Sophia est une vraie boule d'énergie, c'est sûrement la première chose que l'on remarque. Pleine de joie, souvent souriante, elle a très bon caractère et ne s’énervera que rarement. N'allez pas trop la titiller non plus, elle s'énerve rarement, pas jamais !
Sophia est passionnée de sports. Elle pratique quotidiennement le base-ball, elle est d'ailleurs une très bonne frappeuse ambidextre et champ extérieur, le tennis et le volley-ball. La pratique sportive, l’entraînement physique, repousser ses limites, tout ça, c'est son truc. Elle ne dispose pourtant pas d'une force physique exceptionnelle. Elle se focalise surtout sur l'endurance et dans un second plan, la vitesse. Son énergie est telle qu'elle est inépuisable ! Enfin, à la condition que son sommeil n'ai pas été perturbé bien sûr : son quota de sommeil lui est nécessaire.
Ses relations avec les autres de son âge sont souvent simples. Elle ne cherche pas à exprimer ses sentiments ou ses émotions et n'en ressent pas le besoin non plus. La simplicité la définit très bien d'ailleurs. Elle respecte grandement ses aînés et les adultes qui l'entourent, soit ses parents, sa tante et son mari (le mari de sa tante hein, pas le siens à elle...), ainsi que ses entraîneurs.
Sa seconde passion dans la vie, vous l'aurez deviné : les pokémon ! Elle a toujours admiré les sportifs capables de disputer un match avec leur pokémon, la coordination, la complicité. Elle rêve d'avoir un lien aussi fort avec un ou plusieurs pokémon. C'est d'ailleurs en grande partie la raison de sa venue dans cette école.
Son corps est svelte, mais assez athlétique. Sa peau est plutôt claire, entre le beige et le rose. Quant à la taille, trop petite, selon elle...dans les faits, 1M57 pour 45 Kg, soit une corpulence assez normale. Ses cheveux sont légèrement ondulés, de couleur châtain avec quelques reflets légèrement plus clairs. Ses yeux marron sont supposés être ornés d'une paire de lunettes, mais rares seront les fois où on pourra l'apercevoir avec celles-ci. Niveau vestimentaire, quand elle ne porte pas ses tenues de sport, elle reste la plupart du temps habillée simplement. Une chemise, unie ou à carreaux, un jean ou une jupe plissée. Quand le temps s'adoucit, elle évite les jupes et ajoute une veste à capuche à sa tenue. Elle déteste porter des manteaux, par conséquent, à moins que le temps ne soit à l'orage, elle n'en porte jamais.

Né et élevée à Volucité, dans la région d'Unys, Sophia a vécu une vie plutôt paisible malgré l'environnement agité de cette grande ville.
Sa grande passion qu'est le sport lui a été insufflée par sa mère, entraîneuse de base-ball à Méanville. Son amour pour les pokémon de son père, éleveur pokémon. Son admiration pour ses deux parents a tout simplement forgé son existence jusqu'ici.
Plus jeune, dans sa petite enfance, Sophia fut diagnostiqué hyperactive. Ses parents se disaient prêts à l'accueillir, prêts à fournir l'effort nécessaire pour la supporter, l'encourager dans la vie, tous ces trucs que les parents qui aiment leur enfant disent et pensent. Mais le destin devait être d'humeur farceuse quand il en a décidé autrement. Sophia s'est rapidement révélée énergique et pleine d'entrain, certes, mais pas hyperactive, du tout, même pas un chouïa. Disciplinée tout en étant joyeuse, « sage » et active… curieux n'est-ce pas ? On pourrait presque la qualifier de docile. Mais le narrateur trouve ça un peu réducteur, on ne le dira donc pas.
Seulement voilà, la vie s'est vite vu devenir monotone, sans variation. Le quotidien s'est installé dans la petite famille. Les parents de Sophia en étaient ravis, leurs journées étaient rangées, calmes, ce quotidien leur convenait parfaitement : c'est ce qu'ils recherchaient dans la vie de famille ! Pour tout dire, leur vie avant Sophia était extrêmement mouvementée. Son père souvent en voyage, sa mère toujours en déplacement pour ses matchs. En s'installant ensemble, en trouvant un travail à proximité, ils espéraient trouver un peu de sérénité et de repos après tant d'aventures. Et le bon caractère de Sophia les combla de bonheur. Ils ne pouvaient espérer mieux pour eux.
Sophia grandissait tranquillement. Elle paraissait s'épanouir paisiblement. Les enfants de son âge venaient à elle naturellement grâce à sa joie de vivre. Elle n'avait pas de mal à l'école. Elle découvrait de nombreuses activités sportives avant de se fixer plus tard sur le base-ball, le tennis et le volley. Elle grandissait, entourée de bonheur et de sourires. Tout allait bien. Elle semblait heureuse. Insistons sur le mot « semblait ».

Les semaines parfaitement rangées, cadrées. Semaines qui deviennent des mois, vous connaissez la suite… tout cela devient oppressant pour la jeune fille. Le sentiment de ne pas vivre, de simplement laisser son existence s’écouler.
Parfois, la volonté de certains peut changer les autres. Les faire rentrer dans un moule dans lequel ils ne sont pas supposés être.
Sophia a presque douze ans. Maintenant, elle sourit moins. Il semble qu'avec le temps, sa joie soit partie bien loin. Une maladie la guette, mais pas de médicament pour la soigner. Elle le sait pourtant, elle sait ce qu'elle doit faire pour guérir. Mais elle ne veut pas causer de peine, elle ne veut pas arracher de larme à qui que ce soit, encore moins à ses parents. Ils sont heureux, elle ne peut pas leur retirer ce bonheur. Elle choisit de faire bonne figure, peut être que ça passera, qui sait ?

Elle tentera de cacher ses mauvais sentiments par un sourire, des rires, de l'humour. Elle cherchera à devenir plus forte, physiquement, espérant que ça l'aidera. Elle essayera de se persuader que le bonheur des autres doit suffire au sien. En vain, évidemment.
Enfin, elle ne pourra plus le cacher. Un tel vide finira par se voir.
D'abord, une incompréhension de ses proches, ce sera si soudain pour eux. Puis ses parents comprendront, ils sauront eux aussi, ils sauront quoi faire.

« Nous t'aimons plus que tout, nous ne voulons que ton bonheur. »
« Ta mère et moi avons réfléchi… par rapport à notre discussion à tous les trois l'autre jour. Tu sais, nous n'avions pas la moindre idée que tu ressentais ça. Comment est-ce qu'on a pu ne pas voir, oh, ma petite fille? »
La mère reprendra, la voix tremblante :
« Je t'en prie Sophia, tu es la seule qui peux te soigner et nous savons que tu peux y arriver. Mais il faut d'abord le vouloir. »
Elle refusera, sa décision était prise depuis un moment déjà. Elle souhaitait leur bonheur, plus que tout, ils le méritaient.
« Écoute Sophia, je sais très bien que c'est ton problème à toi seule. Mais nous voulons t'aider au mieux. Sache que nous ne pouvons pas être heureux si tu ne l'es pas, ton bonheur est nécessaire au notre et- »
Le reste de la phrase ne parviendra pas à Sophia. Elle se rendra compte à ce moment qu'elle avait tort. Ce n'est pas ses efforts pour rendre son entourage heureux qui les rendront heureux.
Le bonheur des êtres qu'elle aime et admire n'est pas suffisant au sien. Son bonheur est nécessaire au leur.

…
Bon, je vous passe en accéléré le reste de toutes ces mièvreries : pleurs, pleurs, besoin de liberté, de briser toutes ces barrières, ne plus avoir de quotidien rangé, bla-bla, sport, pokémon, passion, rêve, destinée, etc. Sophia se libère, se décoince. Finie la petite fille toute sage, place à la boule d'énergie ! Ses 13 arrive à grands pas, et une nouvelle occasion se présente à elle, vous ne devinez pas ? Eh oui, cette école bien sûr !
La décision de Sophia d'aller à la pokémon community s'est prise rapidement. Il n'a du s'écouler que quelques jours à peine entre la réception de la brochure et l'inscription. Ses parents étaient plus que ravis évidemment ! Leur petite fille pourrait enfin s’épanouir dans un univers qui lui correspond. De plus, elle suivrait leurs traces de sportif et éleveur pokémon. Ça et avoir la paix évidemment, parce que oui, un peu de tranquillité ça ne fait pas de mal ! Enfin bien sûr, ils n'iront pas dire ça à Sophia, rassurez-vous.

Sophia est arrivé sur l’île de Lansat pour la rentrée de février 2016. Une aventure pour le moins inédite pour elle. Elle a déjà pris un bateau, ce n'est pas nouveau pour elle. Ce qui changeait, c'était la destination : jamais elle n'était allée dans une école dédiée aux pokémons. Cela représentait beaucoup pour elle : l'espoir de pouvoir réaliser ses rêves de jeune fille et construire un lien indestructible avec ses propres pokémons. Autant dire qu'elle n'était pas sereine en arrivant sur l'île. Anxieuse quant aux enjeux pour elle liés à cette école, excitée et impatiente à l'idée de recevoir son premier pokémon et commencer son apprentissage ici...