Tu écrases ta clope au sol, laissant les dernières cendres s’envoler tout comme la fumée que tes poumons recrachent. Bientôt, ils seront aussi noirs que l’ensemble de tes idées. Néfertiti dans sa gentillesse habituelle place ton mégot dans ta poche. Tu es devant le Mausolée, intrigué par les antiques histoires autour de ce temple, tu as décidé de t’y rendre, armé de tes deux chercheurs habituels, Néfertiti et Bismarck, tu as sollicité Attila, sa force pouvant être très utile à l’avenir. Dans ton sac, on y trouve une lampe ainsi que de quoi manger, une corde, une petite pioche. Bientôt, ils seront aussi noirs que l’ensemble de tes idées. Tu soupires longuement, tu espères que cette créature étrange n’a pas trouvé refuge ici, tu frissonnes encore de cette expédition dans la base militaire. Arceus te protège de cette terrible horreur. Tu ne l’as pas vu, tu as seulement senti son haleine et son regard, le bruit écœurant de son corps glissant, ces êtres qui frappaient aux portes pour sortir et certainement te tuer… tu frémis d’horreur. Cette fois, tout ira bien, tu es en plein jour, bien accompagné et de nombreuses personnes ont déjà exploré le mausolée, mais il doit rester quelques richesses.
Tu commences alors à avancer. L’avant du temple est impressionnant de détails techniques, tous ces Scorvol, ailes déployées, gueule ouverte, le regard brillant qui semble prendre leur envol pour châtier les intrus qui tentent de s’introduire dans leur temple… C’est de toute beauté. Tu entres donc ce qui semble être un hall d’entrée, les portes ne sont plus, mais on distingue les gonds. Attila s’avance, prenant les devants, il veut jouer l’intrépide aux gros bras, prouver qu’il n’a pas froid aux yeux, mais il manque de prudence, c’est certain, l’expédition promet quelques imprévus assez intéressants. La pièce aux couleurs sablonneuses se présente à tes yeux dans son plus simple appareil. Sur les côtés, deux escaliers semblent mener à un balcon supérieur. Tu observes le reste de la pièce, mais celle-ci est vide, de grands piliers circulaires maintiennent cette vaste pièce qui devait avant être un lieu plein de vie. Bismarck s’est avancé, rejoignant Attila, les deux conquérants avançant donc dans la pièce. Tu fais également un pas et tes chaussures crissent légèrement, tu soulèves alors le pied et constates qu’il y a du sable au sol, compte tenu du courant d’air ambiant cela t’intrigue.
-Attention où vous mettez les pieds vous deux… On va plutôt monter. Néfertiti, utilise ton attaque sécrétion pour nous constituer des marches et rejoindre les escaliers plus loin.
L’insecte électrique s’exécute, créant un renfort dans le mur sur lequel tu peux prendre appui, les fils supportent ton poids, mais restent instables, tu avances alors avec beaucoup de prudence, l’autre duo à rebroussé chemin pour suivre le chemin filaire de l’araignée. Après quelques courtes acrobaties, tu arrives aux marches et décides de rappeler tes pokémons dans leurs pokéballs pour les relâcher sur la marche au-dessus de la tienne, histoire de gagner du temps. Tu progresses dans les marches en vérifiant que tes manches ne redescendent pas, tu ajustes le col anglais de ta chemise bleu clair, ton pantalon gris foncé ne devrait pas trop souffrir de la poussière. Tes doigts passent sur la barre rugueuse en pierre qui remonte le long des escaliers. Dès que tu arrives en haut, tu constates un couloir qui semble s’engager derrière toi, curieux tu avances pour rejoindre l’entrée, imité par tes pokémons très rapidement. C’est au moment où tu passes l’entrée du couloir que le sol se dérobe sous tes pieds et tu tombes, du moins tu glisses, tes pokémons ayant ta descente en s’enfonçant dans cette glissière piégée. La chute te semble longue, mais tu finis par apercevoir une lumière qui mène à la sortie.
La chute est lourde et tu tombes sur quelqu’un, tu ne t’en rends pas compte immédiatement, mais Néfertiti a amorti ta chute en te retenant par ses sécrétions, et ce sont les bras d’une femme qui sont venus prévenir ton fessier d’un choc désagréable avec le sol. Tu hausses un sourcil alors que ton regard froid rencontre ceux d’une femme métisse aux yeux brillants. Ta Statitik te détache et tu retombes au sol gracieusement, vérifiant que tu n’as rien perdu ou fait tomber. Tu ne dis rien tant que tu ne t’es pas assuré de n’avoir rien perdu. Puis tu avises la femme face à toi. Assez grande et charmante ses cheveux de jais sont sans défaut.
-Je vous remercie, tu replaces ton col anglais par réflexe puis sort ta flasque d’alcool pour boire un peu de liqueur. Henry Reece. Tu fais un petit geste de la tête avant de tendre la flasque, c’est de la liqueur à la baie Ceriz. Sans vous, je crains que Néfertiti n’ait pu me sauver d’une chute fort désagréable. Arrivent alors Bismarck et Attila qui se réceptionnent sans difficulté, face à l’inconnue, ils ne s’avancent pas, mais la petite araignée sans complexes saute se lover dans le cou de l’alolienne.