PHYSIQUE

Athénaïs est une jeune femme de taille médiocre, pas plus de 1 m 60. Mais ce n'est pas la première chose que l'on remarquera chez elle, elle dégage quelque chose. C'est assez imposant, on se sent opprimé. Son regard vous immobilise, vous êtes obligé de vous arrêter pour la regarder passer. Ses pupilles sont intenses. Turquoise, comme l'eau de l'océan pacifique et si profond que l'on pourrait si noyer. Elle possède une longue chevelure rousse douce et soyeuse, celle-ci ondulant et descendant en cascade entre les reins. Son visage est de porcelaine, il est pâle mais pas avide d'expression. Ses douces lèvres sont légèrement rosées, c'est d'ailleurs assez rare que celles-ci dessinent un sourire. Pour ce qui est du corps, elle a une silhouette affinée sans être trop mince. Elle est plutôt bien proportionnée, ce qui rend l'ensemble harmonieux. Et pourtant des cicatrises viennent trahir sa féminité. Elle essaye de les dissimuler sous des vêtements amples et flou de couleur peu attrayante afin de rester discrète. Ce n'est pas sur ce genre de fille que les hommes vont se retourner pour mater du fessier.

CARACTERE

De par son passé difficile Athénaïs, est une personne à double tranchant. C'est-à-dire qu'elle peut se révéler sous deux voire plusieurs personnalités. Ce qui ressort principalement c'est son côté mystérieux et " antisocial ", je mets entre guillemets, car en réalité ce que confondent les gens avec de l'in-sociabilité c'est de la peur. Athénaïs se forge une carapace pour cacher ses faiblesses. Et elles sont nombreuses. On ne dirait pas comme ça au premier abord mais c'est une personne douce et très sensible. Elle n'aime pas beaucoup parler, imaginez bien que les potins ce n'est pas son truc. En fin de compte c'est une fille sauvage, elle n'hésitera pas à fuir pour vous glisser entre les doigts. C'est pour cela qu'on va d'abord songer à une personne mystérieuse, car au final peu de personne savent vraiment qui elle est. Il y a une atmosphère pesante qui plane autour d'elle, comme si elle cachait quelque chose de secret. Et c'est ce qui la rend intrigante, je dirais même énigmatique. Athénaïs peut se révéler de nature autoritaire et ferme, elle sait s'affirmer et se faire respecter, curieusement sans forcement parler, son regard est très expressif. Ses yeux sont le reflet de ses sentiments.

Lorsque vous arrivez à l'approcher et à l'apprivoiser, si vous avez de la chance et qu'elle décide de vous parler, elle ne va pas tortiller des fesses pour dire ce qu'elle pense, ce qui fait d'elle une personne franche et honnête. Ce qui parfois ne joue pas en sa faveur. C'est très rare de pouvoir plaisanter avec elle, car elle reste très craintive. Cependant, si vous l'observez longtemps et que vous réussissez à gagner sa confiance, vous pouvez découvrir une tout autre personne, elle sera présente et affectueuse envers ses amis et les personnes qu'elle apprécie. Elle serait même capable de se sacrifier pour eux. Par contre avec elle, c'est soit noir, soit blanc, il n'y a pas de gris c'est-à-dire soit elle vous apprécie, soit elle vous déteste, ce fait qu'Athénaïs est une personne entière. Je vous l'avoue, au départ, elle est très difficile à cerner mais, je vous laisse juger par vous-même.

" Mon histoire ? C'est bien la dernière question à laquelle j'aurais envie de répondre. C'est une partie de ma vie que je préférerai oublier et ça à tout jamais. Franchement je déteste y repenser, ça me fait resurgir cette douleur dans la poitrine que je hais tant. Et je suis sûre qu'en vous racontant ce qui s'est passé, vous allez me regarder d'un autre oeil. Et je n'aime pas quand les gens ont pitié de moi. Mais bon comme cela semble indispensable, je n'ai pas d'autre choix que de vous dire mon histoire. Ne vous imaginez pas que je vais tout vous raconter dans les détails, non ça fait trop mal…

Ma mère est morte pendant l'accouchement, c'est donc mon père qui s'occupait de moi petite. Enfin il s'occupait de moi à sa manière. J'aurais préféré mourir à la place de ma mère si j'avais su ce qui m'attendait. Ce choc dans sa vie, l'entraîna dans une dépression profonde qu'il essayait de noyer sous des litres de whisky, c'est comme ça qu'il est devenu alcoolique. Il buvait pour oublier mais, ce sevrage mortel, le fit devenir brutal et vulgaire. L'alcool lui avait fait perdre la tête et la raison. Il me frappait et me battait,  j'avais beau me cacher il finissait toujours par me retrouver. Les larmes qui coulaient sur mon visage et mes supplices ne l'arrêtaient pas. Les coups qu'il m'infligeait me laissaient des bleus, des cicatrices et encore bien d'autres séquelles. Je me souviens d'une fois où j'avais fugué pour aller me réfugier dans les bois, quand il m'a retrouvé, il m'avait rasé la tête pour me punir. Pour soulager ma conscience je me disais qu'il me faisait subir tout ça pour faire sortir toute la colère et la tristesse qui le hantait que maman soit morte à ma place. Mais ses coups ne cessaient jamais. Il ne voulait plus que j'aille à l'école, car la maîtresse l'avait convoqué plusieurs fois pour savoir d'où provenaient toutes mes blessures, il n'y est jamais allé et m'a interdit de retourner à l'école du jour au lendemain sans explication. Depuis je n'ai plus revu mes amis. Il m'interdisait de sortir de la maison. Cela lui arrivait même de m'attacher quand il devait s'absenter, principalement pour se bourrer la gueule au bar.

Puis à l'âge de neuf ans, je me suis retrouvée dans un orphelinat. Sur le moment je ne comprenais pas ce qui se passait. C'est quelques semaines plus tard que j'ai compris que mon ivrogne de père était mort lors qu'un accident de la route alors qu'il conduisait en état d'ivresse. Dans ce malheur, j'y ai trouvé mon bonheur. Quelle délivrance! C'était pour moi un moyen de retrouver une vie à peu près normale. Mais je n'avais plus de parent. Bizarrement soit-il cela ne me manqua pas. Même si au fond de moi, j'espérais qu'une bonne famille vienne me recueillir.

Au final, je suis restée cinq ans dans l'orphelinat. Et c'est un beau jour d'automne qu'un couple qui n'arrivait pas à avoir d'enfant est venu me voir. Je me rappelle que j'avais tellement d'émotions qui étaient montées en moi que je n'arrivais pas à parler et que je m'arrêtais plus de pleurer. Une semaine plus tard, ils appelèrent pour dire que c'était bon, qu'ils avaient fait leur choix. Les contrats d'adoption acceptés et bouclés. Ils sont venus me chercher, j'ai donc dû voyager jusqu'à la région de Kalos.

J'avais 14 ans quand je suis arrivée au sein de ma nouvelle famille. j'ai pu y découvrir une nouvelle vie. C'était des personnes aisées qui avaient une belle maison ancienne dans la petite ville de Romans-sous-bois. Il y avait un petit Pokemon tout mignon mais, qui en vérité, était une vraie terreur, c'était un Zigzaton qui s'appelait Zatoon. Et quand je suis arrivé, il s'est calmé, Elena ma mère adoptive dit que j'ai une bonne aura sur les Pokemon. Je leur suis vraiment reconnaissante, car ils se sont montrés attentionné et patient avec moi. J'ai mis plus de quatre mois avant de leur décrocher un mot. Ils ont dû non pas à apprendre à lire sur les lèvres, mais à comprendre mes paroles à travers  mon regard.

Je passais la plupart de mon temps avec Zatoon, parfois ils me laissaient sortir seule et c'est là que je me suis découverte une passion pour les Pokemon. Ils me fascinent ! Je passais des heures à les observer, j'inscrivais des informations sur eux dans mon petit carnet, leur comportement, leurs spécialités, leur caractère. Curieusement certains Pokemon sauvages venaient souvent vers moi et je m'occupais d'eux. S'ils étaient blessés, je les soignais ou parfois ils avaient tout simplement envie que quelqu'un s'occupe d'eux. Et c'est à ce moment-là que je me suis dis que j'avais peut-être ce truc avec les Pokemon. J'en parlais souvent avec mes parents adoptifs et ils voyaient bien que je voulais faire mon avenir à travers les Pokemon. Mon rêve étant de devenir Comportementaliste  Pokemon, aider les dresseurs qui ont des problèmes de communication avec leur Pokemon, aider ceux qui ont des troubles du comportement, aider et comprendre les Pokemon. Devenir une sorte de scientifique basée sur la psychologie !

Et le jour de mes 15 ans, ils m'ont annoncé qu'ils m'avaient inscrite dans une des plus belles et prestigieuses écoles, «  Pokemon Community « . J'étais tellement heureuse que pour la première fois je les ai pris dans mes bras. Et on a tous fondu en larme !  

Quelques jours plus tard, on était là, tous les trois dans le bureaux du directeur pour valider mon inscription. "