Bonne journée aujourd’hui. On peut dire ça, en tout cas elle commençait bien. Ilea s’était réveillée de très bonne humeur, d’attaque pour cette nouvelle journée. Pour la rousse, le temps était passé bien vite. Déjà 3 mois et demi qu’elle était sur Lansat. Mais dans sa tête, cela fait seulement une semaine. Evidemment, la jeune femme n’est pas encore habituée parfaitement à cette nouvelle vie, ce nouveau lieu, mais petit à petit, elle prend confiance en elle et trouve ses repères sur cette île. Bien sûr, la vie est aussi faite de surprise. Depuis Halloween, elle élève un œuf de pokemon chez elle. Pour Ilea, c’était incroyable. Il ne faudrait pas lui dire que pour les élèves c’est une action tout à fait banale sinon elle ferait un malaise. Non plus sérieusement, la jeune femme voit cet œuf comme une nouvelle épreuve à franchir. Avoir une vie entre ses mains, un être qui a besoin d’elle, l’impressionne. Forcément, la rousse a fait beaucoup de recherche pour savoir comment s’en occuper correctement. Ses connaissances en matière de pokemon sont extrêmement limitées, et ne sont pas sa priorité à vrai dire. Mais quand ce savoir s’avère nécessaire, elle va bien sur le trouver. Après ses recherches, elle a appris les quelques trucs de base ainsi que le temps que devait passer le pokemon dans la coquille. Normalement d’ici maximum un mois, il serra sortit de l’œuf, si elle a bien compris.

Toujours est-il que ce matin, elle avait décidé de sortir. En ce moment, à l’approche des fêtes, tout est décoré en ville. C’est un décor qu’Ilea aime beaucoup, alors elle en profite autant que possible. Ses pokemons aussi aiment bien, peut-être même son œuf qui sait ? Elle enfila sa tenue fétiche d’hiver, à savoir une jupe à carreau, des collants noirs, un t-shirt avec un pull beige et son manteau bordeaux. Elle attacha ses cheveux en queue de cheval haute, enfila ses bottines noirs à talon, saisit sa sacoche et quitta le studio. Avec l’arrivée de ce nouveau protégé, la rousse s’est aussi acheté sac plus gros, exprès pour mettre son œuf dedans. Les créateurs pensent vraiment à tout.

Ilea ne mit pas bien longtemps à atteindre la ville. Il y a encore de la neige au sol, tombée il y a quelques jours, mais là c’est plus un ciel gris qui couvre la ville. Tant qu’il ne pleut pas, ce n’est pas grave se disait la rousse. La jeune femme faisait littéralement du lèche vitrine en compagnie de ses pokemons. Tout lui faisait envie. Elle espère d’ailleurs trouver des petits cadeaux pour les étudiants qu’elle a rencontrés depuis son arrivée. La rousse voudrait leur faire plaisir pour les fêtes.

Et puis, une certaine agitation attira son attention. Ilea se dirigea rapidement vers le port où un énorme bateau était à quai. Montait à son bord une sacrée troupe d’élève, surement de la Pokemon Community. Mais où vont-ils si tôt le matin ? Et surtout à bord d’un si gros bateau ? Question qu’elle se posait à elle-même à l’écart de tout ce monde.

Ils partent pour une île mobile entre Kanto et Alola.

Ilea eu un mouvement de recul, surprise par l’arrivée inattendue de cette voix masculine. La rousse tourna la tête un peu dans tous les sens pour en trouver l’origine. Elle finit par apercevoir le capitaine du bateau, au bord du ponton, en train de lui faire de grand signe. D’abord un peu intimidée, la jeune femme se détend quand elle aperçoit ce sourire si chaleureux sur son visage. Elle se décida alors à lui répondre. Comment avait-il su qu’elle se posait cette question ? Si vous voulez tout savoir, la tête d’Ilea trahit presque toujours ce qu’elle pense.

Je suis désolée mais je n’ai aucune idée d’où se trouve cet endroit.
Montez à bord, je vais vous montrer ça.

Sans trop réfléchir, la rousse monta à bord du gigantesque bateau et rejoignit le capitaine. Il l’emmena dans sa cabine et lui expliqua à l’aide d’une carte où se rendait tous les enfants. Si elle a bien suivit, ils partent en « sortie capture » pour capturer de nouveaux compagnons pour leur équipes. Il avait l’air assez bien renseigné et expliqua à la jeune femme que cela fait déjà 2 ans qu’il accompagne les élèves lors de ses sorties. Ilea était très intéressée par ce système et écouta toutes les informations avec attention. Au bout d’un moment, d’autres hommes rentrèrent dans la pièce pour signaler du départ. Tous les jeunes sont arrivés, il est temps de lever voile. Ilea s’inclina par respect pour le capitaine.

Je vous remercie monsieur vous m’en avez beaucoup appris, je vous laisse guider les enfants maintenant. Je vous laisse à présent, bonne journée.
Je suis désolée mademoiselle mais j’ai bien peur que vous soyez obligée de nous accompagner.
Je ne comprends pas bien
Regardez dehors

Ilea sortit de la cabane du capitaine pour regarder l’extérieur. Elle n’en croyait pas ses yeux. Le bateau avait déjà quitté le port. Elle se glissa à nouveau dans la pièce réservée au capitaine, toute chamboulée.

Mais je n’ai même pas payé mon ticket !
Vous savez je ne suis pas à une personne prêt, vous n’allez pas rentrer à la nage de toute façon.
Mais…

Dans quoi c’était-elle encore embarquée ?

Ilea n’avait pas du tout prévu ça pour cette journée ! Elle devait étudier, faire la cuisine, s’occuper de ses pokemons, mais pas partir avec toute une école pour capturer un pokemon sur une île mobile ! En plus, le bateau ne repart pas avant 18 heures. En clair, elle est bloquée ici. Le capitaine a d’ailleurs bien rit en voyant l’état de panique de la rousse. Non seulement elle n’avait pas payé son billet, mais en plus elle n’a aucune idée de comment capturer un pokemon, ou si même elle en a envie. C’est vrai, a-t-elle vraiment la place dans son chez elle pour accueillir un nouveau pokemon ? Il y a déjà son œuf avec elle, alors encore un autre semblait un peu compliqué. L’équipage, comprenant que cette adulte parmi les étudiants n’y connaissaient rien du tout en matière de pokemon ou même de capture lui donnèrent tour à tour des conseils pour s’en sortir sur cette île. Ils lui donnèrent même le petit guide du dresseur. Bon ok c’est celui pour les enfants de 6 ans, mais il y avait le strict minimum à savoir sur les pokemons et aussi comment se servir d’une pokeball. Parce que oui ça aussi, elle n’en avait aucune idée.

La fin du voyage dû se faire à dos de Lokhlass. La jeune femme fut très intimidée par ces créatures qu’elle ne connaissait pas. Finalement, au fil des minutes, elle s’est sentie plus en confiance avec ce pokemon et lui caressa la tête pendant tout le trajet, en guise de remerciement pour son aide. Le Lokhlass est une créature très sympathique et si belle, contrairement au gros serpent bleu moche bleu de l’aquarium. Elle n’a d’ailleurs toujours pas cherché son nom.

Une fois débarquée, ce fut le chaut le plus total. Les élèves étaient classés par groupe avec différents professeurs, de façon totalement arbitraire visiblement vu les plaintes incesantes des élèves quand ils sont attribué à tel ou tel groupe. Ilea préféra garder ses distances avec les adolescents, en attendant que ça se calme. Il fallut attendre une trentaine de minute avant que tous les enfants aient quitté le port, laissant Ilea seule avec les marins. Ils lui apportèrent encore quelques conseils puis elle se lanca dans son aventure du jour. Elle a l’impression de devenir subitement une héroïne de roman, parcourant le monde à la recherche de nouveaux trésors. Cela n’a jamais été dans ses objectifs, de voyager à travers le monde, mais une fois de temps en temps ne peut pas faire de mal. La rousse, accompagnée de ses pokemons, prie le chemin le plus large pour avancer. Normalement, si les autres adultes ne se sont pas moqués d’elle, il y a un chemin qui fait le tour de l’île. N’ayant aucune envie de s’enfoncer dans la brousse, elle fit rapidement ce choix-là, bien plus simple selon elle.

Il faisait un temps radieux aujourd’hui, et la température était bien plus douce que sur Lansat, lui permettant de défaire quelques boutons de son manteau rouge bordeaux. Ses pokemons ont l’air plutôt content de découvrir un nouvel environnement. Alison en profitait pour faire des sauts plus hauts qu’elle ne peut en faire dans le studio, Kayla piquait des pointes de vitesse dans le ciel et Edelyne s’amusait avec les fleurs du bord du chemin. Son œuf lui restait bien en place dans son sac. Ilea en profita pour les prendre en photo. Elle pourra illustrer la page de son journal intime avec ces images. Finalement, elle ne regrette pas d’être montée à bord de ce bateau. Le dépaysement lui fait du bien.

Au cours de son chemin, au bout d’environ une heure de marche, la jeune femme tomba nez à nez avec un pokemon en forme de guirlande de fleur. C’est très étrange, on le confondrait vraiment avec des fleurs. Les pokemons sont forts pour se camoufler. La rousse n’osait pas trop s’approcher de ce pokemon certes très mignon, mais totalement inconnu. Finalement, c’est lui qui fut le premier pas en s’approchant d’elle, flottant avec douceur dans l’air. Il se frotta à la rousse, comme s’il se connaissait depuis déjà des années. Ilea n’arrivait pas à le comprendre. Pourquoi ce pokemon a l’air de l’apprécier alors qu’elle ne se sent pas à l’aise avec des pokemons ? Ces créatures sont décidemment trop mystérieuses pour la jeune femme. Elle se décida tout de même à rendre ces caresses en passant le bout de ses doigts sur la petite tête de la guirlande de fleur.

Quand une autre guirlande arriva (oui c’est bizarre dit comme ça, mais elle voit le pokemon comme ça), celle à ses côtés se recula un peu, lui faisant comprendre qu’il allait rejoindre son ami. Avant de le laisser partir, la rousse prit tout de même une petite photo, puis les deux pokemons disparaissent dans la forêt. La jeune femme n’a pas tout compris de ce qu’il venait de se passer, mais c’était un sentiment relativement agréable.

Le pokemon était reparti avec son ami, laissant Ilea seule sur le long chemin mais soulagée. La petite guirlande de fleur n’était pas seule, et ça rassurait la rousse. Ses propres pokemons n’avaient pas eu le temps de s’attacher à ce nouveau compagnon et c’est sans aucun regret que la petite troupe continua son chemin à travers l’île mobile. Cette histoire n’était d’ailleurs toujours pas claire dans l’esprit de la jeune femme. Une île qui bouge, c’est vraiment possible ? De ce qu’elle se souvient de ses cours de bio de lycée, une île se forme souvent par éruption volcanique. Mais elle ne voit pas du tout comment elle peut bouger. Et si c’était des pokemons ? Elle ne connait rien à leur sujet et ne connait donc pas leur force. Mais même comme ça, cela lui semble compliqué. Et puis de toute façon sur l’île elle ne ressent pas le moindre mouvement.

Son petit chemin continua encore une petite heure avant de faire à nouveau la rencontre d’un nouveau pokemon. Cette fois-ci, la première approche fut plus, furtive disons. Ilea se promenait quand le pokemon a traversé le chemin de travers. On aurait dit qu’il flottait sur le sol, même s’il lui semblait voir des petits pieds sous cette cape jaune terne. En fait, ce pokemon ressemble à une copie du célèbre Pikachu. Mais pourtant, ce pokemon est différent. Il dégage une aura particulière, un mélange de tristesse et de honte qui touche beaucoup la rousse. Il a l’air perdu, seul, désemparé.

Dans un éclair de génie, la jeune femme se rappela d’une application installée sur son téléphone. Ça s’appelle le Pokedex. Il est capable de donner des informations très précises sur un pokemon pourvu qu’il arrive à l’identifier. La rousse s’apprête à faire une photo de lui mais le petit fantôme n’a pas l’air d’apprécier du tout le geste et commence déjà à partir.

Attend attend reste ici, je vais faire autrement promis.

Le pokemon semblait avoir entendu sa douce voix et se décide à rester là, pour le moment. La rousse décida de rentrer une description physique du pokemon dans l’appareil, en espérant qu’il y ait une correspondance. Elle entra les mots « fantôme », « pikachu » et « mystérieux ». Plus qu’à croiser les doigts. Bingo la machine a trouvé le pokemon ! Mimiqui : Sa véritable apparence est inconnue. Les chercheurs qui ont vu sous son déguisement sont littéralement morts de peur. Il n’a d’autres choix que de porter un costume pour ne pas effrayer les gens.

Cette annonce donna comme un coup de massue à la jeune femme. Ce pauvre être doit sans cesse se cacher pour ne pas faire peur aux gens. Personne ne sait à quoi il ressemble, et visiblement personne ne veut savoir. Mais la rousse voulait savoir. Qu’elle était la véritable apparence de Mimiqui, et donc qui était-il vraiment. Ce pokemon lui ressemble un peu quand elle était ado. Ilea se cachait sans cesse derrière un masque, une façade pour correspondre aux idéaux de ses parents. Ce masque est aujourd’hui tombé, mais lui aussi doit faire tomber son costume.

La rousse approcha doucement ses doigts fins du pokemon et les posa délicatement sur la tête du Mimiqui. Elle voulait vraiment savoir, découvrir la vraie identité de ce pokemon. Mais à peine elle l’eut touché que sa tête semblait littéralement tomber sur le côté. La jeune femme lâcha un cri de peur. Elle l’a tué ?! Sa tête a l’air décroché du corps. Qu’est-ce qu’elle a fait ? C’est la panique totale dans l’esprit de la rousse. Edelyne s’approche de sa dresseuse pour lui faire passer un message, en lui donnant de légers coups de patte sur les chevilles. Ilea essaie de reprendre ses esprits et observe attentivement le pokemon. Il n’a pas l’air d’avoir mal, il a juste la tête renversé. En plus, il est toujours vivant. Bon, sa décision est prise.

Je ne suis pas une professionnelle en matière de pokemon, mais pour ton bien je voudrais que tu viennes avec moi. Ensemble, on te redonnera confiance, pour que tu puisses enlever ton masque d’accord ? C’est comme ça qu’on fait je crois.

La rousse sortit une pokeball de son sac et l’actionna, enclenchant ainsi la capture.

La pokeball se posa doucement sur la tête du pokemon et le Mimiqui devint en un instant un filet de lumière rouge. Le mystère quand à cette lumière rouge reste entier pour Ilea mais on lui a assuré que le pokemon ne souffrait pas. L’objet tomba immédiatement au sol, clignotant toutes les secondes. Mais au bout du troisième coup, la pokeball se rouvrit pour laisser de nouveau place au petit fantôme. La rousse soupira avant de récupérer la pokeball désormais inutilisable. Cet objet est bien mystérieux, et il faut croire qu’elle ne sait pas s’en servir. Et ce n’est pas tout à fait faux. La jeune femme n’a pas géré la capture de Kayla et Edelyne et pour Alison c’est un peu plus compliqué. Le pokemon a suivi le petit groupe de lui-même et n’a été attribué à une pokeball que 12 heures après. Donc bon, l’expérience de la capture, on repassera. La rousse se releva, un timide sourire aux lèvres, avant de s’adresser à Mimiqui.

Finalement tu es surement mieux sur cette île. Et puis tu ne rates peut être pas grand-chose je suis une piètre dresseuse. Je m’en vais du coup, amuse toi bien.

La jeune femme tourna les talons pour continuer son chemin. D’après la carte, elle a déjà fait plus de la moitié du tour de l’île mobile, donc si tout va bien elle serra rentrée à l’heure pour le départ du bateau. De toute façon il était hors de question qu’elle passe une nuit ici. La nature sauvage, le camping tout ça très peu pour elle. Son futon l’attend tranquillement dans un placard chez elle. Qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour avoir un vrai lit. Mais bon, il faut se rendre à l’évidence, chez elle il n’y a pas la place. C’est tout juste si elle rentre un pouf, une petite table et son futon, si elle range la pièce. Alors un vrai lit on peut toujours rêver. Peut-être qu’un jour elle gagnera suffisamment sa vie pour déménager dans un plus grand appartement sur Lansat. La rousse en a apercu des jolis quand elle avait commencé ses recherches, mais ils sont bien trop chers pour son budget. Après tout, la vie lui va bien dans son studio. Et dans deux mois elle pourra se payer le chauffage. Elémentaire pour certains, du grand luxe pour d’autres.

Le soleil commençait déjà à se coucher. Il n’est pas bien tard pourtant, mais c’est l’hiver qui veut ça. Le soleil lui manque un peu, mais de manière générale il ne fait pas trop mauvais dans sa nouvelle région. Les élèves revenaient chacun leur tour de leur petite expédition, avec pleins de nouveaux pokemons qu’elle n’avait pas vu au départ de cette journée. Eux-aussi ont surement fait des rencontres exceptionnelles aujourd’hui et trouvé de nouveaux compagnons. La grande question est surtout comment font-ils pour gérer autant de pokemons. Encore un mystère de l’académie.

Ilea restait à l’écart du groupe, observant joyeusement les enfants. Et puis, elle sentit quelque chose se frotter à sa jambe. Des frissons lui parcoururent tout le corps jusqu’à ce qu’elle réalise qu’à ses pieds se trouvaient le fameux Mimiqui. Celui qu’elle a rencontré une heure plus tôt. Que faisait-il là ? Le fantôme a l’air terrorisé par la présence d’autant de monde et se cache dans l’ombre de la rousse, tremblotant. La jeune femme s’accroupit de nouveau devant lui pour lui caresser la tête et le rassurer.

Ne t’en fais pas les enfants sont gentils, tu n’as aucune raison d’avoir peur. Allez maintenant retourne dans la forêt avec tes amis.

Malgré ses indications, le pokemon spectre ne bougea pas de sa position. Intriguée, la rousse sortit une nouvelle pokeball de son sac, comme pour tenter sa chance de nouveau.

On réessaie ?

Cette fois-ci, il s’était passé quelque chose de différents. Comme si cette fois-ci, la rousse avait compris comment il fallait s’y prendre avec le pokemon. Mimiqui a combattu sa peur de la foule pour venir la retrouver, et ce geste a vraiment ému la jeune femme. Un individu qui en fait tant pour la retrouver ne peut être que touchant. Une nouvelle fois, la pokeball cligna, une, deux, trois fois avant de s’éteindre. C’est fini ? C’est ça une capture réussie ? Est-ce qu’elle doit faire une pause classe comme à la télé pour montrer sa réussite ? Elle n’en sait rien, mais Ilea fait le choix de rester simple, en ramassant doucement sa pokeball avant de la ranger dans son sac.

Les élèves un à un montaient sur les Lokhlass pour regagner le bateau, incapable d’approcher si près de l’île. A son tour, en dernier, elle grimpa sur le pokemon marin, s’accrocha à son cou et se laissa guider sur l’océan. Les rayons du soleil se reflètent sur l’eau, donnant une couleur magnifique à l’océan. La rousse prit un instant pour prendre une photo avant de reprendre sa position initiale. Actuellement, Ilea est pleine de doute. Elle n’est pas dresseuse, elle ne connait que peu de chose en pokemon. Sera-t-elle capable de gérer une équipe de 5 pokemons ? Et surtout, pourrait-elle tenir sa promesse envers son nouveau compagnon. Est-ce qu’un jour il pourra retirer son costume pour montrer qu’il y est vraiment ? Les points d’interrogations s’enchainaient dans l’esprit de la rousse, sans pour autant ajouter une réponse à la suite. La jeune femme n’a jamais eu une grande confiance en elle et en ses capacités. S’y mettre après tant d’années n’est pas chose aisée. Elle a encore beaucoup de progrès à faire, et elle n’est pas bien sûr de devenir complètement la personne qu’elle souhaite.

Il fallait maintenant descendre du Lokhlass pour remonter sur le bateau. Tous les élèves étaient plus calmes qu’à l’aller. Ils ont eu les réponses à leurs questions quant aux nouveaux pokemons présents sur l’île et sont aussi surement un peu fatigués après cette journée. La rousse sourit tendrement en regardant tous ces enfants. Ilea fut vite rejointe par les gars de ce matin. Ils lui ont posé tous pleins de questions, pour savoir comment c’était passé cette première escapade. Enjouée, la rousse expliqua dans les moindres détails sa sortie capture, ses échecs premiers et finalement sa victoire. Les marins ont bien rigolé en voyant l’enthousiasme de la jeune adulte. Bien qu’étonnés du fait que ça se soit sa véritable première expérience en capture de pokemon, ils ne pouvaient qu’être contents pour elle. Il faut commencer petit pour finalement viser grand.
Les côtes de Lansat sont visibles à l’horizon. Pile pour 20 heures le bateau accostait, lâchant les élèves tels des fauves dans l’arène. En quelques minutes, le bateau était vide, laissant tomber un calme olympien. Le capitaine proposa à la rousse de venir manger avec eux sur le port, pour fêter sa réussite aujourd’hui. Ilea accepta l’invitation avec plaisir, désireuse d’en apprendre plus sur ses nouveaux amis.