Tu restes un peu en retrait, admiratif des symboles gravés ou peints sur la pierre. Tes doigts curieux, voir même amoureux de tant d’histoire, caressent les dalles délicatement. Si Josh est capable de faire attention ? Tu l’espères bien, chaque mot, chaque syllabe, peut-être même chaque lettre taillée dans ce marbre pâle est sujets à mystères et trésors. Tu as appris avec le temps, avec les discours soit disant barbant de Roseverte que l’histoire est précieuse et fragile. S’il y a ce présent actuellement c’est grâce au passé. Si le futur se construit jour après jour, c’est grâce au présent. Un cycle constant qui laisse une trace pour les générations avenirs.
Les énigmes sont innombrables et peuvent parfois s’avérer incroyables. C’est ce que tu cherches, l’incroyable, le fabuleux, le légendaire. Quelque chose que tu n’arrives pas encore à assimiler, quelque chose qui te semble si abstrait qu’il t’induit en erreur. Tu cherches constamment la petite bête, le petit détail insoupçonné qui changera tout. Qui te changera, toi. Beaucoup de mythes, beaucoup d’histoires et de légendes. Mais que sont des mots faces au concret ? Peut-on croire aux contes et autres récits ? Tu ne seras jamais vraiment comblé, jamais vraiment rassasié, toi, lion du temps. Dans ce genre de circonstance, et notamment quand tu te retrouves seul, tu as tendance à te perdre dans tes pensées, à imaginer le pire comme le meilleur. De l’un à l’autre, tu essayes de te connecter à la réalité, de te rappeler sans fin des livres que tu as lu, des lieux que tu as exploré. Dans un sens comme dans l’autre, le juste milieu te semble tantôt surréaliste, tantôt vrai. Tu n’arrives toujours pas à faire la part des choses. Normal, me diras-tu, toi, Leonidas Blackhart, étudiant à la Pokemon Community. Tu n’es qu’un minuscule grain de savoir et de curiosité dans cet immense monde fait de mystère. Roseverte te trouve sans doute idiot, lui qui se prétend avoir la science infuse, à vouloir fouiner sans relâche afin de trouver une réponse au pourquoi du comment. Mais à vrai dire, tu ne le fais pas pour les autres, tu le fais essentiellement pour toi. La curiosité est une faim insatiable et tu mentirais si tu disais en être maudit. Au contraire, c’est une véritable bénédiction.
Ce sont les parfums multiples des fleurs qui te ramènent à la réalité (mais aussi ce vilain frisson d’effroi a l’idée de voir l’une de ces dalles se briser entre les mains de Josh.) Tu t’approches de ton ami. Il est vraiment gigantesque cet enfoiré, tu en serais presque jaloux… Tu lui pose la main sur l’épaule, sentant ton coude lui toucher le dos, et tapotes gentiment.
▬ Tu ne veux pas savoir ce qu’il te serait arrivé si tu avais cassé un truc.
Une petite menace, rien de bien méchant évidement. Au contraire, tu lui as jeté ça avec le sourire. Mais en vrai tu lui aurais surement taclé le cul sans vergogne s’il avait eu le malheur de briser une de ces stèles. Josh fini donc par descendre. Il se fait sportif, pendant que tu te fais minutieux. Tu le suis à tâtons, imité par Luné et Nyx. Pendant que le Polymorphoxe prend les devants dans les escaliers, la Sonistrelle papillonne et plane jusqu’à l’étage inférieur. De bas en haut, lorgnant un large couloir, des fresques dessinaient, gravés ou bien peintes. Il y en a du sol au plafond et a bien y regarder ces dernières formes une espèce de spiral. Le début se trouvant aux pieds des marches, la suite se laissant glisser jusqu’au mur de gauche, pour finir par remonter jusqu’au plafond et suinter le mur de droite. Une histoire en spiral, des récits étranges que tu ne saurais déchiffrer seul. Tandis que même les personnages inscrits sur les dalles semblent tourner sur eux même au vue de leur anatomie, la voix en écho de Josh se parvient. Tu as les yeux rivés sur ta gauche, mains plaqués sur l’image image colorée qui s’offre à toi. Tu prends des notes, du tâtes la matière même de la pierre, tu balayes d’un fin pinceau glissé sur ton oreille la poussière accumulée. Là, sous un ramassis de saleté vieille comme le monde, tu aperçois un faut semblant de pokemon, à moins que ça ne soit humain… Tu n’arrives pas à identifier la race de la chose gravé devant toi. Debout sur ses jambes, le torse vers l’avant, à priori poilu au vue des petites taillades le composant… Cependant, aucun doute là-dessus, son visage lui, représenté de profil, est bien humain.
A bien y regardé, les pieds étaient dirigés vers l’escalier tandis que le regard lui, fixés le fond du couloir. Tu hausses un sourcil, sors ton calepin et gribouilles à la va vite deux ou trois personnages. Chacun d’eux, humain, pokemon ou ces chimères, regardent le même point, alors que leurs pieds semblent se diriger vers la sortie. Se pourrait-il qu’ils ont pris la fuite avec regret ? Abandonnant quelque chose derrière eux ? Tant de questions qui a ton plus grand désarroi resteront sans réponse… Tu te mordilles la lèvre inférieure, concentré, happé par tous ces dessins. Tu en oublies même l’odeur des fleurs voir la présence de ton ami. Absorbé, c’est le mot. Suivant la ligne « logique » de cette fresque temporelle, tu tombes finalement sur le lac dont parlait Josh. La perspective est maladroite voir totalement absente. C’est voulu, car a bien y regarder, certain dessins étaient soumis à des détails relativement poussés, prouvant des aptitudes en art et un souci profond du détail. Sous chaque personnages, une inscription. Tu penses d’abord à une légende, racontant ce que cet énorme fresque en spirale présente, mais en t’y plongeant un peu plus, tu peux y repérer quelques similitude…Des noms ? Peut-être. Tu prends notes des symboles qui se répètent et continues d’avancer à contre cœur, ne voulant pas perdre trace de Josh.
▬ Je pense qu’il y a un but à tout ça. Comme tu peux le voir, les pieds sont tournés vers l’arrière, tandis que les yeux sont rivés sur le fond du couloir. Il y a quelque chose qu’ils ont dut abandonnés, précipitamment. Je dis peut-être n’importe quoi mais… là, et là. Tu pointes du doigt de minuscules détails se trouvant sur les différents personnages.
Il y a des immortelles gravées. Dans les cheveux pour les « humains » tandis que les « pokemons » en sont parfois recouvert, comme ici. Tes bras s’agitent pendant ton explication hypothétique, faisant parfois des allés retour du début des escaliers jusqu’à la sortie du couloir.
Les Immortelles sont des fleurs jaunes pouvant aller du rouge ou au orange et qui signifie, si j’dis pas de conneries, les « souvenirs; les regrets ».Tu ne t’es pas un peu emporté là Leo ? Si peut-être. Tu ris nerveusement, auscultant une dernière fois à l’aide de ton cherche’Objet et de ta lampe Luminax les fresques du plafond. Nyx est revenue se poser sur ton épaule, alors que Luné renifler un coin de mur tout en grattant méticuleusement. Vos pas vous guide à la fin de votre voyage « souterrains » ou presque. Car après un tournant tout aussi coloré que les précédents, suivant assidûment l’effluve des fleurs, vous tomber nez à nez avec l’impensable.
Une douce lumière, tout aussi chaleureuse que lumineuses manque de t’aveugler d’avantage. Reflex, tu remontes ta main jusqu’à tes lunettes, bloquant ainsi les rayons trop agressif a ton gout. Cependant, tu as bien vite fait de t’y accommoder, et devant vos petits yeux ébahis s’impose un gigantesque jardin. Le « Whoa… » de Josh t’es ôté de la bouche et tu restes là, comme un enfant devant une salle de jouets. Tout d’abord hésitant, voir même dubitatif à l’idée de te jeter dans l’inconnu comme ça, tu finis par descendre ne laissant pas ton pote prendre les devants. Il ne faut pas te le dire deux fois, tu t’armes de ton matériel et progresse sur les marches de marbres de façon frénétique, oubliant la possibilité de te casser violement la gueule en contre bas. Par chance, pas de gamelle, tu arrives en bas le cœur battant. Tu aimerais tout dessiner, là maintenant… mais le temps te manque, tu notes donc dans un petit coin de tête l’intéressante idée de te procurer un appareil photo ou un équivalant de qualité ( ton ipok ne pouvant faire l’affaire).
▬ Fais gaffes quand même. On va éviter de se perdre ou de se blesser. S’il y a une cavité ici, qui nous dis qu’il n’y en a pas encore une autre en dessous. S’il t’a écouté ? Tu l’espère pour lui, tu es bien trop excité a l’idée de fouiner partout que tu n’attends pas qu’il te réponde pour partir en exploration poussée. Première étape, suivre ton Cherche’Objet. Plaqué et attaché à ton avant-bras de manière à pouvoir utiliser tes deux mains, tu fais le tour du jardin, suivant de façon spontané les chemins à dalles. Là encore les symboles se répètent, se font écho de façon symétrique ou colorimétrique.
Tu remarques dans ce jardin luxuriants des variétés de fleurs toutes aussi unique les unes que les autres. Si certaine son nommable, d’autres te paressent tout simplement surréaliste. En tout cas, le parfum qui se dégage de chacune d’elle laisse une empreinte odorante bien marquante et – avouons-le- enivrante. Plus loin tu trouves des buissons fleuris munis de larges branches. Tu cueilles un ou deux spécimens, que tu étales méticuleusement dans un cahier avant de continuer tes recherches. Luné, tout aussi Cherche’Objet que l’outil qui porte ce nom, se met à renifler, ignorant les diverses senteurs. Il a le torse blottit sur le sol et rampe frénétiquement, truffe dans les racines du jardin. Son odorat est taillé pour la pierre, l’histoire et la poussière Bien que tout ici empeste le passé, le Zoroark parvient à distinguer l’intéressant du barbant. Continuant sa petite fouille, il redresse subitement le museau vers le plafond. Raide comme un piquet, sur ses pattes arrière, il fixe avec force les dessins se trouvant au centre même de la grande pièce. Il suit le chemin tracé, quittant le sol sec pour venir patauger dans de la boue jusqu’à atteindre la grande statue. Un aboiement, sec, roque, un appel à la curiosité, un jappement solide que tu reconnais entre tous. Tu bondis hors des fougères et autres plantes et Nyx, se trouvant sur tes épaules, prend son envol pour rejoindre en quelques battements d’ailes son compagnon poilus. Ce même bruit n’a pas échappé à Josh qui te demande si tu as trouvé quelque chose. Quelle question, tu trouves toujours quelque chose !
▬ Luné semble avoir déniché un truc. Je vais voir.Passant à côté d’une rangé de palmiers, plantés avec des arbres typés conifères, tu rejoins en quelques bonds ton starter qui a toujours les yeux rivés vers le plafond. Tu lui flattes l’encolure, passant tes mains dans sa crinière pourpre et à ton tour, redresses tes yeux vers le toit. Tu crois apercevoir une trappe, à moins que cela soit un levier. En tout cas, en levant ton bras vers le ciel, tu t’aperçois bien assez vite que ton Cherche’Objet s’emballe. Un sourire carnassier se profile sur ta frimousse, tandis que tu te munis de ta lampe. Se trouvant juste au-dessus de la statue tu décides instinctivement de t’intéresser à celle-ci. Luné ne quitte pas le plafond du regard et c’est à peine si ce dernier cligne des yeux.
La sculpture est détaillée, quoi que grignoté par le temps, tu reconnais ici et là des gravures anciennes déjà observés dans un de tes nombreux livres de cours. Cependant, il y ‘a d’autres détails. Des signes énigmatiques et mystérieux que tu n’as encore jamais vue. Au même titre que la représentation même de l’idole taillée dans le marbre. Pokemon ? Humain ? Tu ne sais pas trop. En tout cas la posture de cette chose en dit long. Brave, prétentieuse, à moins que cela ne soit un trop plein de fierté, tu pouvais deviner dans les courbes et les mouvements ciselés toute une aura écrasante mais aussi bienveillante. Une œuvre d’art à couper le souffle. Tu suis les lignes de la figure, tout en suivant les inscriptions gravées sur son flanc. C’est là que tu trouves quelque chose d’intéressant et d’assez unique. Le temps avait eu raison de quelques morceaux de pierre et la patte arrière de la statue – à moins que cela est été une jambe- laissait apparaître un mécanisme rouillé. Là, juste là, des emplacements vides, destinaient à accueillir une seule forme… Un Clicticlic. Si seulement tu avais un équivalant… tu aurais sauté sur l’occasion pour activer ce dispositif. Te mordant les doigts devant cette action ratée, tu déniches cependant quelque chose d’autres après une inspection poussée à la lampe. Un bouton que tu n’hésites pas à presser. D’abord le silence, puis un grondement menaçant. Luné, sans pour autant quitter des yeux les dalles se trouvant au plafond, bondit en arrière en te bousculant. Nyx commence alors à piailler, lançant des échos vivaces et puissants. Et c’est là que tu l’aperçois. Tu aimerais que Josh voie ça, mais tu restes silencieux face aux merveilles technologiques anciennes qui se délient devant toi. Ni une ni deux, en un frottement roc et particulièrement poussiéreux, la trappe que tu avais également pris pour un levier s’ouvre, laissant échoir un sac en tissus parfumé et totalement intacte.
HRP :
Utilisation du Cherche'Objet Bonus de 2 ( grade 2) + Lampe Luminax + Lune ( Zoroark) Recherche 6 et Nyx ( Sonistrelle) Recherche 6
Merci d'avance !