Teotilistli
Energie / Pôle Pokeathlète / Solo
Itzan est dans une impasse. Un mois maintenant que son don s’est éveillé. Et un mois que tous les jours, sans arrêt, il est soumis à des visions. Tantôt légère, tantôt beaucoup moins, elles ont toutes le même résultat immédiat : le réveiller en pleine nuit, et l’empêcher de se rendormir. Les semaines passant, le temps de sommeil avant que ces dernières ne se produisent n’a fait que se réduire, jusqu’à atteindre des seuils critiques. Dans une nuit, il y a désormais plus d’heure où il est éveillé que le contraire.
Seulement, à côté de cela, le rythme à l’académie ne faiblit pas. La rentrée est désormais bien installée, tous les cours ont repris tout comme l’option sportif qui lui demande une certaine énergie. Une énergie qu’il n’a désormais plus, ses batteries complètement vides, en incapacité de se recharger. Et s’il continue comme ça, cela va finir par sérieusement se voir. Les artifices tels que le maquillage ou les esquives dont il a le secret lui permettent de sauver les meubles, mais ça ne va plus pouvoir durer. Entre l’œil expert de Magnolia, l’innocence d’Agatha mais qui a facilement tendance à mettre les pieds dans le plat, Lyria qui ne passe pas par 4 chemins et son bro qui en plus a eu le temps de l’apercevoir durant l’été en galère, il n’est pas en manque de personne en capacité de faire tomber ses barrières. Et ça c’est sans compter sur les moments d’intimité avec Candice qui l’expose encore un peu plus.
Indra n’est toujours au courant de rien. A partir du moment où il a décidé de lui mentir, il n’a plus su comment se sortir de cette situation. Noyé dans le mensonge, il n’arrive plus à finir une conversation téléphonique avec sa chère maman sans être dégouté par son propre comportement. Elle est la seule à comprendre ce qu’il est en train de vivre. Et c’est justement parce qu’elle en a aussi énormément souffert et qu’elle en souffre toujours aujourd’hui qu’il s’est résigné à ne pas lui en parler. Il ne veut pas l’inquiéter plus que ce qu’elle ne l’est déjà. Et pour ça, Itzan est prêt à souffrir en silence.
Mais un beau jour, alors qu’il est le dernier à quitter l’un des nombreux cours Agent auquel il doit assister de par son grade nouvellement acquis, une idée lui a traversé l’esprit. Une idée folle, peu responsable, voir même dangereuse. Mais dans son esprit fatigué, fragilisé, en quête de solution qui le noieront davantage encore dans le mensonge, il n’a pas pu résister. Avec toute la discrétion dont il est capable, entrainé à cela depuis des mois et des mois, ils se faufilent dans les locaux spécialisés du pôle, équipé de sa carte Agent, et s’engouffre dans les couloirs à la recherche d’une petite pièce qu’il sait exister.
Il n’y a jamais mis les pieds lui-même, mais on lui en a déjà fait mention. Il sait que dans cette petite salle se cache du matériel spécifique, qu’ils ne sortent que pour des occasions particulières. Mais il y a aussi une boite, avec une petite clé qui n’est pas vraiment cachée. Une boite à pharmacie à l’intérieur de laquelle se trouve tout un tas de médicaments assimilés à des produits dopants. Ils sont gardés ici pour les sportifs en cas de pépin, jamais pour les compétitions évidemment. Ils sont aussi des produits confisqués, ou des substances pour lesquelles la législation a changé. Les raisons sont nombreuses pour justifier leur présence, mais le résultat est le même. Il y a là-dedans de quoi permettre à Itzan de tenir, de masquer sa faiblesse.
Après un petit examen rapide, il s’empare d’une boite. Des cachets à la frontière entre les produits boostant classique et les produits dopants. La boite est fermée, signe que personne pas même les professeurs dans un cadre strict n’en font usage. Personne ne se rendra compte de son absence, et il en a aura assez pour tenir un moment.
Le produit récupéré, le bleu disparait du bâtiment, soulagé de savoir qu’il a trouvé une solution à son problème immédiat.