Au mois de mai je fais ce qu’il me plaît.
1er mai, minuit et une minute par un temps totalement découvert, naquit un jeune garçon aux yeux verts que ses parents surnommèrent Abel. Sans vraiment savoir pourquoi ni en quoi ça lui serait utile, il retraça toute sa vie jusqu’à aujourd’hui, devant l’immense portail en ferraille de la Pokémon Community. Soit, pendant qu’il pensait à son existence, une foule commençait peu à peu à affluer près de lui sans qu’il n’y prête vraiment attention. Comment en était-il arrivé jusque-là ? Il avait bien réussi à intégrer cette prestigieuse école ? Vraiment ? Ce n’était pas un rêve ?
Le jeune homme provenait d’une famille plutôt aisée de la très grande ville noire à Unys. Chacun de ses parents venaient d’une grande lignée spécialisée dans un domaine particulier : son père descendait d’une génération de topdresseurs réputés et sa mère était la descendante de puissantes et puissants Pokéathlètes adulés dans le monde entier. Pas facile de vivre dans un environnement où la compétition et l’entraînement primaient sur tout. Le jeune homme avait bien une sœur extrêmement douée en termes de stratégie Pokémons et un grand frère génie en Pokéathlètisme gagnant bon nombre de compétitions depuis tout petits. Ses ainés de six ans de plus étaient surnommés les jumeaux génies. Tu parles d’un surnom. Abel aurait pu grandir rongé dans la jalousie et dans l’ombre d’Aimé et Prométhée si, à l’âge de cinq ans, il n’avait pas réussi à construire une sorte de mini-bolide avec un petit moteur de voiture télécommandé et deux trois bouts de plastiques. Fier de sa création, il la montra à sa mère après son entraînement matinal qui lui jeta un regard froid et sévère :
«
Ce n’est pas en fabricant des jouets que tu arriveras à gagner des compétitions ! T’es-tu entraîné avec Aimé ? » Questionna la mère avant de prendre un jus de protéine au goût infâme.
«
Non maman… » Répondit le blond déçu de la réaction de sa génitrice. Il essayait désespérément de cacher ses larmes de peur qu’elle ne lui réponde encore aussi froidement que d’habitude.
«
Alors vas-y ! Va avec ton frère dans la salle d’entraînement ! Votre professeur vous attend ! » Fit-elle en poussant son fils hors de la cuisine. Ce n’était pas la première fois qu'elle avait un tel comportement envers un de ses enfants et ce n'était sûrement pas la dernière!
Abel courut alors à travers sa maison, avant de rejoindre son frère en éclatant en sanglot. Aimé, compatissant, le prit dans ses bras en lui chuchotant qu’il ne fallait pas pleurer. Le professeur, un drôle d’homme aux cheveux noires hirsutes et au corps musclé alla voir le petit blondinet pour demander ce qu’il n’allait pas.
«
Je… Sniiirff.. Maman elle… OUIIIIIIIIIIIN » Continua de pleurer l’enfant.
«
Calme-toi, que s’est-il passé ? » Fit le professeur du nom de Nathan Kempf en caressant la tête d’Abel qui commença peu à peu à se calmer.
«
Maman elle est méchante avec moiiiiiii ! Sniiirf » Les larmes continuaient de s’échapper de ses petits yeux verts tandis qu’Aimé, son frère se releva et dit alors à son frangin :
«
Elle est sévère mais pas que pour toi va ! Ne t’inquiètes pas Abel ça va aller ! On va se défouler tu vas voir ça va aller mieux après ! » Fit le grand frère en relevant le benjamin essuyant ses larmes en reniflant avec de grands bruits.
«
Mais moi, je n’aime pas courir ! » Avait alors répondu le blondinet. Le souvenir de l’étudiant de cette journée s’arrêta à ce moment précis. Il avait oublié ce qu’il se passa par la suite, tout ce dont il put se rappeler, c’est que son professeur de sport particulier avait réussi tout de même à lui rendre le sourire en faisant une sorte de course à obstacle. Plusieurs fois, Abel tenta de montrer son talent en construction mais sa mère, comme son père préféraient qu’il devienne un excellent tacticien ou sportif comme ses ainés.
C’est alors qu’au fil du temps, le garçon apprit à cacher ses sentiments avec l’aide de son frère et de sa sœur lorsqu’il eut dans les environs de neuf ans.
«
OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! »
«
Abel ? Qu’est-ce qu’il t’arrive encore ! » S‘exclama une jeune blonde qui n’était autre que la soeur du héros de l’histoire qui entrait dans la chambre de ce dernier.
«
Papa il… il… il m’a dit que ça ne servait pas de savoir coudre des vêtements si on veut être topdresseur ! » Fit le garçon en hoquetant sur son lit. Il avait découvert, il y avait peu de temps de cela, ce moment qui transforma son enfance à jamais, qu’il était aussi habile de ses mains pour coudre des vêtements tout seul sans aide, avec simplement une vieille boîte à couture traînant dans le grenier.
«
AIMEEEEEEEE RAMENES-TOI ! » Cria Prométhée qui se dirigea vers son petit frère pour le prendre dans ses bras.
«
Ça va, ça va je suis là ! Qu’est-ce qu’il… Abel ? Pourquoi tu pleures ? C’est papa ou maman ? » Demanda le jumeau en pénétrant à son tour dans la chambre bleu du petit frère.
«
Pa…pa..papa. »Bégaya le blondinet qui se moucha bruyamment.
«
Aimé, je crois qu’on peut lui dire maintenant non ? » Demanda la blonde à son jumeau s’asseyant lui aussi sur le lit du plus jeune.
«
Oui je pense. Tu sais Abel… Papa et maman sont… comment dire… » Répondit Aimé en se grattant la tête cherchant ses mots.
«
Méchants, ils sont méchants avec moi ! » Fit Abel en fronçant les sourcils.
«
Non, ils sont juste sévères et veulent qu’on soit comme eux ! Ils pensent qu’être Topdresseur et Pokéathlète sont les meilleures perspéctives avenirs pour nous tous et qu’on doit avoir que ça en tête et rien d’autre… » Continua l’ainé en caressant les cheveux blond de son frère.
«
Je ne comprends… sniiirff.. pas. »
«
Ce qu’Aimé essaye de te dire c’est que nous aussi, on a beau aimer la compétition comme maman et papa mais on aime bien d’autre chose comme moi le jardinage et Aimé la cuisine ! » Fit Prométhée en souriant.
«
QUOI ? Mais je pensais que toi grande sœur tu n’aimais que combattre des Pokémons et que toi grand frère tu n’aimais que le sport ! » S’exclama Abel, surpris d’une telle révélation !
«
On cache notre jeu depuis quelques temps. On leur annoncera peut-être un jour, quand on excellera dans le domaine ! Mais ce n’est pas pour tout de suite ! On est meilleur en compet’ hein Aimé ! » Plaisanta la jumelle en rigolant.
«
Mais toi, on sait que tu n’aimes pas le sport ni la stratégie théorique! On sait que c’est dur surtout que tu es vraiment doué en terme d'invention ! » Continua le plus grand des garçons.
«
Je suis trop fort, j’ai fait un Deltaplane pour Statitick ! » Fit le blondinet en se levant d’un bond avant que ses ainés ne le remettent ensemble sur le lit.
«
Mais il va falloir que tu le caches Abel ! » Fit la demoiselle avec un air sombre.
«
Mais, mais vous venez de dire que… » S’écria le blondinet avec un air d’incompréhension sur le visage.
«
Justement ! Si tu veux continuer à fabriquer, il faudra le voir en secret ! Comme un Amphinobi ! Dans le grenier par exemple. »
«
Et tu vas devoir suivre les entraînements sans rien dire ! »
«
Mais je ne veux pas moi ! » Répondit l’enfant sans rien comprendre de ce que voulaient ses ainés.
«
Ecoutes moi bien Abel ! » Commença Prométhée en haussant légèrement le ton «
Si tu fais ça, papa et maman seront fières de toi et par ces efforts. Si tu réussis tu pourras leur dire ce que tu aimes et leur montrer que même si tu es fort en compétition, tu es bien meilleur dans ce que tu aimes ! Ça va être long mon grand ! Mais tu y arriveras ! » Termina-t’elle en ébouriffant les cheveux d’Abel.
«
Et après je pourrais construire comme je veux ? Et coudre aussi ? » Demanda le garçon ne sachant pas vraiment ce qu’il allait lui arriver dans les années à venir.
«
Oui tu pourras mais il faudra bien écouter nos parents ! On t’aidera à faire une base secrète dans le grenier. Mais il ne faudra rien dire à personne d’accord ? » Dit Aimé en tendant sa main vers celle de son petit frère qui la serra en souriant.
«
C’est promis ! »
Les jumeaux quittèrent la pièce et ce fut, ce jour-là, que peu à peu Abel commençait à s’enfermer dans une grande timidité, ne voulant parler à personne de ses passions qui risqueraient d’être découvertes par ses parents. Il obéissait à tout ce qu’on lui demandait le jour, faisant semblant d’aimer les compétitions qu’il réussissait à gagner pendant que ses aînés gagnaient médailles sur médailles et trophées sur trophées. Il était moins doué qu’eux et avait droit au double-entraînement de sport et de stratégie pour poffiner ses connaissances en matière de Pokémons. Petit détail, il n’avait jamais combattu avec de vrais Pokémons seul son frère et sa sœur y avaient le droit. Le blondinet ne pouvait pas encore parfaitement maîtriser une équipe de puissants Pokémons comme ceux types sol de son père. Ces cours n’étaient que théoriques et les compétitions qu’il gagnait étaient uniquement dans le domaine sportif. On l’entraînait en judo, en athlétisme et en piscine. Cependant aucun de ces sports ne lui plaisaient réellement mais il obéissait à ses parents avec de grands sourires hypocrites et une affirmation non pensée. En terme de stratégie, il était tout simplement mauvais et avait beaucoup de mal à retenir ne serait-ce que la table des types. Ne parlons même pas des termes techniques auquel il ne pigeait strictement rien. Son père s’en désolait et devenait chaque jour un peu plus souple envers le junior de la famille voyant qu’il faisait un énorme blocage. Quant à la mère, elle était plutôt l’inverse de son mari, chaque jour, ses cours se faisaient tous plus durs que la journée précédente. Par chance, les parents ne faisaient pas toujours cours à leurs enfants à cause de leurs nombreuses participations à des compétitions en tout genre. C’était Nathan qui prenait le relais, très sévère avec Aimé et Prométhée qu’il savait vraiment doués, et plus sympathique avec Abel. Le professeur était la seule personne en dehors des jumeaux à savoir le secret du petit dernier. Pas une fois il n’eut dévoilé quoique ce soit aux parents. Rien, un Spiritomb.
Abel détestait cette fausse vie qu’il menait contre son gré. Heureusement, chaque soir après le diner, le cadet Ezhyr travaillait dans son atelier secret monté quand il avait neuf ans avec Aimé et Prométhée qui venaient lui rendre visite de temps-en-temps ou le prévenait par Talkie-Walkie fabriqués par le jeunot pour indiquer si les parents étaient dans le coin et s’ils allaient monter dans le grenier. Il put leur cacher ses passions jusqu’à ses quatorze ans, date à laquelle son frère et sa sœur étaient parti de la maison le laissant seul à se morfondre le soir sans pouvoir parler à quiconque de ses folles inventions ou encore de sa penderie de vêtements qui débordaient de ses créations plus ou moins bien réussies Entassées dans une vielle armoire cassée depuis des années. Il en avait assez d’être dans cette situation ! Le déclic de sa prise soudaine de conscience ? Le fait que Prométhée et Aimé soient partis depuis plus d’un mois et un prospectus sur une école pour élève possédant la filière mode mais aussi et surtout la filière mécano. Il en avait aussi assez de ne pouvoir parler à personne de ce qu’il aimait ! Abel dissimula son plan de construction sous une vieille bâche comme d’habitude avant de descendre dans le salon avant d’annoncer à ses parents, la veille de sa première compétition stratégique avec des Pokémons :
«
Papa, Maman, j’arrête tout ! » Avait-il dit, une lueur noire au creux des yeux, une haine trop cachée. Une passion inavouée. Des talents qu’il voulait dévoiler. Arrêter de se voiler la face, la sienne comme celle de ses parents. Il avait sainte horreur de ses compétitions de sport et ne rêvait pas d’être le meilleur dresseur comme dans les films ! Rien de tout cela. Ses parents se regardèrent, surpris d’un tel revirement de situation avant que sa pokéathlète de mère ne lui réponde :
«
Que veux-tu dire par j’arrête tout ? Tu plaisantes j’espère ? Va te coucher, tu combats demain ! »
«
J’ai dit que j’arrêtais tout maman ! J’en ai assez ! Je n’aime pas le sport et encore moins la stratégie Pokémon ! » Fit le blondinet en serrant les poings, prêt à subir la colère de ses deux parents.
«
Abel, mais tu es doué en sport, arrêtes de dire n’importe quoi et retournes dans ta chambre maintenant ! » Répondit le père en se levant, indiquant l’étage supérieur. Le blondinet ferma ses yeux verts pour se donner du courage puis laisser tout échapper !
«
J’ai dit que j’arrêtais ! J’en ai marre de faire ces stupides compétitions ! Je ne comprends rien en stratégie et tu le sais papa ! Maman cesse de me comparer à Aimé et Prométhée qui sont si forts dans leur domaine, je ne suis pas comme eux ! Je ne veux plus continuer ! Plus jamais ! Je ne vous obéirais plus ! » S’écria le plus jeune dévoilant l’entièreté de sa frustration sans pour autant dévoiler ce qu’il voulait faire par la suite.
«
Tu veux bien répéter Abel ? Cesses donc ce caprice immédiatement tu veux ? Chérie comment ça il n’est pas fort en stratégie ? On va y remédier demain lors de son affrontement. » Dit la mère en haussant le ton. Bouillonnant de rage, Abel lui répondit alors :
«
MAIS VOUS ÊTES SOURDS ? JE N’IRAIS PLUS FAIRE DE COMPETITION ! Ce que j’aime c’est la mécanique et la couture mais vous ne voulez pas m’écouter ! Vous ne m’avez jamais écouté ! » Hurla le blondinet pendant que ses parents se levèrent pour se mettre bien en face de lui.
«
Bon Abel, on fait ça pour toi ! Tu auras un bel avenir ! » Fit le père, plus compréhensif que sa femme qui prit le relais en répondant avec plus de froideur qu’à son habitude.
«
Abel, je ne veux plus jamais en entendre parler, tu feras ce qu’on te dit point final. Cette discussion et close ! Tu retournes dans ta chambre et demain tu iras à cette compétition ! »
Comprenant que c’était perdu d’avance, le jeune homme, frustré que ses parents ne veulent pas l’écouter, remonta dans sa chambre et y rassembla quelques vêtements qu’il mit dans une valise avec plusieurs de ses trésors d’inventions avant d’écrire une lettre à ses parents annonçant sa fugue.
Il prit son téléphone et appela Aimé qu’il savait de repos en ce jour :
«
Bonsoir grand frère pardon de te déranger à cette heure-ci mais je peux venir chez toi un moment s’il te plaît ? » Demanda-t’il lorsque que l’ainé répondit.
«
No problem Abel, tu es le bienvenu ! Il s’est passé quelque chose à la maison ? »
«
Je t’expliquerais, c’est un peu chaud ! »
Il raccrocha avant de prendre son sac et une corde en fer qu’il avait fabriqué avec plusieurs restes de poutre de gymnaste qu’il avait fait fondre dans une forge d’un ami de la famille avec ce forgeron bien sûr. Le jeune homme fugueur descendit de sa chambre via la corde et rejoignit, à pied, l’appartement luxueux de son frère qui habitait non loin de chez eux. La ville noire peut être effrayante lorsque la nuit commençait à tomber.
Il expliqua la situation à Aimé qui comprit vite de quoi il en retournait et accepta de laisser vivre son frère chez lui. Il n’avait pas choisi la diplomatie mais plutôt un changement brutal, radical en ce mois d’août.
«
Dis-moi Abel, pour bien montrer ton changement drastique, ça te tenterait de changer aussi de style ? Le joggo te va bien et les cheveux blonds aussi mais que dirais-tu d’un autre style ? » Demanda le grand frère toujours le même jour.
«
Mais papa et ma… »
«
On s’en fiche maintenant ! Tu vas leur montrer ton vrai visage maintenant ! Tu le peux ! Allez viens, j’ai une amie qui est dans la mode qui pourra nous aider ! » Termina le grand blond topdresseur spécialiste plante reconnu dans tout Unys.
Il l’emmena bien voir la coordinatrice qui le changea du tout au tout. Passant d’un style sportswear à un style lycée du Kanto en un clin d’œil. Elle changea aussi sa coupe pour opter pour une coupe au carré plongeant.
«
Il est possible de les teindre en vert ? » Demanda alors Abel acceptant ce changement radical. La femme fut étonnée et hocha positivement la tête avant que le blond lui sourit en demanda :
«
S’il vous plaît » Un sourire des plus charmeurs qui fit rougir la personne travaillant dans la mode. Il comprit alors qu’il n’était peut-être pas si laid finalement et que plaire aux femmes, c’était une sensation agréable.
Le lendemain de la transformation, les parents Ezhyr vinrent chez Aimé pour lui demander, plus inquiets que furieux si Abel était bien chez lui. Alala la fameuse fugue n’est-ce pas ? Le vert vint alors leur parler à la porte et son énorme changement corporel les édifia au plus haut point.
«
Vous êtes venus me faire aller à la compétition ? » Demanda alors le vert en croisant les bras, le dos appuyé sur un pan du mur.
«
Qu’est-ce que c’est que ces cheveux Abel ? Et cette tenue ! Oui nous sommes là pour ça, prends tes affaires on y va ! Plus jamais tu nous files une peur pareille ! » S’écria la mère en empoignant son fils par le t-shirt essayant de l’emmener au-dehors.
«
Vous n’avez donc rien écouté ! Je ne pars pas ! j’ai dit que j’arrêtais ! Vous n’avez pas lu ma lettre ou c’est moi ? Je resterais tant que vous ne m’aurez pas laisser libre de faire ce que JE veux ! » S’exclama Abel en enlevant son T’shirt et rentrant dans l’appartement que son frère ferma à double-tour. Laissant ses parents sur le perron. Ils frappèrent hurlèrent au dehors mais rien n’y fit, le jeune homme avait pris sa décision, il intégrerait la filière mécano ou alors rien.
«
Merci Aimé. »
«
C’est tout naturel entre membre d’une même famille ! Par contre s’ils défoncent la porte tu payes ! »Plaisanta Le blond en regardant sa porte en bois trembler sous l’assaut de coups furieux de sa mère.
On entendit alors les deux parents peu à peu se calmer, discuter un peu ensemble. Une discussion plus qu’houleuse puisque qu’ils n’étaient pas d’accords. Le père autorisait son fils à partir à cette fameuse Pokémon Community alors que sa mère était totalement contre. Au bout de deux heures de longues délibérations entièrement entendues par les deux frères, le père toqua à porte calmement. Aimé ouvrit et y laissa entrer son père puis sa mère.
«
Alors ? » Demanda Abel.
«
Tu veux vraiment faire mécanicien scientifique ? C’est ça que tu aimes ? » Questionna le père de la famille.
«
Oui et depuis toujours. » Répondit le vert sans enlever son regard émeraudes des yeux de la même couleur que ceux de son père.
«
Ce n’est pas une crise passagère ? Tu es certain de toi Abel ? Tu ne changeras pas d’avis ? » Fit la mère en ayant un regard noir qui fit serrer les poings à son fils de peur. Gardant tout son courage il la regarda droit dans les yeux, une goutte perlant de sa tempe.
«
Jamais maman j’en suis sûr ! »
«
Dans ce cas mon chéri, tu n’as plus rien à faire ici ! On rentre à la maison, au mois de septembre tu iras à cette Pokémon Community ! Mais crois-moi si tu n’es pas le meilleur dans ton domaine tu rentres immédiatement à la maison ! » S’exclama la mère pendant qu’Abel ouvrit grand la bouche, étonné d’un tel revirement de situation ! Il avait réussi ! Après tant d’années il avait réussi ! Fou de joie, il sauta dans les bras de sa mère qui soupira. Il pleura un bon coup, plus heureux que jamais! Il allait pouvoir arrêter ces stupides compétitions et vivre enfin pleinement son rêve! Il fallait bien qu’un jour au moins, elle écoute son fils et qu’elle accepte qu’il ne peut être comme eux.
Jamais il n’oubliera cette soirée et ce matin où son destin prit une tournure à 180°. Une fugue, un frère et des convictions peuvent faire changer n’importe qui. Grâce à cette soirée et à son frère et sa sœur, il put se lancer sur les rails menant à son grand rêve : être scientifique mécanicien et faire des vêtements à gogo. Prométhée, Aimé, Papa et maman, je réussirais ! Les grilles s’ouvrirent devant ses yeux et il put poser un pied à l’intérieur de la Pokémon Community.