Une douce musique classique dont les violons étaient les principaux acteurs émanait d'une pièce sombre dans laquelle des légers cliquetis sonores s'élevaient. Au fond de cette pièce halée par les ténèbres, on pouvait voir une immense horloge qui fonctionnait docilement, lâchant un tic sympathique toutes les secondes. Les chiffres romains paraient cet ouvrage semblant relativement ancien, les impressionnantes aiguilles semblaient dater du XVI ème siècle et l'horloge avait pour décor de longues fissures qui paraissaient demeurer dessus depuis la création de cet artefact. Cette œuvre cachait derrière-elle des rouages de toutes tailles allant du plus petit de quelques centimètres au plus grand d'environ un mètre de diamètre (ne servant uniquement pour la décoration).
Une lumière palote éclairait faiblement l'obscur atelier dont les seuls bruits étaient des sons précis et immuables venant de l'horloge puis des sons doux et splendides d'une vieille radio qu'avait acquis le mécanicien propriétaire de cet atelier. Ce dernier était assis à son bureau recouvert d'ébauches de prototypes de Pokémons et d'objet de combat que certains TopDresseur lui avaient commandé. Sa seule source de lumière provenait d'une antique lampe de bureau d'apparence assez âgée et de ses lunettes fabrication maison qui lui servaient à zoomer et éclairer un point précis sur l'objet qu'il fabriquait. Pour le moment nous n'avons fait que des focus sur des points précis de l'atelier d'Abel Ezhyr, concentrons-nous maintenant à la vue d'ensemble de ce lieu emblématique. La pièce était d'apparence poussiéreuse et mal-entretenue comme si personne n'y avait plus mis les pieds depuis de longues années. Dans un coin de l'atelier s'entassaient des cadavres de tests peu concluant qu'avait fait le Noctalis comme des Rollers autopropulsés ou un exosquelette qui broyait les membres plus qu'il ne servait à mieux se mouvoir. À l'opposé de cette décharge mécanique se trouvait une immense armoire ou reposait simplement les créations qu'Abel considérait comme correctement réussies tel ses anges mécaniques qu'il avait fait lors des vacances de Noël ou encore des lampes torches dont la lueur pouvait aisément se régler. Pour le moment l'étagère était un peu vide, mais elle allait forcément se remplir au fur et à mesure des œuvres du vert qui attendait avec une certaine impatience des commandes de la part d'un maximum de personne.
Alors bienvenue dans cet atelier crade faisant tout son charme, tout droit sorti d'une époque victorienne vestige de la révolution industrielle dans laquelle le métal et la poussière étaient les rois. Au doux Zéphyr est ravi de vous accueillir mesdames et messieurs.