RACLETTE ET BOULE DE GUI. Une légère détonation résonna dans la pièce, très rapidement suivie par une petite soeur avant que huit autres ne vienne conclure le concert éphémère. Bellamy, la main bien accrochée au fil, plissa les yeux et déplia lentement son corps. Elle huma quelques-instants l’ambiance comme si elle attendait une potentielle catastrophe. Fort heureusement, rien ne vient. Il avait bien cette ampoule qui grésillait mais mis à part ça aucun signe de pétage de plomb, aussi bien pour l’électricité que pour elle-même. Enfin ! cria t'elle, soulagée. Au bout de plusieurs essais, elle avait réussi à brancher ses machines à raclette sans que le chalet ne se retrouve sans électricité, oh ce qu’elle aurait fait pour avoir un Pokémon du type approprié à ce moment précis. La petite rose afficha un grand sourire et leva le pouce en direction de sa référente qui étalait des morceaux de fromage sur un plateau en sifflotant. Melty était vraiment ravie de l’initiative de sa protégée : Bellamy n’était pourtant pas la plus active du dortoir, mais semblait t’il que l’ambiance hivernale avait réveillé chez l’apprentie archéologue des envies de raclettes. Aussi quand elle était venue lui soumettre le projet la professeure de cuisine avait tout son possible pour que celui-ci ne soit pas avorté. Melty avait tout organisé. À savoir : imprimer des prospectus et distribuer au hasard des places pour cette grande soirée, se procurer des tonnes et des tonnes de fromages, de charcuterie et de toutes sortes de bonnes choses et surtout réserver le chalet Lugia, forçant ceux qui n'aimaient pas le formage et bah... à manger autre part. Mais qui n'aimait pas le fromage ? Bellamy n’avait plus qu’à laisser l’enthousiasme de sa référente organiser la soirée ; puis à se préparer des jours durant à bien se péter le bide. Lolita, elle, s’était autoproclamé décoratrice d’intérieur et avait disséminé des petits branchages de sapins et des brins de gui qui étaient sensés tomber du plafond « au hasard » au cours de la soirée - un formidable stratagème pour l’aider à jouer les entremetteuses. Lancelot -ne supportant toujours pas le froid avait choisi de rester cloitré dans sa pokéball tandis que Pom’ aidait Melty tout en s’occupant d’hamtaro dans un coin de la pièce. Bellamy regarda quelques instants toute sa petite troupe s’activer tout en croquant discrètement dans un petit carré de fromage pas encore fondu. Après tout les premiers n’allaient pas tarder à arriver pensait t’elle autant s'assurer que le fromage était bon - c'était le cas. Et elle avait raison ! Rapidement un petit groupe arrive et pénétra dans le chalet. Était t'il là pour la raclette ? Ou juste par mécanisme genre c'est le soir, on va bouffer au réfectoire ? Melty toute heureuse se dirigea vers eux et les accueillit à bras ouverts, les invitant à s’assoir sur une des longues tables qui occupait le chalet. Ce soir, les couleurs des dortoirs éphémères se mélangeait, de ce fait les couleurs caractéristiques des tables avaient enlevés (non pas que quelqu'un les respectait avant mais bon.) Bellamy déjà installée, tira sur la chaise à sa droite laissant une des personnes s'asseoir. Elle se lécha discrètement la lèvre inférieure, le regard bien ancré sur la charcuterie. Raclette. Convivialité. Rencontre. Partage. Et… Bouffe. Voilà une soirée qui s’annonçait grandiose et… Oula. La rose fallait régurgiter son morceau de fromage, déjà Lolita avait activé un des mécanisme et une branche de gui se retrouvait pendu entre elle et la personne qui venait de s’assoir. La rose se retourna vers elle, un sourire gêné sur le visage. Fallait pas qu'elle se sente obligé de respecter la tradition. |
Raclette et boule de gui |
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RACLETTE ET BOULE DE GUI. La personne qui lui faisait face lui rappelait vaguement quelque-chose sans qu'elle n'arrive à mettre le doigt dessus. Il faut dire que c'était un garçon blondinet comme il en existe milles autres et qu'en plus, soyons honnête, il ne dégageait pas un énorme charisme. Lui, néanmoins semblaient savoir exactement qui elle était et connaissait même son nom. Il parla de l'incendie de Palladium ce qui fit frissonner la rose malgré la chaleur dégagée par la machine à raclette. Tu m'étonnes qu'elle ne se souvenait pas de lui, l'incendie avait suffisamment traumatisant pour qu'elle ne fouille pas dans ses souvenirs à la recherche d'un visage. Au grand désespoir de la rose, lui aussi avait remarqué la branche de gui. Il évoqua le coup du destin, ce qui fit tiquer légèrement la rose qui jeta un coup d'oeil assassin à Lolita qui ricanait un peu plus loin. Si le destin pouvait ne pas être blonde. Non pas que ça dérangeait Bellamy de l'embrasser, c'était qu'un bisou et le blond n'était pas moche non plus - juste sans charisme. Mais elle avait peur de perdre les réserves e fromage qu'elle s'était faites entre les dents et dans le creux de joues. N'empêche, il était mignon à rougir comme ça. On aurait dit un petit caninos apeuré, alors Bellamy passa sa langue entre ses dents et dans ses joues, avalant ses réserves. Elle continua d'écouter le blondinet parler du fait qu'il n'était pas obligé en souriant et en se réservant en charcuterie. Soudainement une autre voix s'éleva d'en face d'eux et la rose remarqua Ana -et un peu plus loin, son cousin Miguel. -Tiens... une branche de gui au dessus de ce cher Haru et de Bellamy. J'espère que vous connaissez la tradition.. Bisouuus, bisouuuus... dit elle malicieusement. Ana. Bellamy s'en rappelait pour le coup, elle aussi, elle l'avait vu lors de l'incendie. Elle se souvenait de sa phrase complètement hors de propos sur le cheveux colorés. Et surtout elle avait rencontré elle et Miguel à Halloween, et avait appris pratiquement toute son histoire avec Logan. Ah drama, drama. Surtout que.... Avait t'elle bien entendu ? Elle parlait d'un certain Haru ? Serait-ce le blond ? Et alors que ce dernier rougissait de plus belle, Bellamy demanda avec tout le tact dont elle savait faire preuve : -Haru ? C'est toi le Haru qui s'est fait tabasser par Logan ? Puis sans vraiment attendre de réponse, elle se pencha vers lui et posa ses lèvres contre le siennes. Fermant les yeux et agrippant les cheveux d'Haru. Ce pauvre gamin semblait avoir grand besoin d'amour. |
Raclette et boule de gui |
Elle n'y croyait pas.
Elle avait retardé l'ouverture de cette lettre au vu de son expéditeur. De même pour ces cadeaux qui n'avaient rien à voir avec le Secret Santa. Et elle avait bien fait. Chacun des mots de Logan empestait le mensonge. Comment croire à des excuses par écrit ? La rousse avait même laissé échappé un rire moqueur face à la périphrase magnifiquement tournée pour décrire cette nuit d'horreur. Elle portait encore les stigmates des coups laissés par ce monstre. Il aurait presque mérité de voir son corps atrophié pour se rendre compte des dégâts causés. Lui vivait dans un monde à part. Qu'il y reste, loin de ses Pokemon, et loin d'elle surtout.
Elle ouvrit le cadeau à contre-coeur pour découvrir une écharpe d'un rouge au plus proche de ses cheveux. Elle eut un soupir avant d'appeler Phoën du bout des lèvres, le filou n'était pas bien loin, suivi de près par Django. Salomé se mit à sa hauteur pour lui faire la lecture de la lettre qui lui était destinée. Plus court, tu meurs. Quoique non, sa propre lettre d'excuses battait des records en terme de mots. Et elle n'avait rien ressenti à sa lecture, hormis un profond dégoût.
Elle replia la lettre, observant le type Feu qui n'avait pas bougé. Elle lui tendit le paquet pour qu'il s'amuse à l'ouvrir, le déchirant à sa manière. Dans son ombre, Django n'avait pu s'empêcher de réagir rien qu'à la seule prononciation du nom de Logan, l'accueillant par un filet de flammes à destination du plafond désormais roussi.
— Je peux pas non plus l'empêcher d'essayer de recoller les morceaux avec son Pokemon, Django ! Et puis, tu sais bien que la présence de Phoën ici n'est que temporaire... Depuis le début, tu le sais...
Elle ignorait encore comment l'avenir du Feurisson allait se dérouler. Toujours aussi incertain, tout comme ses pattes et ses crocs qui s'acharnaient sur l'emballage, dévoilant un pull, comme expliqué dans la lettre. Le hérisson enflammé resta inerte, observant de ses yeux le vêtement qui n'attendait plus qu'à être enfilé. La gitane attrapa le pull pour le faire passer le long du corps de Phoën. Ce dernier, agile et preste, bondit à l’extrémité de la pièce. Inutile de mettre des mots sur une telle réaction. Il eut un cri, bref et puissant, avant d'ouvrir la gueule et de cracher à son tour des flammes sur le présent. La rousse le lâcha sous le surprise, le laissant se consumer au sol avant d'éteindre en toute hâte ce feu improvisé. De la fumée s'élevait doucement alors qu'à ses pieds traînait un pull noirci et grillé.
— Voilà qui est clair au moins...
Elle ramassa le pull pour le placer en sécurité. Du moins ce qu'il en restait. Elle n'avait pas le cœur à le jeter tout de suite. Elle attrapa son manteau et noua son écharpe traditionnelle, noire, autour du cou. Elle s'en allait se changer les idées sur une initiative d'une étudiante. Raclette, hein ? Elle fit signe à ses Pokemon de la suivre. Eux aussi avaient grand besoin de passer à autre chose après cette ouverture de cadeaux.
En un bond, les retardataires la suivirent. Non sans un jet de flammes de la part du chromatique en direction de l'écharpe rougeâtre. Pas de ça ici.***
Il y avait déjà du monde. Peu mais suffisamment pour remarquer que la rousse arrivait un peu après tout le monde. La ponctualité, elle ne connaissait que lorsque cela l'arrangeait. Comme s'il y avait un horaire précis à respecter pour une raclette. La demoiselle se faufila entre les tables, apercevant les différents appareils prêts pour l'occasion. Des têtes inconnues se mélangeaient à d'autres, plus familières. Du coin de l’œil, elle vit Haru aux prises avec une jeune fille à la chevelure rose. Elle leva les yeux, apercevant une branche de gui qui pendait entre le couple improvisé. Sérieusement ? Elle s'approcha encore davantage, talonnée de près par le couple de Feurisson. Comme à son habitude, son starter reposait sur son épaule et sa Germignon avançait en fer de lance, dégageant un passage pour sa dresseuse. La Plumeline, elle, était sortie de son antre exceptionnellement, se mêlant aux invités. Sûrement l'une des rares fois où Miss Acacia tentait de sortir de sa torpeur pour profiter à sa manière de la convivialité des uns et des autres.
Il avait fallu que ses tympans entendent l'inavouable.
Haru. Logan. Le tout combiné à une bagarre.
Alors lui aussi.
Elle se rappelait Halloween. Elle se rappelait les ecchymoses sur son corps et son refus d'ouvrir la bouche pour dénoncer son agresseur. Tout éclatait désormais.
La rousse parcourut les quelques mètres qui la séparaient encore du blondinet, l'apercevant embrasser l'inconnue comme si de rien n'était, comme une tentative échouée pour détourner l'attention de toute cette histoire. Mais pas avec Salomé dans les parages.
— Pourquoi tu ne l'as pas dit, Haru ? Pourquoi tu l'as couvert avec ton silence ? pesta Salomé, tu t'es jamais dit qu'après toi, il allait peut-être récidiver ? Et qu'en le dénonçant, tu évitais qu'il ne fasse la même chose à quelqu'un d'autre ?
Elle par exemple.
Elle prit un siège, posa ses fesses dessus. Il lui fallait se calmer au plus vite. Elle n'était pas là pour pourrir la soirée organisée par la Mentali. Ni pour régler ses comptes. Son Picassaut alla se lover contre Haru. Lui aussi comprenait ce qu'il avait traversé, les touffes de plumes manquantes, arrachées par le Voltali, en étaient la preuve.
— Bonsoir, Ana.
Bonsoir tout le monde d'ailleurs. Mais non.
Qu'il était étrange de tous se retrouver là. La rousse prit un morceau de fromage pour le faire fondre à la chaleur de l'appareil. Elle était là pour se changer les idées et voilà que les différents protagonistes de la soirée ne cessaient de lui rappeler les lettres ouvertes qu'elle venait de quitter.
J’avais reçu ce prospectus. Une soirée raclette organisée par une élève. Tout le monde peut venir et les professeurs ne semblent pas avoir besoin de moi ce soir alors j’ai décidé d’y faire un saut. Mais j’ai une appréhension quand même. Et s’il y avait Salomé, et s’il y avait Haru, et s’il y avait Ana. J’avais peur en vrai. Peur d’en voir un à cette soirée. Peur de devoir m’en aller d’une soirée car je me sentirais sans doute le malvenu. Et même encore plus simplement, s’il y avait un de mes Pokémons je ne pourrais pas tenir longtemps sans essayer d’aller le voir. Enfin… On verra.
C’est le cœur emplit de doute que je me dirige vers le lieu indiquer par le prospectus avec ma solitude pour m’accompagner. Une partie de moi me disait de ne pas y aller mais l’autre elle ne disait rien. C’est comme si elle était partie dans un autre monde. Un monde où tout ça ne serait jamais arrivé. Mais alors qu’est-ce qui me pousse à y aller ? Je ne vais retrouver aucun ami, aucune petite-amie et encore moins de l’aide alors pourquoi ? Je ne sais pas moi-même. Je ne voulais juste pas être seul ce soir c’est tout. Cela fait depuis longtemps que je n’ai pas manger avec quelqu’un à ma table. Je m’étais retrouvé isolé de tous. Personne ne m’avait tendu la main et moi comme un idiot, je pensais pouvoir me réconforter là-bas. Si seulement je savais.
J’arrive devant la salle et pose ma main sur la poignée avant de prendre une grande bouffée d’air. Je pousse la porte avant que l’odeur de la charcuterie et du fromage ne m’envahissent les narines. Ça sentait bon. Mais en avançant vers la table je n’ai pas pu m’empêcher de regarder les gens présents. Et surtout des personnes que je n’aurais pas voulu voir ce soir. D’abord Salomé était présente assise à côté de Haru. En face il y avait Salomé qui ne m’avait apparemment pas vu ou bien elle ne m’a toujours pas un tant soit peu pardonné. Il y avait aussi Phoën qui lui m’a bien reconnu et il commence à se mettre en position d’attaque vers moi. Au moindre faux pas je suis sûr qu’il me rôtira sans aucun remords. J’espère que mon pull lui a fait un petit peu plaisir. Et dans tout ces gens il y avait la présence d’une personne qui me rassurait un peu. Amy. Alors naturellement, et aussi pour ne pas m’enfuir sous la pression que je ressens, je décide de m’installer à ses côtés où il y a une chaise de libre.Mais pour passer je dois passer juste derrière Salomé et Haru. Alors en me faisant tout petit et en baissant la tête je me faufile tant bien que mal jusqu’à la chaise. Je ne prononce même pas un mot pour qui que ce soit et commence à manger en me disant qu’avec un peu de chance personne ne m’a repéré. En mangeant je baisse la tête pour ne pas voir celle d’Ana ou celle de quelqu’un qui me jugerais.
Je voulais juste sortir de ma solitude ce soir et je me retrouve dans un petit cercle avec tous les protagonistes de l’Histoire. Ma partie de moi qui voulait fuir à apparemment fuit mais seule. Alors par pitié faîtes que personne ne m’a remarqué. Ou dîtes des mots gentils. Je ne veux pas mettre à mal cette soirée, mais juste être entouré de gens.
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RACLETTE ET BOULE DE GUI. C'était à la fois un baiser par pitié pour Haru mais aussi pour clore définitivement le bec d'Ana et de Lolita. Voilà, embrassade effectuée, quoi d'autre ? c'est ce que le starter de la rose pouvait lire dans le regard bleuté et joueur de sa dresseuse. Lolita pouffa un instant en remettant une mèche de sa perruque blonde. Bellamy voulait jouer, très bien : la soirée ne faisait que commencer. D'autant plus qu'elle avait plus d'un tour dans son sac. Loin des manigances de son tapir, la mentali ramena son attention au blond pour lui répondre : -Et bien, c'est lui qui me l'a dit. J'espère qu'il est bien venu s'excuser après la discussion qu'on a eu à Halloween dit elle d'un air légèrement supérieur avant de se retourner vers Ana Il était vraiment désolé de tout ce qu'il s'est passé. Apparemment c'est une certaine Salomé qui l'a manipulée honteusement, et vous savez Logan... A tendance à ne pas faire dans la demi mesure. La rose rattrapa son formage maintenant coulant et l'étala dans son assiette. Elle ne devrait pas ainsi rentrer dans ce drama, mais il n'y avait aucun risque de ça dérape là, elle était en sécurité et ce pauvre Logan avait vraiment l'air au bout du rouleau à Halloween. Si la situation ne s'était pas arrangée, autant qu'elle donne un léger coup de main. C'est ce moment là qu'une fille arriva et accusa presque Haru n'avoir rien dit, il y avait une vraie panique que l'archéologue ne comprenanit pas dans sa voix. Elle haussa les épaules et se reconcentra sur sa bouffe, enfin, c'est ce qu'elle allait faire si Ana n'avait pas répondu au bonsoir quelque-peu étrange de la nouvelle arrivante. Comment ? Salomé ? Était-ce la Salomé ? Un peu gênée, la rose plongea le nez dans son assiette, ce n'était définitivement pas ses affaires. D'autant plus que l'ambiance à la place festive devenait étrangement froide, et puis bon, même si la dite Salomé avait entendu ses dires quoi ? Elle n'avait pas qu'à manipuler les gens, personne ne la traiterait de manipulatrice sinon. -... mais pour manger jusqu’à mourir étouffer dans le fromage. La rose releva le regard vers Ana en souriant à sa remarque. Tout à fait vrai ! Fromage, fromage, fromage. C'était bel et bien l'objectif de sa soirée et aucunement ne rentrer dans les dramas de gens qu'elle ne connaissaient ni d'Eve, ni D'adam et... La silhouette du grand brun qui s'asseoit à coté d'elle faillit lui faire cracher tout ce qu'elle avait en bouche. Alors elle avala avant de déclarer à haute voix : -Vous me faites une blague, c'est ça ? A quel moment dans votre vie vous avez jugé bon de vous réunir içi si ça va pas entre vous ? Les gars, là on mange du fromage, on régle pas des histoires de couple ou je ne sais pas trop quoi. Non mais c'est vrai ça. C'était trop gros pour être vrai. A la base ça devait être une soirée pour bouffer mais aux regards que se jetaient les différents protagonistes autour de la table, rien n'était moins sur... Pitié faites que sa soirée raclette, reste une soirée raclette et que... Oh non. Oh non car c'est ce moment précis que choisit Lolita pour activer la chute deux autres branches de gui : la première tomba juste entre entre Haru et Salome, alors que le seconde tomba entre Logan et... Elle-même. No fucking way pensa t'elle en lançant un regard assassin à Lolita qui ricanait de l'autre coté de la salle. No fucking way ! Embraser Haru, passe encore, il n'était qu'un inconnu un peu mignon. Mais Logan, non, non, non. O grand jamais elle ne se permettrai de l'embrasser, elle avait encore beaucoup trop de rancune depuis son grand plongeon. Elle posa son regard sur le grand brun, avant de le promener vers sa camarade mentali. Autant aider l'amour à retrouver son chemin. Enfin si c'était bien eux le couple, elle n'avait pas tant que ça suivi leur drama à la noix -Tu veux échanger ta place avec moi Ana ? J'demande au cas où t'sé... |
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Raclette et boule de gui |
Non mais, c'était une blague ?
Ana d'abord, Haru ensuite et maintenant Logan ?
La rousse garda son calme, le voyant longer les tables la tête basse, quelque peu honteux de se montrer à la vue de tous. Et elle qui pensait qu'il était toujours renvoyé, elle s'était bien fourvoyée. Instinctivement, Django et Phoën allumèrent leurs flammes dorsales, grognant face à la figure de Logan. Django plus que Phoën, le chromatique ne se terrait pas dans la crainte et la terreur, contrairement à son amant. Le Feurisson du Voltali portait encore les traces et les blessures en guise de séquelles de cette tragique nuit.
Salomé les fit taire d'un geste. Du moins Phoën, Django, lui, continuait de se donner en spectacle, n'ayant cure de l'autorité de sa dresseuse légitime. La rousse réglerait cela plus tard. Tant que rien ne dérapait et que tout était sous contrôle, le type Feu pouvait bien se laissait aller à quelques éclats de voix. Mais elle se redressa en entendant la rose qui ne pouvait s'empêcher d'intervenir dans cette querelle qui ne la regardait pas.
— La prochaine fois, pense donc à faire des inscriptions nominatives plutôt que de te contenter du minimum. Alors oui, ça te demandera plus de boulot et de te creuser la cervelle pour réfléchir à la liste des invités, mais au moins tu n'aurais pas eu une situation comme celle-là !
Ça, c'était fait.
Agréable avec son hôte ? Hors de question. Elle piocha du fromage avant de constater la branche de gui au-dessus d'elle-même et de Haru. La vaste mascarade continuait. Le baiser lors de la pièce de théâtre, c'était pour de faux. Elle eut un regard pour Ana impuissante face à la branche au-dessus de son ex et de la rose. La rousse eut un sourire. La demoiselle qui était autrefois son alliée avait bien changé. Elle ignorait ce qui avait pu se passer dans sa tête mais la Givrali n'avait pas dit son dernier mot. Elle s'approcha de Haru, bien décidée à lui donner ce fameux baiser, même si lui risquait de mourir de honte. Deux filles en une soirée ? Tombeur, va !
— On va faire honneur à la tradition, Haru. Ça m'enlèvera le goût du baiser que Logan m'a offert en cours spé.
Elle l'avait dit suffisamment fort pour qu'Ana entende, où qu'elle soit.
Mais la demoiselle n'eut pas besoin de prendre l'initiative. Haru venait de la prendre comme un grand, posant furtivement ses lèvres sur les siennes.
Sa bouche avait un goût de jambon cru.
Voilà que Ana s'en était allée. Non sans un dernier regard pour Logan. La Médecin en avait profité pour se rapprocher de Haru et lui glisser à l'oreille :
— Tu aurais dû le dénoncer. Parce qu'après toi, il a recommencé, sur moi, cette fois-ci. Et sur son propre Feurisson.
Elle n'avait pas le cœur à lui montrer ses propres blessures. Son corps la lançait toujours, son ventre était couvert de bleus, ainsi que ses bras par endroits. Tout était sagement dissimulé sous ses vêtements. À l'inverse, Phoën exhibait ses blessures et ses bandages. Des pansements blancs le long de sa fourrure bleutée.
Maintenant un fou était parmi eux et ils n'y pouvaient rien. Si ce n'est attendre jusqu'à ce que cela éclate à nouveau. Et se goinfrer de fromage et de charcuterie tout en s’embrassant à tout va selon l'humeur de la Soporifik.
J’étais venu rechercher de la chaleur et me voilà à sentir un immense frisson glacé. Jet de discrétion. Echec critique. Je pensais bien que des gens m’auraient vu mais je ne pensais pas que Amy viendrait à tout déballer comme ça. Moi je me contentais de mon assiette et de mon fromage. Je ne dois surtout pas regarder les autres convives. Déjà j’ai peur de voir leurs réactions face à moi et surtout je n’ai pas envie de voir Phoën dans cet état. Dire que c’est moi qui ai fait ça. Si seulement je pouvais revenir en arrière. Mais c’était trop tard. Il ne voulait plus de moi. Personne ne voulait de moi. Ni Amy qui propose sa place à Ana pour je ne sais quelles raisons, ni Salomé, ni Haru, ni Ana qui refuse de se mettre à mes côtés.
Je me sens seul. Je regarde les yeux à moitié embués par des larmes montantes la branche de gui entre moi et Amy. Elle voulait juste essayait de m’aider avec Ana. Je la regarde dans les yeux. La tradition veut que je l’embrasse c’est bien ça ? Je… C’est au-dessus de mes forces. J’espère toujours qu’Ana revienne vers moi un jour mais ce n’est pas ce soir alors… non. Je me lève de table.
-Je… me sent un peu mal. J'ai dû avaler une tranche en trop. Pardon Ana. PArdon tout le monde.
J'avais dis mon excuse trop bas pour que l’intéressée l'entende. Mon assiette est toujours aussi pleine. Rien n’a été touché. Et puis je pense que ça aide Amy de ne pas avoir à le faire avec moi. Je me dirige vers les toilettes pour me retrouver seuls avec moi-même. Je m’enferme dans les toilettes pour pleurer tout ce que j’ai en moi. Je devais retrouver de la chaleur humaine et au contraire je me retrouve plus seul que jamais. Je regrette tant… J’aimerais ne plus exister en cet instant…
Mais c’est peut-être l’idée. Je regarde autour de moi et pense de suite au miroir. Si je le casse j’aurais des morceaux assez tranchants pour le faire. Seulement certain ne supporte pas la vue du sang donc non. Ensuit je n’ai plus rien sous la main. Déçu de devoir rester encore un peu plus longtemps je tire la vielle chasse et sa chaîne en acier venant de plus haut. Je déverrouille la porte et un éclair de génie me traverse l’esprit. Et avec la chaîne ? Je ne pense pas être assez grand pour toucher le sol. C’est génial. Je monte sur la cuvette et attrape la chaîne en question. Je la passe autour de mon cou et m’apprête à sauter mais mes jambes tremblent. De la peur ? De l’angoisse ? Oui un peu. J’espère juste vivre une vie meilleure que celle-là. Je m’avance vers ma fuite et mon corps se fait retenir par la chaîne.
Au revoir Ana, au revoir Haru. Au revoir aussi Lucile. Au revoir mes amis. Au revoir Terry, Speedy, Phoën, Nirvash, Speedy, Ban, Vhiri, Willy, Poichigeon et Elektek. Vous étiez ma seconde famille. Vous me manquerez tous mais j’ai bien compris que sans moi vous seriez tous plus heureux. J’espère toujours qu’un jour Haru me pardonnera et que Ana aussi. Et j’espère de tout cœur que Phoën reste avec celui qui l’aime et que Salome s’occupe bien de lui. Je vous souhaite à tous d’être heureux.
…
Mon corps balance depuis trente secondes déjà. Mes yeux se ferment doucement sur cette vie près à les ouvrir pour une autre. Je ne sens déjà plus certaines parties de mon corps. Je commence à voir un autre moi, tout de blanc vêtu. Il me tend la main et moi je l’accueille comme un vieil ami. Mais soudainement il s’enfuit. Un bruit lui a fait peur. Il recommence.
*CRAAAAAAAC*
Je me réveille sur le sol dans le flou le plus total, à moitié en train de tousser et d’essayer de comprendre pourquoi je suis revenu ici. En tombant la porte s’est enfoncé par mon poids et je suis allongé devant les lavabos. Heureusement personne n’est là mais j’entends du bruit dans les couloirs.
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RACLETTE ET BOULE DE GUI. Bellamy s'était déjà prise des gifles au cours de sa vie. Elle savait parfaitement qu'elle ne faisait pas l'unanimité et que pour des raisons qui lui échappaient : certains ne l'aimaient pas, comme Sirius par exemple. A vrai dire, elle s'en fichait pas mal. En revanche, elle détestait qu'on lui manque de respect : Et voilà que la rousse, cette Salomé avec un accent sur le -e, celle dont elle avait entendu parler comme d'une vipère manipulatrice lui plantait ses crocs dans le corps. Venant entailler encore un peu, la douce croute de fromage censé recouvrir d'une douce chaleur cette soirée. Car les mots étaient secs, coupants et empoisonnés. Logan ne devait pas vraiment être très loin de la vérité et déjà la rose n'aimait pas la rousse. -Ouais. T'as sans doute raison... Ça m'évitera de croiser des gens pas vraiment fréquentables, hein ? lâcha t'elle d'un ton trainant en dévisageant sa camarade de haut en bas, et retenant un juron entre ses dents. L'archéologue en herbe aurait pu ainsi encore longtemps lancer un regard noir à cette Salomé avec accent sur le -e, mais un léger bruit mécanique la sortit de ses idées noires alors que deux branches touffues de gui tombaient. Alors oui, elle avait tenté le tout pour le tout. Pas par beauté d'âme, oh non... Après tout, ça ne changeait rien pour elle si le brun et la verte étaient en couple ou non, simplement si elle pouvait éviter d'avoir à embrasser le mec qui jetaient des jeunes filles pures et innocentes dans des lacs à plusieurs mètres de haut. Ça l'arrangerait. Surtout qu'elle était bien trop plongée dans les eaux sombres de ce drama à son gout. -Tu veux échanger ta place avec moi Ana ? J'demande au cas où t'sé... Oush. Echec critique. Si Bellamy envisageait une reconversion dans le matchmaking, elle avait intérêt à revenir sur ses pas. Voilà Ana qui décline son offre avec un simple non de la tête, préférant embrasser son fromage. Désolé Logan, au moins la rose avait essayé et.. Elle ne sut si elle eut envie de rire ou de pleurer, mais enfonçant encore plus le grand brun, Ana lança un appel au secours évident à son cousin et... La rose retient un fou rire. Est-ce qu'il était possible de s'enfoncer plus profondément dans la gêne et l'embarras ? Elle savait déjà que Miguel n'était pas le plus malin des hommes, elle s'en doutait pas mal à vrai dire. -Eh ! C'est vraiment sympa cette soirée.. euh.. Ballemy ? C'est ça ? Non.. Bellyma ? Non, toujours pas.. Bellamy ! Oui, Bellamy, c'est ça ! Franchement, super idée ! Devait-elle lui sauter à la gorge ? Elle avait pourtant un prénom simple à retenir, non ? Il y avait tellement de moyens mnémotechniques, bon sang ! Mais bon, elle se contenta d'hausser les épaules, Miguel croyait que Nanméouïe était un type psy. Elle pouvait bien lui rajouter un oubli de prénom, aux bêtises sans nom qu'il pouvait dire. Aussi elle se contenta d'un soupir. Car elle n'avait plus que ça à faire. Ça et manger. Et alors que Saolmé avec un accent sur le -e discutait d'Arceus sait quoi avec Haru et que le blond... Ouah. Le blond embrassait la rousse. C'est qu'il y prenait gout. Quel tombeur. Pourvu que Logan ne suive pas son exemple et... Ouf. Voilà le brun qui partait : -Je… me sent un peu mal. J'ai dû avaler une tranche en trop. Pardon Ana. Pardon tout le monde. dit-il d'un air dépité avant de se lever de table et de partir. La rose regarda quelques-instants son Nanméouïe, fort heureusement Pom' était bien trop occupée avec Hamtaro pour ressentir la détresse du brun. Elle n'avait pas que ça à faire, les discours inspirants qui dure deux minutes à Halloween, ça lui suffisait. Pas ses oignons. Et puis c'est pas comme si, il était tout proche de mourrir non plus quoi... se convainquit la rose en croquant à pleine dents dans du jambon de pays. Ana et Logan partis, c'était la plus grosse partie du drama qu'il s'en allait avec eux. Et même si bon, elle n'avait aucune envie de parler avec la rousse, elle n'avait contre Haru. Qui sait peut-être qu'elle pouvait encore passer une bonne soirée ? Elle se retourna vers lui -ignorant royalement la Salomé avec un accent sur le -e- et dit, un sourire au visage : -Haru, c'est bien ça ? Je suis désolée pour le baiser de tout à l'heure. J'aurais du attendre que tu dises oui.. Seulement, notre embarras faisait bien trop plaisir à Ana... Et à mon starter acheva t'elle en désignant Lolita du doigt. Le blond prévoyait t'il de lui répondre. Elle ne le saura jamais. Car soudainement c'était une Melty qui débarquait à table, toute heureuse les bras enroulés autour d'un saladier rempli de petits papiers. -Ah ! Bellamy te voilà ! Avec mademoiselle Cobal et cet adoooooorable Haru Hagawa, parfait, parfait ! chantonna t'elle sous le regard inquiet de Bellamy. Elle n'aimait pas vraiment lorsque sa référente arriver les bras chargés d'autre choses que de la bouffe. -Figures toi que ton Soporifik vient de me donner les petits papiers que tu a préparé pour le jeu Vérité, vérité. Quelle adorable iniative ! Huhu, ça me rappelle ma jeunesse ! L'air surpris qui se transforma vite en regard blasé accroché à la silhouette du Soporifik à perruque blonde aurait pu faire comprendre à n'importe qui, que Bellamy n'y était pour rien. C'était Lolita qui tirait les ficelles de cette soirée. Mais Melty ne sembla pas le remarquer, toute enjouée, elle invita Bellamy à commencer et invita même d'autres joueurs qui sortait des toilettes à les rejoindre : -Ana ! Monsieur Atkinson ! Venez nous rejoindre, ça va être fooooollement amusant ! La rose déglutit alors qu'elle attrapait l'un des papiers pliées en deux, bien obligée d'obéir à sa référente. Elle qui fuyait ce drama, se retrouvait décidément bien trop souvent piégée entre ses protagonistes principaux et elle n'aimait pas ça. Au moins le jeu, aura sans doute le mérite d'éloigner toutes ses histoires et de faire tourner la conversation autour d'autre chose. D'autant plus qu'une prof était à leur table, ça ne pouvait pas mal tourner... Si ? Ton maquillage le plus honteux Elle retient un fou rire. C'était bel et bien son tapir qui avait fait les questions, elle savait qu'elle ne seraient pas toutes du même acabit mais celle là était la signature la plus parfaite. Laissant promener son regard glacé sur les joueurs présents (à savoir Haru, Saolmé et Melty - l'ex couple ne les ayant pas encore rejoint. Si c'était dans leur projet en tout cas), le cerveau de la rose se mit en branle : Elle était la seule à savoir ce qui était écrit sur le papier et elle devait choisir une personne : -Salomé ! Mais il n'avait jamais dit qu'elle n'allait pas tricher. La rousse l'avait bien cherchée après tout, t'a vu comment elle lui a parlé ? -Ton... Premier baiser ? Ce n'était pas avec Haru, rassure moi. dit t'elle d'un air faussement gentil et concerné. Oui, parfois Lolita déteignait sur elle. Mais Bellamy s'en fichait car au moins ce jeu l'éloignait du drama... Non ? HRP C'est n'importe quoi, désolé. J'ai paniqué en écrivant mon rp /out |
Raclette et boule de gui |
Impossible d'avoir une conversation en privé par ici. La rousse ignora la pique de Bel-Ami ; ce n'était pas le moment de perdre possession de ses moyens pour se laisser aller à une colère vaine. Au lieu de cela, elle lui offrit un sourire narquois. C'en était presque jouissif d'avoir enfin quelqu'un qui s'opposait à elle. Mais elle ignorait encore à qui elle avait réellement à faire.
Sans un regard vers le Voltali, ce dernier s'en alla, prétextant un mal-être naissant. Bon débarras. Comme si cela ne suffisait pas, Ana accourut pour porter secours. N'était-ce pas à Logan de jouer les chevaliers servants ? Chevalier navrant au mieux. La rousse se servit une nouvelle tranche de formage. Hors de question que quiconque lui coupe l'appétit. Elle n'avait pas fait attention à l'absence de Phoën. Encore moins à celle de Django, toujours aussi jaloux et protecteur. Si seulement elle savait.***
La porte entrouverte, le Feurisson avançait. Il avait devancé Ana. Il avait devancé Django. Il avait devancé tout le monde. Pour quoi ? Pour qui ? Juste pour son ancien dresseur qui avait filé devant tout le monde. Même si son corps était encore le témoin de cette nuit tragique, il n'en restait pas moins son dresseur malgré tout. Celui qui avait su veiller sur son œuf malgré différentes péripéties. Celui qu'il avait protégé au péril du feu alors qu'il n'était que simple Héricendre avant d'évoluer. Ça ne s'invente pas, ces choses-là. Ça ne s'oublie pas, ces moments-là.
Silencieux et discret, son museau se profila le long de l'encadrement. Il attendait le bon moment pour faire son apparition. Mais le bon moment ne paraissait ne jamais venir. Que faisait le Voltali avec cette chaîne, là, autour de son cou ? Un jeu purement humain que de se balancer depuis le cou. Un jeu purement humain qui finit mal. Phoën n'eut que le temps de bondir dans un coin pour se cacher tandis qu'Ana avait fini par être attirée par le bruit du colosse rencontrant le sol. Maintenant il écoutait. Jusqu'à ce que la gueularde finisse par enfin fausser compagnie au Voltali. Il était temps. Le type Feu sortit alors de sa cachette pour s'approcher de son dresseur. Les marques autour de sa nuque étaient là pour rappeler à tous ce qui s'était tramé dans l'esprit de ce grand dadais. Lui, simple Feurisson, n'avait jamais voulu en arriver à de telles extrêmes. Souhaiter la mort de quelqu'un ? Jamais ! Il approcha son museau de Logan et sa tristesse. Il l'approcha avant de suspendre son geste face à un grognement qui avait retenti. Tête tournée, il reconnut sans mal le chromatique qui l'avait suivi. Lui et son autorité. Lui et ses flammes bleutées. Phoën fit un nouveau pas vers Logan et un nouveau grognement l'accueillit avant que Django ne se décide à se placer entre son amant et le jeune homme, crocs sortis. Son regard sombre allait de l'un à l'autre, comme une folie longuement préparée sur le point d'imploser. Logan à terre, c'était maintenant ou jamais. L'occasion inespérée de se venger. Alors ses crocs frôlèrent son tibia jusqu'à finalement s'enfoncer dans sa chair.***
Elle voulait jouer.
Alors jouons.
— Non je te rassure, ce n'était pas avec Haru.
Elle n'avait pas demandé qui. Alors la rousse tairait l'identité de Logan. Elle n'en était pas fière.
Bellamy ! Ton... Premier baiser ? Ce n'était pas avec un PNJ, rassure-moi.
Oh mince.
Salomé piocha un papier. Elle se doutait que la rose avait menti quant à la question. Elle n'était pas dupe. La question lue, elle le replia avant de le garder près d'elle. Voilà qu'Ana revenait. Sans Logan. Mais entourée malgré tout de son Sonistrelle et d'un grand singe dont le nom du Pokemon échappait autant à Salomé qu'à sa joueuse – l'une plus qu'à l'autre.
— Ana. Tu faisais quoi là-bas avec Logan ?
Oui c'était bel et bien ce qui était écrit.
Dans une dimension parallèle, sûr.
Elle était là. Ana, elle voulait me voir moi. J’étais heureux. Elle lève sa main et me colle une énorme droite. Je voulais juste la rendre plus heureuse moi, alors pourquoi ? Je l’écoute sans rien dire. Baissant la tête face à elle. Elle devait sûrement avoir raison. J’ai tellement envie de la prendre dans mes bras, me dire que ce n’était qu’un rêve et que je viens enfin de me réveiller. Mais elle partit aussi vite qu’elle était venue. Son mot d’ordre : « Patiente ! ».
J’étais content elle se souciait de moi, elle s’inquiétait encore de moi. Je suis trop heureux. Mais un visiteur-surprise avait aussi tout vu. Je ne m’attendais pas à le voir ici. C’était sans doute le dernier à vouloir me voir et pourtant il était là. Il se rapprochait doucement de moi. Des larmes commencèrent à couler. De bonheur, de joie. Il s’avançait pas à pas. Je le regardais avec des yeux larmoyants. Il était là, il n’avait pas l’air aussi rancunier qu’avant. J’allais tout lui dire.
Mais son amant arriva à son tour et le rappela à l’ordre. Il s’immobilisa avant de tourner la tête vers son copain. Il hésita un bref instant avant de continuer sa marche. Il se fit immédiatement bloqué par Django. A lui aussi je lui devais des excuses. Il me mord au tibia mais je ne bronche pas. Je tends mes mains vers Phoën pour le prendre un peu dans mes bras. Mais Django ne l’entendait pas de cette oreille. Il alternait rapidement entre morsure envers moi et grognements envers Phoën. Mais il s’avança vers mes mains et se laissa saisir. Django vit rouge et m’attaqua le poignet en plantant furieusement ses crocs dedans. Mais je ne lâchai pas Phoën et l’entoura de mes bras avec Django. Mes yeux pleuraient tout seuls.
-Je suis sincèrement désolé pour vous deux. Phoën tu l’aime ?
Il afficha un grand sourire et acquiesça. Django lui essaya de me brûler mais le talent de Phoën absorba les flammes pour moi.
-Django je sais ce que je t’ai fait. Je ne peux pas le nier. Mais évite de finir comme moi. J’ai été aveugle et fou et maintenant j’en paye le prix. Alors arrête, fais-le au moins pour Phoën. Si tu l’aime vraiment, penses un peu à lui.
Django s’échappa de mes bras et grogna à nouveau sur nous deux. Phoën le suivit de près grogant à son tour dessus ayant pour effet de surprendre le Feurisson de glace. Ils continuèrent longtemps à grogner l’un contre l’autre. Serait-ce une dispute de couple ? Je ferais mieux de ne pas rester là.
-Je… vais vous laisser moi.
Je me relevais doucement avant de rejoindre les autres. Les morsures de Django apparaissaient ça et là mais le col de ma veste était remonté. Je voulais cacher les vilaines traces à mon cou. Tant pis pour la petite tâche de sang à mon pantalon. De toute façon il m’allait plus alors…
De l’animation régnait dans la grande salle. Apparement, un jeu était en cours style action ou vérité mais sans la partie action. A ma grande surprise Salomé posa une question à Ana. En entendant la question je me sentais mal vis-à-vis d’Ana. S’il te plaît ne dis pas ce qu’il s’est passé là-bas.
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Raclette et boule de gui |
Naïf Haru.
Et il jouait le jeu. Un jeu où tous les autres participants mentaient à tour de rôle. C'en était adorable. La rousse eut un sourire avant d'approcher son visage pour lui répondre :
— Je te laisse deviner...
Comme si ça allait réellement l'avancer. Mais la demoiselle le pensait assez intelligent pour faire la part du vrai contre le faux. Assez intelligent peut-être mais c'était mettre de côté son évidente candeur toujours aussi présente.
Melty s'était lancée dans une incroyable histoire qui paraissait sans fin. La gitane n'avait rien écouté ; heureusement qu'il n'y avait pas interrogation une fois l'anecdote racontée. Son regard s'était retrouvé happé par la fourrure claire de Django maintenant parsemé de quelques tâches de sang. Pas bon. Pas bon du tout. Elle fronça les sourcils, apercevant son Feurisson pourtant en bonne santé s'avancer dignement, suivi de près par Phoën. Il ne lui fallut que quelques instants pour apercevoir la frimousse de Logan, toujours aussi déconfite qu'au début de la soirée. Avait-il osé ?
Elle ne lâchait pas la coupelle désormais vide de tout fromage. Reposant le long de l'appareil, elle avait parfaitement entendu la question de l'adulte. Mais elle ne pouvait pas oublier le rouge qui contrastait avec la pâleur du pelage du type Feu.
C'était au tour de Salomé de quitter la table pour s'approcher de Logan, toujours désespérément debout, toujours aussi perdu. Le poêlon en main, elle l'avait presque oublié. Vide mais brûlant.
— Qu'est-ce que tu as fait à Django ?
Elle avait parlé suffisamment bas pour que cette conversation soit entendue seulement d'eux deux. Rien de ce qui se dirait maintenant ne concernait le reste de la table. Tout comme Ana avait délibérément menti en répondant à Salomé, la rousse usait d'un droit qui était sien.
Des traces de morsures mal dissimulés erraient le long de la peau du garçon. Non. C'était impossible. Elle lâcha la coupelle sur le tapis, un peu de fumée s'éleva, un trou se créa, minime mais seul souvenir de son abattement face à cette vision. C'était un puzzle dont elle arrangeait les pièces. Il lui était aisé de connaître la vérité au vu du comportement récent du chromatique. Pourtant, elle la refusait.
— Il s'est défendu. Rien d'autre.
Et de quoi ? D'une loque humaine qui paraissait incapable de lever la main aujourd'hui ? Tout juste bonne à manger du fromage, et encore, même ça, il le faisait mal en refusant de se joindre au reste du groupe. Elle préférait sa version à toutes celles que Logan aurait pu affirmer pour la contester.
Cela lui faisait mal d'admettre que son Feurisson devenait un peu plus comme elle.
Elle s'adossa au mur, observant le plafond et sa lumière aveuglante. Il lui restait une dernière carte à jouer. Une dernière chance de blesser Logan tout comme elle l'était en cet instant.
— Phoën a brûlé ton pull. Volontairement.
Et c'était tout.
Ce dernier était roulé en boule près de Django. Calme et insouciant. Pourquoi le chromatique n'était-il pas davantage comme son compagnon ? La dresseuse était tout sauf un bon exemple pour son Pokemon en pleine crise d'adolescence, tentant de s'affirmer du mieux qu'il pouvait. Même si cela signifiait mordre Logan qu'il considérait comme son ennemi premier, et ce ans l'autorisation de la gitane.
Je m’en moquait de son jeu à Mme Potts mais d’une force j’avais que deux envies discuter seul à seul avec quelques gens, humains comme Pokémon, présent ce soir et qu’Ana me regarde de nouveau. Alors son histoire de coiffure mais ça me dépassait d’une force. Vous n’imaginez pas à quel point. Mais malheureusement pour moi, la référente des Mentas m’entraîna dans son jeu un peu contre mon grès.
-Ma pire honte devant Ana ? Euuuuh… C’est que ça relève de la vie privée quoi. Comment dire, on va dire que c’est sans doute quand on était seul tout les deux à Alola, enfin je n’en dirais pas plus.
La référente semblait s’être fait sa propre idée en tête mais me rappeler de ce moment me gênait particulièrement. La fois où elle m’avait surprise en train de me changer pour aller dormir à Alola m’avait pas mal gêné. Rien que d’y penser j’en rougis encore. Mais Salomé me tire de mes souvenirs en m’agressant verbalement.
-Vas y Miguel pose une question j’ai un peu mal à la main.
Je me retourne vers Salomé sans prendre la peine de faire attention aux autres.
-De quoi tu me parles ? Je ne lui ai rien fait ok alors calme toi !
C’est vrai quoi, tout de suite à m’accuser de frapper tout le monde. J’ai changé j’ai un peu digéré le fait que Ana est rompue avec moi. Si seulement elle savait la pauvre. Elle qui voyait son Pokémon comme un Saint. Bien fait pour elle. Enfin moi j’essaie de réparer les pots cassés avec elle.
Quoi ? En plus elle prend sa défense. Mais elle est aveugle ? Et le sang sur mon jean ? Et les marques de morsure ? Je la regarde totalement sous le choc. Elle ne veut pas comprendre que son Pokémon est une peste ? Qu’elle bornée cette fille. Impossible d’avoir raison avec elle. Je ne vous raconte pas le retour de bâton qu’elle va se prendre elle. Elle continue à essayer de m’attaquer verbalement mais je ne suis plus le même. Je mets ma main dans ma poche feignant la surprise.
-Ah. Je vois. Euh ça te dérange qu’on discute de ça en privé ? Enfin au moins loin des oreilles indiscrètes de Melty surtout. Je ne vais rien faire je te jure, j’ai changé. Je ne t’aurais jamais offert une écharpe sinon.
Je m’écarte assez loin du groupe pour éviter les questions de Melty et les bruits externes à notre conversation. J’essaye de toucher Phoën mais Django me grogne dessus. Il avait l’air triste.
-Tu sais je m’en doutais un peu puisqu’il ne l’a pas sur lui mais bon ce n’est pas bien grave. Par contre je t’avouerais que je le trouve un peu triste comme s’il avait perdu quelque chose. Tu t’en occupes bien ?
Je lui souriais en même temps, à Phoën pas à Salomé, il voulait un peu revenir vers moi et moi aussi alors clairement je vais tout faire pour le récupérer au plus tôt.
-Qu’on soit bien clairs, après ce que je t’ai fait et ce que tu m’as fait on est quitte alors tant que tu as la garde de Phoën on va être amené à se revoir que tu le veuille ou non. Mais dès que je le récupère crois moi bien que tu n’as pas intérêt à essayer de continuer de mentir à mon sujet. Là je souhaite juste récupérer tout mes Pokémons. Si on peut par la suite avoir des rapports plus amicaux moi je ne cracherais pas dessus très clairement. Mais si tu veux continuer cette guerre stupide tu la feras seule. Moi j’ai fait souffrir bien assez de monde. Et tout ça c’est grâce à ton mensonge. J’espère que t’es contente de m’avoir vu être viré et destitué de mes Pokémons. Mais là tu as un nouveau Logan face à toi. Tes coups bas ne fonctionneront plus.
Pourquoi j’ai raconté ça moi ? ça n’a aucun rapport.
-Et pour en revenir à Django, Phoën à voulu revenir vers moi un peu et Django est venu. Ils se sont disputés et j’ai dit à Django de pas faire comme moi. Je sais ce que ça fait de perdre l’être qu’on aime. Mais il n’a pas voulu m’écouter et m’a mordu à plusieurs reprises. Faudra t’y faire mais ton Feurisson est aussi méchant que toi.
Je remets ma main dans la poche pour activer l’enregistrement sur mon ipok pour potentiellement avoir une preuve contre Salomé mais… minute il est pas là, où il est ? Meeeerde. J’ai déballé tout ça juste pour la mettre en position pour la faire avouer et j’ai plus aucun moyen d’enregistrer. S’il faut elle va bien vouloir enterrer la hache de guerre et s’occuper correctement de son Feurisson.
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L’Ipok de Logan était sur le sol, non loin du groupe de jeu. Il se mit à vibrer et l’écran s’alluma avec une notification de message. C’était Lucile. Son message : « Bonsoir mon amour , j’espère que tu va bien. Tu me manques déjà. Tu sais je n’arrive toujours pas à croire que tu aies enfin accepté mes sentiments. Je suis heureuse comme jamais. Tu embrasses comme un dieu . Hâte de te revoir pour redormir avec toi (et pourquoi pas se réchauffer mutuellement comme la dernière fois c’était génial ☻)
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RACLETTE ET BOULE DE GUI. Elle roula une tranche de saucisson et le recouvrit d'une épaisse couche de fromage fondue, tout en bougonnant dans son coin. Elle qui espérait une bonne soirée, là voilà qui se retrouvait au coeur d'un épisode d'amour, gloire et beauté. Ana était l'ex de Logan, ex car Salomé était passé par là et avait tout fait pour détruire le garçon. Ça aurait pu s'arrêter là si Logan n'était pas tant... Logan. Car quand on est triste on a rien de mieux à faire que de tabasser des gens qui n'ont rien à voir, n'est-ce pas ? C'était là tout ce qu'elle avait compris : Ana était saoulante et elle ne comprenait pas comment on pouvait avoir envie de sortir avec elle (en plus son cousin, Miguel était un abruti de première), Salomé avait tout d'une vipère givrali, Logan ne savait pas se contrôler et quant à Haru... Il était encore le plus innocent dans toute cela. Mais voilà que l'inattendu semblait lui parvenir : Une histoire de pull brulé par un certain Phoën, oh et puis il y avait un Django aussi. Punaise, ce drama n'en finissait pas. La rose aspira sans grâce son fromage tout en fixant Logan et Salomé qui s'éloignait du groupe... Pour se disputer. Et la rose fronça les sourcils. Cela venait d'elle ou il y avait bien plus de la passion entre le brun et la rousse qu'entre ce dernier et Ana ? Passion par amoureuse certes, mais passion tout de même. Une idée terrible germa dans son esprit. Elle ne voulait pas spécialement faire ça à Logan, le pauvre avait déjà l'air assez dépité comme ça. Mais cette Salomé : elle ne passait pas. Bellamy ne l'aimait pas, mais alors pas du tout. Discrètement, elle fit sortir Lancelot de se pokéball, et lui souffla quelques-mots à l'oreille : aussitôt la loutre se glissa sous la table, entre les jambes des différents protagonistes encore assis et disparût. Le regard bleuté de la rose se posa ensuite sur Ana -visiblement elle n'était pas la seule à tester la filière espionnage - la voilà qui formentait un habile stratagème à base d'Ipok et d'enregistrement. Elle haussa les épaules avant de se tourner vers Miguel, elle se leva et montra son corps disgracieux de ses deux mains : -Je suis une fucking bonasse, je déteste rien déclara t'elle en riant Puis elle se rassit et attrapa le bol d'un geste, elle se mit à fouiller frénétiquement dedans et puis... À quoi bon pensa t'elle ? Là voilà qui lance le bol par terre. -Oups, que je suis maladroite puis se tournant vers Melty et arborant un faux sourire On dirait que le jeu est reporté Pourtant son jeu n'était pas encore fini alors que deux branches de gui tombèrent : une entre Miguel et Melty (Bellamy retient une grimace de dégout) et surtout -et la plus intéressante- pile poil : entre Salomé et Logan. Lancelot avait bien passé le message. La rose se saisit de son assiette après l'avoir rempli de fromage, passe à proximité du "couple" et ajouta malicieusement : -C'est la tradition. A plus les nazes ! Avant de se diriger vers une autre table, loin de l'épisode d'amour gloire et beauté. Car elle n'était en rien obligé de rester à cette table - le fromage était tout aussi bon ailleurs - et ce drama : ce n'était pas ses oignons. HRP TROIS ANS APRÉS /PAN Du coup : fin du rp pour Bellamy |
Raclette et boule de gui |