Caramels et Sucroquins Mission classique Je pourrais être la lune, Sirius serait le soleil : éblouissant, vif, toujours au taquet, si tenté qu'une étoile puisse l'être. J'avais des doutes, mais mon nouvel alter ego obtient vraisemblablement tout ce qu'il veut. Harcelé par la demande, j'ai somme toute décidé de lui donner mon accord de participation : pas que je ne m'attendais point à qu'il m'attire dans une de ses péripéties, mais je n'ai pas bougé d'un pouce pour autant. Comme quoi, l'inaction peut coûter cher : du temps libre dévoré, des moments passés avec un ami, une mission double-jeu à escamoter.. Un léger remous dans l'immuable vie de Ren Lowell, pas de quoi non-plus s'affoler à outrance. Bien évidemment, j'ai fort bien dissimulé le peu d'émotion que j'avais à pourvoir sous la nouvelle : nul sourire pour sieur Powell, juste un très looong soupir de conciliation, histoire de le laisser dans le doute. Un peu de taquinerie ne fais jamais de mal. Du coup, c'est Potts qui s'est chargée du transport : comme d'habitude, elle a parlé pour rien dire et, comme d'habitude, elle est repartie comme elle est venue. Je me montre bien cru vis-à-vis du placide rôle de madame dans l'affaire, non pas par critique gratuite, mais par lassitude gagnée à la dure au fil des années. Si je puis aujourd'hui observer une once de lucidité dans le regard de mes ainés, j'ose avancer que ces paires d'yeux se comptent sur les doigts de la main. Passé deux-trois réflexions mal-placées, on arrive à la pâtisserie d'Amélia, où Sirius ne manque d'ailleurs pas de verrouiller le rôle principal : parfait, il encaissera le moindre retournement de situation, ça me laissera le temps de jouer au cerveau. Le champs est libre, j'en profite pour attraper l'unique sphère de capture attachée à ma ceinture : d'un geste lent, je laisse Scarhino s'échapper de sa pokéball pour juger l'état des lieux. La raison, c'est que Mars a l'habitude de m'aider quand je prépare des sandwichs ou des amuses-bouches, alors un peu de pâtisserie ? Il est assez adroit pour gérer ça. De leur côté, mes deux camarades se tiennent droit : Alex n'a pas bougée d'un pouce, mais j'en déduis qu'elle ne va pas tarder à passer à l'attaque, et Sirius commence à esquisser son fameux sourire niais en arrachant uns à uns les mots de la lettre laissée par notre commanditaire. C'est le moment de prendre les choses en main. «Allez, au boulot !» «Minute, Charmillon. Si on veut être efficace, il va falloir répartir les tâches dès le départ.» Je croise les bras. «Le but, c'est d'optimiser notre temps pour avoir du rajout en cas de pépin. Déjà, vous vous y connaissez dans le domaine ?» Je passe une paume contre ma nuque. Je peux bien donner une tâche basique à Mars, mais je n'ai aucune idée des aptitudes de mes coéquipiers. C'est bien ma veine, si tenté qu'ils ne s'y connaissent pas du tout. Avec ma modeste expérience, je me vois déjà à coordonner les efforts de l'équipe : le but est de créer le maximum de synergie entre les membres, ça ne devrait non plus pas être trop compliqué. Du moins, si tout le monde est concentré. |
Mademoiselle Amélia Les Well Coupé dans mon élan par la remarque de Renren, je me tourne vers lui. Efficace ? Optimisation ? S'y connaître ? Je lance un petit rire nerveux. Dois-je leur parler de cette seule et unique fois où j'ai tenté de faire cuire du riz ? Si je fais ça Renren ne m'autorisera jamais à approcher des gâteaux. Mais je me sens capable de tout ! Pour Mademoiselle Amélia je déplacerai la Lune, alors quelques gâteaux ? C'est dérisoire ! Et puis, ça fait partie de mon parcours de coordinateur. Je m'y suis pas encore risqué mais un des éléments essentiels pour la réussite en concours c'est les pokeblok. Et franchement ça doit pas être si dur que ça la cuisine. Et la pâtisserie encore moins. Du moins la première partie de confection. J'appréhende déjà plus la décoration. Au pire je peux toujours refiler ça aux autres. Je fais un grand sourire, que j'espère, rassurant à Renren. - T'inquiète, je gère copain ! Tu parles à Sirius B. Powell après tout. Je lui fait un clin d’œil et je me tourne vers Alex. Toute bien apprêtée, elle a un sourire au moins aussi niais que le mien. Je comprends la réticence de Renren à se lancer sans plan de bataille dans la confection des gâteaux. C'est qu'elle est pas bête ma voix de la raison ! Des fois je me demande comment j'ai pu m'en sortir avant quand j'avais pas le Phyllali derrière mon épaule pour me surveiller. Et je me rends compte le nombre de conneries que j'aurais pu faire depuis mon arrivée à PC sans lui. C'est mon ange gardien Renren. Bon on fait comment alors. On a du pain sur la planche. Je lis avec un peu plus d'attention la liste des desserts que nous avons à faire. Peut-être que commencer par les gâteaux qui prennent le plus de temps serait une bonne idée. Je donne avec engouement mon idée à Renren. Je préfère m'en remettre à lui. Il est bien plus sage et réfléchi que ce que je peux être et je n'ose pas vraiment me reposer sur Alex. Je la connais pas vraiment à part ce coté qu'elle me montre sans elle. C'est assez hypocrite de ma part mais j'aime tout savoir de tout le monde. C'est beaucoup demander des gens sachant que les personnes qui me connaissent vraiment se comptent sur les doigts d'une main. Je passe une main dans mes cheveux. C'est pas le moment Sirius. Reste concentré. Le tout se met tranquillement en route sous les ordres de Renren. Vu son regard il n'est pas entièrement persuadé de ma technique de pâtissage qui consiste à suivre les instructions de Mademoiselle Amélia tout en esquissant des pas de danse un peu stupide. J'ai mis un fond sonore d'ailleurs. De mon iPok s'échappe maintenant une playslist de chansons allant du dernier tube à la mode à ces chansons un peu honteuse que tout le monde aime. SI YMCA EST UNE CHANSON ADAPTE A LA SITUATION ! Ahum. Je zigzague donc gaîment en chantonnant et pâtissant. Je me sens à l'aise avec les deux autres adolescents malgré les regard plus qu'insistants d'Alex. Je me sens libre d'agir comme j'en ai envie et c'est pourquoi je fais l'abruti en préparant les pâtes à gâteaux. Notre organisation n'est pas mauvaise. Je m'occupe de faire les bases et les pâtes à gâteaux tout en gardant un œil sur le four. Renren gère les préparations un peu plus compliquées et Alex est à la déco. Comme je l'avais imaginé Adara est une reine et elle fait de superbes décors. Délicats et frais, ses gâteaux sont adorables. Je suis tellement fière de ma princesse. Elle gère. Mais c'est ma starter aussi. Comment ma starter pourrai être autre chose que géniale ? Je gagatiserai bien mais on a du boulot. Je me consacre donc sur mes préparations et sur mes cuisons. Je tiens à tout faire à la perfection. On bosse pour Mademoiselle Amélia après tout. Une bonne demi-heure se passe ainsi dans une ambiance relativement sérieuse. Mais je sens monter en moi l'envie de faire une connerie. Comme ça. Une envie. Et je vais l'écouter. Mon air sérieux se change peu à peu en un air fripon. Oui. Je suis un gamin. Et alors. Avec un sourire malicieux je continue ma ronde dansante jusqu'à arriver derrière celui que je considère comme mon meilleur ami. Je sors la cuillère pleine de pâte et je la colle sur sa joue avant de fuir vers Alex et de me cacher derrière le corps de la rouquine. C'est débile mais ça me fait marrer à un point. Plus qu'à espérer que la punition de Renren ne soit pas trop méchante. La scène devait être improbable d'un point de vue extérieur. Moi riant aux éclats à peine caché par la rousse et Renren qui avait le visage recouvert de pâte. J'ai des bonnes idées parfois. Genre vraiment bonnes. Enfin. Pourquoi je sens que dans quelques minutes je vais pas dire ça … |
Caramels et Sucroquins Mission classique «Bien.» Je regarde Alex. «Tu vas t'occuper des décorations, Amélia mise sur de bons visuels.» Je me tourne vers Sirius. «Toi, tu vas gérer les pâtes et les bases, c'est assez simple. Fais juste attention au sucre. Je vais m'occuper du reste.» Répartition carrée. Je me débrouille pour les crèmes, les coulis et tout le charabia pâtissier, donc ça devrait passer. J'ai entre guillemets la chance d'avoir des ferventes pâtissières dans la famille, du coup les gâteaux notés dans la liste ne me sont pas inconnus. Petit bémol, Amélia a cette particularité de placer de la pâte partout où elle le peut, peu importe si ça respecte la recette classique ou non, elle revisite chaque produit avec sa formule spéciale qui, je dois l'avouer, fait honneur à sa réputation. Ce que les autres ne savent pas, c'est que j'ai placé cette variable à succès entre les mains de notre clown de service, alias Sirius : si tenté qu'une pâte soit aisée à réaliser, celle d'Amélia est d'un tout autre niveau et fait, à mon goût, office d'ingrédient secret primordial dans la création des produits de l'établissement. En soi, inutile d'en faire part au concerné : le connaissant, il serait autant heureux que stressé de perpétrer l'héritage d'Amélia, et ça n'apporterait rien de bon. Je m'étire, puis je jette un bref coup d’œil à l'équipe. L'avantage, c'est qu'ils sont motivés, bien que ça ne soit pas forcément pour des raisons légitimes, ils ont assez de pêche pour mener la mission à terme. Convaincu, je pose la liste sur la table, puis je m'adresse au petit groupe avec un ton anormalement intelligible. «On va commencer par un Saint Epvre façon Amélia. Sirius, tu vas commencer dans ton coin avec la pâte. Les ingrédients et la marche à suivre sont notés sur le bloc-note, donc tu devrais t'en sortir.» Je me tourne vers Alex. «La décoration viendra à la fin, tu vas m'aider un peu.» J'attache mes cheveux en arrière. Un signe à Alex, puis ça démarre : je me rends du côté des placards pour en extirper le sucre-glace, les noisettes en poudre et les œufs. Je rassemble le tout sur la table de travail, puis j'arrache mademoiselle Lovell de sa langoureuse étude du spécimen Sirius pour la mettre un peu au boulot. «Préchauffe le four à cent-quarante degrés, s'il te plait.» J'attrape des ustensiles sur le côté. Quasiment tout ce qui se trouve dans la cuisine est de bonne qualité : les ingrédients, le matériel, la cloison et les aérations.. Certes, je ne suis pas un fanatique de la pâtisserie comme mes sœurs, mais travailler des produits dans un espace pratique aussi propre et professionnel fait indéniablement son petit effet. Pour le coup, ma motivation grimpe en flèche, et j'en arrive presque à m'amuser de battre des blancs en neige. «Ajoute la noisette en poudre et le sucre-glace par intermittence, en contrôlant ton geste.» Je fixe le plat. «Je te dirais stop.» Les doses respectées sont atteintes, la quantité m'a l'air correcte. «Stop. Ça m'a l'air bien, reste plus qu'à pocher le mélange sur une plaque.» On continue sur la lancée du premier gâteau. Alex se débrouille bien pour les instructions, plus qu'à voir ce qu'elle donne en dressage final. Pour Sirius, je jette deux ou trois regards de temps à autres, mais à part les pas de danse, il m'a l'air globalement assez sérieux. En fin de compte, je donne à Mars un rôle de logistique : il m'apporte les ustensiles, le matériel et les plaques sans se tromper, donc le gain de temps est considérable. Reste à voir le moment fatidique où, pour la cuisson, je devrais assembler la pâte et les macarons afin de revisiter le gâteau : le tout dépend de la qualité de la pâte de Sirius qui, par réputation, ne doit pas être la plus facile à réaliser. Et puis paf. Frappe subite, je sens une forme froide qui me colle d'un coup au visage : j'avais beau ne pas y croire, il a fini par faire sa connerie. Je passe mon doigt sur ma joue, puis je goûte la création sans dire un mot. Je tourne les talons, assez lentement, pour enfin faire face au duo sans relever le menton. Je m'approche doucement, pas un regard, puis je contourne Alex pour me placer à portée de murmure : mon visage se déforme dans le style yakuza, mon ton de voix se fais guttural. «Ta pâte est trop sucrée, Sirius. Beaucoup trop sucrée.» Je m'approche encore plus. «Tu vas vite la recommencer.» Je lui souffle. «Et t'as intérêt à te tenir à carreaux.» Je me lave brièvement le visage. Heureusement, j'avais attaché mes cheveux pour la manipulation. Tout est remis en ordre, et je me dirige auprès d'Alex pour la suite des opérations. «Pendant qu'il termine sa pâte, tu peux préparer ton dressage. Prends une assiette et imagine-toi comment tu voudras décorer le gâteau.» Je lui tends le bloc-note. «Il y a plusieurs idées de décorations là-dedans, n'hésite pas à t'en servir, et garde à l'esprit que le gâteau sera rectangulaire avec la revisite d'Amélia.» Pour ma part, je commence déjà à nettoyer l'espace de travail : avec la pâte de Sirius et le reste du gâteau, le premier produit sera bouclé et il faudra passer au deuxième sans trop attendre. Plus qu'une épreuve de technique, cette mission est une épreuve d'endurance et de rapidité, car c'est à des habitués qu'il faudra proposer nos mets, et ce en respectant les horaires à la minute près. A priori, il nous reste le temps de faire quatre ou cinq gâteaux avant l'arrivée des premiers clients, sans oublier qu'il faudra se pencher dès que possible sur le problème de l’accueil. Bref, que de tracas. |
Mademoiselle Amélia Les Well Dieu merci, nous avons Ren. Très honnêtement je ne sais pas comment nous aurions fait sans lui. Je veux dire, j'étais prêt à me lancer dans cette aventure sans plan d'attaque. Alors que la pâtisserie est un art qui demande de la rigueur et de la concentration. Et aussi étrange que cela puisse paraître je suis très concentré malgré mes gesticulations et danses stupides. On va dire que ça m'aide à me déstresser. Parce que je le suis et salement. C'est donc tout en chanson et en danse que je m'active à préparer la pâte en suivant les instructions. Mais il faut croire que le stress fait un peu trop trembler ma main et c'est pas 6 cuillères de sucres qui tombent dans la préparation mais facilement le double. Je glisse un regard derrière moi. Ren et Alex sont trop occupés pour remarquer mes bêtises. Je goûte le mélange, c'est pas un peu de sucre en plus qui va faire tout rater si ? Franchement je ne sens pas vraiment la différence et je peux pas recommencer maintenant si ? Tant pis, on verra bien. Mais je ne sais pas rester calme. Qui sait, si j'avais pas fait l'abruti en plantant une cuillère de pâte sur la joue de mon meilleur ami. Il faut dire que j'aime pas quand c'est trop calme. Alors quand je pars me cacher derrière la rouquine j'espère à moitié que ça nous décoincera tous un peu, parce qu’apparemment, ma super playlist n'a pas si bien marché que ça. Et je dois bien reconnaître que même moi je suis un peu tendu. Les essais répétés d'Alex pour me draguer ou me faire remarquer ses charmes me mette terriblement mal à l'aise. Alors je danse certes parce que j'aime ça mais aussi pendant que je bouge sur ma playlist, elle ne peut pas se pendre à mon bras et me faire les yeux doux … Faut croire que c'est un mélange de tout ça qui m'a fait distinguer, et non je me cherche pas d'excuse, bon si peut-être un peu mais j'en ai rarement recours à de telles extrémités pour me détendre. D'ailleurs, je crois que de telles extrémités ne plaisent vraiment pas à Ren. Je déglutis en le voyant s'approcher à grands pas. Faut croire que je suis vraiment un crétin. Comme si je savais pas qu'il allait me défoncer … Les quelques mots qu'il me murmure à l'oreille ne sont ni mesquins, ni menaçants mais ils ont un sens caché qui me fait bien plus peur que tous les mots du monde. CHEF OUI CHEF, je m'y met de ce pas. Bon, toutes mes hésitations de toute à l'heure étaient donc totalement inutile. Quand tu as un chef de cuisine nommé Ren et que tu fais une connerie tu refais tout. Donc, c'est reparti. Farine, œufs, sucre mais pas trop cette fois si, beurre et levure. Ça à l'air tout con mais Kyogre que c'est complexe. Incorporer tel élément en telle quantité à tel moment. Elle a du courage Mademoiselle Amélia. Ce qu'on fait à trois, elle, elle le fait toute seule. Quelques minutes plus tard, j'apporte la nouvelle préparation à Ren, esquissant un sourire aux petites étoiles d'Alex et Adara. Et de un ! Avec un sourire satisfait d'avoir réussi cette fois et de m'être pris seulement deux tapes derrière la tête de Ren, je m'attaque à la génoise du prochain gâteau. L'heure d'ouverture approche et je crois qu'entre nous tous personne n'ose réellement en parler. Pourtant il va bien falloir. Qui va s'occuper de l’accueil des clients ? En cuisine nous avons tous un rôle important et c'est notre collaboration qui nous permet de créer des aussi jolis gâteaux que ça. Trop mignon. Je suis sacrement fier de pouvoir me dire que j'ai participé tout ça. C'est canon. J'adore. Et Alex a intérêt à faire des jolies décorations pour compléter le tout. Enfin, pour ça je me fait pas vraiment de soucis. Y'a qu'à voir les petites étoiles ! C'est qu'on est efficace ! Encore un gâteau de fini ! Le prochain sur la liste est un gâteau chocolaté, et pour un gâteau chocolaté il faut du chocolat. Et comme j'ai promis, enfin j'ai trop peur de Ren pour lui désobéir, de me tenir sage, je ne rouspète même pas quand il m'envoie dans la réserve pour aller chercher le précieux. Et alors que je cherche la variété de chocolat qu'il nous faut, voilà que Alex débarque. Et avec la délicatesse et la subtilité qui la caractérise, c'est à dire absolument aucune, la voilà qui se colle à moi. Comme si on était pas déjà assez collés dans ce cagibi … A croire qu'elle n'attendait que ça. Oui, oui Alex, des tas de variétés. Et voilà la mienne, avec un sourire de convenance je m'éclipse en articulant quelques mots. Cette fille me ferait presque peur. Tellement têtue qu'elle ne remarquait même pas qu'elle me mettait mal à l'aise. Mais mal à l'aise d'une mauvaise façon. Pas les rougeurs de la gêne, pas les rougeurs d'une quelconque attirance. Nan, la gêne que l'on ressent face à quelqu'un qui fait quelque chose d'honteux. En fait, je me sentais mal pour elle. Parce qu'elle ne réalisait pas qu'elle était totalement ridicule. Et que ça me faisait pitié. Et c'est horrible de penser ça parce que je sais qu'Alex est pleine de qualités et de talents mais elle les cache et joue à la pimbêche. Je lui jette un regard en coin quand elle revient avec le chocolat blanc et je m’attelle à aider au mieux Ren avec le gâteau. Je suis assez fier, depuis ma stupide erreur du début je me débrouille assez bien. Mais l'heure tourne. Et si nous avons déjà une bonne base de gâteau, il va falloir penser à organiser la vitrine et à se décider sur qui vend et continue à confectionner les gâteaux. Parce que si nous avons réussi à confectionner pas mal de gâteau, il fallait continuer sur cette voie tout en accueillant les clients. - Bon, la pâtisserie ouvre dans un quart d'heure. On est d'accord pour dire que Ren est indispensable ici et qu'il hors de question que tu sortes de cette cuisine ! Alors je pensais que faire un roulement entre Alex et moi serait une bonne idée. Comme ça on garde nos rôles qui sont moins importants que celui de Ren, tout en prenant en charge la clientèle. Ça vous va ? J'ai un peu d'avance pour les pâtes donc je propose de prendre le premier tour et dès que vous arrivez à cours de pâtes on fait le premier roulement ok ? A toute à l'heure ! J'attrape les plateaux de gâteaux et en quelques aller-retour je réussi à tous ramener dans la salle de vente. J'ai dix minutes pour tout organiser. C'est partit ! Les fondants ici, les Saint Epvre là. Entre eux, je met les fraisiers revisités, et encore après les chocolats-noisettes. Ça donnerait presque faim. J'enlève mon tablier, je jette un regard dans le miroir pour me recoiffer rapidement, c'est qu'il faut être présentable et c'est l'ouverture. Je tourne le petit écriteau et c'est partit ! Mon plus beau sourire sur les lèvres j'accueille les clients les plus matinaux. Je papote avec les mémés ragots. J'explique que Mademoiselle Amélia a prit un jour de congé, vous comprenez, il faut bien qu'elle prenne un peu soin d'elle et que pour pas fermer la boutique, elle a fait appel à nous. Vous voyez bien, son Sucrecoquin est avec nous. Et elle va bien je vous assure. C'est assez drôle en fait de se la jouer vendeur. Un sourire un peu enjôleur et j'ai toute les mamies et les femmes dans la poche. Faut croire qu'avoir une belle gueule et qu'être charmant n'ont pas que des inconvénients. Pas l'une d'entre elle a mit ma parole en doute. Les réactions devant nos réalisations sont plutôt bonnes aussi. Évidement, on remarque que c'est pas du Mademoiselle Amélia mais on nous félicite pour le travail qu'on fournit. Avec quelques belles paroles, j'évite les demandes de partages de recettes. Vielles Harpies. Et je tourne à mille à l'heure. Si je m'amuse bien je dois bien reconnaître que je fatigue et que le stock exposé descend rapidement. J'attends Alex avec impatience. J'aurais pas cru dire ça un jour … |
Mademoiselle Amélia Les Well Qui aurait cru que gérer une pâtisserie soit aussi difficile ? Pas moi en tout cas. Honnêtement, je ne pensais pas que je serais aussi rapidement épuisé. Le réveil tôt, les préparations, les switchs entre le services et l'arrière, sourire, être sans cesse poli même quand on vous parle mal … Plus jamais je dis du mal d'un vendeur. Sérieusement c'est étonnamment plus fatiguant que faire des gâteaux. Enfin, même si c'est épuisant j'aime bien et j'ai qu'à me dire que ça me fait entraînement, je ne fais pas d'idée. Il y a de très fortes chances que, si j'arrive à atteindre ce niveau, je sois harcelé par les journalistes et les fans. Enfin, j’espère que je deviendrai assez connu pour avoir droit à tout ça. Atteindre le niveau de Snow par exemple. Ça serait génial. Juste génial. Mais j'en suis loin. Très loin. Trop loin. Je suis peut-être trop exigeant envers moi même après tout j'ai commencé mon cursus il y a à peine deux mois. Je ne suis même pas gradé. Mais je vise les étoiles les plus brillantes, Snow, Heartnett, Atalante … Ils sont nombreux, mais j'atteindrais leur niveau. Ambitieux ? Certainement. Mais j'ai foi en moi et en mes capacités, je sais que si je travaille assez dur tout est possible. Et je peux compter sur Adara. Certes, elle semble plus concernée par les combats que par les concours mais elle se plie toujours avec élégance à mes demandes. Et elle est un parfait modèle. Elle est juste caractérielle … La journée passe rapidement, c'est impressionnant. A peine le temps de se poser pour midi ou le goûter, qui ont sûrement été les heures les plus chargées. Tu m'étonnes qu'elle nous ai fait un burn out cette pauvre Mademoiselle Amélia. Une journée a suffit à la faire monter dans le top 3 des personnes que je respecte le plus. Et quand je tourne enfin le petit écriteau de « ouvert » à « fermé » je ne peux m’empêcher de pousser un long soupir de soulagement. Roger, capitaine. Mission accomplie. Plus qu'à ranger à nettoyer la cuisine de fond en comble. Je suis assez fier de notre petite équipe, pas de grosses conneries à déplorer, les plus graves étant le coup de spatule empâtée sur la joue de Ren et les acrobaties du Sucrecoquin qui s'est reperché sur mon épaule. Ce que je retiendrais d'aujourd'hui c'est que tenir une boutique quand on a aucune expérience c'est délicat mais qu'avec des efforts tout est possible. Regardez nous, un grand zouave, un blasé et une princesse, et c'est cette équipe de bras cassés qui a tenu la cadence pendant une journée entière. Et elle était haute cette fichue cadence. Je tends mon poing fermé à Ren, concluant l'affaire par un clin d’œil et un bro fist. Rapidement les tâches de ménage sont réparties, Ren part en cuisine pendant que je range la salle d'exposition. Puis Alex commence à parler. Je reste figé pendant quelques secondes, avant de me retourner vers elle avec un sourire. Que va-t-elle encore inventer ? Parle pas trop vite moi même. C'est une autre facette de la rousse que je découvre. Une Alex timide, penaude et qui s'excuse. Du peu que j'ai vu d'elle c'est tellement différent de d'habitude. Je la laisse parler, elle a du mal à dire ce qu'elle a sur le cœur, c'est évident. Autant ne pas plus la gêner en commentant. De toute façon, j'ai aucune idée de quoi dire. Que c'est vrai ? Si elle vient s'excuser c'est qu'elle le sait. Qu'elle a tord ? Je ne veux pas lui mentir. Elle s’emmêle. Elle est vrai. Elle me touche. Sincèrement. Son raisonnement est tordu mais c'est le sien. C'est ses raisons. Je reste quelques minutes béat face à ce monologue. Et Ren, je lui lance un regard étonné. Si on se connaît c'est grâce à elle ? Je suis partagé. Je reste un long moment silencieux. Mon meilleur ami est venu vers moi parce que Alex voulait des informations sur moi. Je … suis totalement perdu. Je sais que notre relation avec Ren est vrai et j'ai une confiance totale en lui mais … Je doute. Maintenant qu'Alex a dit tout ça, il va me laisser ? Il n'était là que pour elle finalement ? Je plante mon regard dans le sien. Tu restes hein ? Je suis perdu sans Ren. Son regard me rassure. C'est du vrai. Notre amitié est réelle. Et sincère. Quand à Alex, et bien, je suppose que on peut repartir sur de meilleures bases. Et que je dois la remercier. J'imagine. Mes épaules se détendent. Mon sourire se fait joueur et mes yeux plus doux. Je la laisse mariner encore un peu. Ma petite vengeance pour tout le bordel des mois précédents. Enfin, je tiens pas longtemps. - Alex, je veux pas te mentir et te dire que tout ça m'a pas dérangé ou quoi que ce soit parce que ça l'a fait. Mais, je peux oublier et te proposer de repartir sur de meilleures bases. Après tout, c'est grâce à toi que j'ai rencontré Ren. Et même si c'était pas les meilleures raisons, je ne peux que compatir. C'est pas cool de la part de tes parents et je crois que je peux comprendre ce sentiment d'obligation. J'ai fait pas mal de truc qui m'ont agacés. Alors, si je peux rendre ton séjour ici plus agréable en étant ton ami alors c'est avec plaisir. Je suis content que tu sois venue aujourd'hui. C'était sympa. Je lui tend une main. C'est assez symbolique. J'aime bien les symboles. Mais dès qu'elle se décide à l'attraper je l'embarque dans un gros câlin. Grosse journée. Gros câlin. Parfaitement logique. OuiOui. On toque à la porte, je me détache d'Alex pour rejoindre Melty qui est venue nous ramener à PC. Un dernier regard sur la pâtisserie, impeccable, et on part. C'est le début d'une belle amitié. |
Sirius : 75% de la population ? Vraiment ? Quand même, on est pas si nombreux xD Sirius est ultra-motivé par sa tâche et les rondeurs de la pâtissière...de la pâtisserie, disais-je, doivent y être pour quelque chose. Les bêtises du Noctali durant la confection apporte une petite touche attendrissante à la situation même si on aurait aimé un peu plus de détails quand à la confection elle-même. Ren: Trainé par son camarade Noctali, notre entomologiste national s'implique tout de même dans la confection des diverses recettes, avec son pragmatisme habituel. On a un véritable petit chef qui se réveille et prend les commandes dans la cuisine, contrebalancant les pirouettes de Sirius et la bouderie d'Alex. Alex: ...Entre Sirius qui vise la patissière et toi qui vise Sirius, tout cela va mal finir. D'autant qu'Alex ne semble pas dans son élément et s,intéresse davantage à son camarade qu'à ses préparations. La pauvre, tout de même... Conclusion : Dommage que Ren soit parti au milieu du RP....le début donnait franchement envie. La pirouette trouvé pour expliquer son absence évite que la cohérence du RP ne s’effondre mais la suite en pâtit forcément un peu et s'accélère de plus en plus. On suit davantage la relation entre Alex et Sirius (Trés mignonne d'ailleurs, c,était touchant....Friendzoneeeee ! * ok je sors*) que la journée en elle-même. Cette dernière se retrouve résumée en deux lignes dans le dernier post de Sirius. Je suis donc doublement frustré parce que le début me vendait un RP plein de potentiel, et que les trois personnages étaient assez attachants dés le début pour qu'on veuille les suivre jusqu'au bout. Mais bon, ce sont les risques du métier... ■■□□□ - Deux étoiles ? Vous devez faire soit attention à l'orthographe, soit mieux soigner vos rps, n'hésitez pas à aller plus loin dans l'originalité, à vous montrer plus exigeant. Vous recevez 30 jetons et 05 expérience supplémentaire. |