Quand il faut être là l'un pour l'autre... Alban Abernaty & Calliope Pryde |
QUAND IL FAUT ÊTRE LA L'UN POUR L'AUTRE FT; ALBAN Comment s'était-elle retrouvée ici, juste devant la Grotte Luminescente, debout et droite comme un I, au milieu de cette masse de personne? A vrai dire, la pauvre rouquine n'avait pas eu tellement le choix. En tant que préfète, sa présence était in-dis-pen-sa-ble. Du moins, c'est ce que le Général Jackie lui avait fait comprendre. Montrer l'exemple pour son assiduité, aucun problème. Mais relever les épreuves physiques du général, c'était tout autre chose. Frêle, fragile et peu sportive, Calliope n'était pas le genre de personne à suivre les cours de pratique de ce professeur car elle était exemptée de par sa maladie et du certificat fait par son médecin attitré. Cela n'empêchait pas pour autant la référente des Pyroli de la trainer ici. Peut-être qu'elle pourrait filer en douce après son discours ? Cette éventualité ne l'enchantait guère, surtout que Godzilla veillait au grain à ce que personne ne dépasse des rangs. Telle une statut de marbre, la demoiselle patientait, observant par la même occasion toutes les personnes autour d'elle. Il y avait de nombreuses Pyroli. Forcément... Mais pas un seul de ses amis. D'un coup, un énorme sentiment de solitude pesait sur ses épaules. Si sa présence avait été obligatoire, celle de Leonidas aussi, puisque lui-même était préfet. Hors, impossible de distinguer sa tête blonde parmi toutes celle s devant elle. Bien que suffisamment grande pour la moyenne, la jeune fille se plaçait sur la pointe des pieds et scrutait partout. Là ! Le lion était juste ici, un peu plus loin. Il ne restait plus qu'à se déplacer un peu et... *Slap* Godzilla. Le Lamantine du général surveillait les élèves. Tous les élèves. Ce coup de nageoire dans son dos en disait long : pas un mouvement ! Un frisson désagréable parcourait l'échine de Callie, qui se retrouvait dans l'incapacité de retrouver son amoureux. Déçue, elle baissait la tête et se mordillait les lèvres en silence alors que Jackie commençait son discours. Les reproches fusaient. La jeune fille ne les prenait pas pour elle, ne faisant réellement pas attention. Tout ce qu'elle arrivait à décrypter dans ce message, c'était qu'elle allait devoir participer à un test de courage, dont le but était de traverser la grotte qu'avec une seule et unique source lumineuse : une bougie. En premier lieu, quelque chose d'assez simple donc... Mais c'était sans compter sur l'organisatrice de cet évènement qui ne se retenait pas pour dire qu'elle avait elle-même réalisé le parcours. Le mot "piège" résonnait dans l'esprit de la préfète assez longtemps, la faisant un peu trembler. Comment est-ce que la directrice avait ou approuver un tel projet ? Qu'elle s'estime déjà heureuse, il ne s'agissait pas d'un parcours du combattant. Mais quand même... La crainte gagnait petit à petit la demoiselle. Jusqu'à ce que quelque chose vienne la réconforter : Cela se faisait en groupe de deux. Parfait ! Avec Leonidas, elle n'aurait rien à craindre. Alors que la foule se mettait en mouvement, elle se précipitait à la rencontre du blond avant de contraster avec déception qu'elle avait été prise de vitesse. Et le Général les poussait déjà à l'entrée de la grotte, sans trop de ménagement. Trop tard... Prise de panique, la rouquine cherchait rapidement une solution. C'est-à-dire une autre personne. Elle préférait largement participer avec quelqu'un qu'elle connaissait, non désireuse de se jeter dans les bras d'un parfait inconnu. Et c'est à cet instant que ses yeux se posaient sur Alban. Elle avait reconnu le garçon de dos et s'était précipitée à sa rencontre avant de se faire doubler une seconde fois. Et là, elle mettait clairement le grappin dessus. Il n'y avait aucun échappatoire possible et le Voltali n'avait pas le choix. Ses mains s'enroulaient autour du bras du garçon et elle posait sa tête sur son épaule. Son visage traduisait l'innocence et une mine quelque peu boudeuse tandis qu'Alban semblait beaucoup plus surpris. _ … Doc ? Calliope souriait. Elle appréciait entendre ce surnom et il était propre au garçon. Cependant, elle ne répondait pas et se contentait de faire glisser sa main le long du bras du châtain pour aller rencontrer la sienne, entremêlant discrètement ses doigts avec. Le voilà capturé, prisonnier de son emprise. Il ne pouvait pas le lui refuser. Elle se sentait d'ailleurs soulagé lorsqu'il adressait un signe à son ami qui s'éloignait juste après. Alban venait de comprendre son message. Du moins, l'essentiel car une fois seuls, il n'hésitait pas à lui demander ce qu'elle avait. Et vu le timbre de sa voix, il s'inquiétait beaucoup trop. Peut-être en avait-elle trop fait en s'accaparant ainsi de lui ... Son regard se posait sur ces doigts qui se croisaient naturellement les uns avec les autres. Ce geste, d'abord anodin pour elle, prenait une toute autre ampleur lorsqu'elle percutait sa réelle signification. Habituellement, on la réservait pour l'être aimé. Callie aimait Alban. Mais pas de la même manière que Leonidas. Elle trouvait alors son geste déplacé et elle se détachait dans la foulé. Inutile de rappeler des souvenirs douloureux, surtout avec ce que lui avait avoué le garçon à Noël. _ Tout te raconter ? Rien de spécial, juste que... _ PRYDE, en silence ! La rouquine sursautait d'un coup à l'entente de son nom que venait tout juste de beugler le Général Jackie. Aussitôt, la préfète s'était interrompue, se redressant comme un piquet, fixant droit devant elle et lâchant la main de son interlocuteur. Elle et Alban avaient finalement avancé beaucoup plus vite et elle n'avait même pas remarqué qu'ils se trouvaient déjà au niveau de la référente des Pyroli. Sans ménagement, cette dernière fourrait deux bougies dans les mains de Callie. Et la maladresse de la demoiselle lui jouait de nouveau des tours car elle manquait de renverser celle qui était allumée. Poussée en avant, elle pénétrait d'un coup dans la grotte. Il faisait bien sombre là-dedans et elle ne comprenait pas. D'après ce qu'elle avait pu lire, cette caverne avait des propriétés, d'où son nom "luminescente". Et avec cette petite bougie qu'elle avait entre ses mains, la lumière devait se refléter. Sauf que la pénombre dominait. Générant par la même occasion un sentiment d'oppression. _ Je n'aime pas ça... Je n'aime pas ça du tout ... commençait Callie, en panique. Quel plaisir y avait-il a effrayer les autres ? Peu friande de ce genre d'évènement, la demoiselle faisait toujours son possible pour les esquiver. Cette fois-ci, malheureusement, elle n'avait pu y échapper. Déglutissant avec difficulté, l'une de ses mains allait se plaquer sur le poignet de son accompagnateur. Elle avait besoin d'un contact physique, d'un contact vivant ... D'un coeur qui bas. Elle le sentait, grâce à cette légère pression effectuée avec le pouce. Alban paraissait serein à en croire son rythme cardiaque. Calliope regardait droit devant elle, mais elle osait détourner le regard pour voir si elle voyait le visage de son ami. Sa tête ne bougeait pas cependant, bien trop paralysée. Ca lui rappelait étrangement de bons souvenirs. Mais pas suffisant pour la rassurer. Ce n'était pas la première fois qu'ils étaient confrontés à ce genre de choses tous les deux. _ Leo a été embarqué avant nous. Et je ne voulais pas faire ce genre de chose avec n'importe quiiii... HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! Calliope avait tout juste eu le temps de finir sa phrase, mais elle concluait par un bien beau joli cri de stupeur, balançant par réflexe la bougie par dessus son épaule -Heureusement, celle-ci ne s'est pas éteinte- pour aller se placer derrière son bouclier humain, j'ai nommé Alban. _ J-Jai vu... un spectre ! soufflait-elle. |
Quand il faut être là l'un pour l'autre... Alban Abernaty & Calliope Pryde |
QUAND IL FAUT ÊTRE LA L'UN POUR L'AUTRE FT; ALBAN Comment faisait-il pour rester parfaitement calme ? Certes, ce n'était qu'un test de courage stupide organisé par le Général Jackie en personne. Mais tout de même ! Il était drôlement bien réussi et m'était Calliope en difficulté. Alors forcément, dès qu'elle croyait voir quelque chose, elle sursautait, son cœur s'emballait et elle allait s'abriter comme elle le pouvait. Mais Alban ne pouvait pas servir de bouclier humain éternellement. Et ses belles paroles pleines de bon sens ne faisaient pas grand chose. Car oui, Callie avait beau se dire que c'était les professeurs, il n'empêche que la peur la dominait. Un sentiment vraiment difficile à contrôler, surtout pour celle qui se laissait facilement envahir. Tétanisée, elle ne trouvait pas les mots pour répondre à son ami qui récupérait la malheureuse bougie qu'elle avait jeté par derrière. Elle devrait y faire plus attention, c'était quand même leur unique source de lumière ! Alban devrait plutôt la garder. Les yeux plantés dans les iris de son interlocuteur, la rouquine était incapable de sortir un son ou même d'acquiescer les propos de son ami. Auster, son Noctali, pouvait très bien régler le problème des ténèbres mais c'était contre le règlement. Et voir une Général Jackie en furie, hors de question. Soupirant, le garçon reprenait, toujours aussi calme. Intérieurement, la demoiselle s'excusait de ne pas pouvoir être autrement, d'affronter comme une personne un peu plus mature cette épreuve puérile afin d'éviter d'être trainée comme un boulet. Elle était désolée pour Alban, a tel point qu'elle se concentrait sur sa voix pour tenter d'apaiser son rythme cardiaque et réguler sa respiration. L'idée de se boucher la vue et les oreilles n'était pas mauvaise mais ferait perdre énormément de temps au binôme. Après, ce serait certainement plus rapide qu'une rouquine terrée dans un coin, toute recroquevillée à espérer que tout se termine. Cependant, au moment où elle hochait la tête positivement, un rire glauque s'élevait autour d'eux, ayant pour effet de paralyser définitivement la demoiselle. Dans un dernier frisson qui remontait toute son échine, elle se plaquait contre le dos du garçon et apposait sa tête dans le creux de son épaule et de son cou. Ses mains allaient enlacer la taille du garçon pour l'empêcher -sans le vouloir- tout éloignement. A présent, seuls ses yeux fonctionnaient, cherchant dans tous les sens l'origine du son et ignorant par la même occasion la dernière phrase d'Alban. _ On est vraiment obligé de participer à ce truc ? La phrase était sortie d'un coup de sa bouche, détaillant chaque mot et détachant chaque syllabe. Son regard croisait finalement celui d'Alban qui se voulait aussi rassurant que possible. Qui avait-il a gagné après tout ? Rien de spécial... Le Général avait juste forcé la main aux élèves, particulièrement celle des préfets, et Callie s'était retrouvée devant cette grotte sans réellement le vouloir. Alors, qu'est-ce qui l'empêchait de rebrousser chemin et de fuir, concrètement ? En plus, elle ne voyait pas en quoi ça dérangerait son partenaire car il avait l'air de vraiment en avoir rien à faire. Et puis, il y avait bien une autre sortie quelque part, ce qui permettrait à Jackie et aux autres participants de n'y voir que du feu. Mais ce serait mal connaitre la référent des Pyroli qui a certainement du piéger les alentours pour empêcher tout froussard de prendre les jambes à son cou. _ Non, parce que... Je veux dire... Comme tu es déjà venu, tu sais peut-être s'il y a un endroit pour fuir ce calvaire ? continuait-elle, tout en se détachant progressivement du garçon. Car oui, c'est bien le contact physique. Mais pas trop quand même, n'est-ce pas Calliope ? Rappel toi ce qu'il s'est passé entre vous. Inutile de faire remonter des souvenirs, si ce n'est des sentiments. Pourtant, après ces aveux et depuis le temps qui était passé, tout semblait beaucoup plus simple pour elle. Cela ne voulait pas dire que c'était aussi le cas pour son ami. Tout d'un coup, le rire explosait de nouveau. Mais plus fort, semblant même plus proche... Celui qui en était à l'origine avait bien réussi son méfait car voilà que des sueurs froides venaient à couler le long de la tempe de la rouquine. Trop tard pour y faire quoi que ce soit, la peur avait raison d'elle et elle allait s'accroupir en enfermant sa tête dans ses mains. Les oreilles bouchées, les yeux fermés, elle murmurait des paroles incompréhensibles. La faire bouger dans cet état ? Impossible. Pas dans l'immédiat en tout cas. Tout ce que Callie voulait, c'est que ça s'arrête. Mais ce qu'elle faisait n'était pas forcément la bonne solution. Mais comment se faisait-il qu'elle avait d'aussi vives réactions ? Elle ne se l'expliquait pas. Elle le savait, pourtant, que ce n'était qu'un jeu. Mais elle avait beau se le répéter, rien n'y faisait. L'atmosphère était relativement pesante et ça fonctionnait bien sur elle. Un mauvais cauchemar qui faisait de nouveau surface ? Sans doute. Elle ne savait pas. C'était seulement son subconscient qui la rappelait ceci. _ Stop stop stop... Il faut s'en aller. Stop. Il faut s'en aller. ne cessait-elle de répéter dans la même position. |
Quand il faut être là l'un pour l'autre... Alban Abernaty & Calliope Pryde |