Qui peut-être plus beau que le premier né de la prestigieuse famille D'amar ? Patrice Herbé, gynécologue, lors de l'accouchement de Dame Acacia D'amar.

~Un grand jeune homme, fin et élancé, sculpté comme un coureur de marathon. Des jambes et des bras musclés, un menton volontaire et carré, des pommettes saillantes qui viennent sublimer un visage à mi-chemin entre la cassure géométrique des hommes les plus virils , les rondeurs caractéristiques des plus jeunes et la finesse et l'élégance des biens nés.
~Une peau qui s'adapte parfaitement à toute type de luminosité. Cette dernière semble alors avoir était crée pour la caresser, pour se blottir dans ses creux, pour s’étendre sur ses surfaces, pour recouvrir ses cicatrices et pour illuminer les quelques poils qui ont osé perturber sa pureté en se dressant.
~Des yeux verts comme les marais mais profonds comme les abîmes et transparents comme les mers des îles les plus paradisiaques. Le tout parsemés de taches noisettes tourbillonnantes dans l'essence de son âme enivrante.
~La pilosité semble avoir était calculée au millimètres prés. Comment expliquer autrement que ses sourcils indescriptibles – à la fois touffus, fins, en arc de cercle et très droits – surlignent si parfaitement la beauté déjà omniprésente de ses globes oculaires ? Sans parler de ses cheveux, éternelle touffe châtaigne aux reflets bruns, où chaque mèche semble savoir où se mettre pour rendre compte de cet effet coiffé-décoiffé que tant de gens cherchent à cultiver sans pour autant atteindre leur but.

Je pourrais encore vous parlez de ses mains, de ses pieds, de ses genoux, de ses omoplates même ! Tout sur le jeune Ceibo semblent avoir était fabriqué par le plus formidable des artistes – ou par les dieux eux même -  pour susciter admiration, jalousie, sentiment amoureux, enivrement et contemplation. Si vous l'approchez de suffisamment prés vous pourrez même avoir le privilège de sentir son odeur si caractéristique comparable aux senteurs des bois les plus humides et les plus mystérieux, aux épices de milles couleurs qui habitent tant de marchés orientaux, au fort air iodé qui vous assaillit les narines lorsque vous faites face à la mer, au chaud parfum des plus belles et gourmandes boulangeries où pain, sésames, brioches, croissants, chocolatines et sucreries nous font tous baver !  

Pour résumer :
-Véritable éphèbe, réincarnation d’apollon, d'adonis et de narcisse, out c'est du tout en un m'sieur !
-Brun, yeux verts aux taches noisettes.
-Élancé et sculpté.
-Quelques cicatrices.



Quel sorte d'homme es tu ? Au fond de toi te vois-tu réellement comme tu es ou bien aperçois-tu un volcan au cœur bouillant, une rivière rugissante, un lac brillant et mystérieux, une montagne géante et glaciale, une foret luxuriante et féconde, un bout du ciel où les nuages entre eux se racontent milles et uns secrets ? Un mendiant borgne réputé pour sa folie et son alcoolisme. Ceibo l'a croisé sur île Dolce.

Qui aurait pu penser que ces quelques mots criés à la volée par un vieux mendiant fou allait changer le fabuleux destin tout tracé d'une des plus grandes et nobles familles du pokéwolrd ? Cette tirade sûrement provoquée par un excès d'alcool n'eut pas énormément de résonance dans l'oreille des plus attentifs ce jour là, mais elle toucha profondément l’âme d'un garçon de sept ans venu ici avec son précepteur pour étudier la botanique locale.

Ainsi Ceibo – qui ,vous l'aurez compris, était ce garçon – ne devient pas la personne qui aurait du être : de copie parfaite de son père il en devient un peu prés tout l'inverse. Très peu de temps après ce futile événement le garçon se désintéressa de tout ce que son père aimait : la finance, la paperasse, l'argent, le pouvoir, la noblesse du sang. Il commença à s'intéresser à des choses toutes nouvelles : il apprit à jouer de la guitare, du piano, de la batterie ainsi que du violon pour faire plaisir à sa mère ; Il se mit à lire énormément mais cachait bien souvent dans ses gros ouvrages pleins de lettres, des guides de voyages, des photos des différentes régions et des manuels de survie en pleine nature. Le gentil garçon obéissant devient aussi un peu plus colérique, boudant de temps à temps et même fugueur quand on l'obligeait à faire ce qui n'aimait pas. Ses relations avec ses deux parents étaient de plus en plus tendus et Ceibo apprit à ne pas être comme il le fallait : il fuyait ses précepteurs, cassait le mobilier, se cachait dans le domaine. De moins en moins loquace mais de plus en plus violent, irrespectueux, sale, rustre. Il cultiva son coté obscur ainsi et devient un véritable ados en plein crise, un gamin insolent, un monstre.

Quant il fut libéré de ses parents et de sa prison dorée, son goût de l'aventure et du risque recouvrirent ce coté obscur. Livré à lui-même Ceibo s'avérait débrouillard, énergique et plein d'entrain. Tous les gens qui le rencontrèrent durant cette période parlèrent d'un garçon serviable et sympathique, ne recherchant que peu le contact mais sociable une fois celui là établi. Peu décelèrent son éducation de noble mais tous louèrent sa grande culture, son infinie sagesse et son aspect futé voire intelligent. Il rencontra quelques amis qui le dépeignirent comme un garçon loyal et fidèle, très attaché à sa liberté de penser et d'agir, un poil perfectionniste sur le bords, mettant un point d'honneur à cultiver son corps et son esprit, mais un artiste qui aimait rire, manger et  chanter et surtout voyager, en fait. Ceibo en effet profita de cette quasi-année de liberté pour visiter une multitude d'endroits, plusieurs fois il se blessa et se mit en danger mais le plus surprenant c'est qu'il aimait ça. Il ne semblait pas avoir peur de la mort, il ne semblait pas avoir peur de grand chose. Il affrontait moult dangers sans jamais tourner le dos, il avançait sans jamais se retourner, en fait il semblait avoir peur du passé et seulement du passé.

Puis on l'a retrouvé. Après un mois enfermé dans son manoir on l'a inscrit à la Pokémon Community. Comment sera t'il là bas ? Ça, c'est à vous de le découvrir, non ?

Pour résumer :
-Deux aspects distincts à sa personnalité.
-Quand on l'oblige à être là où il ne veut pas, à faire ce qu'il ne veut pas : Bougon, rustre, violent, associable, peu loquace, méchant paranoïaque sur les bords et dépressif
-Quand il se plaît là où il est, quand on ne touche pas à toutes ses libertés : Débrouillard, cherche peu le contact mais sociable, loyal, fidèle, serviable, sympathique, perfectionniste, épicurien, mettant un point d'honneur à cultiver son corps et son esprit sans peur, casse-cou, aime l'art, joyeux, plein d'entrain

L'histoire de Ceibo prend racine dans la grande Histoire, il est en effet le premier né de la famille Amar.

Depuis des temps immémoriaux cette famille n'a connu que richesse, gloire et puissance. Il semblerait qu'a l'origine ils étaient de simples fleuristes ayant fait fortune en créant de nouvelles variétés de plantes et en expérimentant sur des pokémons de ce même type. Cette version est la plus probable mais est bien sur démenti par la famille Amar qui milite activement pour la protection des pokémons.

Cultivant jalousement le secret de sa puissance, elle semble désormais agir sur tous les fronts : Finances, ingénierie, mode, soin hospitaliers, militarisme et même combat pokemon. Certains murmurent même qu'elle mouillerait dans certains activités criminelles, ce qui est presque banal pour une famille si riche. Elle possède aussi de nombreux domaines à son propre nom. C'est d'ailleurs sur l'un d'eux qu'a grandit notre petit protégé : La légendaire île D'amar dans la région D'oblivia.

Si cette île est légendaire ce n'est qu'en raison de son prix exorbitant, qui selon les rumeurs s’élèveraient au delà d'une dizaine de zéros. Tout cela est sûrement exagéré mais il est vrai que l’île à tout pour être chère, prenons en exemple sa superficie : C'est l'une des îles les plus grandes de la région !

Mais revenons donc à Ceibo, il naquit donc avec une cuillère en or orné de diamants dans la bouche. Il reçut une éducation très stricte mais énormément formatrice, variée et de qualité, ses parents mettant un point d'honneur à payer les précepteurs les plus chers. Ceibo fut aussi habillé par les plus grands couturiers dés son plus jeune age, accompagnés par les plus élégants et les plus puissants pokémons et nourri par des chefs étoilés, il se murmure selon d'anciens domestiques que ses couches étaient en soie – très élégant mais très peu pratique.

Les parents de Ceibo planifiait toute la vie de l'enfant comme elle devait l’être et tout se passa bien, Ceibo ne fut d'ailleurs jamais frappé et ne pleura que rarement, il ne dit jamais un mot de travers : Tout était parfait selon ses parents. Jusqu'à un certain événement... Personne, excepté Ceibo lui-même,  ne sut jamais ce qui avait décidé l'enfant si sage à changer si brusquement. Il s'éloigna en effet de plus en plus de ses parents et même si son affection pour sa mère et pour Fabius, son principal précepteur demeura longtemps elle finit par se briser. Durant sept longues années Ceibo fut le plus insupportable possible, frustré de ne pas pouvoir être la personne qu'il voulait. L’île et le manoir Amar n’accueillirent plus aucun invité par peur que le comportement de l'ancien fils prodigue soit révélé au monde, beaucoup d'employés  - les moins dignes de confiance - furent renvoyés sans savoir pourquoi, on fit venir en secret une centaine de pédopsychiatres, sans succès...

Le père de Ceibo ne revenait plus chez lui, préférant ses papiers valant beaucoup d'argent à l'enfer que son fils lui imposait dans son propre manoir. Fabius et Acacia – la mère de Ceibo – passait leurs temps à essayer de remettre l'enfant sur le bon chemin mais celui-ci ne voulait rien entendre et devenait de pire en pire..

Le jour de ses quatorze ans et après de multiples tentatives de fugue, Ceibo disparut de l’île sans laisser aucune traces. Des recherches furent entamés dans toute la région : la famille Amar engagea une multitude de détectives privés, mit plusieurs agences gouvernementales secrètes sur le coup... On ne retrouva Ceibo que 362 jours plus tard..

Durant cette quasi-année Ceibo avait parcouru des kilomètres et des kilomètres pour être sur de ne pas êtres retrouvé. On sait qu'au cours de ses voyages il adopta divers surnoms et se fit passer pour une multitude d’Êtres, il gagna quelques badges et quelques concours. Il s'installa durant deux semaines environ dans trois villes différentes. Il se fit quelques amis et quelques rivaux, il rendit beaucoup de coups de mains et gagnait de quoi se nourrir en jouant de la musique dans la rue ou en faisant quelques petits jobs : garagiste, boulanger, balayeur de rue, assistant dans un centre pokemon, agriculteur et même fleuriste !  

Quand sa famille retrouva sa trace, il se faisait appeler Digital Genévrier et parcourait le monde avec trois pokémons - un ursaring, un dedenne et un chétiflor – et deux autres dresseurs : Willow et Marcus. Ces deux derniers furent très surpris et déçus quand on leur dit que ce Digital était un assassin en fuite – version officielle.

Ceibo fut rapatrié au manoir de son enfance et il resta un mois. Ce mois fut le plus horrible de sa vie. Personne dans le personnel du manoir n'a jamais parlé de ce qui s'est réellement passé, le savait t-il seulement ? Ceibo fut enfermé dans une pièce vide, on lui apporterai régulièrement des repas sans couvert pour prévenir tout risque de suicide. Il reçût des châtiments corporels à chaque insulte, à chaque cri ou à chaque débordement. Des hauts parleurs diffusèrent la bonne conduite, celle à adopter. Au bout de ce mois, les parents de Ceibo sont venus le voir, ils avaient vieillis, des grosses poches ornaient leur yeux si beaux autrefois. Ils s’approchèrent de leur enfants et dirent en cœur :

« On fait ça pour le bien de la famille, mon chéri.. »

Puis ils partirent, Ceibo ne les revit plus jamais. Il resta encore une semaine dans la pièce vide, recevait toujours ses repas à heure fixes mais il n'y avait plus ni châtiments corporels, ni haut parleurs.

Puis ce fut Fabius, son ancien précepteur qui vint. Il lui donna des affaires et le fit monter sur un bateau, en lui expliquant qu'on l'emmenait dans une école que c'était le meilleur compromis pour lui et pour ses parents. Qu'il serait libre mais resterait un Amar, qu'il devait restait un Amar, que c'était impératif, que tout ce qu'ils avaient prévu pour lui  reposait sur son appartenance à sa famille. Quand le bateau démarra Fabius cria :

«-J'ai oublié de te dire ! Ton père tient beaucoup à ce que tu ailles dans le dortoir Noctali, c'est celui qu'ont intégrés tous les membres de ta famille qui sont passés par là ! »

Celio ne dit rien. Il alla s'asseoir dans sa cabine, il remarqua avec surprise qui il avait déjà sa guitare, son piano, sa batterie et son violon. Son carnet de voyage était posé bien en évidence sur son lit, il l'ouvrit au hasard et tomba sur une photo de lui avec ses trois anciens pokémons -qu’étaient t'ils devenus ? - et ses deux amis – si il pouvait encore les appeler comme cela – Willow et Marcus. Celio tourna les pages en sens inverse et tomba sur une photo de lui petit avec ses parents. Il mit les deux photos cote à cote. Sur les deux, il souriait, la seconde avait un aspect plus officiel, mais il y souriait presque autant que sur la première.

Il rangea toutes ses affaires et se mit à lire sans émotion le prospectus de l’école, il se dit qu'il irait bien dans le dortoir voltali. Puis il fourra le prospectus dans un de ses sacs. Il se regarda un instant dans un des miroirs de la cabine. Puis il plongea la tête dans un oreiller et cria, cria de toutes ses forces. Il pleura aussi et il se promit que c'était la dernière fois qu'il s'autorisait à le faire. Il se releva sortit de sa cabine et marcha sur le pont. Puis il aperçut une île, une voix s'éleva des entrailles du bateau pour annoncer son arrivée imminente.

Ceibo s'avança, regardant l’île longuement... Puis il murmura pour lui-même : Quel sorte d'homme es tu ? Au fond de toi te vois-tu réellement comme tu es ou bien aperçois-tu un volcan au cœur bouillant, une rivière rugissante, un lac brillant et mystérieux, une montagne géante et glaciale, une foret luxuriante et féconde, un bout du ciel où les nuages entre eux se racontent milles et uns secrets ?