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« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
« Plaisir partagé ! J’ai également hâte qu’on travaille ensemble sur un nouveau sujet d’étude ! Attends, quoi ?? »
« Moi Apsu, fils du grand Bahamut, Héritier du dragon créateur, Futur souverains des Carchacrok de l'ancien Hisui, avatar de la Sainte baie Nanana, sauveur légendaire d'oeuf draconique, et libérateur des opprimés de la prison de cristal, je ne laisserai personne faire du mal à l’humaine qui m’aidera à monter aux sommets. »
parApsu
« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
« Tout à l’heure, tu m’as demandé ce qu’était le spectre de l’hétérosexualité. Ça n’a rien à voir avec Star Wars ou les fantômes. »
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Ginji, Cael, Max et Idalienor sont disponibles (principalement) sur Discord pour répondre à vos questions !
année 11, semestre 2
promotion 22
Contexte
Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
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Prédéfinis
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Opale Valery
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3601-0261-opale-valery-j-ai-parcouru-la-distance-pyroli
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3610-opale-valery-pyroli#39099
Taille de l'équipe : 2
Région d'origine : Archipel Orange
Âge : 14 ans
Niveau : 12
Jetons : 373
Points d'Expériences : 170
2
Archipel Orange
14 ans
12
373
170
pokemon
2
Archipel Orange
14 ans
12
373
170
Opale Valery
est un Coordinateur Mode
Je réussissais finalement à m'échapper des péripéties dans lesquelles je m'étais embourbées cette après-midi, un retour au dortoir s'imposait ne serait-ce que pour me changer. À cet instant, j'avais très envie de rentrer chez moi... Mais lequel ? Pas chez ma tante, certainement pas. Non chez moi autrefois, quand je n'en avais pas et que j'étais nomade... et bien je ne m'étais jamais autant sentie à la maison. Je n'en reviens pas de me montrer aussi nostalgique avec toutes les belles choses qui m'arrive malgré une après-midi un peu chaotique. J'avais mon iPok en poche, un dortoir dans lequel m'intégrer, un Pokémon... C'est bien tout ça non ? Oh et puis zut, pourquoi toujours tout raisonner tout le temps ! Tu ne t'es jamais sentie triste tout en sachant que c'était irrationnel ? Ne me juge pas en tout cas ! Je n'en ai pas besoin là. Et pourquoi mes yeux gonflent, merde !!! En pressant le pas pour atteindre le plus rapidement possible ma destination, je serre fort ma Pokéball obtenue dans la matinée. Peut-être m'apportera-t-il réconfort ? Dois-je vraiment lui faire subir ça alors qu'il vient tout juste de me rencontrer ? Je ne crois pas. Personne n'a à supporter mes sautes d'humeur.

Me voilà enfin arriver dans la petite habitation, les dernières marches de l'échelle furent compliquées, l'effort n'est pourtant pas si grand. Je longe les murs, pour changer, et me jette sur mon lit dans ma chambre. J'enfonce ma tête dans l'oreiller, comme si je cherchais à m'étouffer, et je pleurs toutes les larmes de mon corps. Je ne le voulais pas mais je n'ai pas pu les retenir. L'intensité du flot dura quelques minutes , mes gémissement assourdis aussi. Je me redresse finalement après m'être essuyée le visage. Je veux sortir mais ma mémoire me rappelle à l'ordre : Générale Jackie fait des rondes, il y a un couvre-feu et il est déjà tard. Peut-être pas si tard que ça mais si elle me voit sortir elle s'adressera à moi pour me demander ce que je vais faire, de ne pas prendre trop de temps etc. Je n'en ai pas envie. Je sors mon iPok de sa poche et l'allume. Malgré ma tristesse, je peux difficilement cacher mon admiration, c'est un outil remarquable. Tout de suite après l'avoir reçu ce midi, j'ai téléchargé mes musiques uploadées dans le cloud. C'est une belle image que de se dire qu'il y a comme ça, des choses défragmentées qui flottent au-dessus de nous et qui représentent tellement d'informations. Fini le temps des disquaires, bienvenu dans le monde 2.0. Un jour j'inventerai un système : des lunettes comme infrarouges mais pour détecter les flux dématérialisés transmis par les ondes. Et simplement en attrapant de mon doigt je pourrai en obtenir le contenu. J'éviterai seulement de le faire au-dessus du dortoir des garçons, ayant été très amie avec un de leur « espèce » je sais quel genre de vidéos ils regardent à cette âge... Oh douce fleur de l'innocence.

J'appuie sur le bouton play de ma musique avec un investissement incroyable, comme si cela allait me transporter dans un autre monde. Et c'est le cas, la musique me fait m'envoler. I didn't hear you leave... I wonder, how am I still here?... Forcément je n'ai pas choisi une chanson très joyeuse, mais les musiques tristes me font me sentir bien... Tu trouves ça bizarre ? Je suis sûre que c'est pareil pour toi. Je m'étale de tout mon long sur le lit et profite des jolies notes qui défilent... And I don't wanna move a thing. It might change my memory Je jette un œil vers mon sac et vois dépasser mon album photo, une des seules choses que j'ai emportée et qui ne soit pas électronique ou purement usuel. Mais je ne peux pas m'y plonger, pas le lendemain de mon arrivée, c'est trop tôt ! Si je commence maintenant... cela me hantera pendant toutes mes vacances.

Je pense à me changer les idées en faisant apparaître Pépite. Il sort tout enjoué de sa Pokéball et rapidement se met à haleter et sautiller dans tous les sens. Magnifique, avec mes écouteurs je ne l'entends plus répéter incessamment son nom. Il se met à se frotter à la porte, me suppliant de ses grands yeux bleus. Peut-être fallait-il le sortir ? Mais je ne suis pas d'humeur, je ne pense pas en avoir la force, il allait devoir attendre demain. Je m'amuse un peu avec lui en lui jetant quelques objets dans cette petite chambre et en le voyant courir à toute vitesse pour aller les chercher. Il est tellement plein d'affection pour moi alors que nous nous sommes tout juste rencontrés, c'est assez exceptionnel. Je suis sûr qu'il me fait déjà confiance... Mon regard se perd et se pose à nouveau sur mon sac... Oh, I am what I am... I'll do what I want, but I can't hide! Je craque et le serre entre mes bras avant de l'ouvrir. Pépite m'envoie un regard plein d'incompréhension, m'incitant à me concentrer sur la paire de chaussette que je lui jette depuis tout à l'heure plutôt que sur un vieil ouvrage. Et oui, il ne me connaît pas encore vraiment... bien qu'il m'apprécie beaucoup. Tu penses qu'il faut combien de temps à un dresseur et à son Pokémon pour devenir vraiment amis ? Longtemps sûrement... J'ignore les requêtes du lézard qui retourne se frotter à la porte. Je tiens délicatement chacune des pages, faisant bien attention à ce que les photos toujours pas collées ne s'envolent pas. Mais quelque chose ne me semble pas... adéquat ? And I won't go, I won't sleep, I can't breathe ! Until you're resting here with me... C'est cette chambre ! Si impersonnelle, si neutre, j'ai le sentiment d'outrager mon album en le regardant ici... Ce n'est pas bien. J'enfile un veston et m'apprête. J'imagine que Pépite va être content.


Je quitte la baraque sans faire de bruit et en évitant de me faire remarquer. Une fois sur le pallier je regarde attentivement autour de moi, Pépite me suit de prêt, j'essaye de lui dire de se calmer mais il est trop exciter, sa queue gigote tellement vite. Je descends l'échelle avec mon album sous mon bras et il me semble que la voie est claire... ! Ma course commence, je m'envole à nouveau ! And I won't leave and I can't hide, I cannot be ! Until you're resting here with me ! « MADEMOISELLE AVEC LE POKEMON JAUNE !! » Pas pratique le Pokémon tout coloré pour passer inaperçue. Je me fige au son du cri glaçant de ma référente, peut-être allait-elle me faire une faveur ? Ce n'a pas l'air d'être son genre... J'entends ses pas bruyants se rapprocher, j'ai approximativement dix secondes pour trouver une idée... Je prends en vitesse mon iPok et mes écouteurs que je jette... Pépite n'ayant vraisemblablement pas compris l'astuce va les chercher et les met dans sa bouche... Il se place ensuite à côté de ma jambe, sa queue gigotant encore, attendant que je tende la main pour récupérer le nouveau joujou. « Matricule ? Nom, prénom, épelez les distinctement ! » Je me retourne vers la dame au regard sévère et prend une petite inspiration avant de répondre... tout mon plan tombait à l'eau si Pépite ouvrait la bouche. « 0-2-6-1. Valery Opale V A L E R Y, O P A L E. Je suis nouvelle et au dortoir Pyroli. » Ma voix était tellement tremblante, je me souviens alors de ce qui avait fait que je ne souhaitais pas sortir précédemment... je sentais le nœud dans ma gorge et les larmes remonter. « On va se revoir alors Mademoiselle ! Vos justifications pour la sortie ? Le couvre-feu ne va pas tarder et votre course m'a semblé suspecte. » Une première larme coule. « C'est-à-dire que... que... j'ai perdu mon iPok tout à l'heure et je viens de le recevoir alors je ne voudrai pas en changer tout de suite... J'ai pris cet album parce que j'y ai écris ce que j'ai fait aujourd'hui et... et... je ne voudrai pas que l'école dépense ses rares ressources à cause de moi... » Finalement, les autres gouttes salées suivent et recouvrent rapidement tout mon visage. La transpiration du stress s'y ajoute, Pépite commençait à s'impatienter et se mit à tirer sur mon sarouel... N'ouvre pas la bouche je t'en prie. « Bah ma p'tite si tu le retrouves pas c'est toi qui paye ! Bon, fais vite et sois de retour au plus vite ! Il va pleuvoir ce soir je pense, si c'est pas ce soir, c'est jamais ! Disposez. » « … merci... » Je déguerpie en vitesse essuyant mes larmes en courant. Pépite me court après et semble ne rien avoir compris du tout de la scène.

Une fois suffisamment éloignée je récupère mes affaires, c'est drôlement pratique n'empêche, s'il pouvait me les transporter comme ça tout le temps sans passer par la case salive... à réfléchir. J'essuie mon outil et renfile mes écouteurs. I don't wanna call my friends... For they might wake me from this dream Avec Pépite on passe par la forêt cherchant un lieu agréable où s'installer. Pendant que je fais de mon mieux pour passer entre les branches et les lianes, lui se roule dans la terre jusqu'à se retrouver aussi noir que du charbon. Je n'y trouve pas mon bonheur entre ces arbres. L'atmosphère me semble même plus inquiétante qu'autre chose avec la nuit maintenant tombée. Je retourne donc à mon premier amour, la plage, jusqu'à ce que je trouve une petite crique. À peine posa-t-il son pied sur le sable, que le système d'auto-défense de Pépite refit surface. Cette fois-ci, je ne pus retenir mon rire, il avait une de ces têtes avec ces deux grands triangles des deux côtés de la tête. Je lui fis comprendre que l'eau, les vagues, le sable étaient sans danger et après plusieurs minutes d'hésitation, il courait partout complètement insouciant. Je m'installe ainsi sur la plage, laissant gambader mon compagnon. Je rouvris mon album et j'éclairais mes images avec l'application lampe torche que je venais d'installer sur mon iPok. And I can't leave this bed... Risk forgetting all that's been

Cet instant me semble tout simplement idyllique. Les odeurs de la plage, le vent qui accompagne la musique, les vagues si belles qui s'échouent sur la plage lorsque je lève les yeux de mes photos et puis évidemment l'album. Je passe rapidement les premières pages pour arriver à notre grand tour d'Hoenn. Là-bas il y avait tout, la neige, les plages, les forêts, les grottes, les volcans... Je prends alors délicatement entre deux doigts la première photo prise avec Pod, le Tropius qui me portait sur son dos. Et c'est exactement ce qu'il fait sur cette image... Une bourrasque interrompt ma contemplation et fait s'envoler la photo. Je panique et retire d'un coup mes écouteurs. « Peps ! Va chercher la photo! ». Le Pokémon dresse son oreille et déboule à toute allure. J'éclaire la zone où le vent avait probablement emporté mon beau souvenir et dans la lumière de mon iPok se distingue alors une silhouette humaine. Cela ne semblait pas être Jackie mais dans tous les cas je ne me sentais pas à l'aise. Pépite fonça vers le jeune homme, il avait du croire que je lui demandais de l'attaquer, on manquait légèrement d'habitude niveau communication. Il ouvrit grand la bouche après plusieurs rugissements proches d'aboiements et se mit à mordre la jambe de l'élève. « Peps ! Arrête! » Il s'interrompt et me regarde alors avec la plus grande incompréhension... Dans le sable, mes écouteurs continue d'émettre un peu de leur musique...
Oh, I am what I am
I'll do what I want, but I can't hide
And I won't go, I won't sleep, and I can't breathe
Until you're resting here with me



Here with me - pv. Alban No-694
Alban Abernaty
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3557-alban-abernaty-le-ciel-se-nourrit-d-ailes
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3559-alban-abernaty-voltali
Région d'origine : Hoenn
Âge : 17 ans
Niveau : 70
Jetons : 20638
Points d'Expériences : 2487
Hoenn
17 ans
70
20638
2487
pokemon
Hoenn
17 ans
70
20638
2487
Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
Le sable couleur or s’était gorgé des rayons miels du soleil tout le jour. Ses minuscules grains avaient conservé la chaleur à la manière d’une couverture de plumes, et, à présent que les températures avaient chuté, il était plus que bienvenu de s’y frotter. Pieds nus, Alban profitait d’une dernière promenade sur la plage avant de devoir regagner son dortoir. Zéphyr, son Goélise chromatique, trottinait à ses côtés d’une démarche sautillante, se roulant parfois dans les grains chauds pour salir encore plus son plumage. Le bougre avait trainé en bord de mer toute la journée, et, même s’ils venaient tout juste de se rencontrer, Alban avait compris qu’il essayait simplement de gommer ces bandes dorées qui couraient le long de ces ailes. Ah, qu’il n’aimait pas sa différence, le pauvre Zéphyr. Il était rejeté du ciel et de ses vastes étendues car il ne pouvait pas voler. Et voilà maintenant qu’il était également rejeté de la mer car il ne pouvait s’y fondre. Alban le regarda avec un air triste. A Hoenn, les habitants disaient que Tylton avait été créé pour ressembler au ciel : blanc et cotonneux comme un nuage, bleu pâle comme le ciel. Son antagoniste, Goélise, était plutôt fait pour être une réplique de la mer : ses plumes bleues rappelaient l’océan, tandis que son corps blanc nacre évoquait l’écume. Mais Zéphyr, qui n’avait ni le turquoise de l’onde, ni le bleu du ciel. A quoi pouvait-il se raccrocher ?

Alban se baissa à la hauteur de son Pokémon pour caresser son plumage brillant d’une main compatissante. Parfois, les rayons du soleil jouaient dans le duvet, et l’or virait à l’orange vif, comme celui d’un Dracolosse. D’autres fois, il se reflétait à la manière d’un arc-en-ciel, et c’était un véritable nuancier allant de l’orange au jaune qui ébouriffait les plumes de son compagnon. Le Voltali ne pouvait s’empêcher de trouver Zéphyr impressionnant. Mais le petit oisillon se complaisait dans son malheur. Avec un rugissement piteux, il se roula de nouveau dans le sable et courut s’éclabousser dans l’écume pour tenter de virer de couleur. Alban le rattrapa avant qu’il ne fasse un saut dans la mer, et le posa sur son épaule. Même dégoulinant d’eau salée et sale de sable, le garçon ne le rejetait pas. Il avait, comme lui, cette petite différence avec laquelle ils se devaient d’arriver à vivre. Hélas ! Le dresseur eut un petit rire incrédule. C’était certainement bien plus facile à dire qu’à faire.

La chemise mouillée sur toute une épaule, Alban éloigna Zéphyr du bord de mer et alla s’installer plus loin dans le sable. Il s’assit à même le sol et enfonça ses pieds jusqu’aux chevilles dans les grains chauds. Les embruns, l’air marin et la température du sable l’apaisaient. Il se sentait bien, comme ces grands-mères qu’il avait vu maintes fois se prélasser à Vermilava. Avec son genou qui aurait pu s’apparenter à leurs rhumatismes, et le poids qui pesait sur ses épaules et lui donnait l’impression de courber l’échine en permanence, Alban pouvait s’apparenter à ces dames du troisième âge. Le rouge à lèvre en moins.

Reposé comme il ne l’avait jamais plus été depuis son opération, Alban se permis de s’allonger. La plage était déserte à cette heure-ci, et le coin qu’il avait trouvé, reculé et isolé, lui permettait de ne pas être gêné par les touristes intrépides. De là, il pourrait observer son premier coucher de soleil sur l’île Cobaba avec une vue imprenable. Il n’était certes pas autant en hauteur qu’il aurait pu l’être dans son chalet, mais ici, au moins, il ne serait pas gêné par les arbres. La pensée de pouvoir observer un aussi beau paysage lui réchauffa le cœur. Il avait envie de voir le ciel se parer de ses plus belles couleurs ; passer du doré au rosé, avant de venir mourir sur l’horizon dans un dernier souffle bleu lumineux. L’heure dorée. L’heure bleue. C’était comme ça que les appelaient les gens de la station Météo de Cimetronelle.

Avec attention, il fixa le soleil qui s’écrasait petit à petit dans la mer. Il en eu les yeux larmoyants, mais il ne souhaitait pas détacher son regard de ce spectacle époustouflant. Bientôt, l’astre rencontra l’horizon, et le ciel d’un bleu pur vira progressivement au rose vif. Les quelques nuages qui virevoltaient autour prirent aussitôt une couleur barbe à papa, et Zéphyr releva la tête du ver de terre qu’il était en train de chasser. Penchant la tête de côté, il vint se loger sur les jambes de son dresseur pour regarder la scène qui semblait tant le captiver. C’était le tout premier coucher de soleil qu’il voyait, et les deux billes d’obsidiennes qui lui servaient d’yeux ne purent s’en détacher.

- Tu verras Zéph’, il n’y a rien de plus magnifique que de voler à la tombée de la nuit, en direction de cette destination utopique. Essayer de capturer le soleil qui se meurt et explose en un panel de couleurs vives, en vain. C’est la fascination de tout cavalier du ciel, expliqua-t-il à son Goélise, avant de ressentir une vive douleur au cœur.

Sa main se crispa dans le sable et il revit dans un éclair la silhouette de Cirrus, son Roucarnage. Le souvenir encore douloureux de son ancien compagnon le hantait toujours autant. Alban ferma les yeux et se força à se secouer. Ces pensées relevaient de l’indécence. Il ne fallait pas qu’il songe à Cirrus. A présent qu’il avait Zéphyr, il devait se consacrer à son éducation pour ne pas qu’il termine comme son ancienne monture. Et pourtant, pourtant, il n’arrivait pas à se détacher de Cirrus. Avait-il réellement bien fait de venir ici ? S’il ne parvenait pas à aller de l’avant et qu’il entravait Zéphyr à cause des réminiscences de son passé, il ne se le pardonnerait jamais. Zéph’ avait assez vécu en cage, cloisonné dans la Pokéball de ce Collectionneur. A présent, il fallait qu’il goûte aux joies de découvrir le monde. Et Alban ferait tout pour que ce soit le cas.

- Ce n’est rien, tout va bien, chuchota-t-il au Goélise chromatique lorsque celui-ci lui picora le bout du ventre d’un air soucieux.

Ce n’était pas un Pokémon Psy, mais il avait un don d’empathie assez poussé. Ou peut-être était-ce parce qu’un lien s’était déjà créé entre eux ? Alban n’en savait rien, mais il avait rarement rencontré un Pokémon Vol qui soit aussi attentif à ses émotions. D’une pichenette, il enleva les quelques grains de sable logés sur le crâne de son Pokémon, et le fixa d’un air attendri. Le soleil avait à présent presque disparu à l’horizon, et Alban avait raté son étreinte avec la mer, mais ce n’était plus important. Il ne pouvait détacher ses yeux émeraude de Zéphyr. Comme gêné par l’expression de son dresseur, Zéph’ sauta sur le sable et picora un morceau de sac en plastique couvert de restes de bagel qu’une personne avait jeté et qu’il venait de déterrer à la force de son bec.

- Ne mange pas ça, tu risques d’avoir une intoxication alimentaire, plaisanta Alban en récupérant le sac.

Se levant doucement, il se dirigea vers la poubelle la plus proche et fit disparaître cette odieuse preuve de la pollution humaine. Le ciel virait doucement au bleu sombre, et Alban regarda sa montre. Il lui restait à peu près une trentaine de minutes avant le couvre-feu. Compte tenu de sa vitesse de marche et du temps qu’il lui prendrait à regrimper dans son chalet, le garçon calcula qu’il devait quitter la plage dans une vingtaine de minutes au maximum. Une folle pensée germa dans son esprit, et il attrapa sa veste dans laquelle il se drapa. D’un pas vif quoique claudiquant, il se dirigea vers une crique reculée qu’il avait déjà localisée sur une carte.

Il avait passé l’après-midi à étudier le guide touristique de l’île. Il savait que le soir, à cette période, un événement magique se déroulait près de cette crique. Il souhaitait pouvoir le voir tant qu’il le pouvait encore, car qui savait ce qu’il lui arriverait, le lendemain ? Avec ces histoires d’élèves kidnappés, Alban ne savait plus où donner de la tête. Profitant du fait d’être déjà dans la zone, il entraîna Zéphyr jusqu’à une magnifique crique isolée.

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La roche, épaisse et solide, scintillait d’un éclat argenté sous les rayons de la lune. Celle-ci, nouvellement éclose, avait la forme d’un croissant. Artémis était pudique ce soir, car des nuages sombres recouvraient ses courbes, baissant d’un cran la luminosité du lieu. Bientôt, Alban ne fut plus capable de voir devant lui. Malgré tout, cela ne le dérangeait pas plus que ça, car il était persuadé qu’il pourrait mieux observer le phénomène qu’il attendait. Consultant sa montre dont les aiguilles étaient lumineuses sous le manteau nocturne, il attendit un signal, lorsqu’une lumière s’alluma droit devant lui.

Il crut tout d’abord avoir trouvé ce qu’il cherchait, mais il se rendit vite compte que quelque chose clochait. Une touffe de cheveux d’un blanc éclatant émergea dans le rond de lumière, et il sentit une brusque bourrasque de vent, suivie d’un petit cri. Une petite créature semblait courir vers lui, et lorsqu’un rai vint éclairer ses écailles sèches, Alban remarqua qu’il s’agissait d’un Galvaran. Mais était-ce une impression, ou ce dernier avait de drôles de motifs peints sur le corps ? Sans pouvoir réagir, il vit le Pokémon se précipiter vers ses jambes et en mordiller un bout. A travers le jean épais qu’il portait, il sentit à peine qu’on le mâchouillait, comme si le reptile l’attaquait à coup de gencives nues. Nouveau cri de la même voix que précédemment. Une ombre passa près de lui dans un souffle léger, et Alban tendit la main pour se saisir d’une photo. Une photo ?

Observant le Galvaran qui venait de le lâcher et la photo sans trop comprendre le rapport, Alban leva les yeux et tomba nez à nez avec une jeune fille au profil plus qu’atypique. Sous la lumière tamisée de la lune et de la lampe torche, elle avait une allure presque spectrale. Ses longs cheveux d’un blanc vif s’éparpillaient autour de son visage, et ses yeux étaient fascinants. Brusquement, le lien se fit dans son cerveau, et Alban jeta un nouveau coup d’œil à la photo. Etaient représentés un magnifique Tropius et cette même fille qui semblait beaucoup plus jeune, juchée sur son dos. Avec une expression neutre quoique polie, le Voltali tendit la photo vers sa propriétaire.

- Tiens, je crois que c’est ça que tu cherches, non ? lui dit-il en essayant de ne pas paraître trop froid.

A présent qu’elle était plus près, Alban remarqua son teint caramel et chaleureux. Zéphyr, qui n’avait pas bougé d’un pouce lorsqu’il s’était fait attaquer par le Galvaran, observa la jeune fille et alla se cacher derrière une mèche de cheveux de son dresseur, camouflant son bec derrière son aile. Que lui arrivait-il ? Un gargouillis étrange s’éleva des tréfonds de son gosier, et Alban espéra que la demoiselle n’allait pas croire que c’était lui qui s’amusait à communiquer de la façon la plus étrange possible. Qu’est-ce qui se passait avec Zéph’ ? Attendant que la fille récupère sa photo, Alban coula un regard vers son iPok - comment faisait-elle pour le transformer en lampe torche ? Un prodige qui échappait à Alban -.

- Je pense que tu devrais éteindre ta lampe torche. Ça ne devrait plus tarder, lui signala-t-il, comme s’il prévoyait la météo du lendemain.

Alors, d’un coup, toute la crique s’illumina de minuscules lanternes scintillantes. S’allumant unes à unes, les lumières se mirent doucement en mouvement, dans une sorte de ballet mystique et fascinant. Elles clignotaient et se déplaçaient avec élégance, se reflétant dans l’eau de mer, se rejoignant parfois et se séparant avec tout autant d’empressement. C’était magnifique et si poétique.

- Le ballet d’été des Mucioles et Lumivoles, expliqua-t-il devant l’air incrédule de la fille. C’était en page 8 du guide de l’île Cobaba. Normalement, ce n’est pas vraiment le lieu naturel de vie de ces Pokémon, ce qui le rend si exceptionnel. Je voulais le voir au moins une fois avant le couvre-feu. Ah, et au fait, je m’appelle Alban. Et toi ?

Sa demande par pure politesse ne pouvait pas cacher la fascination qui se lisait dans ses yeux face à ce ballet nocturne. Décidemment, il avait bien fait de rester là.
Opale Valery
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Région d'origine : Archipel Orange
Âge : 14 ans
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Points d'Expériences : 170
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Archipel Orange
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Opale Valery
est un Coordinateur Mode
Ma lampe torche éclaire toujours l'inconnu que je distingue correctement maintenant. Nous ne nous ressemblons pas beaucoup, il est plus grand que moi, ses yeux sont à l'opposé des miens, ils endossent pleinement leur couleur, les pupilles sont d'un bleu profond. Sa peau est blanche, son allure assez désabusée. Il est très beau garçon et je peux l'affirmer au vu des multiples éléments de comparaisons que j'ai pu croiser sur les routes. Tu es d'accord non ? Tu distingues son élégance aussi ? Cette attitude étrange que j'arrive pas à obtenir, comme si mes émotions ne pouvaient s'empêcher de s'afficher clairement sur mon visage. Il se dégage de Pépite sans plus de cérémonie, m'arrachant un sourire par la même occasion. Le Pokémon finit par revenir entre mes bras, n'osant plus rien faire après que je lui ai crié dessus de la sorte.

Je me redresse pour me mettre à hauteur du garçon – enfin, façon de parler... et récupère furtivement la photo qu'il me tend, un petit coup de main comme ça, comme ci j'avais peur d'un contact, pire encore, un contact prolongé. Son assurance m'intimide beaucoup et je me sens à l'étroit dans mon petit corps maladroit.  « Merci, j'y tiens beaucoup » Ma voix est à moitié effacée, pourquoi faut-il que je me comporte ainsi ? Ne puis-je pas bomber la poitrine et le regarder droit dans les yeux ? Non au lieu de ça, ce sont ceux de son Pokémon que je croise... ou presque. Un petit oiseau aux plumes blanches et dorés et au long bec presque plus grand que son corps tout entier. Il m'amuse beaucoup. Il cache sa « péninsule » sous son aile comme s'il retranscrivait physiquement la timidité qui déborde en moi.

Je glisse ma photo dans mon album, que je referme avec beaucoup de précaution, tout cela d'une main bien sûr car j'éclaire toujours de mon iPok. Je n'ose plus le pointer sur le jeune homme car j'ai l'impression de le fixer en faisant ça, comme si le halo de lumière était une forme de continuité de mon regard et qu'il ne pouvait être qu'insistant avec l'éclairage... Je débranche mes écouteurs qui traînent dans le sable. La gêne ma gagne à nouveau... toi non plus tu ne serais pas à l'aise à ma place, j'ai le sentiment qu'il m'a arraché une part de mon intimité en regardant ma photo. Bien sûr, il n'a rien fait de mal, mais c'est une chose que je n'avais pas l'intention d'offrir et qui m'a été prise. Je ne veux pas que d'autres personnes voient mon album ou la moindre photo. Que va-t-il se produire s'il me pose une question sur Pod ? Vais-je pleurer ? Vais-je m'enfuir ? Tu ferais quoi toi à ma place ? Je sens une sorte de chaleur me prendre, je ne sais pas dire si mes joues sont rouges, ou si mes mains tremblent... Peut-être est-ce tout en même temps...

Il s'adresse à moi en laissant planer un mystère. Il a de drôle de manière tout de même de me demander quelque chose ainsi sans m'expliquer au préalable pourquoi. Malgré tout je m'exécute. Tu me trouves faiblarde ? Et bien oui, je n'ai pas la force de lui répondre. Ma lampe est éteinte. Je pose l'iPok sur mon album, lui-même posé sur le sable. Moi je reste debout, immobile, ou presque, j'ai peur qu'il se rapproche de moi dans le noir. Je ne perçois plus rien, je suis tellement incommodée. Pourquoi m'a-t-il demander d'éteindre la lumière ? Pépite ayant visiblement perçu mon affolement m'éclaire d'une ou deux étincelles avant de s'interrompre voyant mon visage s'éclairer par une source de lumière différente.


Je lève les yeux et vois comme des boules dansantes s'éclairer une à une. Sont-elles loin ou juste devant nous ? Qu'est-ce que c'est ? Mes repères se perdent mais mes yeux s'illuminent. Tu n'as jamais rien vu de semblable je te l'assure. Et pourtant, comme j'aime bien le rappeler, j'en ai vu des choses, mais des trucs comme ça... jamais. Mon étonnement est plus qu'évident à voir mon visage, ma fascination aussi. C'est étrange mais la manière avec laquelle le jeune homme est apparu ainsi de nulle part... j'ai le sentiment que c'est lui qui m'offre ce moment. Je me sens redevable c'est étrange. Le garçon interrompit le silence pour me présenter le spectacle. Le ballet d'été ? Comme ça sonne bien comme nom. Oh ! Mais je n'avais pas vu, ils se reflètent sur l'eau. Le reflet imparfait des courants floutent le spectacle et rendent l'image encore plus mystérieuse. Je suis totalement prise par l'instant. Rejoins-moi toi, regarde comme je suis heureuse. La voix suave du garçon m'expliquait encore les choses, il me parle du guide, du couvre-feu, il se présente. Tiens Alban ? C'est un joli prénom, très doux... Cela lui va bien, plus à sa voix qu'à son air détaché.

 « Je... » Ma voix n'est pas si douce, elle n'accompagne pas le moment, elle le gâche, alors je n'ose dire mot. Je laisse plutôt glisser Pépite de mes bras et, les ayant enfin libres, je les balance au rythme des insectes. Bientôt mes jambes les accompagnent et mes pieds partent caresser l'écume. Je m'invente une musique dans ma tête, je danse avec elle sans quitter des yeux les lucioles. C'est un peu comme une valse... un deux trois et un deux trois ! Hop je tourne et je souris. Oh tu le vois comme je suis heureuse ? Cela faisait longtemps ! Et puis je les vois s'éloigner, elles vont offrir leur spectacle à quelqu'un d'autre, ce fut tellement court. Mes bras les accompagnent encore dans leur fuite et j'en viens à tendre jusqu'à mon doigt pour les atteindre... Mais elles disparaissent. Il ne reste plus que la lune, astre immobile et rêveur avec lequel je me console. C'est la beauté des choses éphémères, c'est qu'il faut s'en contenter et laisser le bonheur qu'elles offrent couler dans nos veines pendant plus de temps qu'elles ne durent. C'est comme les voyages, les souvenirs habitent encore nos esprits. Maintenant je reste heureuse car mes yeux sont encore imbibés des dessins qu'elles créaient dans le ciel.

 « Enchantée Alban, moi c'est Opale. » Je m'approche de lui et lui communique toute ma satisfaction au travers d'un regard. Mes yeux sont habitués au clair de lune maintenant, je suppose que les siens aussi.  « Je te remercie, je ne sais pas vraiment pourquoi... Pas que pour la photo, mais je me sens reconnaissante que tu aies partagé ce moment avec moi. » Voilà c'est dit, j'espère qu'il ne va pas prendre la grosse tête. Je me sens un peu bête cependant de ne pas avoir regardé de manière plus approfondie le guide de Cobaba, je le ferai en rentrant. Si on peut y découvrir un mausolée et des ballets de Pokémon, je pense que ce lieu a plein d'autres choses à montrer. Mais que vais-je faire maintenant qu'il est là ? Le couvre-feu n'est pas exactement tout de suite et je compte bien profiter encore de la plage. Je n'oserai certainement pas regarder mon album avec lui à côté mais je ne peux pas lui demander de partir, la plage ne m'appartient pas. Et puis sa présence ne me dérange plus tant que ça.

 « Nous avons encore un peu de temps avant le couvre-feu... Tu veux partager un peu de temps avec moi ? L'eau est agréable, tu devrais venir tremper tes pieds toi aussi. » Pépite qui semble avoir pris la proposition pour lui fuse dans ma direction et m'arrose en sautillant dans l'eau et se roulant dans les petites vagues qui frappent le sable... Je ne peux évidemment pas le gronder alors je le laisse s'amuser tout seul en subissant ses éclaboussements. Je prends un peu de recul sur la situation et... tu ne trouves pas ça étrange comme atmosphère ? Enfin... je n'arrive pas à mettre de mot dessus... la lune, les étoiles, le ballet, un garçon, une fille... c'est pas un peu romantique l'ambiance ? J'espère qu'il ne va pas se faire d'idées du genre, mais il n'a pas l'air d'un garçon trop avenant de toute manière... Enfin je ne le connais pas du tout.

 « Dis-moi Alban, tu es nouveau à l'Académie ou tu y es depuis quelque temps déjà ? Car je viens d'arriver et je découvre tout encore. » N'est-ce pas Pépite ? Foutu lézard à qui je n'arrive pas à ordonner la moindre chose. Sur cette pensée, il se met à me regarder avec ses yeux ahuris et sa langue toute pendante. Il la remet dans sa bouche, accompagnant son geste d'une grimace, quand une vague d'eau salée vint l'atteindre. Encore une fois, il m'ôte un petit rire. Sacré bestiole. Je me demande comment Alban vit sa rencontrer avec son goélise s'il est nouveau comme moi ? Ou bien comment il l'a vécu si c'était il y a plus longtemps. Mais je vais déjà attendre sa réponse avant de lui poser de nouvelles questions. Si nous nous permettons d'être un peu rebelle, nous avons encore beaucoup de temps devant nous.


Here with me - pv. Alban No-694
Alban Abernaty
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Région d'origine : Hoenn
Âge : 17 ans
Niveau : 70
Jetons : 20638
Points d'Expériences : 2487
Hoenn
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Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
Dans un souffle, la photo disparu des doigts d’Alban. Envolée, l’enfant sur le dos de son Tropius immortalisée sur le papier glacé. Les yeux d’un bleu indescriptible du garçon suivirent la course de la main couleur café de l’inconnue. Un remerciement, murmuré comme une alizée, et bientôt, la photo ne plus fut qu’un autre souvenir ayant rejoint l’album. Étrangement, Alban se sentait empreint d’une tristesse qu’il n’arrivait pas à décrire. Était-ce parce qu’il repensait encore et toujours à Cirrus, son fidèle Roucarnage cueilli par des bras d’écume ? Ou était-ce cette jeune fille qui lui transmettait sa propre tristesse ? Posture courbée, regard fuyant, voix presque à l’agonie. Était-elle comme lui ? Il la fixa un long moment, avant de se rendre compte de ce qu’il faisait ; il se força à détourner les yeux de la silhouette de la demoiselle. Alors, comme un seul homme, les regards des deux adolescents se posèrent sur Zéphyr qui se camouflait derrière son rideau de plumes blanches et or. Le pauvre oisillon était toujours en train de faire ces étranges gargouillis qu’Alban avait du mal à interpréter. Était-il malade ? Avait-il réussi à avaler quelque chose en se soustrayant à sa vigilance ? Alban leva une de ses mains pâles pour caresser l’aile de son Goélise. Hm ? Était-ce la lueur de la lampe torche de la jeune fille qui lui donnait cette impression, ou les pommettes de son Pokémon avaient viré au rouge écarlate ? Zéphyr, gêné par les doigts de son dresseur, sautilla latéralement pour échapper à la torture chatouilleuse. Puis, après avoir remarqué qu’il venait de découvrir son bec, il cligna des yeux deux fois en direction d’Opale et alla cacher ses yeux derrière une mèche de cheveux châtain du Voltali. Ah. La technique de l’autruche, n’est-ce pas ? Alban se retint de lui préciser à haute voix que ce n’était pas très efficace et qu’on le voyait encore. Cependant, il semblait avoir compris le problème ; Zéphyr était intimidé par la jeune fille.

Alban eut envie de rire, mais son panel limité d’expression l’en dissuada. A dire vrai, il fallait reconnaître que la demoiselle était plutôt jolie. Pour ce qu’il en avait vu, évidemment. A présent, il n’arrivait plus vraiment à la distinguer car ses traits s’étaient fondus dans l’obscurité. Mais il était certain que Zéphyr était sous le charme. Ah ! Décidément, le Collectionneur avait bien fait les choses. Deux estropiés, et deux grands timides. Combien de points communs allait-il encore trouver avec son petit compagnon à plumes ? Le moment n’était cependant pas aux tribulations, et bientôt, la jeune fille exécuta la requête d’Alban. Ils furent tous deux plongés dans le noir, à peine éclairés par le croissant de lune ; les yeux du garçon papillonnèrent un moment, et des tâches colorées et floues s’esquissèrent devant-lui. Cette perte brutale de luminosité lui avait fait perdre momentanément la vue, mais il savait qu’il pouvait compter sur les Pokémon de Cobaba pour être ponctuels. Et, comme par magie, des centaines de points lumineux vinrent soudain rompre la quiétude de la plage.

Une, deux, trois… Les lucioles lumineuses commencèrent leur ballet nocturne. Tournoyant, se chassant, elles décrivaient des arcs éclatants. Petites constellations si proche de la mer. Dans un murmure, le vent se leva, comme pour porter ces minuscules êtres un peu plus haut dans le ciel. Les lumières composèrent un million de poussières d’étoiles. Une magnifique danse de la nuit. Fascinante, époustouflante. Presque musicale. Comme portée par le chant des Muciole et Lumivole, la jeune fille tropicale s’avança de quelques pas dans l’eau pour danser. Son corps se mouvait avec grâce et enthousiasme. Ses pieds, virevoltant dans l’écume, troublaient l’eau et donnaient l’impression que les reflets des lumières dansaient, eux-aussi. Alban la regarda faire, aussi fasciné par cette danse improvisée que par le ballet d’été. Les danses, dans sa Cimetronelle natale, étaient d’un genre différent. Elles étaient aériennes, divines. Là, entre terre et mer, Opale lui faisait l’effet de Vénus sortant des flots.

Bientôt, les Pokémon lucioles quittèrent les lieux, laissant les quatre protagonistes au bord de la plage, éclairés uniquement par le halo blafard de la lune. Alban s’était accommodé à l’obscurité, et distinguait à présent les détails comme s’il avait été éclairé d’une bougie. Il laissa la jeune fille s’approcher de lui. Elle semblait bien moins timide, à présent. Un sourire s’étalait sur son visage, et ses yeux pétillaient de malice. Elle se présenta à lui. Opale ? C’était un nom qui lui allait parfaitement. Avec ses yeux d’un blanc translucide, ses reflets nacrés et ses nuances arc-en-ciel qui s’y allumaient lorsque son regard s’éclairait, elle lui faisait penser à la pierre dont elle tirait son nom. Sans qu’il s’y attende, elle le remercia pour avoir partagé ce spectacle. A dire vrai, il n’y était pas pour grand-chose. Elle s’était juste trouvée au bon endroit, au bon moment. Cependant, il décida de ne pas s’attarder sur les détails, et il haussa les épaules d’un air désinvolte.

- Ce n’est rien, il n'y a pas de quoi… lui dit-il d’un ton calme.

Il eut envie d’esquisser un sourire pour faire écho à sa bonne humeur, mais sa mâchoire resta crispée. Oh bon, tant pis alors. Zéphyr, qui avait sorti la tête de sa chevelure lorsque les lumières s’étaient allumées, sautilla en piaillant pour tenter de faire revenir les Pokémon. Puis, remarquant la présence d’Opale, il cacha sa tête dans la chemise de son dresseur.

- Je crois que tu l’intimides un petit peu, fit observer Alban à la danseuse du clair de lune.

Pour le coup, les commissures de ses lèvres se relevèrent légèrement pour laisser entrapercevoir le début d’un rire discret. Décidément, il n’y avait que Zéphyr pour lui donner autant envie de rire. Il fut cependant coupé dans ses réflexions par Opale, qui lui proposa de venir se rafraîchir dans l’eau. Il leva les yeux vers elle et vit le petit Galvaran qui l’accompagnait se rouler dans les vaguelettes, secouant ses grandes oreilles comme pour s’ébrouer, éclaboussant largement sa dresseuse. Sans se faire prier plus longtemps, Alban avança de quelques pas, jusqu’à se retrouver dans l’eau jusqu’aux chevilles. La sensation était plus que plaisante, et il avait oublié à quel point la mer était agréable, la nuit. Le vent marin était doux, les plages étaient silencieuses, et la lune projetait cette lumière éclatante qui donnait à l’eau cette couleur d’encre. Il lui arrivait souvent de se promener en bord de mer le soir lorsqu’il restait dans un village, pour une course. Mais depuis qu’il ne voyageait plus, il avait oublié cette sensation. Ses muscles se tendirent, et il fut pris d’une envie subite de s’immerger plus. Cependant, vu que le couvre-feu n’allait pas tarder, il ne serait pas malin de se faire surprendre par la Générale Jackie trempé de la tête aux pieds. Surtout compte tenu des derniers évènements…

- Tu es raison, elle est vraiment fraîche, commenta-t-il en se tourna vers sa camarade. Je pense que je peux rester encore un peu, alors…

Il ne fallait pas qu’il oublie son horaire butoir, mais le temps était tellement clément qu’il ne voulait plus retourner s’enfermer dans son chalet. Son ancien lui un peu plus fougueux aurait certainement découché pour camper sur la plage. Mais depuis son accident, il était devenu plus craintif, plus rangé… Ah, il avait perdu bien plus que son genou ce jour-là… Apaisé par la présence du corps chaud de Zéphyr, il attrapa son Goélise et lui fit tremper les pattes dans l’eau. Juste ça. Il ne voulait pas que son Pokémon se recouvre encore d’eau, de sable et d’algues alors qu’ils n’allaient pas tarder à rentrer. Le Goélise piailla - de contentement ou non ? - et agita ses minuscules pattes orangées. Opale rompit alors le silence en posant une question. Visiblement, elle était nouvelle, tout comme lui. Cette pensée le réconforta un peu. Il avait certes appris beaucoup la veille, dans le bus avec Calliope, mais il se sentait stupide d’avoir tant de retard par rapport aux autres. Cependant, entre Khal et Opale, il se rendait compte qu’il était loin d’être le seul nouveau en classe d’été.

- Je viens d’arriver également. Je n’ai encore jamais mis les pieds à l’académie, sur Lansat. Mais pour le moment, ce que j’en vois me plaît. Enfin, si on met de côté ce qui s’est passé hier…

Il marqua une courte pause. Était-ce vraiment le moment de mentionner l’incident de la veille ? Il décida que non. Il profitait d’un moment de détente. Il n’avait pas envie de s’embrouiller l’esprit avec ces choses-là. Comme pour briser un silence trop tendu, une vague s’écrasa sur le Galvaran d’Opale, le faisant rouler sous l’eau. Alban espérait que le lézard ne se mettrait pas à se charger d’électricité pour se venger cet affront, car ils se prendraient sûrement tous une magnifique châtaigne. Pas la meilleure idée du monde, de laisser se baigner un Pokémon Electrique, et d’y aller avec… Mais bon, autant ne pas y penser. Observant encore un peu le Galvaran, il posa la question qui lui brûlait les lèvres.

- Je voulais te demander… Ces symboles sur ton Pokémon, c’est toi qui les a peints ?

Il fallait dire que ça l’intriguait. Des cercles concentriques, des points, sans aucune logique apparente. Il avait une couleur normale, donc ce ne pouvait pas être un chromatique, non ? Alban redressa Zéphyr qui piailla de protestation, et le reprit dans ses bras, le serrant contre son cœur. Ils venaient tous deux de rencontrer leur Pokémon. Et pourtant, un lien s’était déjà tissé. Les choses étaient étranges parfois, n’est-ce pas ? Avec un soupir, Alban passa une main dans ses cheveux et se pencha pour ramasser un gros coquillage beige et nacré contre lequel son pied avait buté, sous l’eau. Sans attendre, il le plaqua contre son oreille et ferma les yeux. Ah, oui… Le bruit du vent et de l’eau de mer. Dieu, qu’il avait aimé Nénucrique, avant de finir comme il l’avait fait. Tant de nostalgie…

- Je me croirai à Nénucrique, ici… soupira-t-il. Bien que je vienne de Cimetronelle. Enfin… D’où viens-tu, toi ?
Opale Valery
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Taille de l'équipe : 2
Région d'origine : Archipel Orange
Âge : 14 ans
Niveau : 12
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Points d'Expériences : 170
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Archipel Orange
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Opale Valery
est un Coordinateur Mode
Douce humeur que celle qui m'anime en ce moment. Mes yeux se perdent sans arrêt face aux multiples décors qui m'entourent. Un instant je vois la mer, le suivant les dunes, puis l'horizon et la lune et enfin son visage. Quel étrange jeune homme, quels étranges expressions, pourquoi dans la fleur de l'âge son visage est-il si figé ? Peut-être a-t-il eu une vie affreuse... Ou bien il s'agit simplement d'un insatisfait ? Les yeux sont le miroir de l'âme dit-on. Sans vouloir donner trop d'importance à des dictons, je plonge tout de même mon regard dans le sien pour mieux le comprendre. Que voyez-vous ? Que dois-je comprendre ? Est-ce un sourire que j'aperçois ? Il est provoqué par son oiseau, il semble y être très attaché.

Il n'y a pas que les yeux qui peuvent servir de miroir, c'est une chose que j'ai toujours trouvé très belle chez les Pokémon, cette faculté parfois à retranscrire des émotions que nous n'osons ressentir. Il dit que j'intimide son goélise ? Peut-être que je l'intimide aussi... Peut-être même autant que son élégance et sa prestance me font d'effet. Je réponds à son sourire par un autre tout simplement. Il s'avance finalement dans l'eau. Je n'ose pas le regarder faire, c'est bizarre de bloquer ses yeux sur quelqu'un comme ça. Alors je me tourne vers la lune et mon visage accueille sa clarté. Je sens un léger vent se faufiler entre les mèches de ma chevelure. Je sens aussi mon petit monstre s'échouer contre mes chevilles lorsqu'il tente de sauter par-dessus les vagues mais qu'il échoue.

Je n'entends plus les pas du jeune homme, il doit s'être arrêté. Il se tourne vers moi et m'adresse quelques mots. Le silence est une nouvelle fois ma meilleure réponse. Il accepte de rester. Il a l'air à l'aise. Je remonte mon sarouel pour éviter qu'il ne se trempe complètement, ainsi je peux m'avancer un peu plus. J'en oublie complètement le couvre-feu, je ressens comme une béatitude mêlée à l'inquiétude d'une nouvelle rencontre. Je le vois mouiller un peu son oiseau sans comprendre la réaction du Pokémon et ses cris. Pépite a l'avantage de ne pas être compliqué, tout se lit sur son visage et lorsque ce n'est pas assez clair, il s'arrange pour être compris autrement.

Je me sens suffisamment à l'aise pour lui poser une nouvelle question. Sa réponse me rassure, il est nouveau aussi : bien. Cela me permet de ne pas sentir de hiérarchisation ou quoi. Peut-être que pour toi cela ne compte pas, mais ça m'importe. Déjà qu'il m'intimide, imagine s'il se plaçait en plus comme une sorte d’aîné. Plusieurs questions me brûlent les lèvres sur cette expérience que nous avons en commun. Cependant Il évoque la veille et c'est encore trop tôt pour moi et surtout trop flou, cela me plonge dans un silence inconfortable. Je ne peux pas ignorer ce qu'il dit en passant à autre chose... je préfère ne pas répondre et m'avancer un peu plus dans l'eau.

« Ces symboles ? » Je toise Pépite pour mieux comprendre la question d'Alban. Il est vrai qu'un étudiant m'a évoqué une histoire de Pokémon chromatique. Moi je n'y connais pas grand chose à ces trucs. Mais je ne savais pas que des dresseurs dessinaient sur leur bestiole. J'attrape le lézard qui n'avait pas encore fini de s'amuser dans les vagues et le tend devant moi. « Non je ne sais pas peindre les Pokémon. Il les avait quand je l'ai récupéré. On m'a dit qu'il était un peu différent des autres. Ses écailles sont plus claires et ces symboles et tâches marrons qu'il a sont supposées être bleuâtres... Mais je ne savais pas que les autres de son espèce ne possédaient pas de symboles. Peut-être ont-ils une signification particulière ? » Pépite m'adresse regard tout à fait expressif m'indiquant qu'il n'aime pas trop être exhibé comme ça. Je le repose dans les vagues et il reprend son petit jeu. Je hausse alors les épaules me demandant si ce pokémon peut vraiment avoir des spécificités autre que son attitude étrange.

Je le vois ramasser un coquillage dans l'eau. Il le porte à son oreille comme je pourrai le faire avec des écouteurs. La dernière personne que j'ai vu faire ce geste, c'est ma maman. Le jeune homme ferme les yeux comme pour mieux profiter du moment. Je détourne mon regard pour rassembler mes pensées. J'expire un grand coup et avance un peu plus dans l'eau comme pour noyer mes émotions. Il vient de Cimetronelle, encore un lieu où j'ai quelques souvenirs. Je resserre mon turban comme pour comprimer ma tête. J'expire à nouveau. D'où je viens ? … Je sais pas. Je ne me sens pas à l'aise soudainement. Mais je ne veux pas qu'il parte, je ne veux pas partir non plus, je suis encore curieuse de sa personne. J'éclaircis ma gorge pour éviter d'afficher mon mal-être par une voix tremblante et me tourne vers lui.

« C'est une très belle ville Cimetronelle, j'y suis passée une fois. Tu y as peut-être croisé un cirque il y a quelques années, je les accompagnais. Peut-être nous sommes nous croisés ? Et si tu fais référence à mon lieu de naissance, je suis née sur une île de l'Archipel Orange. Je ne sais pas si tu connais, c'est moins réputé qu'Hoenn. » J'en ai dit suffisamment je pense, je n'ai pas contourné sa question, je n'ai pas trop raconté ma vie non plus, c'est équilibré. Peut-être si je ne veux pas qu'il approfondisse je dois à mon tour l'interroger. Ça fait un sacré bail que je n'ai pas tapé la causette comme ça. Je vais tout simplement rebondir sur ce qu'il m'a déjà dit. « Tu y faisais quoi à Cimetronelle si ce n'est pas trop indiscret ? Et à Nénucrique aussi ? Tu t'y plaisais à Hoenn ? »

Je le regarde toute curieuse et d'un même mouvement je récupère Peps et m'agenouille dans l'eau, laissant ainsi les vagues frapper mon dos. Mon compagnon est tout trempé, mais l'eau glisse sur ses écailles et il ne semble pas avoir froid. C'est sûrement pour une autre raison qu'il se blottit contre moi, peut-être a-t-il senti mon moment de détresse. Les pokémons sont le miroir de nos émotions cachés.

Je suis toute trempée moi aussi mais mon corps est bien habitué à la température de l'eau. Je n'ai pas très froid. Alban ne semble pas avoir froid non plus, il me semble que nous sommes biens ici. Pourtant le couvre-feu va nous ordonner un retour que ni l'un ni l'autre ne souhaitant. Ou bien je me trompe, mais il est encore tôt dans notre rencontre bien que le temps soit tardif, aucune certitude. C'est ce qui fait que ce premier moment d'échange est splendide, peut-être allons-nous nous haïr ? Ou bien nous aimer ? Il t'inspire quoi à toi ? Que penses-tu que je lui inspire ? Ne me réponds pas s'il-te-plaît, je ne veux pas le savoir. J'aime ne rien savoir.


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Alban Abernaty
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Alban Abernaty
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La nuit s’écoulait progressivement, comme ces vagues qui venaient lécher le rivage, s’aventurant peu à peu, et se retirant tout aussi abruptement. Il y avait quelque chose d’hypnotique dans cette danse fascinante ; étrange ballet qui n’était pas sans rappeler les pas élégants et gracieux de l’Opale, plus tôt dans la soirée. Alban n’avait pas envie de partir d’ici. Il se sentait bien, les pieds dans l’onde, les yeux dans ceux si étrangement colorés de la Pyroli. La lune projetait son halo flou et diaphane dans la mer, et, instinctivement, le châtain se dirigea vers le reflet de croissant pour venir le troubler. Il avait l’impression de redevenir un gamin, sous le manteau de la nuit ; comme s’il n’avait plus besoin de faire semblant d’être fort, ou au contraire, comme s’il ne se sentait plus comme étant faible. La sensation avait quelque chose d’agréable, bien qu’une pointe douloureuse et ténue dans la poitrine, comme une corde pincée, le faisait vibrer comme un violon. Il tourna ses yeux curieux vers Pépite, le Galvaran d’Opale. Ces drôles de motifs qui prenaient naissance sur ses écailles jaunes pâles lui donnaient des airs étranges, rappelant presque ceux de civilisations disparues dont Alban avait entendu les histoires, étant petit. La jeune fille lui confirma cependant qu’elle ne les avait pas peints elle-même, ce qui prêtait à de nombreuses spéculations. D’où tout ça venait-il ? Etait-ce des motifs naturels, ou l’ancien possesseur du Galvaran les avait apposés là lui-même ? Ce Pokémon avait-il fait partie d’une tribu, avant de se laisser capturer par le mystérieux Collectionneur ? Si on frottait ses écailles, les tâches disparaîtraient-elles ? Tant de questions qui restaient sans réponses et donnaient à ce petit Pokémon électrique un air encore plus rare et fascinant.

- Hm, c’est peut-être un chromatique si tu dis que sa couleur varie légèrement, répondit Alban, songeur. Les différences entre la version normale et la version chromatique peuvent parfois être très légères, mais je n’avais jamais entendu parler d’un Pokémon avec des symboles. C’est fascinant.

Il voulut s’approcher du Galvaran pour explorer de plus près ses secrets mais se retint. Ce n’était pas son Pokémon, et il n’avait pas envie de le considérer comme une bête de foire. Après tout, il en avait aussi un d’atypique, pas plus loin que sur son épaule. Laissant donc le Pokémon continuer de batifoler avec les vagues, il se perdit un peu plus dans ses pensées lorsqu’elle émit l’hypothèse que les symboles avaient peut-être une signification. Peut-être… Ou peut-être pas. Actuellement, Alban ne connaissait pas assez de choses sur ces curieuses créatures pour se targuer d’avoir découvert toutes leurs facettes. Il était certes très renseigné sur les Pokémon Vol et les connaissait par cœur, mais quand il s’agissait des autres types, il avait encore beaucoup à apprendre. Ce n’était d’ailleurs pas pour rien qu’il était venu ici. Son oreille perdue dans les tréfonds des chants aériens de son coquillage, il se laissa un instant bercer par cet autre monde miniature que renfermait la Porcelaine. Puis Opale lui parla de lui. De sa Cimetronelle. De Nénucrique. Et de tout ce qui le reliait douloureusement à son passé. Tournant doucement ses yeux océan vers elle, il eut une expression mélancolique. Ah, oui, qu’il était beau, son village. Avec ses maisons en rondins de bois au plus près du ciel, et sa végétation luxuriante, il fallait dire qu’on y vivait en pleine nature. Pas étonnant qu’Opale ait été séduite ; lui-même mesurait parfois difficilement sa chance. Il en avait vu pourtant, des coins de pays ; et aucun ne l’avait fait vibrer autant que Cimetronelle. Cimetronelle, c’était le calme, le vent, la douceur. La douleur aussi, depuis qu’il se sentait comme rejeté par son berceau. Qu’il ne pouvait plus grimper aux échelles pour monter dans les maisonnettes.

Il se força à penser à autre chose. Il n’avait pas quitté son village pour y penser constamment ; ce n’était pas là son intention première. Opale le fit revenir vers lui en parlant d’elle. Du cirque, et de son lieu de naissance, l’Archipel Orange. Pour ce qui était du cirque, Alban n’en avait aucun souvenir ; peut-être était-il encore en train d’écumer les courses aériennes dans tous les coins du Monde, à cette époque-là. Quant à l’Archipel Orange, il en avait évidemment déjà entendu parler, même s’il n’avait pas eu l’occasion de mettre un pied là-bas. Ce n’était pas vraiment les courses aériennes, mais plutôt les courses marines, qui faisaient la joie des habitants ; ce qui expliquait pourquoi il n’y avait jamais été invité. Pourtant, il avait dévoré de nombreux guides qui parlaient de ces îles aux noms appétissants. Il aurait peut-être pu y aller sur le dos de Cirrus, un jour, s’il en avait pris le temps. Il mesurait tout ce qu’il n’avait pas pu faire autrefois, et qu’il ne serait plus en mesure de faire. Avait-il des regrets ? Certainement, même s’il les enfouissait dans un coin de sa tête. Il ne devait pas vivre de regrets. C’était ce qu’il s’était promis, en arrivant sur Cobaba.

- Je ne devais pas y être quand tu es passée avec le cirque, sinon je m’en souviendrais, je pense. Quand tu me dis que tu les accompagnais, c’est-à-dire que tu étais sur scène, tout comme les artistes ? demanda-t-il, curieux d’en savoir plus sur la jeune fille.

Il fallait dire qu’elle avait l’air d’avoir une vie fascinante. Née sur l’Archipel Orange, parcourant le monde avec un cirque, peut-être ? En tout cas, elle avait l’air d’en avoir vu assez pour qu’Alban et sa soif de tourisme en soient tout émoustillés.

- J’ai entendu parler de l’Archipel Orange, j’aurais bien voulu visiter plusieurs de ces îles, un jour. Tu es née sur laquelle ?

Il la regarda droit dans les yeux, et une petite étincelle dorée vint moucheter le bleu océan. Il était fasciné. Il aimait parler avec cette fille, et avait hâte d’en apprendre plus. Malheureusement, la conversation dévia de nouveau sur son cas, et il eut l’impression de retomber brutalement au sol. Que faisait-il à Cimetronelle ? Et surtout, à Nénucrique ? Zéphyr, sur son épaule, gazouilla piteusement, et il passa ses longs doigts sur un bout de son aile dorée pour tenter de le rassurer. Son Goélise sentait son trouble, et ce n’était pas un cadeau qu’il lui faisait. Alban tenta de calmer l’oiseau, et pris une grande inspiration. Il n’avait pas envie de raconter ses secrets à Opale, car cela lui faisait encore trop mal, mais il pouvait bien partager quelque chose avec elle, de même qu’elle lui avait conté un bout de son histoire.

- Je suis né à Cimetronelle et mes parents tiennent les Postes Pokémon Amargein, je ne sais pas si tu connais. Ce sont toutes les postes qu’il y a à Hoenn et partout dans le Monde, et qui permettent d’acheminer le courrier des gens grâce aux Pokémon Vol. Je m’occupe des Pokémon avec mes parents, et m’assure de leur dressage, dirions-nous. Pour qu’ils soient capables de distribuer le courrier… Quant à Nénucrique, eh bien… J’y étais pour visiter un peu. La ville est belle. Nous n’avons pas vraiment la mer à Cimetronelle, donc j’étais venu respirer un peu d’air marin…

Il perdit ses yeux dans le large. Mentait-il ? Pas vraiment. Disons plutôt qu’il ne disait pas toute la vérité. Pourtant, il se sentait mal de lui cacher autant de choses. Alors, il se tourna doucement vers la Pyroli et ajouta à voix basse.

- Et il y avait aussi les Courses Aériennes, à Nénucrique…

Dernière édition par Alban Abernaty le Ven 21 Aoû - 13:49, édité 1 fois
Opale Valery
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Opale Valery
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En voyant notre échange j'ai l'impression qu'on se reflète, encore cette étrange idée de miroir. Comment se fait-il qu'avec toutes les rencontres que j'ai pu faire j'en sois encore à un stade si peu avancé de la compréhension humaine. Ou bien mon isolement m'a tout simplement fait perdre mon peu de capacité. Ni l'un ni l'autre ne semble vraiment à l'aise à l'idée d'évoquer notre passé. Je le laisse continuer de parler, il me pose des questions sur le cirque, sur l'archipel, j'attends qu'il réponde à mes questions pour le relancer, chaque chose en son temps.

Il évoque sa ville natale, le travail de ses parents. Comme c'est intéressant d'avoir été dans un milieu qui permet la communication entre les gens. Je n'aurai pas pu je pense. Rien que l'idée d'avoir toutes ces lettres me passant sous le nez, j'aurai voulu les ouvrir, ma curiosité aurait été active en permanence. Je pense aux lettres et aux photos qu'envoyaient mes parents pour ne pas inquiéter ma famille, je me rappelle de mon père écrivant avec beaucoup d'attention chaque mot, il y prenait du plaisir. Je me souviens aussi avoir vu arriver de grands pokémons volants avec leurs sacoches nous transmettre des messages. C'est vrai qu'il y a un côté plus traditionnel ou quoi que les e-mails et sms avec lesquels je suis familière aujourd'hui.

Alban est donc habitué au dressage de pokémons, c'est sûrement pour cela qu'il est déjà si proche de son goélise. Moi qui ne sais pas du tout comment m'y prendre, il aurait beaucoup de choses à m'apprendre. Les villes maritimes ont un charme tout particulier, je comprends pourquoi il se plaisait à Nénucrique aussi. J'ai pu observé tellement de climats et de paysages différents, ne serait-ce qu'à Hoenn qui est une région très variée, je ne saurai pas choisir de préférence. Il manque toujours de ce qu'un autre relief a, même face à la mer on ne retrouve pas le chaos des forets, les hauteurs des montagnes...

Les courses aériennes ? Il le lâche comme s'il avait du mal à l'accoucher. Ça veut dire quoi selon toi ? J'ai l'impression qu'il vient de me révéler un pic de glace qui n'est en fait que la face visible de l'iceberg. J'hésite à le relancer sur le sujet, je ne veux pas trop m’immiscer dans sa vie, et puis je dois remplir ma part du marché, il m'a posé des questions, il est temps d'y répondre... J'ai envie de lui faire confiance, étrangement de m'ouvrir à lui. Pourquoi pour une fois ne pas simplement se donner ? Qu'ai-je à craindre finalement... ?

Je sors de l'eau sous le regard interloqué de Pépite et ramasse délicatement mon album photo posé sur le sable. J'en sors une photo de moi alors que j'avais un peu plus de sept ans. Vêtue de manière très colorée, on me voit dansante sous un chapiteau. Des musiciens au fond m'accompagnent et je chante bien que la photo ne l'indique pas vraiment.

 « Avec mes parents nous les avions rejoint quelques temps. J'étais encore jeune, j'ai du mal à tout resituer. Je ne sais pas exactement dans quelle ville nous étions pour cette photo mais c'était à Hoenn. » Je m'approche du jeune homme et lui montre la photo. Je ne sais pas s'il y verra grand-chose, alors je ressors mon iPok pour l'éclairer et je lui mets l'image entre les mains.  « On dirait un vrai petit clown avec toutes ces couleurs. Ils m'ont appris à danser et à chanter là-bas. Je faisais quelques intermèdes pour amuser la galerie entre deux grands numéros. J'aurai du me renseigner sur leur manière de dresser les pokémons parce que maintenant je suis complètement désemparée avec mon petit lézard. » Pensive, mes yeux se tournent vers la lune. J'observe le faisceau de lumière qu'elle dégage et tente de m'y placer de manière à être la plus éclairée possible.  « J'ai toujours beaucoup aimé me retrouver sous les projecteurs, communiquer de belles émotions aux gens. C'est d'ailleurs pour ça que je suis incapable de me décider avec tous ces parcours qu'offrent l'académie. »

Je mime un petit pas de danse burlesque et laisse échapper un rire. Je n'ose pas chanter par contre, j'ai l'impression que ma voix s'est éteinte. Elle n'est plus harmonieuse, plus ce qu'elle était. Elle s'est brisée en même temps que mon cœur. Mais je vais trop avant.  « Je n'ai que très peu de souvenirs de l'archipel, je serai même incapable de dire le nom de l'Île où mes grand-parents vivaient. J'en suis partie très jeune. Mais les images qui m'en restent sont splendides, j'ai quelques photos aussi de ces moments, elles donnent envie d'y revenir. » C'est vrai que j'aimerai y retourner, mes grands-parents y sont, ils m'ont vu naître et pourtant je ne les ai revu qu'à de rares occasions. Peut-être si je trouve le temps pendant ces vacances... Ce sera toujours mieux que de revenir à Lavandia.

C'est amusant, maintenant qu'elles n'ont plus la concurrence des lucioles, les étoiles brillent plus fort. Avec mon doigt je trace des pokémons dans le ciel, là-bas c'est la grande ursaring, et là le némélios. Je pourrai faire ça pendant toute la nuit, je m'allonge sur le sable. Je n'ose pas l'assaillir de questions. Je réfléchis à comment les poser sans être trop intrusive. J'ai l'impression que parler de soi rend le fait de s'ouvrir plus simple... Par exemple les courses aériennes...  « Ma maman avait été engagée pour être médecin d'une course une fois. Alors elle m'avait fait entrer dans les coulisses et tout. C'est un univers incroyable ces compétitions sportives. Avec Pod on s'amusait à imiter les coureurs dans leurs entraînements. Pod c'était mon Tropius... J'aimerai beaucoup voler à nouveau, c'est un sentiment très agréable. C'est si effrayant et excitant à la fois... Tu es allé en voir beaucoup ? Je suppose que comme tu étais proche des pokémons vols ça devait beaucoup t'intéresser ? Mais je suis trop bavarde, excuse-moi. »

Un sourire nostalgique se dessine sur mes lèvres, dans le ciel je crois pouvoir dessiner la forme de Pod. Je retiens un sanglot, je ne voulais pas me laisser prendre autant par mon passé et voilà qu'au deuxième jour seulement je pars feuilleter mon album et je raconte ma vie à un inconnu. Peut-être qu'il ne faut pas que je le fuis ce passé justement. Parce que d'en parler, je le sens, ça me fait du bien, être ici avec mon album ça me fait du bien, m'ouvrir à Alban aussi... j'aimerai seulement que cette horrible douleur qui me brûle le ventre puisse s'effacer. Avec ma main, j'imite le vol d'un oiseau, mes doigts se changent en ailes et dessus je m'imagine la crinière au vent. Pépite, tout mouillé, m'a rejoint et s'amuse à essayer d'attraper ma main qui voltige avant de se coller contre moi dans le sable. La fraîcheur nocturne l'a rendu humide, tous mes vêtements en sont couverts. C'est désagréable sans vraiment l'être. Décidément tous mes ressentis sont amers et doux ce soir.


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Il avait l’impression d’être un intrus qui voulait s’immiscer dans la vie d’Opale. Tout d’abord, il avait vu la photo sur le Tropius, et ensuite, il l’assaillait de questions… Il n’avait pas envie de paraître trop intrusif ou insistant, mais il fallait dire que le vécu de la demoiselle l’intéressait. Il en avait rencontré des gens, pourtant ; entre les courses aériennes, les journalistes, les habitants des diverses villes visitées, les fans… Malgré tout, les conversations lui avaient paru creuses et vides ; comme de simples échanges de banalités histoire de cultiver une image sociale conventionnelle. Il se rendait compte du fait qu’il ne connaissait que très peu de choses sur ses anciennes rencontres. Une simple image de surface, qu’il n’avait pas pu ou n’avait pas voulu approfondir. Après tout, à quoi bon ? A l’époque, cela ne l’avait pas intéressé. Il avait bien trop à faire entre la poste de ses parents et l’entraînement pour les courses aériennes. Et puis, il n’avait jamais ressenti l’envie d’être proche de quelqu’un. Aurait-il découvert autant de choses fascinantes s’il avait dialogué avec un peu plus d’attention avec les gens ? Avaient-ils tous une vie aussi colorée qu’Opale ? Alban plongea de nouveau ses yeux dans ceux de la Pyroli, et s’approcha d’elle lorsqu’elle récupéra son album photo. Il avait déjà vu un bout de son passé plus tôt, lorsque le papier glacé avait volé jusqu’à-lui, porté par un vent nocturne. A présent, c’était une autre image qu’elle lui présentait ; une Opale toujours aussi jeune mais vêtue d’un patchwork arc-en-ciel et dansant sous un chapiteau. Le fameux cirque dont elle lui avait parlé, à n’en pas douter. Le châtain était toujours aussi subjugué ; le cirque, la danse, une vie plutôt… nomade, certainement ? Il n’était vraiment pas familier à tout cela. Lui qui avait toujours vécu à Cimetronelle. Même lors de ses courses aériennes, il ne séjournait jamais très longtemps dans le même endroit ; et toujours dans une chambre d’hôtel financée par la Confédération des Cavaliers du Ciel. En clair, toujours dans un lieu stérile et peu propice aux souvenirs. Ce n’était rien de comparable avec ces photos riches en couleurs, en magie…

Il se pencha pour écouter Opale expliquer sa vie dans un cirque. Un cirque à Hoenn. Il y avait tellement qu’il n’aurait su dire précisément lequel c’était. Le mur de l’office du tourisme de Cimetronelle était souvent peint de millions d’affiches présentant ces voyageurs qui venaient se donner en spectacle de façon éphémère. Il lui semblait même avoir entendu parler d’histoires de cirque lorsque les élèves étaient sortis des bus, la veille. Il ne parvenait pas à se rappeler du nom de ce dernier, ni même du contenu des discussions, mais il trouvait étrange qu’un tel sujet se retrouve sur le plateau après un kidnapping d’élèves. Il haussa les épaules discrètement ; bah, de toute façon il était arrivé la veille à peine, il n’allait pas commencer à laisser trainer son oreille là où il ne le fallait pas. Un rai de la lumière de l’iPok d’Opale vint faire briller la photo, dont les teintes édulcorées par l’obscurité s’effaçaient dans la nuit. Les mots de la demoiselle étaient comme une petite brise. Il savait déjà qu’elle dansait, puisqu’il l’avait vue tourbillonner au bord de l’eau. Mais chanter ? Il en fut impressionné, lui qui n’était capable ni de l’un, ni de l’autre.

Il regarda brièvement le Galvaran lorsqu’Opale lui avoua qu’elle aurait bien aimé apprendre à dresser ses Pokémon. Effectivement, Pépite ne semblait pas avoir une discipline de fer, même si son sourire et ses expressions démontraient bien qu’il n’était pas mauvais bougre. Cependant, elle venait juste de le recevoir ; il était donc évident qu’elle ne parvienne pas à le faire obéir pleinement. Lui-même avait quelques petits problèmes avec Zéphyr… Comme le fait qu’il ne sache pas voler, par exemple.

- Tu chantes toujours ? C’est vrai que tu as une belle voix… C’est quel genre de chants qu’on offre aux spectateurs, dans un cirque ? Quant à ton Galvaran eh bien, je suppose que ça te viendra naturellement. Il y a bien une première fois à tout. Et puis tu viens de le recevoir, donc c’est normal qu’il soit encore un peu sauvage. J’ai cependant entendu des rumeurs pas toujours très glorieuses sur le domptage de Pokémon de cirque. Je n’ai jamais pu le constater moi-même car je n’ai jamais été dans l’envers du décor d’un cirque, mais c’est vrai toutes ces histoires de cages, de fouets et autre ? Pourquoi ne pas utiliser simplement des Pokéballs ? Remarque, cela doit dépendre des cirques, et les mauvais doivent ternir l’image des bons, comme partout…

Il laissa sa phrase en suspens, en espérant ne pas avoir vexé Opale. Il était étrangement bavard, ce soir-là. Mais la compagnie de la Pyroli lui faisait du bien et le décoinçait un peu. Elle avait ce genre de don naturel qui incitait Alban à se confier à elle, à lui parler de ses propres aventures, et à vouloir partager son vécu avec elle. Elle lui semblait curieuse, pétillante, comme une enfant. Lorsqu’elle lui parla des parcours, il hocha la tête de haut en bas. Lui-même hésitait entre beaucoup. Spécialiste des Pokémon Vol ? Eleveur ? Chercheur spécialisé dans les Pokémon Vol ? Au fond, il était également attiré par Coach… Mais il ne savait pas comment faire. Il était blessé, incapable de faire du sport correctement… Comment allait-il suivre les enseignements ? D’autant plus que la Générale Jackie n’avait pas l’air d’être quelqu’un de très compréhensif, et ses méthodes d’apprentissages lui paraissaient… musclées. Et puis, cela signifiait qu’il avait un quelconque espoir de reprendre les courses aériennes. Or, il savait bien que ce ne serait pas possible. Il en était incapable après tout…

- Hmm, pour les projecteurs, ce serait plutôt Performer, alors ? Ça me semble intéressant, même si je ne suis pas taillé pour ça. Entre quels Parcours hésites-tu ? J’ai également du mal à choisir, mais je suppose qu’on a le temps de voir venir avant la rentrée, non ?

Il passa ses mains derrière la tête lorsqu’elle lui parla des Archipels Orange, pensif. Elle n’avait pas souvenir de son île natale, ce qui était dommage, mais pas dramatique. Il aurait bien aimé en savoir plus sur ce sujet-là également, mais chaque chose en son temps, il n’allait pas lui en vouloir pour ça.

- Je vois… Je pense que si tu fais Scientifique, tu seras en mesure de faire tes excursions là-bas, peut-être. Enfin je ne sais pas vraiment, mais une fille que j’ai rencontrée hier dans le bus m’a dit qu’il y avait souvent possibilité de quitter Lansat pour explorer le Monde.

Il détourna les yeux car il avait sûrement rougit en repensant à Calliope Pryde, la Givrali qui l’avait soigné la veille, lorsqu’il s’était pris du verre dans l’épaule. Zéphyr, sentant son trouble, se mis à gazouiller piteusement. Alban tenta de se reconcentrer. Hm oui, les courses, les, heu… Ah. Son visage impassible se durcit encore un peu plus. Voler à nouveau. Voilà un point commun qu’ils avaient ensemble. Même si, eh bien… C’était peut-être plus compliqué pour lui que pour elle, de son point de vue.

- Les courses, c’est sympa, oui. Mais pourquoi ne tentes-tu pas de voler si tu en as tant envie ? Et je suis allé voir pas mal de courses, effectivement… C’est un peu ma passion, les courses aériennes, c’est très beau à voir, très…

Sa gorge se serra et il fut incapable de continuer. Qu’avait-il envie de dire ? Magique ? Impressionnant ? Fascinant ? Vital pour lui ? Un blanc inconfortable s’installa, et il essaya de trouver un sujet de conversation pour détourner l’attention d’Opale.

- Hm enfin bref. Ta mère est Médecin, alors ? C’est chouette comme métier. Elle ne s’occupe que des Pokémon ou aussi des dresseurs ?
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Je caresse doucement le crane de mon lézard collé à moi. C'est vrai qu'il n'est pas bien docile, il est sauvage comme le dit si justement Alban. C'est vrai que cette indocilité est loin de l'atmosphère du cirque, j'aime sa spontanéité. Faut-il vraiment que je l'apprivoise ? Je ne veux rien lui retirer à sa nature, à sa fougue, peut-être que son écoute à mon égard pourra venir d'une amitié que l'on partage et pas d'une sorte d'entraînement. Apprivoiser ça signifie « créer des liens » nous dit le Goupix de l'histoire d'un petit prince, un livre que ma mère me lisait quand j'étais petite, quand je rêvais d'aller de planète en planète moi aussi. C'est cela que je souhaite à notre relation, que l'on créé des liens. Cette pensée me réchauffe le cœur, il me semble que Pépite est sur la même longueur d'onde que moi. Si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Peut-être c'est ce que nous faisons avec Alban en ce moment, nous nous apprivoisons ? Tu seras pour moi unique au monde, je serai pour toi unique au monde . Quel beau sentiment que de se sentir unique aux yeux d'un ami. Quel beau sentiment que d'avoir un ami.

«  Je ne chante plus, ou presque. Parfois quand je dors je chante mais moi je ne peux pas m'entendre, on me le dit. J'ai arrêté de chanter... Je n'y arrive plus. Quant aux cirques, je n'ai pas connu cela non plus, ma mère prenait vraiment soin de ces pokémons qui étaient très respectés. Ils faisaient partie de la famille comme nous. Le fouet on le sort pour le spectacle parfois, pour l'illusion, mais jamais pour l'éducation je pense. Mais il y a de l'exploitation partout et comme tu dis, certains milieux en souffrent plus que d'autres. C'est plus facile de s'acharner pour les marginaux parce qu'ils ne peuvent pas répondre avec les mêmes codes... Pour les cages c'est pour permettre aux personnes de venir voir les pokémons en dehors des spectacles, ils se sentent protégés par les barreaux, parce que le reste du temps les pokémons se promènent librement... Et qu'est-ce que je chantais ? De belles paroles qui parlaient de voyage, des petites chansons populaires qui plaisent, ce genre de chose.   »

J'enfonce mes longs doigts fins dans le sable qui crisse. Pépite pense que j'y cherche quelque chose, alors il plonge sa tête dans le sol. Il n'y trouve évidemment que mes doigts. Il aurait été apprécié dans un cirque, c'est un univers qui ne répond pas aux mêmes exigences que la coordination. Sûrement que je le préfère aux concours, mais je ne suis pas assez renseignée pour émettre un jugement. Mon regard se pose sur le petit prince -ce qui fait de moi le renard?- et il m'interroge sur les parcours. Je ne peux retenir un large sourire en ce moment : il s'agit certes d'un choix difficile mais finalement c'est tout autant de perspectives fantastiques. Le monde des concours, le monde des sciences ? Peu importe finalement puisque tout me plaira je pense. Et oui petit prince, nous avons le temps de voir arriver la rentrée, profitons de ce moment d'incertitude où les vacances démarrent sur cette plage, avec un coup des lumivoles, un coup une danse, une photo qui s'envole, un sourire échangé. Je suis bien moins intimidée par le personnage, il m'inspire beaucoup de confiance maintenant que le temps est passé, que la discussion s'est ouverte.

«  Je ne me rappelle plus tout à fait de la brochure, mon père s'adonnait à l'archéologie, ma mère à la médecine et à l'univers des rangers. Ce sont des choses qui m'intéressent, parce que j'aimerai mieux comprendre mes parents. Mais j'aime aussi l'informatique, c'est une grande passion, et mon passé m'invite à m'intéresser à la coordination qui est un véritable plaisir... J'en ai des options ! Mais je ne m'inquiète pas, la lune m'a faite danser ce soir, peut-être demain elle me guidera vers le bon choix. Explorer le monde est un beau projet et peu importe mon choix je compte l'entreprendre.   » Dès que j'évoque mes parents ou le passé, une larme coule sur ma joue. Mon visage pourtant serein se trempe progressivement au fil de la discussion. Je me redresse en ramassant une poignée de sable, je laisse couler les grains sur la tête de mon compagnon qui éternue. Il reprend son combat effréné contre les vagues. Je ramasse mon album et mon iPok et continue d'écouter la voix douce du garçon. Il évoque à nouveau les courses aériennes, le sujet le fait souffrir, son malheur est trahi par l'extinction de sa voix. Il change de sujet et alors je m'approche de lui, je sors mon iPok et je le prends en photo avec la lune en arrière-plan. «  Ma mère s'occupe seulement des pokémons. Ou plus je ne me rappelle plus. Voler me fait peur puisque j'y associe des souvenirs douloureux. J'ai le sentiment que tu comprends tout à fait.  » Je laisse s'installer un léger silence, le temps d'échanger un regard amical avec lui. Je m'approche alors de lui pour lui montrer la photo. «  Cela ne te dérange pas de rejoindre mon album ? Je pense qu'il est temps pour moi d'y ajouter de nouvelles pages.  »

Je pose délicatement ma main sur son épaule et pour le réconforter, je ne sais pas, j'ai envie de chanter. Tu l'aurais fait toi à ma place ? Peut-être seulement quelques notes alors... «  Allez viens je t'emmène au vent, je t'emmène au-dessus des gens...  » Ma voix s'éteint et mon malaise renaît. Tous les souvenirs que j'ai évoqué, toutes les douleurs remuées, cet album entre mes mains... Je dois rentrer et puis l'heure de toute manière ne devrait pas tarder à nous y forcer. Je sifflote, Pépite se retourne d'un coup sec, ses oreilles suivant le mouvement en mode l'Oréal. Je pointe du doigt la direction du village, il comprend, il court à toute allure pour rentrer. «  Je vais rentrer Alban, je suis ravie de t'avoir rencontré. Merci de m'avoir permise de te connaître. J'espère que nous nous reverrons. Si tu veux une amie, apprivoise-moi petit prince. Il faut être très patient.  » Mon visage déformé et indécis oscille entre sourire et larmes, ou peut-être il n'oscille pas et que mon sourire est grand et que mes larmes sont lourdes. Je retire ma main de l'épaule du jeune homme et je pars. Je ne me retourne pas, j'ajoute ces souvenirs à ma mémoire, je les enregistre. Finalement je crois que je souris plus que je ne pleure. À bientôt Alban, l'amoureux des courses aériennes.


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Alban Abernaty
est un Pokeathlète Coach
Il posa ses yeux bleus lagon sur Opale. La jeune fille au teint caramel caressait son Galvaran d’un air distrait, semblant réfléchir à ses paroles. Il espérait ne pas avoir été trop brut en disant que son Pokémon était sauvage, mais il préférait être franc plutôt que de lui laisser supposer qu’elle n’avait pas de talent pour le dressage. Mais après tout, il était naturel de commencer ainsi : apprivoiser un Pokémon, c’était une lutte de longue haleine qui passait par de nombreuses étapes tarabiscotées. Pourtant, la fin du combat était l’une des plus belles récompenses qu’on pouvait offrir. Être en totale symbiose avec son Pokémon, au plus proche de ses sentiments et de ses émotions… Alban avait la chance inouïe d’avoir déjà pu pratiquer un bon nombre de fois ; à la volière, la plupart des Pokémon naissaient sur la paille des Abernaty, ce qui les rendait plus facilement dociles et dévoués, si on prenait le temps de les nourrir à la seringue et de s’occuper d’eux constamment. C’était un travail compliqué qui demandait de s’y vouer corps et âme, mais le résultat en valait amplement le coup. Être apprécié de ses Pokémon, c’était véritablement une belle récompense en soi. Cependant, il y avait eu des moments où sa famille recueillait des Pokémon sauvages blessés, battus ou perdus. Là, les relations se nouaient plus difficilement ; il fallait regagner la confiance de ces êtres qui avaient toujours vécu sans avoir besoin de vous, et entrer dans leur monde pour devenir un ami. C’était un peu ce qui se passait entre Opale et Pépite, ou Alban et Zéphyr. Même si le Voltali avait plus de chance, de ce côté-là…

Il soupira et reporta son regard sur la jeune fille. Elle parlait de chant, mais quelque chose en elle semblait brisé. Pourquoi n’arrivait-elle plus à chanter ? Le châtain aurait voulu lui demander ; s’immiscer encore un peu dans son monde à elle. Mais il n’y avait déjà que trop pénétré. Visiblement, la Pyroli n’avait pas envie d’en parler plus. Il n’insista pas. Il n’en avait pas le droit, après tout.

- Je vois ce que tu veux dire… Mais quand tu parles des cages. Tu veux dire par là que les visiteurs se sentent protégés par les barreaux, ou s’agit-il des Pokémon ? Encore que, dans un cas comme dans l’autre, je pense que c’est justifié. De toute façon, les marginaux comme tu dis seront toujours mis à l’écart. C’est une vérité de notre société actuelle. Mais j’aimerais pouvoir être plus proche de ce monde-là, pour pouvoir me faire une idée de mes propres yeux, répondit-il, songeur.

Il ne s’était jamais vraiment intéressé au cirque, mais Opale piquait sa curiosité. Il sentit une petite chaleur se répandre dans ses jambes, comme si celles-ci le démangeaient. Il avait envie de s’envoler. De repartir à la découverte du monde sur le dos de Cirrus, et se laisser bercer par les cultures de chaque ville. Il esquissa un léger sourire lorsqu’Opale parla de chant. Des voyages, évidemment. Quand on la voyait, ça sautait aux yeux. Il devait certainement y avoir quelque chose de magique quand une personne telle qu’Opale vous chantait les couleurs et les odeurs de pays étrangers. Il avait envie de l’entendre, mais il savait que ce serait égoïste et déplacé de le lui demander.

Lorsqu’elle parla de ses parents, Alban tiqua sur son emploi du passé. Cela voulait-il dire que son père ne pratiquait plus l’archéologie ? Ou encore, autre chose… ? Là encore, le châtain préféra ne pas demander. Si elle voulait lui offrir une page du livre de ses souvenirs, il la lirait avec plaisir. Mais sinon, il n’avait pas envie d’ouvrir l’ouvrage lui-même. Il faillit rire lorsqu’elle lui parla d’informatique. Ils étaient donc si différents l’un de l’autre ! Si opposés dans leurs goûts, leurs talents, et pourtant… il y avait une chose invisible qui les rendait à la fois si proche. Leur vécu peut-être ? Leur histoire ? Leurs doutes ou leurs faiblesses ? Alban resta silencieux, encore une fois.

- Tu trouveras ta voie, tu as encore le temps d’y penser… Et moi aussi, d’ailleurs. Il peut se passer beaucoup de choses, en deux mois. Et même, j’ai entendu dire que nous n’étions pas obligés de choisir dès la rentrée. Même si j’avoue que j’aimerais bien que mes projets se précisent d’ici là…

Ses projets… En avait-il encore ? Allait-il retrouver le goût d’avancer ? Il espérait trouver toutes ces réponses à Cobaba… ou à l’académie, de façon plus générale. Parler avec Opale lui avait cependant fait du bien, et il avait l’impression qu’ils étaient deux enfants, cachés dans leur cabane secrète, se parlant de leurs peurs obscures et de leurs doutes innocents. Lorsqu’il évoqua les courses aériennes cependant, son visage se fit plus mélancolique. Les expressions d’Alban étaient toujours très ténues, mais on voyait que dans ses yeux vert d’eau, son esprit était ailleurs. Ce fut ce moment que choisis Opale pour le prendre en photo avec son iPok, ce qui le fit sursauter. Il avait bien entendu le bruit d’un obturateur, mais n’avait pas du tout entendu parler d’une telle fonction ! Diantre que ces objets étaient complexes. Surpris, il écouta cependant Opale parler de sa mère et du fait de voler. Souvenirs douloureux… Alors comme ça, elle était comme lui ? Quels genres de souvenirs douloureux cela pouvait-il être ? Avait-elle connu, tout comme lui, une perte tragique ?

Il resta silencieux tandis qu’elle lui montrait la photo qu’elle avait prise de lui. Par chance, sa surprise n’était arrivée qu’après le cliché. Il avait l’air toujours aussi stoïque que d’ordinaire. A l’écoute de ses mots, il put cependant esquisser un second sourire. Plus doux et moins discret, cette fois-ci.

- Ce serait avec grand plaisir, lui répondit-il.

Une pression sur l’épaule et voilà qu’elle s’était mise à chanter. Deux trois notes à peine, mais la voix vibra dans la poitrine d’Alban. Puissante, belle et mélancolique. Intensément douloureuse, aussi. Le châtain repensa au coquillage de plus tôt. Il lui faisait penser à Opale, lui aussi. Puis, comme une dernière caresse, la jeune fille annonça qu’elle allait partir. Elle le remercia, et le surnom de Petit Prince qu’elle venait de lui donner lui rappela de vieux souvenirs d’enfance. Le Petite Prince… Cela voulait-il dire qu’Opale était le Renard ? Alban leva ses yeux vers la demoiselle qui s’en allait déjà. Elle était déjà partie lorsqu’Alban, se relevant, lui murmura les dernières paroles qui allaient sceller cette soirée sous les lucioles.

- Au revoir, Opale. L'essentiel est invisible pour les yeux. C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose qui fait ma rose si importante.

Cela voulait dire qu’Opale était donc devenue sa rose ? Intéressante idée que voilà. Faisant signe à Zéphyr de regrimper sur son épaule, il embrassa une dernière fois la scène du regard. Il se sentait troublé par cette étrange rencontre, mais savait qu’au fond, il avait envie d’apprivoiser la jeune fille. Pour elle, il deviendrait le Petit Prince.
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