Colombe Turner
Nom. Turner.
Prénom. Colombe.
Âge. Quinze printemps depuis cette année.
Région d'origine. Sinnoh
Ambitions futures. Devenir une grande infirmière pokémon malgré ses grandes lacunes dans le domaine du sport. Si elle échoue une deuxième fois son premier cycle, elle cherchera sans aucun doute un autre but.
Je suis navrée mais mon nom n'est pas Joëlle. Je suis Colombe.
Description
Description physique
Une dame qui atteint peu à peu l'âge de la retraite s'empare d'un cadre contenant une photo portrait. Dans un sourire nostalgique, elle se confie alors à vous.« Ma douce enfant était certainement la plus adorable de toute. Je me souviens encore de sa longue chevelure qui déferlait jusqu'à son dos, telle une cascade teintée de rose. Elle enveloppait l'ovale de sa figure avec élégance. Ses mèches étaient coiffées sans cesse d'une drôle de façon mais toujours avec ce soupçon de sophistication. Son regard transperçait mon âme de ses émotions. Tout ce que la demoiselle ressentait se lisait aisément dans ses prunelles d'un violet peu prononcé. Autrefois gris, son regard s'est terni au fil des années pour arborer cette quintessence violette. Son nez était fin et se mêlait discrètement au reste de son faciès tandis que ses lèvres semblaient naturellement roses. Raffinée était le maître mot pour décrire cette innocente créature. Sa carnation se complaisait dans des teintes pâles quand bien même elle demeurait longtemps au soleil. Sa taille et sa silhouette étaient fines et élancées. Elle était très apprêtée et adorait la voiler derrière de longues robes bouffantes qui lui offraient une corpulence moins frêle. Le style qu'elle revêtait la rendait plus âgée qu'elle ne l'était. Elle appréciait en jouer pour tromper ses adversaires et pour paraître moins faible qu'en réalité. »
« Sa voix se mariait à la tranquillité de nos jardins, aussi délicate et juste que le chant des oiseaux. La tête haute et les mains croisées devant son bassin, Colombe marchait noblement. Ses pas étaient tous présagés ; un pied devant l'autre et aucunement autrement. Colombe délaissait dans son sillage une agréable odeur sucrée, elle appréciait grandement ce genre d'artifices et les parfums en tout genre. Ses mains immaculées étaient délicates et aucunement faites pour se confronter aux tâches manuelles et, à mon sens, non faites pour salir sa splendeur avec le sang et tout autre produit médical, et pourtant... » La femme se tut un instant, laissant le silence s'immiscer entre vous et elle. Après un temps, elle reprit ses paroles. « Tout comme ses jambes. Elle étaient fines et au moindre contact elles perdaient équilibre. Ma fille semblait aussi frêle qu'une feuille d'automne mais le sourire immortel qui ornait son visage suffisait à tromper mes craintes. Je pensais que tout allait bien, que tout se réglerait. Mais voilà que je me suis fourvoyée... les médecins ont été incompétents et je n'ai su déceler en elle son malheur. Portait-elle un masque jovial ? Se forçait-elle à être ce qu'elle était pour nous ? S'est-elle oubliée afin d'atteindre nos espérances ? » La voix de la dame ridée qui vous fait face se trouble, tremblant au fil de son récit. Elle retenait cependant ses larmes pour reprendre. « Elle n'avait que vingt-quatre années lorsque la mort a décidé de la bercer entre ses bras pour qu'elle connaisse un sommeil éternel. Elle était pourtant aussi majestueuse et douce que la créature qui l'accompagnait... je-... je ne comprends pas comment son cœur ait pu s'éteindre... elle était dans la fleur de l'âge et l'avenir lui souriait... »Description psychologique
Un second cadre se confrontait à son regard. Dans la même gestuelle que précédemment, elle s'empara de celui-là puis soulagea son cœur en se confiant à vous.
« Cette image me rappelle sa psychologie. Une mère connait toujours son enfant quand bien même il tentait de lui cacher la vérité. Et puis, elle était incapable de mentir. Son regard la trahissait sans cesse. D'une nature aimable, Colombe se refusait d'effleurer l'hypocrisie. Lorsqu'elle ne souhaitait pas mentir, elle baissait alors son regard et se figeait dans un silence volontaire. Toujours sincère ou bien excessivement naïve, je vous avouerai ne pas savoir quel adjectif lui accorder ici. A force de vouloir être trop bienveillante, à force de jouer aux gentilles pour être aimée de toutes et tous, Colombe avait, par conséquent, cessé de se méfier des autres. Elle pensait qu'aucune personne dotée d'un cœur arriverait à mentir face à une autre, les yeux dans les yeux. Je suppose que son pokémon reflètait sa personnalité. Il suffisait de croiser cette adorable créature du regard pour comprendre que sa maîtresse n'en s'en éloignait certainement pas. Assez discrète, elle n'aimait pas réellement s'imposer à la vue et à l'ouïe des autres. Elle était très respectueuse. Silencieuse lorsqu'on le lui demandait, aimable quand nous la mettions à l'aise voire même une excellente amie envers qui nous pouvions confier le moindre de nos secrets. Colombe n'avait qu'une parole et, pour elle, les promesses n'étaient jamais du vent.
Je me souviens encore de son éternel optimisme. Beaucoup trop excessif à mon sens mais je suppose qu'avec sa situation, tout cela était compréhensible. Braver les défis, montrer de quoi elle était capable malgré tout cela, telles étaient ses motivations. Elle avait un certain sens du devoir parfois même lorsqu'il ne fallait pas. Colombe pensait que nous lui en voudrions si elle n'arrivait pas à décrocher son diplôme. Mais je pense que cela était une excuse car, au fond d'elle, elle souhaitait se prouver des choses. C'était une combattante, une combattante refoulée sans doute. Mais son sang-froid ne la trahissait jamais bien que je puisse avoir tort ici. Il lui arrivait de paniquer dans des moments très soudains mais lorsque cet obstacle se mettait entre elle et ses desseins, alors elle se ressaisissait pour le surmonter. Mais elle était assez frêle physiquement et également psychologiquement. Elle essayait d'encaisser les difficultés rencontrées mais les larmes lui montaient souvent aux yeux. Cependant, Colombe n'était pas de celles qui pleuraient face aux autres. Il fallait être forte, pensait-elle sans cesse. Ne pas montrer ses faiblesses aux autres pour qu'ils ne puissent pas en jouer. Elle était cependant très expressive et partager avec autrui le moindre de ses ressentis semblait être quelque chose qu'elle aimait énormément faire. Partager. Partager avec les autres et passer du temps avec eux. Elle était très sociable et tombait rapidement amoureuse. Elle était débordante de vie. Mais je suppose qu'elle souhaitait connaître le bonheur avec de s'éteindre.
Ma fille... à mes yeux, elle tentait d'atteindre la perfection. Mais c'est ce qui l'a très certainement épuisée et, cette idée me plaisait, je l'avoue. Pas le fait qu'elle s'épuisait, non ! Ne vous méprenez pas... mais le fait qu'elle souhaitait redorer l'image de notre famille. Le fait qu'elle se démenait tant pour nous... mais j'oubliais... j'oubliais la petite santé de ma fille. Je l'ai négligée et voilà qu'elle s'en est à présent allée. Et je n'ai jamais eu la chance de la recroiser depuis ce jour, au ferry. Bien qu'elle m'envoyait des messages, car la famille lui tenait très à cœur, ses études lui prenaient trop de temps... Elle m'avait pourtant dit que ça ne le serait pas... que... que c'était un au revoir simplement. »
-Témoignage d'une mère désolée en 2024.
Histoire
La tête haute, le sourire aux lèvres, le regard qui observe l'horizon, les mains croisées devant son bassin et, enfin, une démarche droite et aucunement hésitante. Voici ce qu'était Colombe. Ses talons claquaient le sol pavé de la terrasse tandis que ses prunelles détaillaient le paysage. Le manoir de sa famille, bien que modeste pour des personnes qui vantaient sans cesse leur richesse, surplombait les jardins dans lesquels se trouvaient la jeune étudiante. Des lierres grimpants ornaient les murs faits de pierres, dévoilant par endroit quelques fleurs roses. Nul doute, le printemps était là et la brise qu'offrait la saison caressait le visage de la demoiselle, mouvant sa chevelure soignée dans une danse délicate. Le soleil illuminait les cieux qui étaient semblables à un océan azuré, rendant cette journée plus agréable que jamais. C'est accompagnée de ce climat ensoleillé que la bourgeoise faisait les cent pas. Colombe se devait d'être irréprochable dans sa tenue et sa gestuelle. Cela faisait déjà quelques temps que la Pokémon Community était le sujet de ses rêves jusqu'à en tourmenter son esprit. Mais elle était consciente que les places étaient limitées et qu'il fallait mériter sa place pour accéder à ce qu'elle pensait être le prestige. Avant de vouloir se préparer aussi durement, elle avait, des jours durant, recherché l'école qui pourrait mettre en valeur ses compétences médicales. Une académie différente de la sienne mais également loin de celle-ci. Elle avait échoué là où elle n'aurait pas dû mais la matière qui n'a cessé de la tourmenter a eu raison d'elle ; le sport. La honte qu'elle éprouvait lui était insupportable et la jouvencelle souhaitait éviter les regards de ses anciens camarades. Elle n'avait scellé aucune amitié avec eux, par ailleurs, et il ne faudra aucunement réitérer cette erreur, là bas, à l'île de Lansat. La confiance qui régnait en elle s'était brisée lors de cet échec et de nombreuses craintes l'hantent encore, par peur de ne pouvoir intégrer l'académie qui a su conquérir son cœur. Et si elle n'était pas à la hauteur ? Et si le sport allait encore l'handicaper ? Et si..? Elle secoua doucement la tête alors qu'elle s'immobilisa. Ses sourcils roses se froncèrent, amplifiant son air contrarié, tandis qu'elle passa une main sur le tissu couleur pêche de sa robe, afin d'y ôter les quelques poussières qui s'y étaient accrochées. Il suffit, pensa-t-elle. Il suffit de se ronger ainsi et il fallait simplement aller de l'avant. Mais elle abaissa ses prunelles violacées, se laissant submerger par un flot de pensées. Et si... et si... et si..?
Elle cligna des yeux et s'extirpa de ses rêveries après un instant d'inactivité. La jouvencelle se retourna puis se dirigea jusqu'à ses quartiers pour s'acquitter de sa robe prestigieuse. Bien qu'elle appréciait grandement cet ouvrage, elle dut s'en séparer pour revêtir un tout autre attirail. Elle fit glisser le long de sa chair pâle un simple survêtement pour recouvrir ses fines jambes avant de couvrir son buste d'un haut sans aucune prétention. Elle dressa ses mains jusqu'à sa longue chevelure qu'elle coinça entre ses doigts immaculés puis entre le tissu d'un bandeau, pour se coiffer d'une simple queue de cheval. Dans sa plus sobre apparence, Colombe quitta le manoir de ses parents, montre en main. Elle était prête à relever le défi et à surpasser ses limites. Prête à réussir ce fichu test de course à pieds. Mais était-elle réellement prête ? Ses craintes n'ont-elles pas eu raison de sa raison ? Ni une, ni deux, elle se mit à enjamber les milles et une brindilles qui défilaient sous ses pieds lorsqu'elle s'élança pour courir. Ses pieds rebondissaient sur le gazon grâce aux baskets qu'elle revêtaient, qui offraient à la demoiselle une plus grande aisance dans sa course. Ses bras, quant à eux, s'animaient au rythme de ses pas alors que ses cheveux se complaisaient dans leur danse animée par les rebonds de l'étudiante en action.
300... 350... 400 mètres... ce n'était rien et elle était encore si loin du compte. Si loin d'être digne d'une pokéathlète. Et ce cycle imposé par l'académie lui permettra de devenir infirmière, de devenir une femme importante pour les pokémon, une femme dévouée pour leur survie. Mais alors qu'elle paraissait inarrêtable, ses jambes semblaient souffrir le martyr. Que lui arrivait-elle ? Elle n'avait jamais ressenti un tel moment de faiblesse auparavant. Du moins, pas aussi important. Son visage qui était jusqu'alors déterminé se brisa sous la panique. Ses traits faciaux n'affichaient plus que douleur et incompréhension. Son esprit était si confus et pourtant, il ne fallait pas céder face aux caprices du destin et poursuivre, courir, souffrir. Sa respiration devenait incontrôlable, perdait en régularité et s'entendait à des mètres. S'arrêter ? Non. Faire une pause ? ce n'était qu'un entraînement après tout. Non. La fierté de Colombe était en jeu, elle devait se prouver à elle même qu'elle était maîtresse de son corps et de son destin. Mais voilà que les secondes défilaient à toute vitesse tandis que ses pas, eux, perdaient en vivacité. Elle abandonnait contre son gré au fil des secondes tandis que ses muscles se relâchaient et se détendaient ; la demoiselle était confrontée à la réalité de la situation. Le destin eut raison de ses ambitions. Elle était faible, impuissante, une fille à papa et à maman qui n'arrivait même pas à courir plus de quelques mètres. Sa vision se troublait, quant à elle, alors que ses bras se figèrent en même temps que ses jambes. Telle une feuille chassée par la brise printanière, la silhouette de la frêle Colombe heurta sans retenue le gazon des jardins, dans un bruit lourd.
Un cri retentit. Une femme s'approcha et implora l'aide de son mari. Les secours vinrent. Mais tout était flou. Le bruit, lui, étouffé. Colombe n'entendait rien alors qu'elle fixait de son regard à peine ouvert les roses blanches qui décoraient le jardin. Elles étaient resplendissantes. Un fardeau, voici le seul mot qui résonnait dans son esprit troublé. Colombe se laissa aller, jusqu'à s'abandonner à la fatigue. Inconsciente au milieu du gazon, elle était telle une fleur fanée au milieu de milles et une couleurs.
Les heures passèrent et la journée s'écoula. Colombe était si faible et fatiguée. Ses yeux s'entrouvrirent légèrement tandis que ses pupilles s'habituaient à la luminosité matinale. Où était-elle ? Les murs revêtaient une peinture blanche, fade, sans aucune saveur pour la vue de la demoiselle. La seule fenêtre qui lui était offerte n'offrait que peu de luminosité à cause du feuillage de la haie extérieure. Cet endroit n'avait aucune odeur et aucune décoration. Était-elle morte ? Non, la douleur liée à sa fièvre était encore présente et au vu du lit dans lequel elle se reposait, Colombe comprit. Sans aucun doute, elle était à l’hôpital. Quel triste endroit pour achever son premier mois de vacances. De plus, elle devait rapidement s'entraîner pour atteindre les espérances sportives qu'elles s'étaient fixées. Mais elle se sentait si faible et impuissante. Elle avait besoin de repos. Un homme vêtu d'une blouse blanche entra dans la pièce alors que des pleurs étaient perceptibles à l'extérieur, dans le couloir. Cette voix lui était si familière. Était-ce sa mère qui pleurait ?
Le médecin entrouvrit ses lèvres puis les referma. Cela faisait déjà quelques minutes qu'il parlait. Il s'était lancé dans d'innombrables explications, des théories qui échappaient à l'intelligence de la jouvencelle de quinze printemps avant de lui faire part de ses condoléances. Il lui expliquait la situation et sa condition. Ses yeux violets s'écarquillèrent alors qu'un son s'extirpa de sa gorge. « A-... amy-... amylose..? » Voici la seule chose qu'elle reteint des mots de l'homme. C'était donc cela qui la rongeait de l'intérieur ? L'amylose. Une maladie qui ruinait vos organes de l'intérieur et qui vous affaiblissait jour après jour. Sans se faire prier et suite aux aveux de sa mère alarmée, le médecin lui tendit le traitement préconisé ainsi qu'une dispense pour qu'elle puisse se reposer et s'éviter les activités physiques. Cette dispense devrait permettre à la demoiselle d'atteindre son rêve sans se soucier de l'aspect physique de l'épreuve. La liste, elle, était si longue que Colombe en eut quelques vertiges. L'amylose... pensa-t-elle à nouveau. Une maladie si rare et qui l'est davantage sur des personnes de bas âge. L'amylose avait décidé de frapper à sa porte pour l'accompagner dans tous ses projets, pour les détruire un à un jusqu'à ce qu'elle cède sous le poids de la maladie, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus la force de respirer et qu'elle se livre aux bras froids de la mort. Cette nouvelle était semblable à une flèche, pour Colombe. Une flèche qui venait de transpercer sa poitrine sans clémence.
La demoiselle quitta du regard la liste puis attrapa d'une poigne faible la dispense pour la lire. Quelle honte, pensa-t-elle alors que les larmes inondait peu à peu son regard au fil des secondes. Ce papier était la facilité qui l'aurait conduite à éviter toute activité sportive. Mais l'académie aurait-elle souhaité une personne aussi faible qu'elle dans leurs rangs ? Aurait-elle souhaité une personne telle qu'elle parmi les pokéathlètes ? Aurait-elle voulu qu'elle esquive les épreuves physiques pour devenir une infirmière ? La réponse lui était évidente mais jamais l'école n'allait l'apprendre pour sa maladie. Colombe demeura silencieuse sans écouter les mots du médecin. Elle fera tout en son possible pour qu'aucune personne ne la sait vulnérable. Une fois le médecin partit, elle déchira en discrétion et avec lenteur le papier qu'elle tenait entre ses mains. Son regard était vide, ce jour là, et sa gestuelle tremblante mais il n'était pas question de réussir ses objectifs grâce à un simple bout de papier. Elle inspira puis expira avec difficulté. Sa poitrine s'était resserrée et l'empêchait d'adopter un rythme respiratoire convenable. L'étudiante ferma les yeux pour reposer son regard larmoyant. Sous la fatigue et l'annonce du médecin qui l'avait grandement assommée, ses cauchemars ne mirent guère de temps à l'emporter jusqu'aux bras de Morphée.
Les jours passèrent et Colombe regagna sa demeure. Sans aucun mot, elle s'enferma dans sa chambre. Elle savait que son corps allait l'abandonner tôt ou tard, que ses heures étaient probablement comptées si elle n'était pas assez forte pour lutter contre la maladie. Elle le savait et elle en pleura. Son oreiller en guise de peluche, elle l'enlaçait avec fermeté pour soulager son cœur en inondant ses joues de larmes. Il n'était pas question de se laisser aller. Non, cela ne rejoignait aucunement les plans de la demoiselle mais pleurer lui faisait du bien. Vider et soulager sa tête à travers ses larmes lui paraissaient essentiels, à ce moment. Elle eut envie d'hurler de rage et de chagrin à la fois. Elle souhaitait briser le vase qui décorait sa chambre tout en étant enlacée par un être cher. Elle souhaitait le mal et le bien puis plus rien. Le silence régna dans sa chambre après que son téléphone se mit à vibrer. Son regard était ancré à son portable alors qu'elle observait la notification reçue de sa vision troublée par les larmes. Une notification à une heure aussi tardive ? Elle avait peur et la voix qui tremblait. Et si c'était son père qui lui avait envoyé un message ? Il s'était absenté le soir de son évanouissement pour des affaires importantes. Elle ne voulait pas l'inquiéter alors qu'il traversait Sinnoh pour son travail. S'il apprenait pour sa maladie, il allait rentrer aussi vite que possible, mettant certainement en péril les affaires sur lesquelles il travaille. Sa main tremblait et se dirigeait dangereusement jusqu'à son portable pour lire le contenu de la notification qui dérangeait ses tourments. Mais c'est alors qu'un sourire fendit les fines lèvres de l'innocente créature avant qu'un cri de joie n'eut retentit dans sa chambre. Cette notification était visiblement la plus belle chose qui pouvait lui arriver. Elle était également la seule chose qui pouvait chasser ses sombres pensées de son esprit. Cette nouvelle soulagea son cœur, cicatrisant en partie la plaie qui y était béante. L'académie l'avait enfin acceptée. Sa lettre de motivation et ses résultats de ces dernières années avaient satisfaits l'école dont elle rêvait tant. Eux crurent en elle, à ce moment. Eux lui laissèrent une chance. Si la vie ne lui offrit qu'une poignée d'années pour mener à bien ses projets, alors Colombe allait les saisir pour atteindre ses objectifs. Elle ouvrit avec précipitation son ordinateur portable marqué d'une pokéball, symbole de l'industrie de cette technologie, pour naviguer avec hâte sur les différents réseaux sociaux jusqu'à regagner la page d'accueil du ferry de Sinnoh. Décidée, elle réserva un billet pour le prochain voyage ; un aller simple pour l'île de Lansat. Elle fit ses valises et emporta tout ce qu'elle put. Adieu cette triste mine, adieu cette Colombe faible et innocente. Aujourd'hui, il fallait à jamais être resplendissante et ravissante. Aujourd'hui, il fallait également accueillir le nouveau plumage de l'oiseau. Un plumage pur, sans aucune imperfection ; une colombe porteuse d'espoir. Bagages en mains, elle prévint sa mère après être entrée dans sa chambre. Elle oublia ses manières à ce moment là et s'en voulut tandis que sa mère l'observait. Elle semblait songeuse et hésitante, mais face à la détermination de sa fille, elle se contenta d'hocher la tête en silence. Elle ne pouvait pas priver son enfant du rêve qui la raccrochait encore à la vie. Colombe relâcha subitement ses affaires qui épousèrent le sol sans délicatesse pour dédier ses fins bras à sa mère. Elle enroula ces derniers autour de ses hanches et blottit sa silhouette contre la sienne pour l'enlacer. En silence, les deux femmes échangèrent leurs sentiments, leurs craintes, leurs peurs dans cette délicate étreinte. Cela apaisa l'étudiante et rassura la plupart de ses tourments. Puis Colombe redressa la tête pour croiser le regard de sa mère bouleversé. L'étudiante dégaina alors sa blanche dentition pour sourire gaiement, comme si la scène à l’hôpital ne s'était jamais déroulée. A ce moment, Colombe dégageait tous ses plus beaux sentiments par le seul biais de son regard et de son sourire. Cette vision apaisa les peurs de sa mère qui prit la peine de l'accompagner jusqu'au ferry. Un ultime câlin. Une ultime bise. Un ultime compliment. Et la voilà partie.
« Ce n'est pas un adieu, maman. Sache que je reviendrai plus forte que je ne le suis et que je vous ferai honneur ! Je vous le promets. » cria-t-elle une fois arrivée sur le ferry. Le contrôleur prit son billet, arracha un bout de ce dernier et le lui tendit de nouveau. Tout en avançant à reculons, en observant le portrait de sa douce mère, elle s'exclama dans un sourire des plus sincères : « Et comme je l'affirme sans cesse, maman, mes promesses ne sont jamais du vent ! Je t'aime et t'embrasse ! » conclut-elle en agitant sa main pour la saluer longuement. Sa mère, quant à elle, retint difficilement ses larmes alors qu'elle la saluait également de la main. Une fois le ferry disparu au loin, elle se mit à pleurer, encore bouleversée par les événements qui se sont si vite enchaînes.
« Une vie dépendante des médicaments qui gorgent mon sac... Mais c'est cette vie que je vais prendre en main et c'est avec ce fardeau imposé que je braverai le moindre des défis. » Colombe fixait l'horizon alors que l'île de Lansat se dessinait au fil des heures. Tout comme son sourire, la silhouette de l'île s'amplifiait à chaque kilomètre en moins qui la séparait de son rêve. Le ferry fit un bruit monstrueux pour prévenir de son arrivée. Il était l'heure pour la belle de débarquer en compagnie des nombreux voyageurs. Son talon épousa pour la première fois le sol du port avec légèreté. Colombe se sentit renaître ici, à Lansat. Cet air et cette odeur marins ravivaient ses sens. Envoûtée par sa vision mais également par son odorat, elle se complaisait dans son observation. Le soleil se faisait plus discret et regagnait peu à peu l'horizon pour s'y coucher. La lumière qu'offrait le roi des cieux s'affaiblissait au fil des minutes, laissant la pénombre occuper ce ciel qui était jusqu'alors resplendissant. Mais les étoiles qui le parsemaient, ce soir là, illuminaient d'espoir les prunelles de l'étudiante. Elles brillaient comme milles joyaux dans les cieux. Les goélise et bekipan surplombaient le port à la recherche de nourriture tandis que leur cri résonnait dans l'air frais. Colombe sortit alors de sa contemplation pour entamer une marche lente et sereine. Elle quitta le port et les habitations défilaient à ses côtés à chacun de ses pas. Elle figea enfin son regard qui voguait jusqu'alors ici et là, au gré de ses envies, pour détailler le moindre détail. L'académie brillait au loin ; les nombreuses fenêtres dont elle disposait illuminaient encore l'horizon de par les lumières allumées des dortoirs. « C'est là bas que ma vie commencera. » dit-elle en souriant quelque peu. Au vu de l'heure tardive, Colombe se hâta de regagner la chambre d'hôte qu'elle avait réservée pour y passer la nuit. Demain allait être un grand jour.
Surnom. Grâce.
Espece. Tylton.
Nature. Émotive.
Description. Au contraire de ses confrères et consœurs, Grâce ne salit jamais ses ailes si ce n'est pour aider sa maîtresse. D'une couleur sans impureté, elle revêt un coton aussi blanc que neige qu'elle prend soin de nettoyer régulièrement. Lorsque le soleil est au plus haut et que ses rayons reflètent l'élégance de ses ailes, elles sont semblables à un nuage tandis que sa couleur paraît éclatante. Celles-ci lui confèrent grâce et légèreté qui s'allient élégamment à son caractère. Aussi doux que son coton, Grâce paraît docile et très obéissante. Elle et sa maîtresse ne semble faire qu'un et la synergie qu'elles entretiennent font leur force. Mais cette Tylton est un véritablement pansement ambulant. Bien qu'elle n'apprécie salir ses précieuses ailes, la jeune dévouée n'hésitera pas à offrir son coton à sa dresseuse pour panser les diverses plaies des blessés. C'est ainsi qu'à la manière d'une rose blanche devenue écarlate, ses ailes se teignent de carmin pour absorber le sang du meurtri, empêchant ainsi les hémorragies le temps que Colombe prépare les soins.
Pseudo ou prénom. Èveuh.
âge. Je viens d'avoir 18 ans !
Comment avez vous connu le forum ? En cherchant et en cliquant un peu sur tous les partenaires d'un forum pokémon RPG.
Quelque chose à ajouter ? Je n'aime pas le nutella ! quelle infamie ! argblblbl ! Autre chose sinon, que je tenais à préciser. Je ne sais pas si vous utilisez les années réelles ici mais, si ce n'est pas le cas (auquel cas je m'excuse de ne pas avoir vu), sachez simplement que c'est le témoignage de sa maman que vous pouvez lire dans sa description. De sa maman dans le futur, en quelque sorte. Mon personnage a un compte à rebours sur la tête avant de mourir à cause de sa maladie. Mais ça va, j'ai le temps de la jouer normalement ne vous en faites pas ! Voilà voilà pour la précision, je préférais la mettre au cas où !