Des airs de rebelles, une odeur de bière bon marché et de tabac froid, ainsi qu'un dégaine de punk, voici ce qu'est Alix Wynne, jeune électricienne plus ou moins indépendante. Elle est une sorte de rebelle qui tente de penser par elle-même grâce à des extraits de bouquins qu'elle a lut à droite à gauche, mais qu'elle a toujours eut le flemme de lire, par pure fainéantise. Elle est claire et franche, déballe haut et fort ce qui ne se dit pas, assume ses actes et ses choix, et sait donc s'imposer en tant que personnage fort. Elle a les traits d'un leader, et ne souhaite pas s'en détacher, par simple raison du fait qu'elle n'en a pas l'air quant on la voit. En effet, avec sa dégaines approximatives, ses tatouages amusants mais étranges, ses cheveux rasés derrière, ne laissant paraître qu'une seule fin longueur à l’arrière, et une sorte de mini-bordel au dessus du crâne, on l'imagine mal avoir des propos cohérents, et qui sortirait du ''liberté, drogue et alcool !''. Bref, c'est du haut de son mètre soixante-dix que la jeune punk s'amuse à trimer du mieux qu'elle peut dans sa vie, enchaînant les jobs dans les quelques rares petites usines de Lansat. C'est dans sa manière de travailler que l'on peut remarquer son sérieux, son assiduité et sa volonté à vouloir bien faire. Elle a la niaque du taf, et ne peut pas s'empêcher de bosser, tant qu'elle peut. Elle imagine pareil ailleurs plutôt bien le fait que les humains sont plus aptes à travailler que les pokémons, et ce, depuis qu'elle es toute petite. Elle a aussi suivi, du loin de là où elle le pouvait, les événements de la Team Plasma, un groupuscule aussi bien moqué qu’idolâtrait, de par ce qu'elle peut comprendre, et même exprimer comme des ''actionnaires d'une cause juste et cohérente''. Outre cela, c'est aussi une personne qui fume beaucoup, dû au fait qu'elle est souvent en tension, en stress, et quant elle ne fume pas, elle boit, elle dort, où elle traîne et joue de la basse, car oui, elle est bassiste. Jeune zikos dans l'âme, elle apprécie les instruments à cordes et sait en jouer de la plupart, dans un style qui généralement dégénère vers du fou et improbable. Elle se fiche bien du regard des autres, ce qui permet également d'expliquer le fait qu'elle peut s'amuser à traîner en rue avec un bleu de travail, et se montre relativement introvertie auprès des autres, n'attirant ainsi que les personnes qu'elle est en capacité de juger comme audacieuses ou digne d'intérêt. Et même si elle a des airs de grande méchante et qu'elle sait très bien se défendre, cela ne veut néanmoins pas dire qu'elle est agressive, bien au contraire. C'est une personne aimable et aimante, qui ne souhaite que le bonheur de tout un chacun, et qui se dédouane de tous les problèmes autant que possible. Son état peut aussi varier d'une manière très étonnante, et peut passer en quelques instant de la joie la plus totale, à la fatigue la plus complète. D'ailleurs, il ne lui est pas rare de se mettre à s'endormir n'importe où. Vraiment n'importe où.

Hoenn est ma région. Mon lieu à moi, mon territoire. L'endroit où coule le sang de la famille de ma mère dans les gènes de certains, où les dresseurs y sont fort, mais visiblement pas assez pour passer une pauvre ligue de type eau, et où ils ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas reconnus tels des mages seigneurs ou je ne sais trop quelle bêtise ils sont capables d'inventer. Néanmoins, sachez que j'y suis né, et que et endroit a un peu été comme un territoire que pour rien au monde je ne lâcherai, et dont, toute ma vie, je me souviendrai, aussi bien pour ses bons, voir merveilleux côtés, comme les pires, malheureusement. Allez, laissez-moi vous raconter ça.

Je suis née à Vermilava, que je n'ai, pour être honnête, jamais vraiment quitté jusqu'à mon adolescence – hormis quand j'accompagnais ma mère à Lavandia pour faire les courses spéciales, mais ça c'est encore autre chose. Mon enfance n'a pas été particulièrement palpitante, j'étais une petite élèves modèle qui suivait les cours à l'école primaire, qui a connu la base de tout ce qui est niveau pokémon grâce à mon père, un scientifique, selon certains point de vue. Du moins, ça restait plus un passionné qu'un scientifique, et je peux vous assurer la nuance est mince, mais passons. Dès mon plus jeune âge, on a voulu me plonger dans la monde des pokémons, mais comment dire… Je ne m'y sentais pas à l'aise. Je ne comprenais pas pourquoi on s'intéressait d’avantage à une espèce qui finalement n'était pas la nôtre. Non pas que je les rejetais, non, au contraire, j'appréciais leur présence, mais j'avais du mal à comprendre comment la vie pourrait tourner, si tout se basait uniquement autour d'eux. Et pour être honnête, aujourd'hui encore, j'ai du mal à me demander comment l'économie actuelle fait pour tenir, dans un monde où le point central sont des créatures qu'on réduit à l'esclavage pour les rendre mignonne et combative, un parallélisme qui me vaudra finalement une reconversion bien plus tard, mais passons.

Ma scolarité s'est donc en majeure partie déroulée à Hoenn, j'y ai fait des rencontres formidables, c'en a été mon berceau, le bercail, comme j'aime l'appeler, ma famille m'a été offerte comme ce qui a de plus cher au monde. Ma mère était, et est toujours cuisinière, il m'est donc aisé d'apprendre pleins de trucs en cuisine d'une manière ludique quand j'étais avec elle, surtout qu'elle n'en restait pas moins une très bonne mère, et quant à mon père, lui il était beaucoup trop passionné par son métier pour y prêter réellement une concrète attention, bien qu'il ne nous a jamais délaissés. En somme, on peut dire que j'ai vraiment eut une belle famille, bien que tout ce soit compliqué à un moment où j'ai fait de nouvelles connaissances, à l'école ; un nouveau, je crois, qui s'appelait Nikolaï. Un peu insultant, mais sympathiques aux premiers abords. Je me disais qu'il avait vraiment une dégaine de rebelle pas permis, c'était dingue, quand je pense à ce que je suis devenu. Il avait un jean un peu troué, une chaine de porte-monnaie, et un piercing au nez, mais déjà pour un gamin de quatorze ans, tout le monde trouvait ça trop extrême. Allez savoir pourquoi, la bobonne élève gentillette que j'étais a étonnement approuvé. Soit. Je dois avouer avoir été quelques peu surprise qu'il accepte de m'adresser la parole, mais cela ne m'a pas pour autant déplu. Ainsi, un semblant de relation amicale s'est instauré entre nous.

Cela ne m'empêchait pas de continuer à parler à mes collègues actuelles, mes copines, mes amies, ma famille. Mais disons que lui, je le casais carrément dans une catégorie à part. On pouvait ne pas se parler pendant plusieurs semaines, puis du jour au lendemain, se taper la bise et des gros délires comme pas permis, sans que cela ne fasse vraiment sens. C'est ce que j'aimais beaucoup chez ce type. L'imprévu. Mais bon, l'imprévu ayant malgré tout ses limites, il s'est fait renvoyer pour avoir insulter un professeur, et depuis, je n'ai plus eut de nouvelles de lui. Tant pis. Après, je dois vous avouer ne pas réellement me souvenir de quand j'ai commencé à changer. Je sais que je ne suis pas passé de l'adorable demoiselle à la punk de service, y'a eut une étape, mais alors laquelle… Et ce qui est cool, c'est que mes parents ne m'ont jamais reprochés quoique ce soit ! Sérieusement, c'était une belle preuve d'ouverture d'esprit – ou d'adaptation, ça dépend du point de vue – de leur part ! Ils me faisaient quelques remarques sur mes chaînes, mes ceintures, mes pantalons, jamais bien méchant, juste moqueurs, ça me faisait doucement rigoler, surtout qu'eux-même savaient très bien qu'ils ne savaient pas de quoi ils parlaient, donc ils grossissaient le truc. J'avoue avoir eut quelques doutes à un moment, mais son père m'a rit au nez en me disant que je me faisais vraiment trop de soucis pour rien. Merci papa, cet instant m'a fait avoir un des plus gros doutes de ma vie, ha ha ! Après ça, pas grand-chose, j'ai un peu appris le solfège quand je m'ennuyais et je me suis notamment mise à la guitare, chez une amie, et je jouais un peu de basse sur celle de ma mère, mais je suis loin de me revendiquer grande musicienne talentueuse, donc je préfère passer ces moments. Passons à plus important !

Un beau jour, j'ai entendu très très vite fait parler de la Team Plasma. Curieuse comme tout, je décidais d'aller y jeter un œil, de me renseigner, de regarder à la télévision, sur internet, toutes les informations types sur cette ''association de malfaiteurs'' qui en vrai, ressemblait surtout à un groupe d'activiste écolo extrémiste. Mais j'ai fait semblant de jouer le jeu, au début, disant que j'étais pour l'harmonie entre pokémon et humain par la séparation ! Je comprenais vraiment pas trop ce que je disais à l'époque, je dois bien l'avouer. Désormais, je suis principalement à alléger  mes termes, les limiter, les seconder, les varier, les homogénéiser dans mon discours un peu trop hétéroclite. Mais passons. Je ne me suis pas intéressé aux faits, en soit, plutôt aux idées, aux grandes pensées. Je n'en retiens pas les noms, hélas, mais je dois avouer n'en avoir pas vraiment grand-chose à faire, dans le sens où l'idée n'est pas aux propres d'un nom – surtout quand ce dernier est composé d'une seule lettre, si j'ai bien compris…

Bref, c'est cet élan de liberté de penser qui m'a foutu dans une petite merde sans noms. Alors que je voyais une bande de filles – qui comprenait deux d’entre elle que je connaissais, s'amuser à faire chier un pauvre Nirondelle, je me suis simplement approcher pour leur dire de laisser la pauvre bestiole tranquille. Après m'être fait remballer et traiter de punk, j'ai soupiré et j'ai tenté de passer outre, avant d'entendre un truc qui m'a mise hors de moi. J'ai tenté de me contenir, mais je ne pouvais pas les laisser continuer à potentiellement blesser ce pauvre petit piaf adorable… Donc, de mes nerfs, je me suis approché et j'en ai bousculé une et directement frappé l'autre… Je ne sais toujours pas aujourd'hui ce qui, ce jour-là, m'a rendu aussi à cran, et ce qui a fait que j'ai agis comme ça. Pourtant, je dois bien avouer n'avoir jamais vraiment levé la main sur quelqu'un auparavant, d'ailleurs, aussi bien avant qu'après cet événement. Bien évidemment, l'action s'était déroulée au sein de l'établissement, la suite m'a valu un avertissement. Pour la semaine de l'anniversaire de mes treize ans, en plus, il me semble. Je vous dis pas le froid que y'a eut quand j'ai soufflé mes bougies, même si après avoir expliqué mes raisons d'avoir fait ça, mes parents n'étaient malgré tout pas très satisfaits du comportement que j'avais eut…

Et voilà que je commençais à me faire traiter de marginale et de délinquante, et je répondais à la provocation au second degré, en levant la main en citant présente, en affirmant haut et fort que j'étais le genre de personne non-fréquentable, bref, dans l'idée, le reste de mon année scolaire se passer comme ça, jusqu'à la presque fin de cette dernière. Puis j'ai revu une de mes collègues qui s'amusait à faire chier l'oiseau de la dernière fois. Je suis pas rancunière pour un sous, sauf sur l'instant, donc je pardonne généralement vite. Et elle le savait, et elle en a probablement profité pour me dire ce qu'elle avait à me dire. « Depuis que t'as traîné avec ce mec, t'es différente » ou bien «  Ca te va pas de soutenir une bande de dangereux terroristes qui veulent mettre Unys à sac », bref, un discours de merde, où j'ai retenu que concrètement, j'étais qu'une connasse, qui était marginale aussi bien physiquement mentalement, et qui devenait de moins en moins fréquentable, sans oublier le traditionnel « Tu es pleine de faux-semblant ». Je peux vous assurer que le lendemain, sa gueule avait prit un gros coup de faux semblant dans ses dents. Même que c'est son dentiste qui me l'a confirmé : je lui ai pété une dent à cette pouffiasse.

Bon, exclusion temporaire de l'école, là pour le coup, ça le faisait moins avec mes parents. Qu'ont-ils décidés de faire, à ce moment-là ? De m'inscrire ailleurs, et de me racheter des habites un minimum potable dans la société. Du coup, qu'est ce que tout cela voulait signifier ? Simplement que j'allais devoir changer ce que j'avais eut envie de devenir. Je les ai regardé droit dans les yeux, en ajoutant ''je refuse de redevenir quelqu'un d'autre, si je n'ai aucun intérêt à l'être''. Et ces cons m'ont prit au pied de la lettre, et m'ont fait changé de bahut. Et c'est sur l'année de mes 15 ans que je suis arrivé à cette école qui venait d'ouvrir : la Pokémon Community. Une école tout simplement géniale ! Arrivé, on m'avait attribué le dortoir des Givrali. Pourquoi pas, il paraît que c'est là que ça me correspondait le plus. J'y ai fait des rencontres sympa, et pour ce qui concerne les cours, certains profs m'aimaient bien, d'autres s'en foutaient et ont oubliés mon visage, certains élèves que je connaissais sont encore là-bas, mais tous remarquait mon implication en cours. Et malgré tout, j'étais très timide. Je n'osais pas m'approcher parler aux gens, car oui, outre le fait que je suis loquace, je ne suis pas du genre à aller vers les gens, et je suis d'autant plus intimidés quand ceci viennent me parler pour une raisons en apparence inexistante. D'ailleurs, en intégrant cette école, on m'a filé mon premier pokémon, et ça, je dois vous le raconter !!

J'arrivais devant ce type, là, j'ai oublié son nom. Je sais plus si c'est le livreur ou le collectionneur… Bon, on s'en fout. En gros, j'étais devant ce type, qui m'a fait posé plusieurs questions. Je dois vous avouer que pour le coup, j'étais relativement surpris par ce dernier, je ne m'attendais pas à ce qu'on me donne, en gros, d'autorité un pokémon, comme ça. Mais j'ai laissé faire, attendant de voir comment les choses pourraient finalement évoluer. Et au final, il m'a refilé un bout de chou adorable, qui sortait presque de l’œuf. Il m'a filé un Lixy! Néanmoins, n'ayant aucune idée de comment l'appeler, j'ai juste repensé à un ami à Nikolaï, dont il me parlait, des fois, quand on s'ennuyait à raconter nos vie non loin des termes. Aleksandr, qu'il s'appelait. Bon, j'ai préféré personnaliser un peu le nom, et le raccourcir, et honnêtement, avec le temps, je trouve qu'Alek, comme nom, ça claque ! Après ce n'est qu'est mon avis, je ne serai très probablement pas aussi terre à terre si c'était le pokémon d'un autre. Après, il est vrai que j'avais eut du mal à combattre, ou du moins, à faire combattre mes pokémons, dans le but de les entraîner, de les exploiter… Ce qui fait, que la plupart du temps, le Lixy dormait, et arrivé dans la chambre, il mangeait, on jouait ensemble, puis des fois, je le faisais se faire battre un petit peu, on va dire ''pour la bonne cause''. En vrai, je pense qu'il a déjà bien plus défoncé un rondin de bois qu'un pokémon. Il n'était pas du genre à se battre, mais plutôt à tout le temps esquiver, éviter le combat, ce qui fait qu'au bout d'un moment le pokémon en face tombait de fatigue, ou Alek ne chargeait pas trop la sauce pour ne pas trop le blesser, juste l’assommer sans trop qu'il ait un mal de crâne au réveil. J'avais des bonnes stratégies ''mais un peu mal exploitées'', selon les profs. Tant pis, hein, au moins je n'exploite pas mon pauvre bout de chou à moi, ça non. L'entraîner à avoir une meilleure endurance, là tout de suite, c'est déjà mieux !

Aussi, ce qui m'a fait définitivement quitter l'école outre mon âge – car sinon, j'y serai bien rester en tant que surveillante ou quoi, c'était les sorties captures. Je sais qu'au début c'était moindre, par rapport à aujourd'hui mais bon Dieu… Je ne me remettais toujours pas de ce braconnage de haut niveau. Et comme si ça suffisait pas, j'étais tombé sur la classe de gros cas sociaux qui tabassaient presque à mort les pokémons en face pour les récupérer. Putain, mais sérieux, comment tu veux qu'il t'aime le pokémon après ça ?! C'est pas juste de la violence gratuite, ça ?! Merde !

Hm.

Pardon.

Je disais donc oui, j'ai participé à un total de trois sorties captures, et je m'en contente parfaitement. Surtout que j'ai fait une jolie rencontre durant l'une d'elle, celle de mon bout de chou de Tymo, qui est un Spinda adorable, qui a foncé vers moi quant il m'a vu. Alek prêt à me défendre a tenter de l'attaquer, mais je lui ai dit d'arrêter, parce que je savais qu'il n'allait pas frapper. En revanche, je dois bien avouer une chose...c'était étrange qu'il court vers moi, particulièrement. Je pourrais vous raconter n'importe quel bobard, pour simplement vous dire qu'aujourd'hui, je ne comprend toujours pas pourquoi ce jours là, il s'est précipité sur ma jambe et à décidé de lui faire un énorme câlin. Je sais juste qu'il avait peur de je ne sais trop quoi – même si j'ai ma petite idée… Et en fuyant cette chose, il était resté contre moi. Je ne l'avais pas capturé de manière conventionnelle, car je n'avais pas utilisé de pokéball, mais j'avais réussi à faire passer ça comme tel. Je suis resté ainsi dans le bateau à attendre les autres, mon nouveau compagnon qui s'était endormit dans mes bras, et Alek, qui quant à lui, était retourné dans sa pokéball. On attendait ainsi le retour à l'école, tous plus ou moins agités, sauf quelques uns, déçu du résultat. Tant mieux…

Arrivé le soir-même dans ma chambre, Tymo regardait étrangement la manière qu'avait mon lionceau noir et jaune d'entrer et venir dans cete boule blanche et rouge. Je lui demandais s'il voulait tester, ce à quoi il m'a répondu, volontiers. Et depuis, bah, c'est un peu devenu officiel entre lui et moi, et il me demande, par moment de rentrer dans la pokéball, même si honnêtement, j'aime bien faire dodo auprès de lui. Puis alors les rumeurs comme quoi un Spinda ça pue, je sais pas où vous avez vu ça, mais c'est faux, le mieux il sent… Euh… Bah rien, en fait, l est juste adorablement doux ! Et c'est rare d'ailleurs qu'il serve à autre chose qu'une peluche. C'est pour ça que je l'aime, d'ailleurs, cet ange, parce que c'est une peluche ambulante ! Et pareillement, je ne l'ai fait que très peu combattre. Il m'a servi de compagnon, rien de plus. Bon, une fois cela fait, j'avais de quoi continuer ma scolarité plus ou moins sereinement, si l'on exclu le fait que je n'étais que très peu bonne en pratique, mais excellente sur les théories…

Car oui, j'élaborais des stratégies, des schéma de penser simple et efficace d'une manière rapide, que je pouvais, une nouvelle fois, aisément résumer. Ainsi donc, j'ai eut mon examen bien plus grâce à la théorie que la pratique, puis je suis parti. J'étais prête pour rentrer à Hoenn, mais la veille de mon départ, quelque chose n'allait pas. J'entendais des couinements, et des cris à côté. Il s'avère que quelques unes du dortoir se sont réveillées – après tout, il était bien deux heures et de mi du matin, pas tout le monde n'était réveillé – puis nous vîmes toutes cet homme en train de frapper son Absol. Prise d'une rage sans nom, l'homme s'est avancé vers moi, l'air menaçant, et c'est ma droite qu'il a mangé.Après coup, j'ai continué à le frapper, et les autres m'ont demandés de me calmer. Je ne suis pas sûre qu'il nous ait reconnus, il faisait nuit noire dehors, et aucune lumière n'était éteinte. Seule un ou deux filement de lumière nous avait permis de nous retrouver. Ainsi, nous nous recouchâmes dans notre lit respectifs, et le lendemain matin fut assez surprenant… En effet, un surveillant disait avoir été tabassé dans la nuit par deux garçons, pendant qu'il fait une tourne avec son Absol, et que ce dernier avait été agressé. J'ai hésité à y aller pour donner ma version des faits qui auraient très bien pu correspondre à sa version des faits. Enfin, ça aurait pu être le cas si la bestiole ne lui avait pas grogné dessus à chaque fois qu'on le voyait avec, et surtout, si elle n'était pas venue vers moi, en se frottant, tel quelqu'un que l'on aurait pu reconnaître. Il m'indiquait sans cesse son maître, tentant de me communiquer quelque chose, ce à quoi j'en déduis, que c'était lui que j'avais frappé la veille. Je vis également quelques blessures au niveau des pattes, mais ce qui me choqua le plus, c'était la vilaine plaie au niveau de la cuisse droite. Et tu m'étonnes que le pokémon grogne et couine… La fureur se catalysa plus aisément cette fois, mais un certains élan de rage se fit somme toute ressentir quand je me mit à crier « Au tortionnaire !! Il veut se faire passer pour une victime, alors qu'il tabasse son Absol !! »

Et le pire, c'est que vous savez ce qu'il a eut comme retour, lui ? Rien. Pas renvoyé, pas d'insultes, que dalle. Et là tout de suite, ça me donne envie de vomir, mais genre vraiment. Il a juste vu son Absol se faire retirer de ses pokémons, puis voilà… Du coup, qui s'est porté garante pour s'en occuper… Bibi ! J'ai appris qu'il s'appelait Vincent, qui est un beau nom, certes, même si je l'aurais appelé autrement si j'avais eut le choix. Mais passons. J'en profitais également pour le présenter à Alek et Tymo, ces deux derniers restaient réticent au début, bien que par la suite, une vraie complicité se soit formée entre les trois, et ça, au final, ça me fait plaisir. Ils doutaient un peu que je les délaisse, mais non, je ne suis pas comme ça. Je ne délaisse pas quelqu'un pour quelque chose d'autre. Oh, et avec cette histoire, du coup, j'ai complètement oublié de prendre prendre le Ferry pour Hoenn, me bloquant ainsi une semaine de plus à Lansat. Mais quand j'ai expliqué la situation à ma mère par vocal virtuel, elle a rigolé. Même… Plus que rigolé… Car ce n'était pas méchant ce n'était pas un gloussement moqueur, non, c'était plutôt un rire qui signifiait « toi, t'es bien la fille de ton père ! » et je suis bien fière de l'être !

J'ai apprit à connaître la ville, car il est vrai que je sortais peu de l'enceinte de l'établissement, en somme.  Mais bon, après cela, je suis reparti sur Hoenn. Oui, j'ai découvert des bars sympas, des magasins chouettes, mais ça ne sert à rien de vous en parler plus car ils ont pour la plupart, tous fermés, ou alors le patron est parti ailleurs, donc dans tous les cas, je ne détaillerai pas des événements qui en une semaine ne m'ont pas vraiment marqués. Ainsi, le Ferry m'attendais, ces trois pokémons m'accompagnant ainsi, je les faisait profiter des bienfaits de la mer, de l'océan, de l'eau, et de l'odeur qu'elle peut dégager : cette odeur de changement et de voyage. Le voyage fut long et agréable, et le repas type self servi à l’intérieur était loin d'être dégueulasse, vraiment ! Enfin, ma mère m'attendait au port de Poivresel. Contente de retourner à la maison, j'enlaçais ma mère, et lui présentait mes nouveau compagnons. Le pays m'avait manqué… Tellement manqué…

Je racontais tout en détail, tout ce qui s'était passé entre le moment où j'étais parti, et le moment où je suis revenu. Ils ont trouvés mon parcours impressionnant, et ce que je faisais était assez atypique, pour une élève aussi douée que moi, disaient-ils tous. Mais bon, maintenant que j'avais ce diplôme, il fallait que je me réoriente, car je n'allais pas faire ça toute ma vie ; certes, j'avais décroché de quoi me faire un avenir sûr et serein, mais… Je n'allais malgré tout pas devoir pencher mes yeux ailleurs, entre temps, car étant assez influençable, et pour le coup, je me connaissais suffisamment pour comprendre que je n'allais pas devoir chômer le reste du temps que j'allais devoir trouvé une voie sûre. Ça tombe plutôt bien, père connaissait quelqu'un qui recherchait une main d’œuvre à l'usine, et j'y ai été transféré dès que j'en ai fait la demande, soit une semaine plus tard ! Que demander de plus, finalement ?

Il s'avère que les tâches répétitives ne me dérangeaient pas, ce qui m'emmerdait, c'était de ne pas voir mes pokémons de la journée. Et le soir quand je rentrais je ne prenais presque plus le temps de venir leur adresser un mot, ni quoi… Du coup, très vite, ils se sont sentis isolés, mais il en était de mon devoir de les rassurer, et ainsi, je les ai tous fait venir une fois à l'usine, prétextant à mon nouveau patron que c'était optionnel, ce à quoi il a répondu que je pouvais bien faire ce que je voulais, du moment que mes pièces fonctionnaient. Soit. Je vais pas dire non à les amener plus souvent dans ce cas ! Ainsi, on commençait à bosser un peu ensemble, au début, j'avais surtout l'impression de les exploiter, ce qui était très triste, au vu du fait que je me bat contre ça, puis j'en ai conclus qu'ils devaient se faire chier à me regarder faire toute la journée – surtout les jours où j'oubliais leur friandises, d'ailleurs. Et en passant, mon joli petit Alek a bien grandi, et est même devenu un Luxio plutôt mignon ! En même temps, des trucs, en plus d'être le seul qui peut évoluer, il est aussi celui qui m'aidait le plus dans mes tâches, donc autant dire que j'étais assez contente de voir évolution, de sa part! En plus, mon patron était satisfait ce que je faisais. Que demander de plus ? J'étais parti pour rester à l'usine de Hoenn, si je n'y avais pas croisé un collègue de la Community. C'était fort plaisant, et discuter avec lui était assez enrichissant, et il me disait par ailleurs qu 'il allait chercher du boulot sur Lansat car l'île lui manquait. J'ai eut la bonne idée, instinctivement de répondre « Putain grave, à moi aussi. » sans vraiment le penser… Mais voilà qu'il était déjà prêt à m'embarquer avec lui, en tant que collègue de travail.

Markus – mon dit collègue, donc, contrairement à moi, avait raté son diplôme, ce qui fait qu'il cherchait de quoi combler ses périodes de temps libre… Mais le voilà à vouloir m'emmener avec lui sur Lansat. Pourquoi pas. Il était très punk, lui par contre, et c'est d'ailleurs lui qui m'a donné envie de me rasé les cheveux, en laissant juste une très grande longueurs un peu au dessus de la nuque, et un bout de mèche au-dessus du crâne. Il m'a aussi donné envie de me tatouer, ce qui fait que mes deux premières payes sont restées de côté, pour qu'à mes dix-huit ans, je puisse me faire tatouer des trucs sur le corps. Quoi exactement ? Je ne sais pas trop. Dit comme ça, ça peut paraître très abstrait et incertain, et beaucoup peuvent penser que je risque de le regretter. Sauf qu'ils se trompent : je ne risque pas de regretter d'avoir été et de vouloir être tout ma vie une éternelle jeune conne insouciante pleine de pep's à revendre !

J'ai expliqué à mes parents que je voulais retourner sur Lansat, au début, ils ont crus à une blague, puis je leur ai sorti un gros baratin, comme quoi une usine là-bas proposait un logement, que je voulais devenir indépendante, et d'autres sottises du même genre. Mais il s'avère qu'elle a accepté, du moment que je sois raisonnable. C'est bien ce que je compte faire ! … En partie, parce que c'est vrai que l'usine m'a quand même vachement donné goût à l'alcool et la clope… Mais bon, ça va, c'est pas ça qui va me ruiner non plus, puis j'ai pas mille priorités pour autant. Mon père fut d'accord, et apprécia même, finalement, que je me casse de la maison, mais quand même exprimé avec un peu plus de délicatesse… Malgré tout. Ainsi, ils m'aidèrent un peu financièrement, m'achetèrent des draps et tout ce qui allait avec, et j'allais partir pour m'installer sur Lansat. Bon. Il ne restait que l'histoire du logement à gérer. Honnêtement, ça va, je m'étais pas trop mal débrouillée, j'avais trouvé une espèce de chambre de bonne avec un trou rebouché avec je ne sais quoi qui tenait ce qui permettait de maintenir l'eau de le pluie qui pouvait tomber du plafond par-moment. Je loue d'ailleurs encore ça une misère, et dedans c'est un peu petit, mais je peux y vivre tranquillement avec Alek, Tymo et Vincent, et eux-mêmes ne se plaignent pas, même s'ils restent un peu plus longtemps dans leur pokéball, pour le coup. Sinon, pour vous décrire rapidement l'appart', il y a un clic-clac, une cuisinière, un tout petit balcon et une petit télé, je n'ai définitivement pas besoin de plus !

Au final, j'ai cherché des usines un peu partout sur Lansat, n'en trouvant pas de très très grosses, je me suis rabattu sur les petites usines, et j'ai même finit par y retrouver Markus, et même si aujourd'hui il n'est qu'un collègue de travail, avec qui j'échange quelques fois un verre de vin, je reste admirative quand je vois la vue qui m'est offerte durant la pause. Une vue belle, bien qu'un peu lointaine, de cet institut qui m'a fait rencontré ce qui aujourd'hui, est cher à mes yeux, ceux qui m'ont permit de mentalement m'endurcir, me renseigner, puis je sais que si un jour j'ai besoin de renseignements, je pourrais aller les voir, car cet endroit reste en somme une superbe communauté.

Ainsi, avec mon lunch du midi et au départ du soir, je prends parfois un instant, avant de rentrer chez moi, pour admirer au loin, cette super académie qu'a été la Pokemon Community.