4h30 du matin. Joker me réveille. Je met ma tête sous mon oreiller. Joker aboi. Je sors ma tête.
« Chut Joker ! Tu vas réveiller tout le monde et tu sais que nous, les Mentali aimons être reposer. Mais si tu abois comme ça, mes camarades ne seront jamais en forme demain... »
Demain ? Je tourne ma tête vers l'horloge. Quatre heure et demie du matin ! Mais pourquoi Joker me réveille si tôt ? Je la regarde. Elle secoue sa queue de haut en bas, puis de droite à gauche. Mince, cela voulait bien sûr dire qu'elle voulait aller aux W.C enfin, pour elle, il n'y avait pas de toilette, mais de l'herbe. Ne passons pas aux détails. Je me lève, prend mon gilet, l'enfile et prend mes claquettes, oui, mes claquettes. Joker et moi sortons dehors, dans le grand jardin de l'académie. J'entends des cris, ah mais oui, ce sont les cris de "maîtresse" Jackie qui fait faire du sport aux pauvres Pyroli à cinq heure du matin... Heureusement que j'ai atterri chez les Mentali qui sont plus "bonnes filles". J'attends devant la porte que Joker est fini, sauf que là, j'aperçois Jackie pointée comme un arbre près d'un arbre, oui. Et ce fut la pire erreur de ma gentille Caninos: allait faire le petit besoin aux pieds de Jackie qui avait un jogging marron, enfin, il était de cette couleur jusqu'à maintenant. Je tremble et cours vers elles où Jackie commence à hurler. Soyez sûr, je ne m'arrêterais en aucun cas pour faire wagadudu. Au contraire, j'aimerais prendre Joker et fuir très loin de cette femme dans un wagon.
« Non ! Non non non non ! Comment as-tu pus faire ça ! Jackie me fusil du regard C'est ton Caninos ? Ce que tu l'as mal dressé ! Ton chien va courir avec toi ! Vous les Pyroli, incapable de ne rien faire sans faute !
- Mais madame Jackie pardonnez-le et puis je ne...
- Tu perds du temps là ! Allez, allez courir ! »
Une Pyroli ? Je n'étais en aucun cas une Pyroli ! Jackie se dirige vers le bâtiment pour se changer surement et avant de traverser la porte, elle se retourne et cris "Courez et que sa saute ! Et 60 pompes pour vous !". Je hais le sport ! Je déteste ça ! Comment vais-je faire ? Je regarde Joker, elle a les oreilles baissées. Je la rassure, la rentre dans son Pokéball et je commence à courir. D'accord moi je courrais, mais cette Jackie n'a pas le droit de crier sur Joker et elle ne peut pas lui donner des ordres. Heureusement que cette femme n'est pas ma marraine, enfin, heureusement que je n'en ai pas tout court. Je me dirige vers deux filles, une blonde, une rousse. Elles ont l'air sympathique, du moins je l'espère. Je dis timidement :
« Bonjour..
- Toi ! Où est ton Pokémon ? Qu'il court aussi, intervient Jackie avec un autre jogging
- Non madame, il reste dans sa Pokéball.
- Tu courras plus que les autres alors.
- Très bien.»
En disant ça, j'ai cru que j'allais faire une crise cardiaque, mais si c'est pour ma Joker, je ferais tout.
Bref, c'est le matin. Comment je sais, que ça l'est ? Je sais pas, je sais plus. La lumière naissante, ça doit m'aider à le savoir. Je bâille. Je suis en short et débardeur, ce qui me sert de pyjama quand je vais dormir. Sauf que je suis pas allée dormir. J'avais pas sommeil, j'avais faim. Alors voilà, j'ai lu toute la nuit plein de bouquins sortis de je sais plus. Ah. Je sais d'où ils viennent : Je les ai emprunté à ma voisine d'à coté, sans faire exprès. Comment je fais pour voler des trucs sans faire exprès ? Heu ... J'ai droit à un joker ?! Puis zut quoi ! Est-ce que moi je vous demande la situation géo-politique de la Yougoslavie hein hein hein ?! Bah nan, alors vos questions, s'il vous plait quoi ! S'il vous plait !
Bref. J'ai froid. J'ai soif. Sauf que j'ai pas envie de boire de l'eau. Du sucre ? Hmm, du sucre ... Oui, définitivement, c'est ce qu'il me faut ! Un bon soda, allons le chercher ! Mais pour le froid ? Bah, ça attendra ! Après tout, je pourrai me caler sous la couette après ! Avec mon soda glacé ! Minute ... Si j'ai froid, pourquoi je veux m'acheter un truc qui va me frigorifier un peu plus ? Heu ... Je sais pas. Je sais plus. Ah. Si je sais en fait : C'est trooooop bon ! Sitôt dit, sitôt fait, me voilà au réfectoire devant la machine à boisson, buvant une longue gorgée de la panacée, aaaah ! Je suis une fille heureuse ! Bon.
J'ai un peu très froid là tout de suite, direction ma chambre !
Sauf qu'en fait, non.
- Hey la retardataire ! Bouge tes fesses et va retrouver tes camarades, et que ça saute !
Je crois que c'est mademoiselle Jackie qui parle. Mais en fait, je pense que c'est une mauvaise blague de quelqu'un, alors je me retourne même pas, et je me contente de dire en gloussant.
- Hilarant.
La tape que j'ai reçu sur le bout de la tête, elle, ne l'était pas du tout. Et le visage de Jackie, furieux, l'était encore moins.
- J'ai cru mal entendre ..?
- Mais-
- PAS DE MAIS ! Tu feras dix tours de terrain en plus pour la peine !
Nom d'un Yttrium que j'ai aucune idée de ce que ça peut être ! Pourquoi moi, misérable destin ! Orage ! Ô désespoir ! Ô jeunesse ennemie ! Ai-je donc vécu si peu que pour cette infamie ?! N'empêche que je suivais quelqu'un qui s'est réveillée du mauvais pied alors que quelques retardataires suivaient notre pas, la mine confite comme un fruit au sirop.
- C'est toujours aussi folko chez vous ?
Une petite fille me répondait, la mine sombre.
- Nan, elle est de bonne humeur aujourd'hui.
- Ah ouais ...
N'empêche que me voilà dehors, et qu'on hurle de faire des tours, et que si on est pas rapides, qu'on ferait des pompes en prime. C'est quoi une pompe d'ailleurs ? Je me sens paumée, pas à ma place. Mais voilà que j'aperçois une petite tête blonde, au milieu des gens afférés à leurs exercices matinaux. Fille que je viens rejoindre toute sourire, en criant !
- Hooope ! C'est fou ici, qu'est-ce qui se passeeee ?!
En, naturellement, ignorant les deux autres demoiselles qui se trouvaient à coté. YES we wan !
Dernière édition par Anna Nas le Sam 19 Avr - 13:34, édité 1 fois
Je cours. Ce que c'est fatigant. Et dire que les Pyroli font ça presque tous les jours. Heureusement que je suis des Mentali. Une autre fille nous rejoint et discuta avec la blonde à coté de la rouquine. C'est bizarre qu'elles ne me demandent pas d'où je viens, enfin voilà quoi, elles ne m'ont jamais vu dans leur dortoir, sauf si... non, elles ne peuvent pas m'avoir rencontré. C'est alors que la blonde me regarda.
« Mmm, toi aussi t'es pas de notre dortoir, non ? 'Fin, je t'ai encore jamais croisé, en tout cas.
– Je.. oui je ne suis pas de votre dortoir, je viens des Mentali.. »
Enfin la pause arriva. Essoufflée, je m'écroule sur l'herbe encore fraîche. Je n'aurais jamais pensé que j'allais respirer si difficilement et rapidement. De l'eau. Il me faut de l'eau en urgence. Je regarde à droite, à gauche, derrière, devant. Pas d'eau. Comment elles font pour résister à cette torture sans eau ? Elles sont folles... C'est alors que la rouquine m'adressa la parole.
« Ah, au fait ! Moi c'est Ruby. Et lui c'est ... Ah non. Il n'est toujours pas là ... Et sinon : vous êtes nouvelles ou ... Pas du dortoir ? Je crois pas vous avoir vu avant ... Quoique ne sait-on jamais ... En fait non ! Je ne pense pas.
– Moi c'est Layla. Je ne suis ni de votre dortoir, ni nouvelle. Je viens du dortoir des Mentali. »
Je baisse ma tête. Elle va surement se moquer de moi, ou s'éloigner. On ma dit que les Pyroli n'aimaient pas les Mentali.Spoiler :Rp nul, désolée. >.<
Le guerrier meurt mais ne se rend jamais ! Minute, pourquoi je dis ça ..?
Ah oui, j'avais retrouvé mon amie la blondinette, Hope je sais plus quoi ! Et heu, elle m'avait dit que j'étais à l'entraînement des Pyroli ? C'est pas un pokémon ça ? Et un dortoir autre que le mien ? Très possible en fait. Très très possible. Mais voilà que le sergent était derrière nous à nouveau, et qu'on était obligées de se mettre à courir pour éviter ses foudres, et s'entraîner intrinsèquement ! Mais quand finalement on a pris une pause, sûres que personne allait nous réprimander, je me laissais tomber sur le sol, sur les fesses, dans un petit couinement ce qu'il y avait de plus pathétique. Les cailloux ont accueilli mon fessier qui ne l'avait apprécié, le guérir prendrait le temps d'un café dans une salle climatisée !
Moi qui me plaignait de chaleur, voilà que tout à coup j'avais l'impression de suffoquer. Je ahanais sous l'effort, la transpiration collant mes mèches rebelles sur mon front. Puis j'avais soif. Très soif. Le soda bu il y a quelques minutes n'arrive plus à sustenter, même si l'arrière-goût infime reste sur mes lèvres, me faisant sourire bien bêtement. Mais je suis sortie de mes rêveries par mes demoiselles de travers : Hope me demande ce que je fais ici, la rouquine qui s'appelle Ruby se présente et nous demande de quel dortoir on est, et la petite fille fluette (encore plus que nous !) qui a envie de mourir (elle s'appelle Layla) se dit du dortoir Mentali.
N'empêche, je sais pas si je trouve ça cool ou un peu inquiétant, des exercices matinaux destinés à un dortoir appliqués à tous les autres si ils ont le malheur de se lever tôt. Ça m'apprendra à être une fille sérieuse croyant au dire *le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt !* Pour la peine, je me lèverai le plus tard possible et voilà ! Bien fait pour tout le monde ! N'empêche que je commence à avoir faim. Envie de chocolat. Envie du truc, vous savez ! La pâte épaisse que vous avez en préparant un gâteau, avant de la mettre au four ... La ganache ! Je veux en manger, ouiiiii !
Mais sinon, et si je me recentrais sur les discussions dans lesquelles je suis un peu impliquée ?
Bonne idée.
- Heu, pour ceux qui connaissent pas mon nom, moi c'est Anna ! Et heu, je suis un peu Givrali, vous savez, la glace, toussah, elle fond au soleil ... Et heu, j'sais pas, l'autre folle m'a un peu embarquée alors que je buvais mon soda à la cerise, elle avait pas l'air commode alors je me suis sentie obligée de venir, vous savez ! Mais sinon, vous faites ça tous les jours ? Je veux dire, je suis tombée au mauvais moment et voilà, c'était entraînement Pyroli, mais vous faites ça juste, genre, une fois par mois, hein ?!
La dénommé Hope nous avertit qu'il ne fallait pas trop traîner, sinon, cette pimbêche de Jackie allait nous faire travailler encore plus que les autres filles. Et moi, je n'avais aucune envie de faire encore des tours de plus de ce stupide parcourt. De plus, la Cap'taine ma dit que je devais en faire trois en plus pour Joker. Avec un peu de chance, elle aura oublié, et je pourrais aller à mon dortoir sans problème. Espérons-le toujours, on ne sait jamais. Enfin bon, même si j'avais très soif, je me relève, et commence à courir à une allure lente. Non, n'abusons pas trop non plus, mais je cours lentement. Ok, j'y peux rien si je ne suis pas faite pour le sport.
« Aïe... Aïe... J'ai soiiiif... »
Je déteste le sport, c'est horrible ! Comment font les sportifs dans leurs vies ? Ils courent tout le temps, chaque minutes, chaque secondes ? Ca doit être affreux. Je cours un peu plus lentement, mais au bout de une, deux minutes, je m'arrête et vais derrière l'arbre juste à côté de moi. Je ne me sens pas bien, mais pas bien du tout. Je m'y colle et m'écroule par terre. J'ai soif, trop soif. De l'eau, il me faut de l'eau. Mais où en trouver dans ce lieu ? Je veux retourner dans mon dortoir ! Je le veux ! J'en ai marre de courir, je suis assoiffée !
« De l'eau... de l'eau s'il vous plait... »
Personne. bien sûr, toutes les filles courent et sont surement déjà très en avance par rapport à moi. Comment tiennent-t-elles sans eau ? Je n'ai pas vu une Pyroli -ou Givrali avec Anna- qui boit de l'eau. Même pas une goutte ! C'est de la torture mon dieu ! Et le principal qui ne dis rien... Oulala. Je reste deux minutes au moins derrière cet arbre pour reprendre mon souffle. Je décide de me lever et m’exécute. Puis j'entends quelqu'un qui appelle une personne, la plus proche d'elle pour l'aider. je m'approche d'elle, c'était Ruby, la rousse d'avant.
« Quelqu'uuuuun ? S'il-vous-plaîîîîîît !
– Oui, Ruby, qu'y-a-t'il ? »
Hope se dirige vers Ruby et moi après que je l'ai appelé. Quand elle nous demanda comment nous allions, j'ai respirais un bon coup avant de lâcher "J'ai faiiiiiim" et je lui retourne la question. Ruby, elle, elle répondit à peu près la même réponse que moi en rajoutant "crevée, soif...". Tout comme moi. Je m'écroule par terre en m'étirant. Je regarde tout au tour de moi. L'herbe est fraîche, et nous sommes à l'ombre, croisons les doigts pour ne pas que Jackie nous trouve ou qu'elle ne remarque pas notre absence dans son horrible parcours. J'aimerais tellement faire comme le proverbe que j'avais lu l'autre fois ! « La vérité blesse, surtout quand tu l'écris sur un caillou pour le jeter sur quelqu'un. » Mais voilà, la vérité blesse, ne parlons pas. Mais attends, faudrait-il encore que Jackie est un cœur... J'aimerais tellement retourner dans mon lit douiller pour y dormir jusqu'à quand je veux... Je me redresse pour regarder Hope et Ruby, puis la blonde reprend la parole en nous disant qu'elle continuerait. Elle est folle ? En tout cas, moi, je ne pourrais pas faire un pas de plus en courant sans rien manger ni rien boire. Alors je lui réponds.
— J'ai pas vraiment envie de continuer en courir, du moins tant que je n'aurais pas manger et pas bue, je pourrais pas continuer, c'est trop duuuuur...
Et Ruby prend elle aussi la parole.
— Dites ... Je sais pas pour vous mais moi, j'ai sérieusement besoin d'ingérer quelque chose ... Ça vous tente d'aller "emprunter" quelques petits remontants ..?
« A toujours vouloir tout savoir, tu iras croupir dans le noir. », mon père me le répété souvent quand j'étais encore toute petite et que je voulais toujours savoir ce qu'il faisait. Et là, j'aimerais suivre Ruby, mais la fin de la phrase me fais frissonner... Bon, tant pis si je ferais quelque chose de mal, je veux manger et boire moi !
— Je viens avec toi, Ruby !
Et je me lève pour étirer mes bras qui sont toutes molles.
Hope nous annonce alors qu'elle aller aussi venir, mais en finissant son dernier tour. Elle a tellement peur de cette Jackie ? Bref. Moi, j'ai déjà planifier ce que j'allée faire après être dans les dortoirs. Prendre à manger, et partir dans ma chambre. Hope et Ruby sont des Pyrolis, elles se débrouilleront surement, et je n'ai aucune envie de courir encore, c'est tellement fatiguant ! Oui, si je vais dans ma chambre, je n'ai pas besoin d'emprunter à manger, mais là... faisons une expression.
Et bien ... Puisque tous les dortoirs féminins sont en bordure de cette forêt, pourquoi ne pas en profiter ? Après tout, on doit bien connaître des personnes à qui "emprunter" cette fameuse nourriture, non ? Bon, c'est un peu mal, okay. Mais j'ai tellement faim ... Quelqu'un devrait bien avoir laissé sa porte ouverte par accident, surtout dans notre dortoir. Avec les cris de Jackie, on oublie souvent pas mal de choses.
Pfiou, elle est tellement horrible Jackie ? Heureusement que je suis tombée chez les Mentali et non les Pyroli ! Avant que Hope commence son dernier tour, Ruby la retient en lui tenant un bras et elle rajoute quelques mots qui formé une phrase entière.
Et sinon ... On ne vise que les personnes qui le méritent, hein ? Personnellement, je n'ai pas envie de priver n'importe qui de sa nourriture.
J'ignore pourquoi Ruby lui a dit cela.. Peut être que Hope est une fille qui... qui voilà quoi. Je ne pourrais expliquer. Enfin bref, Ruby et moi allons au lieu que la Pyroli blonde nous a indiqué.
Je me pose sur l'herbe fraîche matinal, attendant le retour de Hope avec Ruby. Après quelques minutes, elle revient. Nous attendons une ou deux minutes pour qu'elle reprenne son souffle puis nous partons vers les dortoirs.. des Pyroli.
Arrivées au dortoir de mes deux compagnons de "sport du matin", nous cherchons une porte ouverte. Celle-là ? Non. Celle-ci ? Non plus. Puis enfin une porte entrouverte. Nous y rentrons, toutes les trois. Je prends du chocolat et ressors de la chambre.
Veuillez m'excusez, mais je ne pourrais pas supporter une minute de plus votre Capitaine Jackie, c'est vraiment insupportable... Heureuse de t'avoir revue, Ruby, et heureuse de t'avoir connue, Hope. J'espère vous revoir un jour, mais je n'espère pas que ce sera un matin comme celui-ci ! Bonne chance à vous, 'fin, bonne chance pour les autres jours, vous êtes vraiment fortes pour supporter les cries de Jackie. A bientôt !
Mon chocolat à la main, je salue les deux filles en face de moi, et me retourne pour me diriger vers le dortoir des Mentali pour y retrouver mon lit douiller...
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