moit-moit avec quelqu’un d’autre. Ça ne faisait que retarder ma sieste surtout. Et vue l’heure, j’allais sûrement louper le dernier coche. En tendant une main, je m’avançais vers ma coloc.
- J’suis Raven.