Ilea n’aime pas ça. Pour elle, son métier, ce n’est pas ça. Mais elle tient trop à ses élèves pour fermer les yeux. Ils ont besoin d’elle, elle ne peut pas se défiler.

L’éducatrice soupire un grand coup avec de rentrer dans la grande pièce. Normalement, c’est une grande salle d’activité, typique de l’académie de Paldea. Mais depuis quelques semaines, elle s’est transformée en infirmerie géante.

Plusieurs lits sont alignés, où jeunes gens comme pokemons dorment ou somnolent. Comme ça, à part le fait qu’ils dorment, ils ont l’air d’aller bien. Mais en réalité, ils sont affaiblis, et ça de manière incontrôlée. L’arrivée des Fléaux a provoqué divers changements au sein de la région. Mais l’un des plus visibles, c’est cet affaiblissement général des humains comme pokemons de le sillage de leur aura. Tout le monde n’est pas touché de la même façon, sans que l’on soit en capacité de l’expliquer. Même s’il semblerait que les adultes soient moins affectés que les plus jeunes, il ne s’agit certainement pas du seul paramètre jouant sur l’état de santé.

Heureusement, les choses ne vont pas beaucoup plus loin que cette faiblesse. Alors, quand quelqu’un commence à en montrer des signes, il est accompagné ici pour se reposer plus calmement, et lui proposer une cure de complément et autres vitamines pour pallier à la fatigue. Délicatement, Ilea relève les quelques draps qui ont quitté les épaules de ses élèves et relèvent les noms. La plupart ne reste pas très longtemps dans cette infirmerie de fortune, et c’est plutôt une bonne nouvelle. Mais le turnover est important, et la liste que tient la rouge tout autant.

Mimosa est absente, se rendant régulièrement dans l’infirmerie d’origine pour orienter les élèves qui s’y rendraient pour de l’aide. De son côté, Ilea s’installe aux petits bureaux pour recenser les compléments qu’ils ont encore et ceux qu’il faudra aller acheter. Elle passera surement un coup de fil à Fanny, elle aussi impliquée sur cette question. Pour tuer le temps pendant sa surveillance, la jeune femme fouille divers livres empruntés à la bibliothèque, espérant trouver d’autres alternatives pour aider ces jeunes. Elle doit aussi avertir les parents de ceux ayant été reçu ici, pour les rassurer.

Dans un coin de sa tête, elle réitère ses prières. Un espoir désespéré que quelqu’un finisse par trouver une solution pour canaliser de nouveau les fléaux.