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« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
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Ginji Labelvi
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Taille de l'équipe : 25
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Âge : 23 ans
Niveau : 100
Jetons : 5340
Points d'Expériences : 4411
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« Causalité du principe »

Je fais tourner l’Ipok entre mes doigts.

Le silence pesant et l’obscurité de cette salle de classe me sont étrangement agréables. Les rideaux sont presque intégralement baissés et la lumière éteinte ; seuls les rayons tamisés du soleil sont filtrés par les stores et éclairent un tant soit peu la pièce.

Celle-ci est totalement vide. Béni soit l’affichage des plannings des salles à l’entrée, ce qui m’a permis de me caser dans l’une des rares inoccupées de toute la journée. C’est que les élèves et professeurs de la Pokémon Community ont un vie très chargée…

J’immobilise le téléphone dans ma main gauche, et de la libre, tire lentement sur la corde d’un des rideaux. Je le lève à peine afin de pouvoir observer ce qu’il se passe en contre-bas, et contemple l’effervescence du quotidien étudiant, aux côtés des Pokémon. Les terrasses du réfectoire sont bien remplies malgré la température et la présence d’une imposante bibliothèque au milieu de mon champ de vision ne m’empêche pas d’observer des élèves en plein entraînement sur le terrain derrière.

La plupart semble aller bien. Certains sont exténués par l’effort, d’autres lassés par les études ou les cours auxquels ils se rendent, mais globalement, l’ambiance est là. Les événements de Juin dernier paraissent déjà loin. En fait… Ils le sont certainement. Loin.

Pour eux, en tout cas.

Ma perception du temps n’est pas tout à fait la même. Dans mon esprit, il ne s’est écoulé que deux semaines à peine depuis ce qu’on appelle désormais la Chute de Lansat. Deux semaines qui ont d’ailleurs été bien chargées, à l’instar des plannings étudiants.

Et si tous les élèves paraissent avoir fait le deuil, ou en tout cas, se sont efforcés à passer à autre chose, je peux difficilement en faire autant.

D’un mouvement ferme, je rabats le volet. Je me détourne de la fenêtre, et après quelques pas hasardeux dans la pièce, me colle contre le mur juste à côté du tableau. Je lève ensuite mon Ipok pour que son écran soit bien visible, et commence à pianoter dessus.

Je commence à écrire le début d’un message, et change quatre fois le mot de salutation. Puis je m’accorde sur l’un d’eux, et après avoir commencé à rédiger la suite, efface tout d’un coup pour plutôt aller à l’essentiel. Quand je me rends compte du côté très direct et formel de la chose, j’efface, et repars sur le texte de base.

Finalement, j’efface le message, et lance un enregistrement vocal. On va faire simple, hein.

« -Salut Ida. Je suis de retour à l’académie. En fait, là, je suis même en salle B.03, au deuxième étage du bâtiment principal. Donc, euh, tu peux venir. ‘Fin… Si tu veux. Et peux. Je ne suis pas pressé, j’ai toute la journée. Et même la soirée s’il le faut.  »

Un court instant de silence passe sans que je ne trouve quoi que ce soit d’autre à ajouter, et conclus donc simplement.

« -Je t’attends. »

Et je raccroche.

***

Pour patienter, j’ai placé une chaise près d’une fenêtre, et j’observe par le court interstice formé par le rideau et le rebord ce qu’il se passe à l’extérieur. Je pourrai ouvrir le store en grand et gagner en visibilité ainsi qu’en luminosité, mais j’aurai peur d’attirer l’attention.

Je n’ai pas annoncé à tout le monde que j’étais de retour, encore. Je suis arrivé très tard hier soir à l’académie, le couvre-feu était déjà bien avancé, et j’ai fait tout mon possible pour rester discret jusqu’à maintenant. Je n’ai même pas pris la peine de visiter le nouveau réfectoire, Mama Odie me capterait bien trop facilement.

Mes doigts tapotent contre la bordure du mur, et viennent machinalement gratter le sommet de mon crâne. Au fil de leur descente, ils finissent par rencontrer le petit trou dans ma chevelure lié à ma blessure à la tête, et où les poils n’ont pas encore repoussé suite à ma longue hospitalisation. Pendant un instant, je le contemple dans le reflet de la vitre, et une idée me traverse l’esprit.

Je me lève, et m’approche de mon sac, posé sur une table juste à côté. Je fouille dedans pendant un court moment, et finis par en tirer un étrange accessoire.

C’est un masque, à l’effigie de Pikachu, obtenue au Halloween d’il y a  deux. Des petits composants au niveau de ses joues reproduisent des étincelles électriques… Lorsqu’un Pokémon le porte au combat, il possède une certaine chance de paralyser sa cible lors des attaques de contact. Mais avec tous mes compagnons Electrik, on ne peut pas dire que ce soit très intéressant, compte tenu de la quantité de Cage-Eclair à ma disposition.

Je porte l’accessoire au niveau de ma tête, et tire sur la corde permettant de le maintenir en place. Je  fais passer celle-ci derrière mon crâne, et place le masque en décalé par rapport à mon visage. Maintenant positionné en haut à gauche, une courte vérification à l’aide de mon Ipok me permet de confirmer qu’il cache désormais parfaitement l’emplacement de ma blessure.

Un bruit capte mon attention alors que je finis d’arranger le masque. J’abaisse mon téléphone et me tourne, pour voir se dessiner la silhouette d’Idalienor sur le palier de la salle de classe. Je la fixe un instant, l’observant de bas en haut, avant de prendre la parole.

« -Salut. »

D’un mouvement du menton, je l’invite à rentrer dans la pièce. Je lui tourne le dos, occupé à réarranger mes affaires dans mon sac, et une fois fini, m’appuie contre la fenêtre pour regarder l’adolescente, les mains dans les poches.

« -Alors ? Tu en penses quoi, de cette académie ? »

Mon regard dévie, et vient observer l’extérieur au travers de la vitre.

« -Infrastructures neuves. Dortoirs plus grands, mieux aménagés. Salles de bain individuelles. Terrasse pour la cafétéria. Espaces permettant d’accueillir les boutiques des élèves et ouverts aux citoyens. Même la ville est plus proche, et il y a toujours une plage à proximité.  » je fais tourner mon doigt en signe d’une accumulation « Et d’autres trucs. Il y a une montagne à deux pas d’ici et on peut même se payer le luxe de visiter une épave de vaisseau spatial. » je pouffe, amusé « Un vaisseau spatial. Vraiment. On vit dans un monde bien étrange. »

Je me tourne vers Ida, et mon sourire se défait.

« -Je n’aime pas cet endroit. »

Je soupire, et me décolle de la fenêtre pour marcher de manière hasardeuse dans la salle de classe, les yeux rivés sur mes chaussures.

« -J’étais bien plus à l’aise sur Lansat. Je crois que certains de mes Pokémon aussi. Mais pas tous, cela dit. » je la regarde « Tu savais que j’avais récupéré une Ptéra, durant la guerre civile ? Palladium prenait soin d’elle dans une serre souterraine. Elle avait l’air plutôt bien traitée, mais avait vraiment envie de pouvoir prendre son envol. » je hausse les épaules « Adala me paraît bien pour ça. Je pense qu’elle se plaira, ici. »

Je me gratte ensuite la joue, un peu gêné de passer du Poussifeu au Tiboudet sans arrêt, et m’immobilise.

« -Bref. Tout ça pour te dire que… Je ne sais pas si je vais réussir à m’habituer à cet endroit. J’ai pas trop le choix, tu me diras, et sans doute que ça finira par se faire…  Mais quand ? » je détourne le regard, amer « Lansat était bien plus qu’une maison, pour mes Pokémon et moi. Et je ne pense rien t’apprendre si je te dis que sa perte a sûrement affecté beaucoup de gens. Moi le premier. Au début, je me pensais capable de passer outre, mais… Non. Je n’y arrive pas. »

Mes épaules s’affaissent...

« -Je ne peux pas pardonner à tous ceux que je juge responsables. »

… Et je plonge mes yeux dans les siens.

« -J’ai pour principe d’être intraitable envers ceux qui m’ont fait du mal, Ida. Et à cause de ce même principe, je me pense tout bonnement incapable de t’accorder mon pardon.  » mon discours se fait moins sec « Toutefois… Quand je prends la peine d’y réfléchir, je me dis que c’est relativement absurde. Statistiquement, j’ai plus de chance de me faire trahir par quelqu’un qui ne l’a jamais fait que par une personne ayant déjà failli. Et puis, nul n’est à l’abri d’une erreur de parcours. Même des personnes que j’estime digne de confiance aujourd’hui. » je plisse les yeux « Alors quoi, je dois me méfier de tout le monde ? » je tire une chaise, et m’assois dessus, les mains jointes « C’est d’un pénible. Je suis tiraillé entre la colère conjuguée à la méfiance que j’éprouve, et l’envie de pouvoir retourner à un certain état d’insouciance.  »

Je me passe une main dans les cheveux en voulant me redresser contre le dossier. Mais j’oublie déjà la présence d’un masque à ce niveau là, et mes doigts butent dessus, me forçant à vite abandonner ce geste.

« -Mais je crois que ce Ginji là est mort. L’insouciant. Celui qui arrivait à avoir confiance en n’importe qui et cherchait le bien partout.  »

A nouveau, je fixe Idalienor.

« -Si tu avais le choix Ida, que ferais-tu ? Vivre sereinement et dans la confiance d’autrui au risque de mettre cette tranquillité - la tienne et celle de tes proches - en danger, ou garder les pieds sur terre et un regard froid sur le monde pour vous préserver, toi et les tiens, des dangers qui l’habitent ? »

Je hausse les épaules.

« -Des années que je me pose cette question. Et la réponse n’a fait qu’alterner entre le oui, le non, et le peut-être, sans qu’aucune ne me paraisse valide. »



« Je peux pas me ramener à la maison, et faire, "Chérie, regarde ça, j’ai ramené un cyborg du futur !" »
Idalienor Edelwen
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Causalité du principe
C’est assez rare que je me retrouve à prendre une douche comme ça en pleine journée mais là il s’agissait clairement d’une question de survie. Il semblerait que ce matin au lieu d’un cours Pokeathlète traditionnel, le général Jackie qui est devenue notre vice-directrice au passage ait soufflé l’idée à Diana de nous emmener nager dans le lac Keldeo. Merveilleuse idée, si nous n’étions pas début décembre et que l’eau avoisinait les 5 degrés en cette période de l’année. D’après notre ancienne référente, nous nous sommes ramollis depuis qu’elle est partit. L’eau gelée lui a donc paru une bonne idée pour remettre tout le beau petit monde que nous sommes en forme. Entrer dans l’eau a déjà été une épreuve mais après avoir passé un peu moins d’une heure à faire des allers retours dans l’eau au rythme des coups de sifflet, sortir a été un tout autre défi. Il a fallu courir assez vite pour attraper nos serviettes chauffées par quelques pokemons feu et nous rhabiller en vitesse pour ne pas attraper la crève.

Bref, sacrée matinée.

La douche chaude qui a donc suivi n’a pas du tout été un luxe, d’autant plus que j’ai une pause suffisante ce midi pour me permettre de trainer un peu. Sous l’eau, j’en profite pour chantonner tout en laissant la vapeur dégagée par l’eau bouillante se répandre dans la salle de bien puis rapidement dans une partie de la chambre. Le climat d’ici est assez similaire à celui que l’on connaissait sur Lansat. Dès les débuts du mois de décembre, il commence à faire relativement frais, nous obligeant à porter les beaux pulls que l’académie nous a donné à notre arrivée ici.

Une fois changée et le magnifique pull rouge bordeaux Pyroli enfilé, je m’extirpe de la salle de bain, une serviette autour des cheveux pour les sécher. Au coin de mon bureau, je remarque que mon Ipok clignote. Un nouveau message. Après déverrouillage, je ne tarde pas à remarquer qu’il vient de Ginji. Un message vocal. Il est dans une salle de classe, et visiblement il m’attend. Je sens immédiatement mon cœur se serer. La voilà, la fameuse explication que j’attends depuis des mois. Pouvoir lui parler, essayer de m’expliquer, tout ça je le veux depuis tellement de semaines. Mais maintenant que je suis au pieds du mur, j’ai peur de ne pas réussir à le regarder en face.

C’est bien en affrontant cette histoire que j’ai réalisé à quel point mes choix pouvaient influencer les autres. Que finalement, on ne faisait pas les choses uniquement pour nous même, que le regard des autres compte et qu’il a beaucoup plus de valeur que ce que l’on pourrait penser. J’ai toujours eu de la chance qu’Aria me fasse confiance sur tout. Et inconsciemment, j’ai pensé que tout le monde pourrait me comprendre de la même façon. Mais j’ai eu tort. Et aujourd’hui je dois prouver qu’il peut toujours compter sur moi. Epreuve difficile mais inévitable.

Avec hâte, j’enfile mes baskets, prends mon Ipok et file en direction du bâtiment principal. Une descente ninja par le mur d’escalade et me voilà à courir sans plus pouvoir m’arrêter vers la fameuse salle de classe qu’il m’a indiqué. Il ne me faut pas plus de 5 minutes pour rejoindre la B03, fermée. Je sais qu’il est à l’intérieur. Je respire un grand coup avant d’entrer doucement dans la pièce.

Salut Ginji.

Il ne met pas longtemps avant de se tourner vers moi, un étrange masque sur le côté de son visage. On dirait celui d’un Pikachu. Mais qu’importe, ce n’est pas la question. Il me fait signe d’entrer, alors je m’exécute en fermant la porte coulissante derrière moi. Ginji s’approche de son sac une minute avant de s’appuyer contre les fenêtres. De mon côté, je m’appuie contre le mur opposé pour le regarder. Une certaine distance nous sépare, rendant la discussion très froide, et stressante. Le chatain commence à parler, à me poser des questions sur l’académie. Mais j’ai l’impression que dans son discours, il n’attend pas de réponse de ma part. Seulement, il a besoin de parler. Alors je le laisse faire. Il vient tout juste de revenir, ses impressions sont exactement les mêmes que les miennes à mon arrivée.

Adala n’est pas Lansat.

Lorsque je suis arrivée, je ne me sentais bien nulle part. Et même si, comme il le dit, tout est à neuf et a pour plaire à ses résidants, l’académie n’avait pas ce charme que je connaissais à la première Pokemon Community. De même, l’île est plus grande, avec plus de chose à découvrir. Mais rien à faire, j’avais l’impression d’être une étrangère au milieu du foule dense que je ne connaissais pas. Ce sentiment m’étouffait, rendant mes premières semaines ici relativement difficiles. Les choses reviennent ensuite à Lansat. Toujours Lansat. Il me parle de sa Ptera. Je l’ai vu pendant les manifestations, mais je n’ai pas cherché à en savoir davantage. Alors elle vient de Palladium ? Apparemment d’autres élèves ont aussi récupéré des pokemons de leur part, comme Sirius par exemple. Mais je ne pensais pas que Ginji était assez proche d’eux pour qu’il se voit confié un pokemon fossile.

Mais est-ce que devant moi j’ai vraiment Ginji ?

Plus y parle, plus je le regarde, et plus j’ai l’impression que quelque chose a changé. Je ne reconnais plus l’adolescent souriant que j’avais l’habitude de côtoyer avec Ariania dans les couloirs de l’école. Je ne reconnais plus le châtain souriant de toutes ses dents, toujours là pour raconter une bonne blague et faire rire tout le monde par sa simplicité. Peut être que j’ai perdu ce Ginji-là au moment des manifestations ?

Mon cœur se sert de nouveau quand il fait un constat effroyable et pourtant bien réel. J’ai indirectement participé à la chute de Lansat en choisissant le mauvais clan. Même si en vérité je n’ai rien fait pour le compte de la Team Rouage, j’ai arboré leur blason pendant plusieurs heures. Ces quelques heures ont suffi pour que l’esprit de Ginji me voit désormais comme une ennemie à abattre. Et je peux tout à fait le comprendre. Il a vécu des choses terribles les impliquant, alors voir une élève porter ce blason, quelqu’un qu’il considérait comme son amie, l’a profondément blessé. Je le sais, et je le ressens dans ses mots. Il ne pourra me pardonner.

Je m’en doutais, alors je n’arrive qu’à décrocher un faible sourire quand il me l’annonce. Un sourire de résignation. Celui qui semble montrer au monde entier ma défaite. Mais la réflexion qui suit l’amène à pousser plus loin sa réflexion sur les gens de manière générale, de comment considérer la société dans son ensemble. Suivant son mouvement, je m’assois contre l’une des tables de classes, les jambes suspendues dans le vide à la recherche d’une réponse à lui donner. Il a raison, les deux points de vue se défendent très bien. Mais le mien est déjà tout tracé.

Il y a longtemps, peu de temps avant que ma maman ne meure, elle m’a dit quelque chose qui m’a beaucoup marqué. « Il vaut mieux croire que douter ». Il faut croire qu’en disant ça, elle savait à l’avance que je devrais bientôt affronter le monde seule, sans elle à ses côtés pour me guider.

Je replace mes mains dans les poches de mon sweat tout en toisant Ginji du regard. Il me fixe droit dans les yeux, comme s’ils allaient lui apporter toutes les réponses à ses questions. Mais j’ai bien peur de le décevoir une fois de plus.

Toute ma vie, j’ai fait confiance aux gens qui m’entouraient. Facilement, j’offre ma confiance aux gens, parce que fondamentalement, personne ne nait méchant ou gentil. On ne nait qu’avec des instincts qui finissent par évoluer en pensée en fonction de l’éducation, de l’expérience et du caractère de chacun. Mes parents m’ont toujours élevé dans la confiance d’autrui, alors il faut croire que je n’arrive pas à m’en détacher. Je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard accusateur plus longtemps. Bien sûr, parfois les gens blessent, ils nous trahissent. Parfois, ils ne font pas ce que l’on attendait d’eux. Ils nous déçoivent. Mais je crois que c’est le propre de l’humain. Décevoir. Pour autant, je ne pense pas qu’il faille arrêter de s’ouvrir aux autres. S’il y a bien quelque chose que l’académie m’a apprise, c’est que seul on ne fait pas grand-chose. Seul on est faible, on est vulnérable, et à mon sens terriblement malheureux. Cette fois-ci je relève la tête, trouvant l’ultime courage pour terminer. Alors oui Ginji, je prends la première option. Continuer à vivre avec la confiance des autres, quitte à être trahie. Je ne te demande pas de me pardonner, parce que je vois bien que tu ne pourras pas le faire, je te demande simplement de ne pas arrêter de donner ta confiance aux autres. Moi je l’ai perdu et c’est ainsi, mais je suis persuadée que pleins d’autres personnes méritent que tu leur accordes cette confiance. Alors si tu ne devais m’écouter plus qu’une fois, retiens ça. S’il te plait.



©️BBDragon


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Le courage est la première des qualités car elle garantit toutes les autres
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feat Idalienor Edelwen
« Causalité du principe »

Idalienor vient s’asseoir en face de moi.

Un sourire résigné aux lèvres, elle laisse suspendre ses jambes au dessus du vide, en un instant de silence introspectif. Je me contente de la fixer du coin de l’œil, ayant déjà tout dis de ma pensée, et n’ayant pas spécialement envie d’interférer dans sa réflexion. Je ne sais même pas pourquoi je lui ai posée cette question, en vérité. Est-elle capable de me sortir une réponse miracle qui m’apparaîtra alors comme l’évidence même ? Non. J’en doute.

L’interrogation est purement rhétorique. Elle illustre plutôt bien mon embarras du moment… Pourtant, il n’empêche que je suis curieux de recevoir son avis. Cette fille si gentille dont la vocation est de venir en aide aux autres et de soigner leurs maux. Cette même fille qui s’est alliée à une organisation criminelle ayant ruiné un pan entier de mon existence, et de celles d’un tas d’autres innocents. Cette fille, Idalienor, ce paradoxe idéologique, aura peut-être le mérite d’éveiller chez moi une piste d’interrogation nouvelle.

Et ai-je vraiment envie de creuser toujours plus la question ?

Bah. Si je veux une réponse, je présume que je n’ai pas d’autres choix.

L’adolescente finit par prendre la parole, et briser ce silence pesant. Elle me parle de sa mère, décédée, des dernières paroles qu’elle lui a transmises. De sa capacité à avoir facilement confiance en son entourage. De sa vision du bien, du mal, et de ce qui en résulte. Des débâcles de la solitude.  

De sa volonté à avoir foi en autrui. De sa prise de risque considérée. De mon absence de confiance envers elle. Et de la conserver envers les autres. Et qu’il s’agirait sans doute du seul conseil que je devrai garder si j’en gardais un.

Du moins, « s’il me plaît ».

J’expire longuement. Imitant son précédent geste, je fourre mes mains dans mes poches, et mes yeux se perdent dans le vide le temps de réfléchir à ses propos. Un petit sourire amusé pointe sur mon visage alors que je réalise quelque chose, dont je me hâte de lui faire part.

« -J’étais comme ça. Avant. »

Je me lève, les mains toujours abritées. J’ai beaucoup de mal à rester en place dans ce genre de discussions intimistes, et je ne peux pas m’empêcher d’accoler mon épaule à la fenêtre, d’où j’observe l’extérieur.

« -L’ironie… Est tellement palpable. Il y a trois ans, je discutais avec Josh sur les berges d’un lac. Il me disait que j’étais beaucoup trop insouciant. Que je n’avais pas encore conscience des risques qui nous entourent. Que j’étais… Naïf. » je plisse les yeux « J’ai trouvé son discours d’une tristesse aberrante. Je savais ce qu’il avait traversé. Des raisons qui avaient causé la perte de certains membres de son équipe. De la souffrance que ça a déclenché. Et dans tout ça, ce qui m’effrayait le plus… C’était simplement devenir quelqu’un de froid, hostile envers tout. De devoir me méfier du premier inconnu au plus proche de mes amis. Peut-être même de mes Pokémon… Ca doit être affreux, ce genre de mode de vie. »

Je marque une pause, ma pensée continuant son cheminement mental.

« -Et pourtant… »

Je me tourne vers Idalienor, hésitant.

« -Tu… Tu m’as parlé de ta mère. Je… Présume que sa disparition t’a fait beaucoup de mal. Et… Je ne peux que le présumer. » je baisse les yeux « Je ne peux même pas avoir la prétention de comprendre. J’ai… Eu la chance de ne jamais avoir à connaître le deuil, jusqu’à aujourd’hui. » je relève la tête et scrute son regard  « Cela doit être un sentiment affreux, non ?… Ma famille… Mes Pokémon… Sont ce qui m’est le plus cher. Tu comprends bien que… Je veuille tout faire pour les préserver… Pour me préserver… De ça ? »

J’expire longuement, et secoue la tête de droite à gauche.

« -Je ne te ferai pas la morale sur la décision que tu as prise, ce jour là. Tu y as sans doute déjà assez cogité. En fait, tu as même eu plus de temps que moi, pour ça. Le fait est que… Tu as eu la… "Gentillesse"… de me prévenir de ta trahi... » je m’arrête, et me rectifie « … De ton choix. Imagine… Que tu eus été quelqu’un d’autre. Une personne… Un poil plus pragmatique. Et… Un poil moins empathique. Je présume que malgré ce subtil changement, j’aurai pu devenir ami avec cet autre toi… Et que nos chemins auraient été malgré tout amenés à diverger de la même manière. » mon attention se fait plus attentive sur les traits de son visage, en quête de réponse « Et si… Cette personne avait fait le choix de ne rien me dire ? De partir du postulat qu’elle pouvait tirer profit de la situation… Pour faire ce qu’elle estimait de plus juste ? Sans même questionner la pertinence de son point de vue, as-tu conscience que cette prise à partie aurait pu nous mettre en danger, mes Pokémon et moi, d’une quelconque manière ? Peut-être malgré elle ? »

Je me décolle de la fenêtre, et fais quelques pas, passant devant elle pour m’arrêter à peine plus loin.

« -Ta décision n’a malheureusement fait que conforter cette crainte. Cette crainte selon laquelle le danger peut venir de n’importe où, de n’importe qui. Et puis-je vraiment espérer que la prochaine fois, j’aurai également le droit à un avertissement ? » je croise les bras derrière ma tête, et me retourne pour lui faire face « Ça serait excessivement candide, tu ne crois pas ? »

A mon tour, je souris. Le même sourire résigné qu’elle a affiché quelques instants auparavant. Non… Pas résigné.

Résolu.

Je ne suis plus un enfant. Je dois cesser de me leurrer. Mais je ne peux pas non plus me contenter d’un regard froid sur le monde. Ce n’est pas la vie dont je souhaite. Mes Pokémon seraient le premier à me le reprocher. Alors…

« -Je ne peux pas te promettre d’à nouveau t’accorder ma confiance. Si j’ai besoin de toi, peut-être qu’un jour te contacterai. Ou peut-être pas. Dépendamment de la situation, je décréterai de manière complètement arbitraire si je peux réellement me reposer sur toi ou non, sans même te consulter avant. Pour autant… Cela ne m’oblige pas à rester froid, amer. » je lâche un très court rire jaune « Intérieurement, je risque de l’être encore un peu. Mais ça ne doit pas tout gâcher. Et ça passera. Un jour. Sans doute. » je hausse les épaules « En tout cas, ce n’est pas en entretenant ma rancune que ça se fera. Alors... »

J’abaisse un bras, et lui tends ma main droite.

« -Si ça te va, je peux garder une relation cordiale. Malgré que ça ne sera plus comme avant… Au moins, ça en aura l’air. » mon regard dévie légèrement lorsque je viens nuancer mon propos « Ça fait très "eh, on a qu’à faire semblant d’être amis malgré qu’on ne puisse pas se piffer", mais euh, c’pas le but. Déjà, parce que je ne te déteste pas spécialement, je suis juste un peu déçu… Voire un peu plus. Et ensuite, bah… J’aurai pu partir sur cette optique là sans rien te dire. Donc, c’pas si hypocrite ? Je crois ? Je veux dire, peu importe ce qu’il advienne, sache que je serai toujours sincère vis-à-vis de notre relation.  »

Mon sourire se fait plus apaisé.

« -Comme tu l’as été avec moi ce soir là. »




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Causalité du principe
Ça fait mal. Vraiment. Se retrouver dans cette situation-là. Jamais je n’aurais cru un seul instant que cela m’arriverait. Evidemment on ne peut pas s’entendre avec tout le monde, on ne peut pas être d’accord avec tout le monde. Mais sincèrement, je ne pensais pas qu’une fois devant le fait accompli ça me dérangerait autant. Je ne pensais pas qu’une divergence d’opinion à un moment donné serait insurmontable. Je me suis toujours dit qu’on pouvait avoir des opinions différentes sans forcément ruiner une relation. Pourtant c’est clairement ce qui est en train d’arriver, et ce contre ma volonté. Ginji semble écouter un à un les mots que je lui transmets mais c’est comme s’il était imperméable.

C’est comme si les mots Team Rouage étaient inscrits en énorme sur mon front.

Doucement, il reprend la parole à son tour. Il semblerait que pour cette discussion nous soyons destinés à nous parler par monologue interposé. Mais qu’importe, je crois que vu le nœud du problème, c’est bien mieux comme ça. Il me parle de Josh, et c’est vrai que la comparaison est pertinente. Je me souviens encore très bien du regard qu’il avait quand, dans un accès de folie, il m’a prise pour quelqu’un de la Team Rouage qui allait lui enlever ses pokemons. Alors en fait, c’était ça. Peut être qu’en me voyant là tout de suite, le châtain pense que je peux retourner ma veste, retourner avec la Team Rouage et lui faire du mal ? J’en suis arrivée à ce stade ? C’est ça qu’inspire mon visage quand Ginji me voit ?

La référence à ma mère a l’air de l’avoir touché. Il ose à peine me regarder, comme si j’allais me briser en en parlant. Il y a deux trois ans, c’est bien ce qui se serait passé oui. Maintenant j’ai muri, j’ai changé, et en pensant à elle je ne peux qu’afficher un doux sourire sur mon visage, celui de la nostalgie. Mais rapidement, il décline pour revenir sur ma décision. Sur ce qu’il n’ose pas appeler ma trahison. Il marche, il reprend les faits et il les déforme à sa manière. Jamais je n’aurais pu lui faire de mal ou le mettre en danger. Ça me fait terriblement mal qu’il pense ne serait-ce qu’un instant à cette hypothèse. Et il continue, encore et encore. Chacun de ses mots, qui se veulent comme une constatation générale, je les prends comme des coups de poignards successifs. Mes jambes s’agitent dans tous les sens. Je voudrais m’enfuir, partir en courant de cette pièce pour ne jamais revenir. Me planquer dans un trou de souris pour ne jamais en sortir. La honte me submerge.

Mais je ne bouge pas. Parce que si je pars maintenant, je ne ferais que remettre le problème a plus tard, encore et encore, sans jamais trouver une fin. Je ne ferais que fuir son regard partout où j’irais. Ce regard qui ne cessera de dire « Elle m’a trahi. C’est une criminelle ».

Malgré tout, il veut conserver une relation cordiale, comme deux étudiants qui se connaissent de vues. Un compromis à sa rancœur infinie. Un compromis qui pourrait convenir, mais que je traduis comme un cuisant échec de ma part. Je ne veux pas partir sur ça, sur ce semblant de réconciliation qui en vérité cache de manière très grossière les restes d’un conflit inachevé. Alors peut être qu’il me laissera une chance de m’expliquer. Une ultime chance, une ultime histoire.

Tu as parlé de ma mère tout à l’heure et de ta volonté de te préserver de ça, de la douleur que cela provoque de perdre un membre de sa famille. Et je comprends, parce qu’il a quelques années j’ai fait exactement la même chose que toi, exactement la même chose que tu es en train de faire avec moi. Bien sûr les circonstances étaient différentes mais je voudrais que tu comprennes alors je vais tout te raconter.

Mes ongles frottent nerveusement contre la table sur laquelle je suis assise jusqu’à reprendre mon calme. Tout ce que je m’apprête à dire, peu de gens le savent. Certains ont des fragments, d’autres ont l’histoire en son intégralité mais ils sont très rares. Ma famille, Aria, et c’est tout. Et Ginji va s’ajouter dans quelques minutes à cette courte liste.

Ma mère est morte il y a un peu plus de 8 ans maintenant. J’avais 10 ans, c’était juste après la naissance de mon dernier petit frère. Je l’ai vu mourir, dans ce lit d’hôpital, des suites d’une hémorragie interne non maitrisée par le personnel soignant. J’étais seule avec elle quand c’est arrivé. Je la voyais souffrir, mais je n’ai rien dit, parce que j’avais terriblement peur de regarder la vérité en face. Alors pendant longtemps, vraiment longtemps, je me suis rendue responsable de ce qui lui était arrivé. Pendant longtemps, je me considérais comme responsable de la mort de ma propre maman. C’est une pensée terrible pour un enfant, et elle m’a hanté pendant longtemps.


Je cherche le regard de Ginji, pour qu’il suive la partie qui va commencer à le concerner.

Mais un jour, j’en ai eu assez de me faire du mal comme ça. Alors j’ai rejeté ma colère sur quelqu’un d’autre. Ce quelqu’un, c’était le médecin de ma mère à l’hôpital. Il s’appelle Marc. Alors qu’il savait que cette grossesse était dite à risque, il n’était pas présent le jour de l’accouchement. Il n’a pas transmis les informations nécessaires à son remplaçant, et le drame est arrivé. Alors j’ai considéré que c’était de sa faute si aujourd’hui je n’avais plus de mère. Pour moi, c’était lui qui avait détruit ma famille. Rien qu’en repensant à ça, j’ai le poing qui se serre, mais rapidement je parviens à me détendre pour reprendre. Pourtant, mon jugement était complètement arbitraire. Je ne savais rien des circonstances qui l’avait mené à être absent. Mais je l’ai quand même accusé. Plus tard, il y a 3 ans environ, j’ai découvert grâce à l’académie que Marc, qui n’était jamais réapparu à l’hôpital après cet incident, avait collaboré avec une Team criminelle. Cela n’a fait que renforcer mon dégout, ma colère. Alors je me suis mise en tête d’en savoir plus sur lui, pour le retrouver et lui dire tout ce que je pensais de cet homme que je détestais.

Je relève les yeux puis me lève de la table pour parler. Rien que de penser à ce que je vais dire, j’ai déjà des frissons partout, comme si toutes les sensations qui m’ont envahi cette nuit là était en train de revenir.

Et puis, j’ai fini par trouver les réponses que je cherchais. Si Marc était absent, c’est parce qu’il avait pris un jour de congé pour préparer son mariage. Ma mère a accouché avec une semaine d’avance, exactement ce jour-là. Malheureuse coïncidence. J’ai appris qu’il s’en était voulu, énormément. Alors, pour trouver un soutien, il en a parlé à sa fiancée. Mais là, quelque chose que personne n’avait prévu est arrivé. Sa fiancée s’est rendue responsable de ce qui était arrivé à ma propre mère. Elle pensait que c’était de sa faute à elle s’il n’avait pas pu aider Galatée à accoucher et à rester en vie auprès de moi et ma famille. Elle s’est laissée dépérir.

Alors que jusque là je tournais le dos au châtain, tournée vers le tableau à craie, je finis par me tourner pour dire dans un dernier souffle.

6 mois plus tard, elle a mis fin à ses jours.

Le silence règne et ce sont seulement les bruits de mes pas sur le sol qui résonne pour éviter le vide total. Je finis par reprendre place sur la table précédente pour finir mon histoire.

J’ai pendant longtemps accusé quelqu’un à tort pour me préserver, pour ne pas me détruire, alors qu’en fait il avait autant souffert que moi de la mort de ma maman. Je me suis ensuite mise en tête de le retrouver, pour m’excuser de ça. Après quoi, je l’ai dénoncé à la police pour qu’il soit jugé suite à sa collaboration avec de nombreuses organisations criminelles. Cette histoire s’arrête ici. Je sais que ce n’est pas tout à fait la même chose que le désaccord qui nous anime actuellement, mais ce que je veux te dire, c’est que je voudrais que tu ais tous les éléments en main, avant de faire ton propre choix.

De ma poche, je sors une petite pokeball que j’agrandis en appuyant sur le bouton central. C’est la seule chose que j’ai pris dans ma chambre avant de venir dans cette salle de classe, espérant qu’il pourrait m’aider à m’exprimer. J’appuie une seconde fois pour libérer sur mes genoux un petit Pichu de couleur brune.

Dans mon message et pendant les débuts de la manifestation, j’ai effectivement porté le badge de la Team Rouage. Mais pendant tout ce temps, j’étais en retrait, perchée sur les escaliers d’un immeuble avec Aria pour surveiller l’ensemble de la scène. Exactement de la même façon que pendant l’inauguration des nouveaux locaux de Palladium sur Lansat, là où nous avons fait connaissance réellement. Ensuite, nous avons finis par redescendre pour essayer de voir si des élèves avaient besoin de nous. J’ai ensuite été attrapée par des gars de la Team Rouage avec d’autres élèves, Logan Ana et Yuna entre autres. Ils nous ont emmené jusqu’à une pension souterraine où il gardait des pokemons bébés chromatiques, prêts pour le combat. Alors tous ensemble, nous avons sortis l’un de ces pokemons avant de remonter sur la place.

Je prends entre mes mains le petit Pichu, très silencieux, se doutant que ce n’était pas vraiment le moment de faire la moindre plaisanterie.

Je te présente Hélios. Je l’ai sorti de là-bas, de cette pension affreuse. C’est la première et dernière chose que j’ai faite pour la Team Rouage. Ensuite, j’ai retiré mon badge et rejoins un groupe d’élève pour composer une sorte de point de rassemblement pour les soins à apporter aux blessés. J’ai été aidée par pleins de gens bien, comme Rodrigue qui était à l’initiative de ce mouvement.

Je caresse la tête d’Hélios avec douceur tandis que je cherche la moindre réaction dans le regard du châtain.

Voilà ce qu’il s’est réellement passé ce jour-là. Maintenant que tu as tous les éléments en ta possession, que tu peux même aller vérifier auprès des personnes citées si tu le désires, tu vas pouvoir fonder ta propre opinion, basée sur des faits réels, et pas sur des ressentiments destinés à te protéger de quelque chose que tu ne pourrais pas regarder en face. Au moins de cette façon, tu ne feras pas les mêmes erreurs que moi.



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« Causalité du principe »

Ma main reste tendue dans le vide.

Mon sourire se défait.

C’est une très désagréable sensation. Le pire étant qu’elle ne m’est pas inconnue.

Le souvenir de Cael se détournant de cette même main tendue peu de temps avant la Chute de Lansat me revient en mémoire.

La mine sombre, et dans un silence résigné, j’abaisse mon bras.

Idalienor n’a pas voulu le saisir. Qu’espérais-je ? Qu’elle accepterait de faire comme si de rien n’était après que je lui ai déballé mes quatre vérités ? Ah. Je me si sens stupide. Je n’aurai jamais dû lui faire cette proposition.

Le regard ailleurs, je conclus simplement.

« -Soit. »

Je me détourne, et m’apprête à prendre le chemin de la sortie dans un mutisme absolu. Pourtant, Idalienor reprend la parole, se lançant sur un sujet tout autre. Je m’immobilise, dos à elle, et tourne qu’à peine la tête en sa direction. Droite sur sa table, ses ongles commencent à nerveusement gratter le bois, alors qu’elle me déballe un pan de son passé que je n’aurai pas soupçonné.

Un passé est ce qui nous définit. S’il n’est en rien représentatif de ce qu’on est actuellement, il reste une chemin parcouru qui nous aura influencé à un moment ou un autre. Et difficile de croire qu’Idalienor, une fille si souriante et tournée vers autrui, a pu ne serait-ce qu’un instant vouer une telle rancœur envers quelqu’un.

Je ne doute déjà pas que le décès de sa mère a été une période difficile de sa vie, mais il semblerait qu’il soit bien plus complexe que ça. Elle s’en est d’abord tenue responsable, puis a rejeté la faute sur un autre, lui-même en proie à des profonds tourments suite à cette mort indésirée. Une histoire qui dans les faits, me paraît bien différente de la nôtre, mais où, dans le fond, je peux difficilement ne pas faire de parallèle.

Idalienor me cherche du regard, se lève et se déplace, essaye de capter mon attention. Je ne peux que la suivre du coin de l’œil, toujours tourné vers la sortie. Difficile de regarder quelqu’un en face dans ce genre de situation. Je n’arrive même plus à savoir si j’en veux encore à Ida pour ce qu’elle a fait, son refus de l’instant, ou si je me sens coupable de l’avoir ainsi pousser dans ses derniers retranchements. Je me doute bien que tout ce qu’elle me raconte, elle ne le fait pas de gaieté de cœur, et si je n’étais pas aussi perdu dans mes convictions, je lui aurai sans doute demandé d’arrêter depuis un moment.

Elle finit par reprendre place sur sa table, et conclure son histoire. Mais alors que je pensais la discussion terminée, elle commence à fouiller dans son sac, et le son très caractéristique de l’ouverture d’une Pokéball se fait entendre dans la pièce. Lentement, je finis enfin par me tourner, et constate désormais la présence d’un Pichu chromatique sur ses genoux.

A la manière de Marc qui lui avait expliqué sa version des faits, Idalienor me raconte ce qu’il s’est réellement passé, ce jour là. Elle dit n’avoir rejoint la Team Rouage que fictivement, et finit par me présenter Hélios, ce Pichu qu’elle a récupéré dans leur camp. Elle lui caresse tranquillement le sommet du crâne et conclut enfin son discours, précisant que j’ai désormais toutes les cartes en main pour me faire ma propre opinion.

A nouveau encore, un long silence s’installe dans la pièce.

Je ne dis ni ne fais rien, les yeux plissés en une perplexité profonde. L’histoire d’Idalienor me fait relativiser bien des choses, mais m’attriste tout autant. Finalement, une pensée m’échappe alors que mon regard reste perdu dans le vide.

« -C’est donc ça, le chemin de la rancœur ? »

J’avais espoir que me montrer plus méfiant et prudent envers le monde qui m’entoure m’aiderait à nous protéger, mes Pokémon et moi, mais voila qu’elle vient purement et simplement m’expliquer le contraire. Mais alors, si même cela ne fonctionne pas, que suis-je censé faire ? Me remettre à croire aveuglément en mon environnement ? Cela n’a en rien marché, jusqu’à aujourd’hui. Et je ne vois pas pourquoi cela marcherait subitement demain.

Donc ma pensée tourne en rond. Encore.

Je finis par lever les yeux vers le Pichu, la mine sombre, et m’avance de deux pas. Je détaille attentivement sa couleur brune si particulière et la forme insolite de ses oreilles, avant de lever délicatement ma main gauche.

« -Je peux ? »

Son accord obtenu, je viens doucement caresser le sommet de son crâne. Un crépitement statique se fait lentement entendre après le passage de mes doigts sur ses poils. Un son calme, régulier, et qui m’arrache un léger sourire.

« -Il est en bonne santé. »

En tout cas, il ne porte aucune séquelle visible. Et il n’a pas l’air foncièrement malheureux de sa condition. Le contraire m’aurait étonné, mais bon.

Avec tendresse, je retire ma main, et recule de quelques pas. Mon expression se fait aussitôt plus sérieuse, et j’expire longuement, las.

« -… Désolé. Tu n’étais pas obligée de me raconter tout ça. »

Cette remarque arrive peut-être tardivement, mais je tiens à ce qu’elle en soit consciente. Nerveusement, je fais craquer quelques uns de mes muscles en m’attrapant les doigts, le temps de réfléchir à ce que je vais dire ensuite, et enfin, reprends.

« -Si ce que tu me dis est vrai, je présume que ma réaction a été disproportionnée. J’avoue ne toujours pas comprendre quelles étaient tes intentions, à la base… » je la fixe enfin droit dans les yeux « … Mais je présume que tu avais tes raisons.  » je baisse le regard, pragmatique « Si tu n’en avais pas, ça serait dommage. Un peu. » je hausse ensuite les épaules, et me redresse « Je n’irai pas courir à droite à gauche pour savoir si ce que tu dis est vrai. Si je commence à faire ça, ça serait un peu paradoxal avec le fait de vouloir renouer confiance en toi. »

Je ramène un poing vers moi, que je sers, tout en l’observant.

« -J’ai sûrement agi de façon absurde. Je… J’ai toujours la conviction que mon choix était le bon, et que si on avait agi autrement, on aurait pu sauver Lansat. Mais si on a échoué… Je ne peux pas simplement le reprocher aux gens sous prétexte qu’ils n’étaient pas à mes côtés. J’ai… Ma propre responsabilité, là dedans. »

Si je n’avais pas aussi mal réagi aux propos de Cael, peut-être n’aurions-nous pas eu à nous disputer. Si j’avais été moins remonté contre nos opposants, peut-être aurai-je réussi à me montrer plus convainquant auprès des autres. Peut-être aurai-je au moins essayé, en y réfléchissant… Qu’ai-je réellement fait, à part cracher ma haine au nez de Garrick Gamble ? Rien qui ne tente d’unir tout ce monde, loin de là.

Je finis par abaisser mon bras et fixer mes pieds, coupable.

« -Je… Ne reproduirai pas la même erreur que toi. Je ne rejetterai pas la faute sur un autre par simple esprit de préservation. Cela ne me servirait à rien… A part me fâcher avec toujours plus de gens. Et… Je ne veux pas, me fâcher avec toujours plus de gens. »

Je relève lentement la tête, et la toise, incertain.

« -Enfin… Si c’est toujours possible. »



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Causalité du principe
Hélios sur mes genoux, je ne peux m’empêcher de sentir encore en mois ces frissons qui m’animent. Tout dire, tout raconter, tout se remémorer. C’est difficile, vraiment. J’en ai mal au cœur. Mes plus proches amis et famille savent à quel point j’ai souffert de tout ceci. Et même si aucun n’a vraiment l’histoire complète, sauf quelques privilégiés, beaucoup de gens savent que mon passé et mes souffrances n’ont pas été simple à surmonter. Derrière mon sourire au fil ses années à la Pokemon Community, il s’est caché beaucoup de choses. De la joie bien sûr ! Mais aussi de la peine, de la tristesse, de la peur, du tourment et de la souffrance, aussi bien physique que morale.

Mais maintenant, depuis que nous sommes sortis de Lansat pour venir ici, que doucement nous commençons à reconstruire autre chose de nos propres mains, j’ai l’impression que ce sourire ne représente plus que de l’espoir. L’espoir que la suite de nos aventures ne soit remplie que de joie, de bonheur et de succès. Evidemment, c’est très idyllique comme raisonnement et il est évident que notre chemin à tous sera fait aussi d’échec, de désillusion. C’est ainsi que la vie est faite, particulièrement à la Pokemon Community. Mais qu’importe. Je crois qu’au fil du temps, les plus anciens du moins, nous avons appris à nous construire avec ça et c’est ce que nous devons apprendre au nouveau, comme je l’ai fait avec Salomé il y a déjà deux ans. Forcément elle était inquiète vis-à-vis des derniers événements, particulièrement l’incendie à l’époque, mais notre école n’est pas un endroit comme les autres. Elle nous forme à devenir plus fort, à surmonter nos limites, à nous confronter à des situations que nous n’aurions jamais connu dans des endroits classiques. Mais c’est en sortant de tout ça que, j’en suis persuadée, nous deviendrons des dresseurs beaucoup forts et performants dans toutes les disciplines de l’académie.

Ce chemin, il est aussi fait de conflit et de désaccord. Ginji et moi en sommes un bon exemple. Nous ne nous sommes pas compris il y a déjà quelques mois. Mais je refuse que nous restions sur cette incompréhension. Moi j’ai très bien compris pourquoi il avait réagi comme ça au moment des faits, je souhaite juste qu’il comprenne aussi le pourquoi de ma réaction, et le pourquoi j’essaie de lui faire comprendre que la voie qu’il emprunte n’est pas la bonne. Sous mes caresses, ma Pichu chromatique ronronne, en recherche de câlin. Finalement, la Voltali finit par reprendre la parole. A sa question, je ne peux murmurer qu’un faible « Oui ». Ce que je viens de lui dire en est la preuve après tout. Il s’approche doucement de moi et de mon Pichu, cherchant à le caresser lui aussi. Bien sûr, je lui permets d’un signe de tête, laissant Hélios profiter lui aussi de ces caresses, provoquant des petites étincelles autour de ses joues.

Finalement, j’ai l’impression que le regard de Ginji s’adoucit, qu’il finit doucement par me comprendre, par comprendre tout simplement. Ses mots se perdent dans le lointain de la salle de classe, auquel je me permets de répondre. « Si justement, j’avais à le faire. Mes actions t’ont paru injustifié. Tu ne pouvais pas réellement comprendre sans que je t’explique ça. » Il reprend, un peu comme s’il faisait le bilan de tout ce qui venait d’être dit en cet instant perdu au fin fond d’une salle de classe. « Je pense que dans cette situation, il n’y avait pas vraiment de bons ou mauvais choix. Nous avons tous été influencé de manière différente. D’abord par notre passé mais aussi par tout ce qu’il nous est arrivé à l’académie. L’influence qu’a eu ses trois leaders sur nous a été colossale. Je ne pense pas qu’en vouloir à un gamin qui a été influencé par Vega par exemple soit un bon comportement. Je pense que chacun s’est assez reproché ses erreurs pour que nous en rajoutions. De manière pragmatique, nous avons tous notre responsabilité dans ce qui est arrivé. Mais je crois que je me suis assez reprochée mes erreurs comme ça. Tout ce qui est arrivé était tout simplement trop grand pour nous, trop dur à gérer, et des erreurs ont été commises c’est évident. Pour autant, ce n’est pas en recassant le passé que nous nous construirions un avenir ici, à Adala ».

Voilà un bilan qui parait me convenir. Je refuse de passer encore des années à me reprocher ce qui est arrivé sur Lansat. Moi non plus je ne reproduirais pas les mêmes erreurs que mon moi d’antan. Je ne suis pas responsable de tous les malheurs du monde. On doit accepter nos erreurs et avancer. Ça me parait être une bonne philosophie de vie. Avec un sourire, je réponds aux derniers mots de Ginji.

Je suis contente de l’entendre. Et bien sûr que tu n’as pas besoin de te fâcher avec d’autres gens. Evidemment, tout le monde n’est jamais d’accord à un moment donné, mais cela n’empêche pas de passer outre ce désaccord et de continuer à avancer. Je suis d’accord avec toi sur le fait qu’on ne peut pas faire aveuglément confiance à tout le monde, à notre environnement. Mais se méfier de tout, c’est le début de la fin pour moi. Alors laisse parler ton cœur, tes sentiments, ton instinct, afin de construire une relation. Ne réfléchis pas de manière complexe, à te demander en permanence si cette personne trahira ta confiance un jour ou l’autre. Parce que la réponse est toute trouvée. Oui elle le fera, c’est quasi certains. Parce que les gens ne sont pas à notre image, ils ne sont pas parfaits. Mais c’est cette imperfection qui fait aussi la beauté de notre monde tu ne crois pas ? Si tout était parfait, la Pokemon Community n’aurait jamais existé, ou en tout cas pas comme ça. Et ça aurait été bien dommage. Après tout ce qu’on a vécu tous ensemble ici, je n’ai pas envie de me dire que la perfection l’aurait rendu meilleur, parce que je ne suis pas d’accord. Je suis très heureuse ainsi, et j’ai envie de continuer à l’être avec ses moments d’imperfections. Sinon, tout serait terriblement ennuyeux.

J’avoue que je me suis peut-être un peu perdue dans mes paroles. Hélios me fixe du regard, comme s’il n’avait pas compris un traitre mot de ce que je venais de dire. En riant, je lui caresse la tête. Bientôt lui aussi comprendra que sa dresseuse n’est pas banale comme fille. Je relève la tête en direction de Ginji, cherchant une dernière réponse.

Avant que nous finissions cette conversation, j’ai une dernière question à poser. Qu’est-ce que tu caches derrière ce sublime masque de Pikachu ?



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« Causalité du principe »

Je souris aux propos d’Idalienor.

« -C’est une bonne chose. »

Puis-je prétendre être aussi satisfait qu’elle des mésaventures que cette école aura entraîné ? Je l’ignore. Une partie de moi est consciente que ce sont les épreuves traversées ici qui ont fait de moi ce que je suis aujourd’hui – cette même partie l’a même hurlé au visage de ma mère cet été. Mais justement… Est-ce que je suis véritablement fier de ce que je suis devenu ? De ce que j’ai vécu ? Des blessures qui m’ont été infligées, et de celles que j’ai infligées en retour ?

La seule chose dont je suis sûr, c’est que sans cette école, je n’aurai pas les partenaires que j’ai désormais à mes côtés. Et je pense que ce simple constat suffit à me faire relativiser pas mal de choses.

Sans eux je ne serai rien, c’est certain.

La Pyroli rigole tout en caressant le crâne de son Pichu, un peu perdu dans ce charabia idéologique typiquement humain. Idalienor aussi doit beaucoup se plaire de son équipe. Je ne saurai dire exactement de qui et combien de membres elle est constituée, mais j’ai la certitude qu’elle pend soin d’eux, et réciproquement. Il suffit de voir comment elle interagit avec son Pokémon.

C’est alors que vient une question que je n’ai pas du tout anticipée. Après avoir dévisagé Ida en une mimique légèrement étonnée, je lève une main et dirige mes yeux vers mon masque, que j’observe en coin pendant quelques secondes. Puis, le regard dirigé vers le bas, je laisse s’échapper un soupir, qui laisse ensuite place à un sourire résigné.

« -Hmm. Finalement, ça attire plus l’attention qu’autre chose ? »

Mes doigts se referment alors sur ce masque, qui attire avec lui la cordelette passée derrière mon crâne. Elle glisse le long de mes cheveux de façon saccadée, et se détend au moment d’en être libérée, me permettant au passage de déloger l’accessoire de son emplacement. Je le pose tranquillement sur une table à côté, et fais glisser mon autre main dans ma chevelure pour la remettre en place d’une façon tout à fait relative. J’en profite alors pour m’arrêter un instant sur la zone anciennement dissimulée par le masque, et ressentir clairement la peau de mon crâne sous mes doigts.

« -Là, il n’y a rien, mais d’après les médecins, il y avait une blessure il y a plusieurs semaines encore. Elle a fini par se résorber sans laisser de trace, mais maintenant je dois attendre que mes cheveux repoussent. »

Je retire enfin ma main, permettant à Idalienor d’en attester d’elle-même. Me doutant bien que cette réponse va paraître incomplète aux yeux de la brune, j’enchaîne.

« -C’est ici que j’ai reçu le coup qui m’a plongé dans le coma. Une commotion cérébrale. »

Je n’en dis pas plus. L’hésitation m’étreint et m’empêche de continuer. Je n’ai parlé de cette histoire à ainsi dire personne – même ma famille n’est pas encore tout à fait au courant. Je leur ai donné les grandes lignes, mais… J’ai volontairement omis la partie la plus importante… Leur en parler les pousserait forcément à en faire part à la police, et je ne me suis pas encore décidé sur ce que je désirais. Et dès qu’ils interviendront, je perdrai la main mise sur la situation… Ah…

L’histoire d’Idalienor me revient en mémoire. La raconter n’a pas été facile pour elle, mais elle l’a fait par nécessité… Je présume que la moindre des choses est de répondre à ses interrogations.

« -Bon… »

Je prends une profonde inspiration, et pose mes mains sur mes hanches. Puis, une expression tout à fait sérieuse sur le visage, je me tourne lentement vers elle pour la toiser de face. Mon regard se plonge dans le sien, en quête de sa plus ferme attention.

« -Ida... »

Je plisse les yeux.

« -Connais-tu la répartition des Pikachu à travers le monde ? »

… Quoi ? C’est quoi cette tête ?! Elle est parfaitement sérieuse, ma question ! D’une main, je me gratte l’arrière du crâne avec un air quelque peu gêné sur le visage, pour enfin développer.

« -On peut trouver des Pikachu dans la quasi-totalité des pays de la planète. En fait, pour être plus précis, ils sont présents à l’état sauvage dans toutes les régions accessibles à ce jour… Sauf une. Unys. »

Je hausse les épaules.

« -Pourtant, et d’après le Collectionneur, c’est là-bas qu’il a capturé Oz, mon starter. Tu ne le sais peut-être pas, mais celui-ci est amnésique. Il n’a aucun souvenir précédant sa capture. » je souris nerveusement, trouvant moi-même l’histoire assez absurde « Donc on est partis enquêter. Je te passe les détails, mais nous avons fini par supposer que Oz proviendrait tout droit du Heylink, un énorme plateau se trouvant au centre d’Unys à des mètres et des mètres du sol. Son accessibilité est moindre en raison d’une étrange énergie qui s’y trouve, et il nous a fallu attendre la mise sur le marché d’un véhicule suffisamment adapté pour nous y rendre. »

Je marque une courte pause en me remémorant la suite.

« -Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait un vieil homme, qui semblait être un habitué des lieux. Il nous a aidé à faire la lumière sur cette affaire, et à la fin… Il a tenté de m’enlever Oz, prétextant que sa place était là-bas. » j’expire brièvement  « Sauf que bon, tu te doutes que j’étais pas chaud de ouf. Donc ça a dégénéré, et un de ses Pokémon a fini par me toucher en pleine tête. J’ai immédiatement basculé dans le vide, et Oz a bondi pour me suivre. »

Mon regard se perd dans le vide au moment de conclure.

« -Quatre mois et deux semaines plus tard, je me réveillais à l’hôpital de Rivamar. »

Je marque un temps mort une fois l'histoire ainsi résumée. Evidemment, je n'ai pas évoqué le Dream World - mon récit est déjà suffisamment bizarre comme ça -, ni même l'intervention de Sidérella - elle m'a fait promettre de taire sa présence - mais l'essentiel est là.

Je laisse ensuite s’échapper un petit rire, aussi nerveux que mon précédent sourire.

« -L’ironie dans tout ça, c’est que cet homme doit nous croire mort. Et… Tu es la première à qui j’en évoque l’existence. Je n’en ai pour l’instant parlé à personne d'autre car si la police intervient, il finira par savoir que Oz a survécu. Et cette idée ne m'enchante pas trop. »

Je me racle la gorge, gêné.

« -Donc, euh… Tu sauras garder ça pour toi ? »




« Je peux pas me ramener à la maison, et faire, "Chérie, regarde ça, j’ai ramené un cyborg du futur !" »
Idalienor Edelwen
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Causalité du principe
Je crois que les choses sont enfin claires entre nous. Enfin, chacun de nous deux a pu mettre des mots sur ce qui était arrivé ces derniers mois, du moins psychologiquement. Tout le monde sait ce qui est arrivé à Lansat, nous les premiers. Mais exprimer ses pires craintes, ses pires angoisses suite à ça, mais aussi ses rêves et ses ambitions, cela a un côté libérateur. Vraiment. J’ai l’impression qu’enfin je vais pouvoir tourner cette page. Bien sûr, une partie du travail a été fait quand je suis rentrée chez moi cet été pour voir ma famille. J’en ais beaucoup parlé avec eux. A mon père évidemment, mais aussi à ma tante. Les pokemons de ma mère aussi m’ont écouté, longuement. J’avais aussi besoin d’eux, de leur présence. Ils sont l’un des liens les plus proches qu’il me reste avec ma maman. C’est eux qui la connaissaient depuis le plus de temps, avant papa. Même si forcément ils ne m’ont pas directement parlé, me confier à eux m’a beaucoup aidé. Et puis il y a eu mes frères et sœurs. C’est rare que je leur raconte ce qui se passe ici, à l’académie. J’ai toujours eu l’impression que ça ne les concernait pas, que c’était ma vie. Peut être qu’inconsciemment je cherchais à couper les ponts. Mais cette fois-ci, je leur ais tout dit. Tout. Ils m’ont ensuite posé leurs questions pour mieux comprendre, et je leur ais demandé leur avis a eu. Ça a pris toute la nuit, mais cette discussion m’a permis de me sentir plus proche d’eux, de me rendre compte qu’ils sont là aussi. Pour moi. Et pas seulement le contraire. Tout ça pour dire que terminer cette page de l’histoire avec cette conversation avec Ginji est une bonne conclusion je trouve.

Mais reparler de ma mère, de moi, ça m’a fait du mal.

J’essaie de détourner la conversation ainsi que mon attention sur son masque collé sur le côté de son visage. Je laisse échapper un petit rictus « Evidemment, on ne voit que ça ». Je l’observe faire, détacher la ficelle lentement, dévoilant enfin ce qu’il cachait. Un trou. Pas très grand mais plus ou moins révélateur d’une blessure profonde. Sans trop m’avancer sur les hypothèses, je le laisse m’expliquer ce quoi il en retourne. C’est bien ça, une ancienne blessure qui bientôt laissera place à ses cheveux bruns, le temps qu’il repousse. L’explication est assez simple mais se suffit à elle-même. Mais pourquoi la cacher ? Evidemment, si cette blessure l’a plongé dans le coma pendant si longtemps, je peux comprendre que cela ne soit pas évident à affronter. Mais cette histoire de masque attire encore plus les gens qu’un simple petit trou dans une chevelure. Je garde le silence, attendant de voir s’il veut m’en dire plus. L’explication pragmatique est là, c’est sûr, mais le pourquoi cette commotion cérébrale serait peut-être utile pour mieux comprendre. Mais je ne peux pas le forcer. Hélios couine, brisant le léger silence qui s’est installé. Je continue de lui caresser la tête, laissant un peu plus de temps au Voltali de se décider sur la suite de la discussion.

Finalement il parle, il hésite. Mais sa première question me laisse interdite. Est-ce que je connais la répartition des Pikachus dans le monde ? Non mais je présume que lui la connait s’il pose cette question. En voyant mon visage si étonné par sa question, il reprend sans me laisser plus longtemps dans l’incompréhension, même si je ne vois pas du tout où il veut en venir. Unys ne contient pas un seul Pikachu à l’état sauvage ? Je n’en savais rien. Mais quand il évoque ce lieu, l’Heylink, j’ai de vagues souvenirs d’un cours portant là-dessus mais j’ai surement décroché à cause du côté un peu trop mystique de la chose. Comme une utopie inatteignable. Pourtant, Ginji semblerait y être allé et y avoir fait une mauvaise rencontre. La suite n’est pas des plus réjouissantes. Après avoir été attaqué, il a fait une chute qui aurait du lui être fatale. Surement une aide extérieure mais qu’importe, le principal c’est qu’il soit en vie, son pokemon à ses côtés. Mais cette attaque ne devrait pas rester impunie, en tout cas à mon sens.

Evidemment que je ne dirais rien. Mais si j’étais toi, j’aurais prévenu la police. Imagine qu’un autre dresseur vienne en quête de réponse comme toi et que cet homme recommence. Il pourrait avoir moins de chance que toi. Enfin bon je dis ça mais tu es mieux placé que moi pour prendre la bonne décision.

Je descends de la table sur laquelle je suis installée depuis tout à l’heure puis me met à faire quelques pas dans la salle, toujours mon Pichu dans les mains.

Bien sûr, il en va de même pour moi. Ce que je t’ai dit est très personnel, très peu de personnes connaissent toute l’histoire. Et j’aimerais que ça reste comme ça. Mon histoire n’appartient qu’à moi et aux gens que j’ai bien voulu mettre au courant.

Je m’approche de la porte et avant de l’ouvrir, je jette un coup d’œil derrière moi vers le Voltali.

Je crois qu’aujourd’hui nous nous sommes dis beaucoup de choses, peut être trop. Mais au moins maintenant elles sont dites, il n’y aura plus de secret ni de malentendu. Si tu n’y vois pas d’inconvénient je vais te laisser. A très vite j’espère.


Je lui adresse un signe de la main avant de quitter la salle de classe. Toujours mon Pichu dans les bras, j’accélère le pas avant de disparaitre au détour d’un couloir. Il ne faut pas bien longtemps à Hélios pour comprendre que quelque chose ne va pas, ce qu’il ne manque pas de me faire remarquer par un petit couinement. « Je sais, on ne prend pas le bon chemin pour rentrer au dortoir, mais j’ai besoin d’aller quelque part avant ». Il ne me faut pas tant de temps que ça pour rattraper l’extérieur, puis le dortoir des Noctalis. Normalement la parité est de mise dans ces cas-là, mais la journée les surveillants sont plus tolérants. Je m’arrête devant l’une des chambres et sans prendre le temps de frapper, j’entre à l’intérieur et la referme immédiatement, le dos contre celle-ci, sous le regard surpris de Sirius et Paul, les deux locataires des lieux.

S’il vous plait, juste un petit moment…

Les yeux brillants, je me laisse glisser contre la porte pour m’assoir contre le sol, les jambes recroquevillées contre moi-même. Le petit Pichu se dégage de mon emprise pour rejoindre les garçons. Dans un murmure, je soupire « C’est difficile de raconter toute sa vie à quelqu’un juste pour qu’il comprenne. Ca fait mal ».



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feat Idalienor Edelwen
« Causalité du principe »

« -Hmm. »

Ce que soulève Idalienor n’a rien d’aberrant. S’il n’a pas eu le moindre à remord à précipiter ma chute, ce vieil homme représente un danger pour quiconque se rendrait sur les lieux…

En pleine réflexion, je remarque que mon interlocutrice ne s’éloigne qu’au moment où elle me demander, en écho à mes propres paroles, si je peux taire son récit aux autres. Évidemment, j’acquiesce.

« -Ouais. Ça va de soi. »

Son Pichu dans la main, elle ouvre la porte de la salle de classe, et se retourne. Jugeant notre échange déjà suffisamment riche en propos, elle préfère prendre congé, ce que je peux difficilement lui refuser. Je me contente d’un petit hochement de tête en sa direction, tout juste perceptible.

« -Yep. » je me tourne vers la fenêtre « A ‘toute. »

Elle s’en va, laissant la porte grande ouverte. J’entends ses bruits de pas perdre peu à peu en intensité dans le couloir, avant de totalement disparaître. Un instant de flottement passe, moment durant lequel je me contente de fixer les stores que j’ai moi-même fermés, avant qu’un énième soupire ne s’échappe de ma bouche. Les mains dans les poches, j’en sors mon Ipok, et presse une touche mise en raccourci. Aussitôt, le numéro de la police s’affiche sur mon écran. Une mesure de sécurité que j’aurai jugé inutile quelques années plus tôt.

Si ce vieillard est toujours là-bas, il va causer des problèmes aux prochains visiteurs qui souhaitent soit obtenir des réponses tout comme moi, soit simplement trouver un compagnon. Ou quoi que ce soit d’autre. Il représente un danger, il n’y a aucun doute là-dessus… Peut-être devrai-je faire comme a dit Idalienor. Prévenir les autorités compétentes.

Si j’appelle en déclarant avoir été victime d’une agression, ils iront le chercher sans perdre de temps. Il sera mis en garde à vue, on me demandera alors les détails, et puis ça sera sa parole contre la mienne. Les preuves sont faibles. Inexistantes, en fait. J’ai juste reçu un coup à la tête via un rocher. Impossible de déterminer de manière objective, comment, pourquoi, par qui. Je doute que Sidérella accepte de témoigner. Elle en a déjà pas mal fait.

Si l’on me croit, peut-être prendra-t-il pour perpétuité.

Peut-être moins. Peut-être sera-t-il simplement accusé d’agression.

Peut-être ne me croira-t-on pas du tout.

« -... »

Je verrouille l’écran de mon Ipok. S’il n’est pas incarcéré, il saura que Oz et moi avons survécu. Et peut-être cherchera-t-il alors à finir le travail qu’il a commencé. Ou, plus simplement, il essaiera de simplement me dérober mon starter. Pour le forcer à retourner… D’où il vient… Pour son foutu Heylink.

« -La sécurité de mes Pokémon doit passer avant tout le reste. Je ne peux pas faire ça, Ida. »

Je fourre l’appareil dans ma poche, et continue de toiser la fenêtre. Qu’importe que d’autres encourent le risque de se faire avoir. De toute manière, il ne peut tout simplement pas se débarrasser de toute personne souhaitant se rendre là-bas. Les gens se douteront très rapidement de quelque chose. Mon hospitalisation seule doit déjà avoir levé de nombreuses suspicions sur la sécurité des lieux…

Mes Pokémon sont tout ce que j’ai. Je refuse de prendre un quelconque risque. Je dois les protéger. Plus que tout au monde.

Et pour ça, il va falloir que je m’améliore. Constamment. Que je rattrape le temps perdu… Que je compense la perte de mes muscles… Et que je progresse… Encore…

Je dois devenir plus fort. Plus vif, d’esprit et de corps. Plus intelligent. Plus réactif.

Moins dupe.

Plus puissant.

De ma main gauche, je saisis le masque posé sur la table. De la droite, je tends sa cordelette, et la fais passer derrière mon crâne.

« -Peut-être que cet accessoire est très voyant… »

Je le place ensuite de sorte à ce qu’il dissimule le trou laissé dans mes cheveux. Je déteste ce trou. Je le hais. Je ne veux pas le voir. Je refuse de le voir. Il est un symbole. Le symbole… D’un échec… L’échec cuisant d’une veine tentative d’insurrection.

« -Mais ma faiblesse, elle au moins, ne le sera plus. »

Ouaip. Tout compte fait, peut-être bien que les prédictions de Sidérella se sont avérées exactes, ce jour là.

Le 10 Juillet dernier, Ginji Labelvi est mort.

Et un autre doit prendre sa place.

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