Un bal pour rencontrer du monde, quelle merveilleuse idée ! Nathaniel était conquis et vit là une occasion de se faire des amis et peut-être de changer un peu des rencontres loufoques qu'il avait fait jusqu'à présent. Il y avait ceci-dit peu de chance qu'il tombe sur un léviator enragé dans une salle de réception ou encore un troupeau de mimigals affamés. Se remémorant ces charmants souvenirs, il ouvrait grand sa valise dans laquelle il avait laissé ses vêtements par flemme de les ranger dans les placards. Mouche d'un œil méfiant le regarder choisir ses vêtements. Lorsqu'il s'exclama « ça c'est vachement classe ! » en sortant une chemise à fleurs mauve, soulignant le fait que son mauvais goût n'avait d'égal que ses qualités communicatives, l'oiseau ne put retenir un rire narquois. Malgré tout, Nathaniel l'enfila fièrement accompagnée d'un pantalon blanc trop ample et de ses traditionnelles sandales. Se regardant dans la glace, il se persuada qu'il avait toutes ses chances de séduire mais aussi en voyant son Pokémon se moquer qu'il valait mieux que ce dernier passe la soirée dans sa Pokéball. Cela lui évitera aussi d'aller entrer en communication avec des extraterrestres pour tenter d'exterminer le monde... Mouche et ses activités nocturnes.
Après avoir hésité à prendre avec lui son chapeau de paille, Nathaniel se dit qu'il fallait mieux rester sobre malgré la couleur peu classique de sa chemise à motif. Son Pokémon enfermé et ses sandales aux pieds, il quitta donc sa chambre pour rejoindre la fameuse soirée. Sur le chemin il ne put s'empêcher de s'imaginer toute sorte de scénarios qui lui seraient favorables : rencontrer l'amour de sa vie, devenir l'ami et le favoris d'un professeur... les idées ne manquaient pas. Il se contenta d'une entrée discrète en se mêlant à la masse quitte à perdre tous sens de l'orientation, ce n'est qu'en se retrouvant nez à nez avec le buffet qu'il comprit que le destin l'y avait amené ! Une grande assiette de toasts de foie gras était à portée de main, il la tendit et en posant une main sur le précieux sésame il sentit quelque chose de tranchant s'enfoncer dans sa main. Bien évidemment, il ne put un grand cri de douleur et remarqua la présence du trouble-fête : un togepi caché derrière le plat armé d'une fourchette. Il le vit jeter un coup d'oeil vers un adulte grand blond avec fière allure mais la mine très ennuyée, il semblerait que ce fut son dresseur. Malgré son manque de connaissance de l'établissement, il reconnut le vice-directeur et préféra reporter son plan de vengeance. En se tournant pour s'éloigner, il put apercevoir le fameux directeur de l'établissement en pleine goinfrerie. Le prestige de l'école ne leur était sûrement pas dû...
Curieux, il posa son regard sur les adultes présents, un homme avec un costume mal-ajusté semblait tétaniser mais la présence d'un grand Steelix à ses côté laissa perplexe Nathaniel, soit le monstre métallique était son garde-du-corps soit il était son persécuteur... Peu importe. Son regard se perdit quelques instants dans la beauté d'une femme blonde au regard apaisant et formes délicates, cependant lorsqu'il croisa celui colérique de celle qui semblait être son opposée, il détourna le sien. Décidément, la convivialité n'était pas de mise. Le Phyllali se consola sur des mets certes moins attractifs que les toasts mais pas mauvais pour autant. Il fut interrompu par une très belle femme dont la compagnie était bien moins accueillante.
Vous vous êtes fait mal ? Je peux vous soigner vous savez !
La présence d'un Pokémon plein de piques à ses côtés dissuada le jeune homme de lui confier sa main et il finit par s'éloigner du buffet cherchant un endroit au calme. Il finit par se retrouver au milieu d'un couple qu'un regard dissuasif l'encouragea à ne pas rester, foutus hippies. Regardant le sol déçu de tous ces rejets et mésaventures, il remarqua une tâche sur sa chemise. Il se dirigea alors vers les toilettes pour la retirer.
En plein nettoyage, la lumière s'éteignit. Avançant à tâtons vers la porte, il laissa glisser ses doigts pour trouver la clé afin de rouvrir la porte qu'il avait verrouillé dans l'optique de faire sa lessive tranquillement. Maladroitement il fit tomber la clé qui glissa de l'autre côté de la porte. Enfermé Nathaniel se laissa aller à un long soupir avant de taper sur la porte espérant que quelqu'un l'entende et vienne lui ouvrir.
Et bien, on est pas sortis du sable ! Et bien sûr Mouche n'est pas là quand j'ai besoin de lui, c'est-à-croire qu'il le fait exprès... AU SECOURS!! LES TOILETTES ME TIENNENT EN OTAGE !!!
Le bal ? Quel bal ? Un bal de promo ? Jamais entendu parler de ça moi ! En fait, même s'il y avait plusieurs affiches placardées autour de nos habitations, je n'en avais quasiment jamais fais cas. Zut alors ! Et dire que j'avais fais la grasse matinée, enfin surtout la grasse journée. Nous nous étions couchés vers huit heures – du matin je précise – pour me lever à peu près douze heures après. Une bonne grosse nuit quoi. A peine levé, je m'étais préparé quelque chose à manger avant de rejoindre la soirée. Il faisait nuit, la fête avait débutée il y a un bon bout de temps, et c'est complètement hors-service que je décidai d'y aller. Car oui, à peine réveillé, après juste s'être rempli la panse, je pris la route pour faire un tour à cette soirée. Cela me permettra certainement de connaître d'autres personnes. Je me demandais s'il y avait beaucoup de monde sur cette île. Car à vrai dire, l'Académie était toute jeune sur Lansat. Je n'y était pas encore allé, et j'avais hâte de voir à quoi ça ressemblait. Peut être ne devrais-je pas. Qui sait si les professeurs que nous aurons seront des tendres, ou des moins tendres.
Étrangement, une fois devant la salle des fêtes, je remarquai quelque chose : Il n'y avait aucune lumière à l'intérieur. Qu'est-ce qu'il s'était passé là-dedans ? Je craignais le pire, et même si j'étais en retard, je comptais bien profiter de ce qu'il y avait à l'intérieur. Il fallait bien boucler les fins de mois, et comme nous approchions de Septembre, je n'avais plus grand chose dans ma petite chambre pour me nourrir. Enfin... Disons que j'avais plus assez d'argent pour m'acheter plein de cochonneries. Surtout que les deux zigotos s'amusaient à taper dans mes réserves de bouffe pendant que je fermai l'oeil. Sacré chenapans ! Teddiursa & Lewsor étaient passé pro dans l'art de me voler mes chips, mes bonbecs, alors qu'ils étaient aussi discrets qu'un Rhinocorne bourré. En pensant à eux, les deux comparses quittèrent respectivement leurs pokeball. L'appel de la bouffe très certainement, même s'il ne devait pas rester grand chose à cette heure-ci. Je baillais, collant ma main à ma bouche pour éviter de laisser traîner cette fameuse « odeur du réveil » à mon arrivée. Il fallait boire quelque chose. Mes yeux s'étaient presque habitués à la noirceur de ce lieu, mais je ne suis qu'un homme, et il me fallait l'aide de mon Ipok pour éclairer les lieux.
Une table avec de la bouffe : Vide. De la bouffe écrasée au sol, et deux idiots qui s'amusent à se faire une bataille avec les restes au sol. Quelques personnes s'amusaient à les regarder faire. Par honte, je fis comme s'ils ne m'appartenaient pas, et comptait aller me cacher un petit moment. Fallait que je bois quelque chose, ma bouche ainsi que ma gorge étaient toutes deux complètement sèches. Hélas, plus rien traînait vers le « bar » mes collègues académiciens avaient du foutre un sacré boxon pour que l'endroit soit autant en désordre. Je me demande s'il y aura des sanctions... Une bagarre débutai entre les deux, pour un petit bout de pain. Je riais avant de remarquer que ma gorge était tellement sèche que j'avais l'impression qu'elle allait se couper de l'intérieur. J'ouvris une porte qui semblait être bloquée. Alors je forçais avant de comprendre que quelqu'un était derrière. J'espérais ne pas l'avoir trop blessé.
▬ Oops désolé, j'espère que je ne vous ai pas blessé. Il se fait soif, y'a d'l'eau ici ?
En toute logique oui, il y a de l'eau dans les toilettes. Je trouvais enfin le robinet, en m'aidant de mes mains pour guider mon corps. Petit pas par petit pas, j'avais enfin réussi cette quête qui semblait si compliquée pour un simple être humain comme moi. Après quelques bonnes rasades, je sentis mon pied écraser quelque chose de dur. On dit souvent qu'il ne faut rien ramasser quand ça traîne par-terre, surtout dans les toilettes par mesure d'hygiène, mais j'avais envie de savoir ce que c'était. La forme sous ma chaussure semblait étrange. Bingo ! Une petite clé. En me relevant brusquement, ma tête buta le dessus du lavabo. Celui-ci se déboîta légèrement, et l'eau coulait à présent sur le sol. Je me tenais fortement la tête. Un « Aaaah Putain » était sorti machinalement comme pour se soulager de la douleur. Bon bah... La soirée semblait bien démarrer pour moi.
▬ Au fait c'est à toi ça ? Avais-je demandé au type des toilettes en lui montrant la clé, avant de réagir sur le fait qu'il ne la verrait pas à moins d'être un sacré nyctalope. C'est une petite clé, t'a dû la faire tomber j'pense. Par contre j'crois que j'ai pété l'lavabo... ça arrête pas d'couler. Faut vite se barrer avant qu'on pense que c'est nous. A moins que leur assurance couvre les frais.
Journée épuisante pour Tiplouf et Madame Mime qui m’avaient bassinés pour sortir à la plage aujourd’hui. Grande plongée dans l’océan, bronzette sous un soleil quasi inexistant, petit combat pour une pelle et un seau entre les deux Pokémons. Bref, la totale enfantine du jour. Mais j’allais enfin rentrer dans la chambre au calme. Quand j’eu vent d’un bal de promo qui avait lieu ce soir. Comment avais-je pu rater une chose pareille ? Moi qui adorait la population et faire la fête, je ratais en ce moment même un évènement si important ? Pas question ! Je tentais de rentrer au plus vite afin de participer moi aussi à cette grosse fête qui ne pouvait pas durer plus longtemps sans moi ! Mais lorsque je me pointais devant la salle, le noir complet semblait s’être installé à l’intérieur. Serait-ce déjà terminé ? Non, ce n’était pas possible ! Et puis il était bien trop tôt encore, pour qu’un bal de cette ampleur se termine maintenant. Alors je poussais la porte, et je commençais à voir une foule de gens, dans le noir. Un vrai bordel, je me posais une tonne de question en les voyant tous de cette manière. La salle était ravagée, des morceaux de nourriture partout, des gens dans plusieurs coins, certains avachis sur d’autres. Un vrai massacre !
Mais le pire dans tout ça ? De l’eau, partout… Par terre. Mes pieds trempaient dedans et il commençait à y en avoir pas mal. Tellement que mes chaussettes se remplissaient déjà. On aurait dit des éponges ! Cependant, qui dit eau… Dit Tiplouf. Et oui, il avait passé la journée à barboter dans l’océan mais cela ne lui suffisait pas ! Dès qu’il entendit mes pieds patauger dans l’eau, il sortit de sa PokeBall en sautillant et je pouvais déjà sentir la chose arriver. Oh non, il n’allait quand même pas oser ! Et bah si, il était complètement timbré en présence de son élément naturel et là, il n’allait pas se gêner.
‘Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiploooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuf !’
Le pingouin se mit sur le ventre et se poussa sur l’eau, glissant ainsi sur toute la surface lisse du sol, et surtout passant pour un gros mongole aux yeux de ceux qui pouvaient l’apercevoir dans ce noir. Néanmoins, pas besoin de voir pour comprendre qu’il s’était jeté tête la première sur cette eau pour glisser à travers toute la salle en foutant le bordel. Il participait au foutoir général, et cela me fit rire. On entendait que lui dans la salle. Et il en profitait pour absorber les résidus de nourriture écrasé sur le sol en faisant l’aspirateur avec son bec. Oui, il était ignoble et mal élevé. Mais il s’en fichait. La nourriture, il adorait ça ! Surtout quand c’était les pires cochonneries de ce monde, il ne s’en privait pas. Mais attendez, ce n’est pas tout ! Mon sourire s’éclipsa quand de la musique retentit au fond de la salle. C’était une de mes chansons préférées qui passait et au vu de la coupure de courant, ca ne pouvait être qu’une chose.
Mon Ipok était posé par terre, allumé au milieu de la salle et Madame Mime postée devant. Elle dansait le robot aux yeux de tous en gigotant la tête dans tout les sens. Je me sentais honteuse dans un sens, ces deux Pokémons étaient à moi et je n’arrivais pas à les tenir. Mais en regardant de plus près, je remarquais que ce n’était pas les seuls à faire des conneries, un Lewsor et un Teddiursa était entrain de se massacrer la tronche pour un bout de pain. Et quelque chose me disait que cet ourson et cet alien étrange appartenaient à quelqu’un que je connaissais mais je ne pouvais pas en être sûre. J’avais faim, et la seule nourriture qui restait se trouvait au sol, mais je n’allais pas me réduire à faire comme Tiplouf et à manger les restes tombés par terre. J’allais attendre de rentrer et en attendant, je courais partout après Mymi qui m’avait piqué mon engin, afin de déverser la musique dans toute la salle. Elle gueulait à travers la pièce, elle ne voulait pas me le rendre. Et en courant, je m’écrasais sur un tas de personne qui stagnaient devant une porte, apparemment, la source des problèmes d’eau !
‘Oh ben tient, t’es là ! C’est bien ce qu’il me semblait que j’avais vu ton Teddiursa avec un timbré d’alien là-bas ! Désolée si je vous ai fait mal en m’écrasant sur vous, mais mes Pokémons commencent déjà à me mettre la misère !’
Et je me relevais, en voyant deux autres garçons qui trainaient dans les parages. Je me présentais à eux en tant que Kathleen des Givralis, avec ses deux Pokémons très givrés, eux aussi !
meilleur topdresseur le plus ambitieux véritable pur noctali le plus beau gosse jamais avec audrey |
Les négociations avaient été hardues, vraiment. Je m'étais préparée, enfilant ma robe bleu clair possédant un bustier en coeur, une ceinture blanche ornée d'une fleur de la même couleur et se terminant peu après la mi-cuisse. Avec cela, j'avais enfilé des chaussures blanches ne possédant qu'un petit talon -on allait danser donc je ne voulais pas non plus me tordre une cheville et gâcher la soirée- et pour conclure j'avais remonté ma chevelure châtain de façon élégante pour ensuite les orner de ces mêmes fleurs que l'on retrouvait sur ma robe et sur le veston de mon cavalier. Je n'avais enfilé aucun bijou, laissant donc mon cou et mes épaules complètement à découvert. Bref, voilà quoi, ne me restait plus qu'à mettre un peu de maquillage et j'étais prête à partir et ce à l'heure. Mais voyez, une certaine petite plante verte n'avait pas été informée de mes intentions pour la soirée. Je me retrouvai donc à devoir parlementer avec Ouji-sama, lui promettant une danse là-bas durant la soirée s'il me laissait y aller avec Allen. Satisfait, bien que boudeur, le Vipelierre accepta de regagner sa balle, comme tous mes autres compagnons. Nous avions été bien retardés, mais au final nous pûmes prendre le chemin de la salle de réception et si ça ce n'était pas un rendez-vous, bah je vous jure que je ne sais pas ce que c'était! Pourtant, lorsque nous vîmes le bâtiment, je ne m'inquiétai pas pour les raisons habituelles. Effectivement, le Noctali résuma parfaitement ma pensée. Au moins je n'étais pas la seule à avoir un mauvais pressentiment j'imagine. Un peu nerveuse tout de même, j'essayai de demeurer optimiste.
- Ça ne peut pas être pire qu'une bibliothèque pleine de fantômes ou une maison infestée... n'est-ce pas?
Mais je n'étais pas très convaincue à dire vrai. Ça avait l'air d'une véritable zone de guerre ça, et même pas besoin d'être à l'intérieur pour le savoir, c'est dire! Espérons que l'idée de faire un remake de Carrie n'ait effleuré personne quand même, parce que là nous serions dans de beaux draps. Nous poursuivîmes donc notre chemin près des marches où le concierge apostropha Allen afin de lui demander de l'aide. Et nous voila en mission pour sauver la fête! À peine avions nous passé les portes que ma main chercha celle du blond et il l'attrapa, presque comme si nous y avions pensé en même temps. Et puis bon, dans un environnement aussi instable, il valait mieux rester ensemble si nous ne voulions pas être séparés. Je sentais le plancher mouillé et je plissai les yeux pour distinguer dans la pénombre le véritable massacre qui avait eu lieu près du buffet. Une seule question demeurait, est-il trop tard pour appeler les nations unies? Et puis où était donc le personnel enseignant pour commencer?! Laisser dégénérer la situation à ce point c'était tout bonnement incroyable quand même. Heureusement nous gagnâmes finalement le panneau et, pendant que mon camarade s'y attardait, je tournai la tête vers la source d'une musique inattendue, ne manquant pas de remarquer le numéro de danse d'un Mister Mime, probablement appartenant à un ou une élève. Je bénis le ciel d'avoir forcé Ouji-sama à demeurer dans sa Pokéball, autrement il serait plus que probablement allé le provoquer en duel de danse pour voir qui avait les meilleurs mouvements, soit une confrontation dont personne n'avait besoin.
Puis, Allen semblait prêt à se joindre à la fête, bien que le noir et l'absence de musique soient toujours au programme. Un peu hésitante au départ, je lui fis toutefois confiance, gagnant la piste de danse en compagnie de mon élégant cavalier. Je le vis prendre la pose et eu un moment d'hésitation, mais le lien se fit rapidement dans ma tête et je fis de même, juste à temps pour le retour de la lumière alors que mon visage s'empourpra. Tout le monde allait nous regarder, c'était obligé. J'espérai que ma coiffure était encore parfaite et béni le ciel de ne pas avoir chuté dans l'eau, cette soirée devait être parfaite! J'allais me tourner vers le blond avec un grand sourire pour le féliciter d'avoir rétabli la situation, mais son regard céruléen semblait dirigé vers un autre couple et je suivis donc son regard.... et malaise dans trois, deux, un. Allen semblait les connaître en tout cas, et les salua de façon plus que maladroite. Et bien sûr, je n'allais certainement pas être celle pour arranger les choses, voyons. Là dessus on peut dire qu'on faisait bien la paire en tout cas puisque j'ajoutai rapidement et maladroitement :
- Ravie de vous avoir rencontrés...
Avant de m'éclipser plus loin avec mon cavalier, à mi-chemin entre l'embarras et le rire nerveux. Heureusement, nous nous déplaçâmes rapidement et bientôt cette rencontre cocasse avait été relégué au rang d'anecdote. Et maintenant, il était temps de danser, perspective assez stressante à vrai dire. Je veux dire, j'étais en coordination, je savais comment danser quand même, mais jamais je ne l'avais fait avec un jeune homme quoi. Aller, je pouvais bien le lui avouer et puis au mieux il m'apprendrait et au pire, nous nous amuserions à essayer d'apprendre ensemble. La nuit était encore jeune et nous n'avions rien à perdre après tout. Espérons juste qu'aucun autre événement trop malchanceux ne se produise à nouveau.
Comme un homme a jeté à laa mer... des bouteilles vides et puis espère !! qu'on pourraa …
Adossé contre la porte verrouillée, Nathaniel s'était mis à chanter en espérant voir passer le temps plus vite. Avec un timbre extrêmement nostalgique et des notes fausses pour la plupart, on aurait pu croire que les toilettes étaient devenues une véritable scène de crime. Mais il entendit quelqu'un entrer et s'arrêta net. En collant son oreille contre la porte, il sentit que cette personne était étrange notamment dans sa manière de s'exprimer. Jamais Nathaniel à Oliville entre les bovins et la poiscaille n'avait entendu ça. Peut-être était-ce une langue à laquelle il devait s'adapter ? Il tentait d'en décrypter les codes au fur et à mesure que l'autre élève s'exprimait, expliquant vouloir l'aider quand il fut interrompu par sa propre glissade visiblement... sur la clé.
Euh... c'est pas grave, faut pas s'emporter, j'aime la betterave, mais pas le café ! Si tu trouves la clé, je serai trop content, c'est trop bon le pâté, avec du Couaneton dedans ! Euh... yooo … ?
Son flow fut interrompu par l'entrée d'une nouvelle personne. Après des bruits de pas intervint alors une sorte de boom suivi par un écoulement d'eau continu. Il l'entendit ensuite dire qu'il avait trouvé la clé, sans les mêmes fioritures de langues du précédent garçon, ce qui rassura beaucoup Nathaniel qui se serait mal vu parler ainsi toute l'année. Il parla ensuite de partir au plus vite après avoir cassé le lavabo... Alors qu'il s'apprêtait à hurler à nouveau il entendit une voix féminine se présenter mais cela allait sûrement trop occuper les deux garçons qui se ficheraient alors de l'état du pauvre Phyllali enfermé dans les toilettes.
Mais quelque chose changea la donne, la lumière fut ! Nate cligna des yeux à plusieurs reprises pour les réadapter à la luminosité quand il aperçut derrière lui un Mimigal s'étant visiblement incrusté dans les toilettes pendant l'obscurité pour poser sa pêche. De nombreux souvenirs des jours passés remontèrent alors à la surface et dans un cri des plus virils, comprenez la note finale d'un soprano, Nathaniel défonça la porte n'ayant plus la patience qu'on lui ouvre et se retrouva alors nez à nez avec les deux garçons, la jeune fille, la porte à terre, le lavabo explosé.
Enchanté, je m'appelle Nathaniel, mais vous pouvez m'appeler comme vous voulez.
Il passa une main tremblante et indécise entre ses mèche rouges, sentit l'embarras monter en lui et réussit finalement à bégayer quelques mots.
Je... je pense que je vais rentrer... Bonne soirée...
Il réajusta sa chemise à fleur et renfila ses sandales. Il fit un petit signe de tête acquiesçant à toutes les personnes présentes, comme s'il sortait d'une visite très formelle. Il réalisa à quel point le jeune homme qui parlait bizarrement avait un physique pour accompagner son attitude et aussi que la jeune fille et l'autre jeune homme était particulièrement beaux et intimidants. Il se mit alors à fixer ses sandales, les joues écarlates et quitta d'un pas pressé le bal pour rejoindre ses appartements.
Lorsqu'il revint, il trouva sur son lit la pokéball de Mouche ouverte et le jacquot absent... Lorsqu'il tourna le regard, il trouve le Pijako sur le rebord de la fenêtre, un air innocent sur le visage... que lui cachait-il ?