Cette année, je ne suis pas rentrée à la maison pour le nouvel an, c'est la première fois que je suis loin de ma famille pour ce jour si important. Même si ils m'énervent au plus haut point parfois ils me manquent. Et puis Maman, tu me manques tellement. J'ai passé ces 5 dernières années à ne penser qu'à ma famille encore présente. Ce n'est que maintenant que ta mort me hante. J'essaie de rester courageuse mais c'est difficile parfois. J'aimerai tellement que tu sois là pour me voir grandir... Pour échapper à mon coup de blouse, j'ai décidé de sortir un peu pour aller dans la petite jungle. C'est vrai que j'ai perdu beaucoup de plantes pendant le cours spé et ça ne me ferait pas de mal dans trouver de nouvelle. Surtout que celle que j'ai planté dans ma chambre ont perdus leurs feuilles puisque c'est l'hiver. Raison de plus pour sortir. Je sors donc de mon lit après cette longue réflexion et saute dans la douche. J'en ressort, je m'équipe de mes vêtements chauds qui ne craignent pas trop, attache mes cheveux en tresse et prépare mon sac. Heureusement que Papa avait insisté pour que j'emporte deux sacs au cas ou l'autre serait trop abîmé. Papa tu es un devin. En effet mon "premier sac" est mort pendant le cours spé suite à une attaque fatal foudre du Raichu blessé. C'est grâce à Axel que je n'ai pas grillé avec d'ailleurs. Encore merci à toi. Je quitte le chalet bien déterminée à trouver ce que je cherchais. Ruru m'accompagne partout comme d'habitude. Mais aujourd'hui elle semble pensive, c'est étrange. Surement que les pokemons ont aussi leurs moments de réflexion. Je continue mon parcours. Je repasse devant l'académie avant de me diriger vers la petite jungle. Dans quelques jours, on retournera dans ces salles de classe pour écouter les cours de ces professeur tous plus fous les uns que les autres. Je trouve que d'avoir des profs "originaux" met de l'ambiance dans les cours. Ca évite de ne pas s'endormir surtout les derniers jours avant les vacances qui sont toujours un peu rude. En plus, j'ai trouvé une super place dans la salle. Contre le mur vers les rangs du milieu à droite, c'est parfait. Je m'éloigne un peu de mon objectif là. J'arrive enfin dans la petite jungle. Je n'y suis jamais encore allée ce sera une première. Je crains surtout que mon sens de l'orientation inexistant me joue à nouveau des tours mais bon il faut bien tenter des choses dans la vie sinon on avance pas. Et puis j'adore l'aventure. La faune de l'endroit est superbe. Même en pleine hiver cette jungle reste de toute beauté. Je suis certaine de trouver ce que je cherche c'est le principal. Un chemin se dessine dans la jungle ce qui me permet de garder mes repères. Déjà une première sécurité pour moi. Ruru descend de mon épaule et marche maintenant à côté de moi. Elle est vraiment étrange aujourd'hui, je me demande ce qui la tracasse. Je continue d'observer encore et encore. Tout est beau dans cet endroit. Pas forcement rassurant en pleine nuit mais je n'ai pas peur de ce genre de chose. C'est étrange, nous n'avons encore croisé aucun pokemon. Pourtant avec un environnement comme celui-ci on devrait croiser une multitude de pokemon plantes ou même vol. Mais là rien. Ca y est j'ai compris ! Trop tard malheureusement, un Brutapode sort de derrière les arbres près à nous empêcher de continuer. Je ne suis pas venue jusqu'ici pour rien, hors de question de faire demi-tour et Ruru l'a bien compris. Avant même que je puisse donner la moindre instruction Ruru se lance à l’assaut. Une fois de plus la différence de taille est très importante ce qui handicape mon Zorua. Mais à ma grande surprise, ces mouvements sont nets et précis, sans défauts. On dirait qu'elle a assimilé chacune de ses erreurs durant les combats qu'elle a mené jusque ici pour être d'autant plus efficace pour ce duel. C'est impressionnant, tu es la meilleure Ruru. Je ne peux qu'admirer ce qui se déroule devant moi. Elle enchaîne les attaques, physiques et spéciales, à une vitesse hallucinante. Elle exploite à fond sa petite taille pour infliger un maximum de dégâts. Ruru veut l'avoir à l'usure. Sur un pokemon de cette taille c'est essentiel. Au bout d'un moment, le Brutapode pousse un dernier cri avant de s'effondrer au sol. Elle a gagné. Je cours pour la prendre dans mes bras. C'et toujours toi la plus forte. On reste ensemble à se câliner pendant quelques minutes avant de reprendre le chemin. Zorua est revenue prendre place sur mon épaule comme à son habitude. J'aurais bien aimé savoir ce qui l’embêtait mais bon tant pis, je le saurais surement plus tard. Nous décidons de reprendre la route avant de nous arrêter devant un coin qui me semble sympa pour la cueillette. Je sors alors de mon sac plusieurs sachets en plastique pour récupérer des plantes. Je sors également un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque pour essayer de trouver des herbes qui me sont inconnus. J'ai hâte de faire toutes ces découvertes.. |
Comme d'habitude je m'enferme dans ma bulle. Il est très facile de voir si quelque chose m’intéresse. Si vous me parlez et que soit je n'ai pas compris ce que vous me dites ou que carrément je n'ai pas entendu, c'est que je suis partie. Parfois cela peut être handicapant. Dans l'école de Vermilava, ça m'arrivait assez souvent et du coup je me faisais très souvent réprimander. De toute façon à la fin de l'année je finissais par ne plus venir en cours du tout. J'étais tellement mieux chez l'herboriste. Elle m'a appris tellement de chose. 'est grâce à elle que je suis comme ça aujourd'hui. Elle est si gentille. J'ai vraiment été très triste de le séparer d'elle. Mai je lui ai fait une promesse : je reviendrais au village après mes années scolaires à l'académie avec des connaissances sur le monde et je lui ai dis que je lui apprendrais parce qu'elle a toujours rêvé de découvrir ce qu'il y avait au delà de la région. C'est aussi pour toi que je me donne. Pour cette fois, je suis plongée dans mon livre. Aujourd'hui je cherche surtout à découvrir de nouvelles plantes. Un peu de renouveau ne fait pas de mal. Peut être des plantes plus efficace ou avec des effets qui me sont inconnus. Je montre a Ruru une photo de plante et elle part tout de suite dans la forêt pour tenter dans ramener. Elle est vraiment forte à ce jeu là. Et en plus, elle au moins, elle a une super sens de l'orientation donc je ne m’inquiète pas. Je suis en train d'observer une photo quand quelqu'un me parle. Je me retourne tout en parlant. Non pas spécialement, j'essaie plus de découvrir pour aujourd'hui... Je me retourne enfin vers l'inconnu. C'est une fille, plus grande que moi (comme d'hab j'ai envie de dire) les cheveux d'un roux légers et les yeux couleurs amandes. Elle est accompagné d'un tarsal. Il ou elle est trop mimi. Je suis persuadé de l'avoir déjà vu quelque part mais où. Idalienor cherche cherche. C'était pendant le discours de bienvenue de la directrice je crois. Elle s'est présentée elle et aussi les personnes importantes comme les professeurs référant à chaque dortoir ainsi que les préfets. Je revoie parfaitement la scène. Elle cite les noms de chacune et arrive à la fille qui se trouve devant moi. C'est une des préfètes ! Celle des Givrali ! En revanche j'ai oublié son nom. C'est du bon travail ça. Franchement Idalienor tu dois plus te concentrer pendant les discours. Mais j'ai une bonne excuse. Le jours de mon départ de l'école, la directrice m'a souhaité au revoir et m'a appelé Idalienor Edelwen. Vous allez me dire que c'est bien mon nom mais elle l'a prononcé Idalienor EdelwIN ! Devant tous les élèves. La honte. On voit qu'elle faisait attention à ses élèves quand même. Cela faisait 3 ans que j'étais là et l'école est petite. Enfin bon c'est du passé tout ça. Tu es, enfin non vous êtes la préfète des givralis ? C'est un honneur de rencontrer une aînée et surtout préfète ! Je suis toute gênée maintenant. Comment me comporter devant quelqu'un de cette importance. Moi je suis la petite nouvelle parmi tant d'autres de l'académie. Oulalala les questions fusent dans ma tête et je n'ai pas de réponse à apporter. Bon je vais commencer par là. Je peux te tutoyer ? Elle me répond positivement. Ouf c'est déjà un poids de moins. Je suis quelqu'un qui tiens vraiment aux respects des autres. Surtout des adultes et des personnes importantes. Quand je pense que quand j'ai vu Marie pour la première fois je l'ai vouvoyé. Elle m'a tout de suite dit d’arrêter parce qu'elle avait l'impression d'avoir 40 ans. J'avais beaucoup rigolé et elle m'a dit qu'il ne fallait surtout pas que je le fasse ou alors que si je la vouvoyais je devais aussi vouvoyer maman. Et j'ai choisi la première option. En fait je suis venue cherche des plantes médicinales. J'ai choisi le parcours Pokeathlète médecin et les herbes sont ma spécialité sauf qu'avec l'hiver et le cours spé je n'en ai plus beaucoup. Et toi que fais-tu ici ? |
Je suis en train de discuter avec une préfète, c'est super. C'est vrai que jusque là je n'ai pas crée de "lien" avec grand monde. J'ai très peu parlé avec ma propre préfète alors rencontrer celle d'un autre dortoir est toujours impressionnant. Mais bon visiblement elle n'a pas l'air de vouloir en tenir compte donc c'est parfait. On sera plus à l'aise pour discuter comme ça. En tout cas, elle semble s'y connaître en plante médicinal. Au moins un point commun avec elle, c'est déjà ça. C'est vrai que les plantes d'hiver sont beaucoup plus difficile à trouver, et aussi plus rare. Elle passe sa main à côté de moi et feuillette les pages du livre. La préfète s'arrête alors sur une page avec une petite plante en forme de buisson avec des fleurs blanches. De l'aubépine. Je sens que je vais en apprendre des trucs avec elle. Sans ces indications, j'aurais pu chercher encore un moment. Après les plantes varient selon le climat et les terres sur lesquelles elles poussent. A Hoenn on ne trouvera pas les mêmes plantes qu'à Sinnoh. C'est logique. Oh oui je serais très contente que tu m'accompagnes. Je ne peux pas refuser un peu de compagnie et puis c'est toujours plus sympa à plusieurs. Elle se présente aussi à moi. Mais c'est pas vrai comment te rentrer dans le crâne qu'il faut que tu te présentes avant d'engager une conversation comme ça. Même si je pense que sans savoir les prénoms des autres on peut communiquer avec eux Mais c'est une marque de politesse. Elle me présente aussi ces pokemons : un tarsal et un pandespiègle. Trop choupi tous les 2. En plus, il me semble que la tarsal est chromatique. Ces pokemons sont beaucoup plus rare que les autres. Je me demande bien à quoi sont dues ses modifications de la couleur chez certains individus. Une mutation génétique ? Je ne sais pas trop, encore un sujet très intéressant. Mais j'ai trop de chose à apprendre je vais pas m'en sortir ! J'espère que tout ça viendra avec le temps, après tout je suis là pour apprendre non ? Il serait peut être temps de rappeler Ruru moi, il faudrait pas que je la laisse toute seule. Elle est très attentive à tout ce qui l'entoure, elle nous sera très utile. Excuse moi je ne me suis pas présentée, moi c'est Idalienor enchantée de faire ta connaissance. Je dirige alors mon regard vers les arbres :Ruru ! On y va ! En très peu de temps, celle ci se précipite vers moi et saute dans mes bras. Et elle c'est Ruru mon Zorua. Voilà les présentations sont faites, on peut donc partir. Ruru descend de mon épaule pour marcher à côté du Pandespiègle. Peut être qu'elle veut parler avec lui. Après tout elle aime le contact comme sa dresseuse. Nous marchions toutes les 2 et nous enfonçons encore d'avantage dans cette jungle. Au fond de moi je crains que nous nous perdions mais bon avec un peu de chance Calliope sera se repérer dans cet endroit. Je décide d'engager la conversation. Excuse moi de te demander ça mais je voulais savoir si tu connaissais des méthodes pour bien faire pousser des plantes dans sa chambre. En fait j'en ai planté 3 dans ma chambre mais j'ai peur qu'elle meurt avec l'hiver et je t'avoue que ça m’embêterait de les perdre comme ça |
Le fait d'avoir croisé le chemin d'une aînée, préfète et en plus médecin tout comme moi est une vraie chance. Elle allait pouvoir m'apprendre de nouvelles choses surtout sur la conservation parce que sur les plantes j'en sais déjà tout un rayon. Le fait d'avoir été pendant 1 an l'assistante d'une herboriste m'a permis d'élargir ma culture et de pousser encore plus ma vocation qu'est la médecine. Je suis sûre que cette académie allait me permettre dans apprendre toujours plus pour compléter mes connaissances et me préparer pour mon avenir. Calliope répond alors à ma question, j'en suis choquée. Ah bon c'est possible ? Je ne savais pas, je suis vraiment paumée ce n’est pas possible. Il va falloir que je fasse vite alors parce que dans ma chambre ça commence à devenir serrer. J'ai un plant de sauge, un de Plantin et un de basilic. Ça c'est plus pour l'odeur qu'autre chose. En fait ce sont des graines que ma donnée l'herboriste de mon village. J'étais son assistante avant de venir ici mais à Hoenn il ne faisait jamais aussi froid qu'en ce moment alors j'avoue avoir été prise par surprise quand les températures ont chutés. A Hoenn, il faisait toujours bon et on ne descendait jamais en dessous des 0° et encore c'était très très rare que ça arrive. Cette serre est une aubaine pour moi, je vais pouvoir y laisser mes plantes bien au chaud et peut être aussi y planter des baies. Sur le sujet je suis moins calée que pour les plantes mais je ne refuse jamais d'apprendre. J'espère partir d'ici avec un panel complet de toutes les compétences nécessaires en médecine. Ainsi, je pourrais soigner à l'aide de tous types de méthodes et avec l'aide des pokemons. Encore une chose incroyable. Les pokemons peuvent nous aider dans bon nombre de projet. Je sais que Zorua aime déjà bien m'aider à trouver des plantes et j'espère que mes prochains compagnons aussi apprécieront mes passions. Je vois aussi Ruru à mes pieds qui essaie de communique avec le petit panda mais ça ne semble pas efficace. Elle qui aime communiquer c'est loupé pour aujourd'hui. Calliope me montre la fameuse aubépine. Elles ne sont pas encore là mais dès le retour du printemps nous reviendrons les chercher, enfin si elle veut toujours bien de moi d'ici là. Les plantes ont toujours des utilisations diverses en fonction de leurs états. Les baies présentes pour l'instant permettent à la réalisation de boissons diverses. Rien à voir avec la médecine. Si je me souviens bien, on peut l'utiliser pour faire du vin mais c'est à confirmer. C'est fou comme selon les différents endroits de la plantes on peut en faire différentes utilisations. On passe à une plante médicinale classique à une baie pour confectionner du vin. Dis-moi, si ça ne te gêne pas je voulais savoir, as-tu un projet en tant que médecin après ta scolarité ici ? Personnellement je voudrais devenir médecin itinérant mais je suis curieuse de connaître les idées d'autres médecins présents ici. C’est vrai que moi je veux être médecin itinérant mais quelles autres perspectives peuvent avoir mes collèges médecins ? Ils peuvent ouvrir un cabinet, ou une officine, ou alors même trouver encore autre chose les possibilités sont infinis. C’est aussi ça que j’aime dans cette voie. On peut faire presque tout ce qu’on veut et de la manière que l’on souhaite. Papa a choisi d’opérer des gens et de les sauver lorsqu’ils ont eu des accidents de la route par exemple. Il le fait également sur des pokemons victimes d’accident et qui nécessitent une opération précise. Ou d’autres choisissent de devenir sages-femmes. Mais certains n’hésitent pas à bâcler leur travail pour leurs intérêts personnels. Oui je parle de toi, celui qui m’a enlevé ma mère parce que tu avais d’autres choses à faire que de t’occuper d’elle. Moi aussi, à cause de ton erreur, j’ai été impliqué dans sa mort. Tu as laissé une petite fille regarder sa maman mourir alors que si tu avais pris un peu plus de temps pour t’occuper d’elle ça ne serait jamais arrivé. Elle aurait ainsi pu voir ses enfants grandir et vivre la vie dont elle a toujours rêvé au côté de son mari. C’est de ta faute…. Et de la mienne aussi…J’aurais pu agir mais je ne l’ai pas fait…Je t’ai regardé mourir maman… |
Notre conversation se poursuivait tranquillement. Elle veut donc ouvrir une officine. C'est vrai que c'est quelque chose d'habituelle quand on devient médecin. Il est évident qu'elle veut aussi bien s'occuper des pokemons que des humains et je partage ce désir. On retrouve les mêmes bases entre pokemons et humains bien que les organismes soient complètement différents. Vu comme je suis partie il est probable que je m'oriente vers médecin spécialiste des pokemons mais je me débrouillerais pour acquérir les connaissances nécessaires pour m'occuper aussi des humains même si ces dernières sont bien plus complexes. Mon père pourra en témoigner avec ses 9 années d’étude pour être chirurgien. C'est aussi un projet très intéressant que tu as. Pour moi, ouvrir ce genre de cabinet est trop terre à terre. J'ai besoin de bouger, de voyager. Je ne tiens pas en place. Mais ne le voit pas comme un rêve mais plus comme un objectif. Quand tu dis ça on pense que tu ne peux pas y arriver alors que c'est faux. Vu toutes tes connaissances il n'y a aucune raison que tu n'y arrives pas. Et voilà que je me permets de donner des leçons de morale à une aînée et préfète en plus. Personnellement j'ai toujours vu mon projet de médecin itinérant comme la conclusion de mes études dans cette académie. C'est vrai que c'est un rêve au départ mais plus j'avance ici plus je me rends compte que ce rêve à toutes ces chances de devenir réel. Tout ce que m'offre cette académie me permettra un jour de voler de mes propres ailes et de concrétiser mes projets, enfin je l'espère de tout cœur et je ferais tout pour y arriver. Désolée de ma remarque je ne devrais pas me permettre de te dire ça vu que tu es mon aînée excuse-moi. La cueillette de l'aubépine continuait. J'imitais les gestes précis de la givrali pour récupérer ce que je pouvais de la plante en question. Ca va encore me faire du boulot en rentrant. En même temps j'ai l'habitude. Depuis mon arrivée en septembre, je n'ai cessé d'avoir des trucs à faire que ce soit les devoirs, les examens, l'étude de nouvelles plantes, la lecture de livre tous aussi intéressant les uns que les autres et aussi l'attention que je porte à mes pokemons je n'ai pas le temps de flâner. Son Tarsal coupait avec précision les feuilles de l'aubépine en utilisant ses pouvoirs psychiques. Moi je demande l'aide de Ruru pour s'en occuper en utilisant ses petites griffes. Une fois la cueillette achevée, Calliope me demande si je veux continuer la recherche. Si tu n'en as pas marre de moi oui je veux bien. Et la découverte de la jungle reprenait. Cette fois j'aimerai vraiment me montrer utile en lui faisant découvrir de nouvelles choses mais cet environnement très froid m'est complètement inconnu. Le regard bien déterminé à trouver un petit quelque chose, je scrute la moindre parcelle de terrain. C'est alors que, au loin, un pétale de fleur sort de la neige. Je m'y dirige alors pour dégager la neige et éventuellement confirmer mon idée. Bingo c'est bien ce que je pensais : c'est de l'Hellébore. Calliope s'approche de moi pour savoir ce que j'ai trouvé. C'est de l'Hellébore. On l’appelle aussi Rose de Noël. Elle n'a aucune propriété particulière à ma connaissance mais les fleurs sont très jolies et puis ça sent super bon. |
Je suis très contente d’avoir trouvée cette fleur de Noël. C’est la première fois que j’en vois une en vrai. En même temps vu le climat presque tropical de Hoenn ce n’est pas là-bas que je vais trouver ce genre de fleur qui ne se développe que dans les milieux froids. C’est l’herboriste qui m’avait montré des photos de cette plante dans un bouquin. Je décide de la cueillir pour conserver un souvenir de la journée. En faisant sécher les pétales je devrais réussir à conserver leurs odeurs. Lorsque je mets la fleur dans mon sac, Calliope se relève brusquement un peu tremblante. Ce n’est pas bon signe ça. Je me relève à mon tour. Elle me dit qu’elle n’est pas bien et qu’elle veut rentrer à l’académie. Je crois que j’avais deviné toute seule. Son visage est tout blanc et j’ai l’impression d’y lire une certaine panique. Qu’est ce qui se passe ? Bien sûr, on va rentrer tout de suite. Tu peux marcher toute seule ? Avec un signe de la tête pour approuver, nous reprenions au plus vite le chemin. Heureusement, mon sens de l’orientation proche de 0 ne posera pas de problème puisque nous n’avons pas quitté la route principale. Et puis nous ne sommes pas parties très loin donc on devrait arriver assez vite. J’espère juste que l’on ne rencontrera pas de pokemon sauvage qui pourraient nous retarder. Je pourrais toujours m’en occuper avec l’aide de Ruru et des autres pokemons qui nous accompagnent mais je perdrais du temps et là ce n’est vraiment pas le moment. Les pokemons de la préfète semblent aussi inquiets pour leur dresseuse. Ruru en bonne amie essaie de les rassurer mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’elle leur dit. Tant pis. Sans m’en rendre compte j’ai attrapé pendant notre marche la main de Calliope. Comme pour la rassurer. En fait non c’est plutôt pour me rassurer et me calmer. Ça ne se voit pas comme ça mais mon esprit est en panique. Je repense à tout mon apprentissage avec l’herboriste pour essayer de comprendre pourquoi la préfète est dans cet état. En général, quand les gens paniquent c’est qu’ils savent ce qui ne va pas. Et en plus si elle est médecin elle est encore plus au courant. Peut-être une maladie quelconque ? Ou autre chose ? Ou alors je me trompe complètement. Mon père est chirurgien alors des histoires de maladie j’en ai entendu beaucoup. Mais je n’ai que très peu d’indice alors me torturer l’esprit ne sert à rien. L’herboriste m’a toujours dit que si quelqu’un ne te parlait pas de ses problèmes, surtout en ce qui concerne les maladies ou autre, c’est qu’il ne fallait pas chercher plus loin. Je pourrais la blesser sans le vouloir et ce n’est pas du tout ce que je veux. On va aller à l’infirmerie d’accord ? Je vais t’accompagner jusque là-bas J’ai l’impression de lui faire un cadeau empoisonné en l’emmenant à Mme Needle mais là je n’ai pas trop le choix. C’est la seule à l’académie capable de l’aider. Non pas que je doute de mes capacités en tant que médecin mais là je ne sais rien de son cas et il est peut-être plus compliqué que tout ce que je puisse imaginer. Pour ma propre personne je n’y retournerais jamais après le coup du mois de novembre. Heureusement qu’Hazel était là pour me recoudre sinon j’aurais pu rester le bras ouvert ça ne l’aurait pas dérangé. Je me rappelle encore du « vous allez contaminer l’infirmerie avec la boue de votre pantalon ! Vite partez ! » Et après ça se dit infirmière. Bref bref c’est de l’histoire ancienne. Il faudrait que je discute un peu avec Calliope quand même. La pauvre je suis tellement plongée dans mes pensées que j’en oublie souvent ce qui m’entoure. Tu sais Calliope, … si un jour tu as besoin de parler à quelqu’un de quoi que ce soit comme un sujet qui te tracasse ou autre chose tu peux venir me voir. Je sais que l’on ne se connait que depuis peu mais ça m’embêterait de laisser quelqu’un dans cet état. Dans mon village on m’appelait la mini-psy. J’en rigole toujours autant en repensant à ça. C’est vrai que les gens venaient très souvent me parler de leur problème. Et puis c’était très varié. On pouvait aller de la simple dispute avec un ami au problème de cœur. Les élèves ne mon école avaient facilement confiance en moi, il savait que je ne trahirais jamais ma parole. Si vous saviez combien de secret je garde vous ne me croiriez pas. Enfin bon je n’ai pas envie de la laisser comme ça, je m’en sentirais coupable… |
J’avais proposé mon aide au cas où mais il est évident que personne ne veut se confier à une inconnue. Elle semble avoir entendue ce que je voulais lui dire c’est un bon début. Le petit panda de la préfète est subitement partit en courant. Probablement pour prévenir quelqu’un. Ruru a voulu le suivre mais je lui fais un signe de la tête. Je préfère qu’il y aille seul. Alors mon Zorua reste sagement à côté de mes pieds même si je vois à son visage qu’elle est déçue d’être inutile sur ce coup-là. Je sais que ce sentiment est frustrant mais à sa place je détesterais qu’on soit aux petits soins avec moi h24 alors je ne le fais pas. Simple logique. Notre retour se fut tout en douceur. Calliope ne marchait pas vite et son souffle se faisait court. Je ne suis pas très rassurée par son état qu’elle ne peut plus masquer mais la harceler de question serait inutile. Une fois arrivée dans le fameux couloir de l’infirmerie, Mme Needle accourt en vitesse vers nous. C’est elle que le Pandespiègle est allé chercher. La préfète donne son nom de famille à l’infirmière mais elle n’a pas la réaction que souhaitait Calliope visiblement. Alors avec hésitation, la Givrali prononce d’autres mots, ou plutôt d’autres lettres : X.P. Je n’ai pas le temps d’y réfléchir que Needle l’attrape par les épaules et l’emmène droit dans l’infirmerie. Lorsque Calliope me propose de venir la voir, l’infirmière me répond sévèrement. Je marmonne alors quelques mots que j’aurais aimé crier Oui oui c’est bon je connais la chanson Mais là je devais répondre à la préfète. Je repasserais tout à l’heure pour voir comment tu vas. Et oui ne t’en fais pas je ne dirais rien à personne. L’infirmière claque aussitôt la porte derrière elle et me voilà dans le couloir en compagnie de ma petite renarde noire. Celle-ci grimpe sur mon épaule avec un air interrogateur. Malheureusement Ruru j’aimerais avoir les réponses à tes questions. Je suis retournée dans ma chambre avec une seule pensée en tête : que signifiait ce X.P ? En fait il ne m’est pas totalement inconnu. Je suis persuadée de l’avoir déjà entendue quelque part mais impossible de dire où. Alors je me suis installée sur mon lit avec les quelques livres de médecine que j’avais emportée de chez moi dans l’espoir de trouver quelque chose. Je sais que normalement s’intéresser aux soucis trop personnels des gens n’est pas une bonne chose mais là la tentation a gagné sur la raison. J’espère qu’elle ne m’en voudra pas trop. Le silence régnait dans ma petite chambre et les livres étaient étalés de partout ouvert à différentes pages. Je suis sûre que je connais ces initiales, il ne me reste plus qu’à trouver leurs significations. En ouvrant un livre sur les plantes, à une page au hasard dans lequel je n’espérais rien trouver, mes yeux s’arrêtent sur un mot : soleil. Oui une plante a besoin de soleil en général mais ici le mot sonnait différemment. Soleil…soleil…soleil… Ca y est je sais !!! J’ai crié si fort que Ruru en a sursauté mais cette fois c’est bon j’ai ma réponse ! X.P signifie Xeroderma Pigmentosum ou les enfants de la lune en langage plus courant. Papa m’avait montré en reportage là-dessus une fois. Il me parlait d’un cas qu’il avait eu à étudier quand il était interne à l’hôpital. Mais ça n’avait pas l’air de le réjouir quand il en parlait. J’ai attrapé vivement mon Ipok pour me souvenir de tous les détails. Avec cette maladie d’origine génétique extrêmement rare, la peau possède une sensibilité très importante au soleil et ne peut en aucun cas s’exposer à celui-ci. Cela entraine généralement des cancers de la peau qui peuvent se généraliser aux restes du corps. En repensant au cas de Calliope, il est probable qu’elle est une version mutée de la maladie sinon elle n’aurait pas pu sortir à cette heure de la journée. Même si le mauvais temps est de mise, les UV passent à travers des nuages et auraient brulé sa peau. Mais vu l’état dans lequel elle était, certaines mutations dans son corps ont déjà commencé. Autrement dit, son espérance de vie est en train de considérablement diminuer. 90% des gens auraient paniqués en apprenant cette nouvelle. Un camarade pouvant mourir à tout moment ça a de quoi inquiéter. Mais pas moi. Au fil de mon apprentissage avec l’herboriste et les expériences de mon père j’ai appris à gérer ce genre de situation. Ce qu’il faut faire c’est permettre à ces gens de vivre la meilleure vie possible avant que la mort ne les rattrape. Pleurer autour d’eux n’y changera rien et ne les rendra que plus malheureux. Avec tout ça j’ai complètement oublié de regarder l’heure. Cela fait déjà 3 heures que Calliope est avec Mme Needle, il serait temps que j’y retourne. Je quitte la chambre avec Ruru mais avant de rejoindre l’infirmerie je passe par l’extérieur. Pourquoi ? Et bien vous verrez plus tard. Je passe doucement ma tête à travers la porte. Needle semble avoir quittée l’infirmerie. Parfait, je vais pouvoir y aller. Je rentre dans cette pièce qui ne m’est pas inconnue et y découvre la préfète assise sur le lit d’occultation, avec une plus jolie mine que tout à l’heure. Coucou me revoilà, j’espère que l’infirmière ne t’a pas torturé. Tiens j’ai un cadeau pour toi. Je sors de mon sac une petite couronne de fleur que je dépose délicatement sur sa tête. Quand je suis passée dehors tout à l’heure j’ai récupéré des brindilles pour constituer cette couronne avec les fleurs que j’avais cueillies juste avant. Quand on a deux petites sœurs savoir faire ce genre de chose devient indispensable. Je me suis assise à côté d’elle avec un grand sourire. Mais je voulais qu’elle m’affirme de sa bouche ce que j’avais conclu précédemment. Ida la curiosité est un vilain défaut mais… Calliope, tu es atteinte de Xeroderma Pingmentosum n’est-ce pas ? |
Ca y est, je l’ai dit, j’ai posé la question. Est-ce donc bien cette maladie qui ronge ma camarade ? Cette maladie si terrible qui finit par détruire les organes internes de son possesseur ou causer des dommages neurologiques, est-ce bien elle ? J’aimerai beaucoup, pour une fois, me tromper. J’espère que j’ai mal compris, que ce n’était pas X.P, que ce n’était pas Xeoderma Pigmentosum. Mais au fond de mon être, je sais que malheureusement j’ai raison… Calliope confirme mes propos et ce que j’avais imaginé. Elle a une version mutée de la maladie mais qui n’en ai pas moins dangereuse pour autant. Même si en usant de quelques stratagèmes elle peut lutter contre le soleil, la maladie continue de la détruire. Elle ne pourra pas vivre autant qu’une personne normale, loin de là. Elle n’ose même plus me regarder. Nerveusement je tapote mes doigts contre le lit sur lequel je suis assise pour calmer mon esprit. Elle finit par se retourner vers moi pour me parler. Son cerveau est déjà probablement atteint et elle va rentrer d’ici peu à Volucité la capitale d’Unys pour des examens approfondis. Il est évident qu’elle ne peut rester ici dans son état, elle a besoin d’un spécialiste. Une infirmière même la meilleure qui soit ne peut rien pour elle. Tout ce que j’espère c’est qu’elle reviendra vite à l’académie. Maintenant qu’elle est préfète son absence va se voir tout de suite et risquerait de mettre en danger son secret. Après peut être que l’académie ou elle-même inventera un prétexte pour justifier son absence. C’est probable. Je ne dis rien, je la laisse continuer. Je crois qu’elle avait besoin de tout dire à quelqu’un et puisque j’ai découvert son secret, elle en profite et c’est bien normal. Ces yeux sont embrumés de larme, elle souffre en silence. Même si d’autres personnes sont en courant de sa sensibilité au soleil, si on ne trempe pas dans le milieu médical on ne peut savoir que cette photosensibilité va lui couter la vie tôt ou tard. Elle compte sur moi pour garder son secret. Je me tourne vers elle avant de, instinctivement, la prendre dans mes bras. Sa tête contre mon épaule, je brise le silence. Calliope je te comprends parfaitement. Tu ne veux pas inquiéter ton entourage, tu ne veux pas qu’ils aient peur pour toi et c’est légitime. Mais du coup, tu te retrouves seule, enfermée dans ta souffrance. Même si tu ne souhaitais surement pas qu’une inconnue apprenne l’existence de ta maladie, maintenant que je suis au courant je ne te laisserais pas, tu pourras toujours compter sur moi pour t’épauler, te consoler quand ça ne va pas, t’aider si tu as besoin d’aide. Je suis ton amie maintenant. Je marquais une légère pause avant de reprendre Bien sûr que je ne dirais rien aux autres, je mentirais avec toi tant que tu voudras que je mente. Je ne peux te blâmer pour ça parce que à ta place j’aurais fait la même chose. Je ne veux pas que les autres partages mes problèmes. Mais je t’en supplie accroche toi à la vie, n’abandonne pas, bats-toi pour vivre. Je ne veux pas voir quelqu’un mourir à nouveau sous mes yeux. Je ne veux pas… Oh non ça ne va pas maintenant c’est moi qui vais me mettre à pleurer. Je détache mes bras qui étaient autour de la préfète avant de me relever doucement du lit. Je me retourne vers elle avec un sourire aux lèvres et les yeux brillant de larmes. Ne t’en fais pas ton secret est bien gardé avec moi. Je me dirige vers le bureau de l’infirmière, attrape un post-il et un stylo avant d’inscrire mon numéro d’Ipok dessus. Je retourne vers elle et lui donne le papier. Tiens c’est mon numéro d’Ipok, tu as intérêt à me donner des nouvelles de toi quand tu seras à Volucité sinon je vais m’inquiéter. A ce moment-là, l’infirmière revient en furie dans son cabinet et se dirige à toute vitesse vers la préfète. Elle lui souffle quelques mots tout bas. Le départ vers Volucité a sonné pour elle. Calliope se lève doucement avec l’aide de l’infirmière qui l’emmène vers l’extérieur de la pièce. J’adresse un grand sourire à ma nouvelle amie. Un souvenir me traverse l’esprit. Mon père m’avait parlé de quelque chose qui l’avait pu observer auprès des enfants atteints de maladie grave. Souvent ce n’était pas le fait de mourir qui leur faisait le plus peur, c’était le fait qu’on les oublie. Il me disait qu’il avait dû rester avec une petite fille pendant plusieurs heures qui pleurait toutes les larmes de son corps parce qu’elle avait peur de ne pas laisser de trace dans ce monde, que personne ne se souvienne d’elle. Alors il lui a promis que lui ne l’oublierais jamais. Malheureusement la petite fille est morte quelques temps plus tard mais il restera toujours à mon père cette photo de tous les deux, grands sourires, exposée sur son bureau… C’est une histoire triste mais qui représente la dure réalité de nombreux enfants. L’univers dans lequel Papa travaille et mon propre vécu m’ont renforcé, endurci. L’infirmière et Calliope s’éloignaient dans le couloir alors, de toute mes forces, j’ai crié. Calliope, je ne t’oublierais jamais c’est promis ! Calliope n’est plus une enfant mais je me suis dit que ça lui ferait du bien. Les deux femmes continuent de s’éloigner avant de disparaitre de mon champ de vision. Je baisse la tête, les larmes coulent, j’ai peur. Peur de perdre à nouveau un être proche. Mais j’essaie de garder espoir, c’est une fille forte, elle s’en sortira j’en suis persuadée. C’est ainsi que je retourne dans ma chambre séchant mes larmes en envoyant autant d’ondes positives que je peux à la Givrali… |
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