Pour une fois, Itzan est presque content. Pas de cercle magique, pas de rituels chelous, rien de tout ça. Juste une machine cassée. Le bleu supporte mal les expositions répétées à ces cérémonies diverses et variées menées par le Coven Chowa. A chaque fois, il ressort avec un gros mal de tête, des sueurs froides et des tremblements. Il lui faut bien une dizaine de minutes assis dans un coin en pleine nature pour respirer et réussir à se relever pour rentrer, et surtout masquer devant ses amis et sa petite copine son malaise. Malgré les sous-entendus de son Porygon, il n’a toujours pas craché le morceau. Ni à son professeur, ni à ses amis. Et ce n’est pas un bloc parlant vivant dans son téléphone qui va le faire changer d’avis.

Toujours est-il que cette fois-ci, il doit aller observer une machine. Des restes qui auraient été abandonnés par des personnes mal intentionnées et qui ne seraient pas sans incidence sur les pokemons et personnes s’en approchant. Bon, de toute façon, le gitan n’est plus à ça près. Et puis les machines ça le connait, il devrait être capable de la faire cesser définitivement. En revanche, par sécurité, il a éteint son Ipok pour éviter toute interférence, obligeant Porygon à sortir de là, se réfugiant immédiatement dans la pokeball. Il n’aime pas l’air libre, le gitan n’a eu d’autres choix que de garder cette pokeball, même si l’envie de la perdre subitement était forte.
Il a pris avec lui une petite mallette empruntée au gars chargé de l’entretien à l’académie de Paldea. Habituellement, on lui demande plutôt de faire marcher un truc, pas de le casser. Ça devrait aller encore plus vite, en espérant ne pas être dérangé pendant son intervention. Par sécurité, il ne relâche aucun de ses pokemons pour le moment, préférant voir en pratique comment réagi la faune locale.

L’avantage, c’est qu’il connaissait la position exacte de l’appareil. Il n’a donc pas mis trop longtemps à traverser la forêt Toastée pour trouver la position de la machine. A son approche, le Voltali entend le grésillement des restes crépitants de la carcasse mécanique. Ça ne fait certes pas un bruit agréable, mais rien à voir avec ce qu’il a connu jusque-là avec le Coven.
Seulement voilà, les pokemons sauvages apprécient beaucoup moins ce bruit, et dès qu’Itzan s’approche de la machine, une horde de Cornèbre se jette sur lui pour le piquer, comme pour lui intimer de laisser les restes ainsi. La machine doit jouer sur leur système nerveux.

— Ok ok ça urge, laissez-moi s’il vous plait vous irez mieux après.

D’une main, le Voltali essaie de les repousser pendant que de l’autre il sort la pince coupante de la mallette. S’il coupe chaque câble relié aux restes de batterie, tout devrait s’arrêter. A une main, ce n’est pas simple mais il finit par y arriver, mettant un terme au bruit strident qui régnait. Il faut quelques instants supplémentaires aux oiseaux pour réaliser, avant de finalement se reculer puis se disperser dans la forêt.

Une bonne chose de faite.