-Euh... Professeur Roseverte ?

La journée avait pourtant commencé si normalement. Tout doucement, elle s'était levée et était parti déjeuner : des oeufs au plats et du bacon. Elle s'était fait plaisir, oui. Il y avait eu quelques discussions autour des noctalis avec d'autres mentas : celui-là avait un beau cul, celui ci des cheveux soyeux. Bellamy grimaçait, il n'y avait aucun noctali qui méritait qu'on s'y attarde d'après elle. Tous trop imbus d'eux-même, tous trop stupides. Ensuite, elle avait tranquillement séché les cours de sport du matin -  c'était nettement plus facile avec diana qu'avec Jackie. Et maintenant dix heures : Elle avait bien mérité un peu de repos et retournait tranquillement dans sa chambre pour continuer tranquille sa journée des plus banales.

Alors
pourquoi
par arceus ?

Franklin Roseverte était assis en tailleur sur son lit, en pleine conversation avec Lolita ? Tous deux semblaient très concentrés pointant de ci, de là un énorme moodboard recouvert de photos de Janice Jauplain - Et Bellamy fut presque génée d'interrompre leur messes basses en toussotant et demandant d'une voix hésitante :

-Euh... Professeur Roseverte ?

Le frisson qui parcourut le dos de l'adulte était presque visible, alors que d'un bond, il se redressait et fit semblant d'observer le fossile poussiéreux de Bellamy posé sur une étagère. D'une pensée, Lolita balança le moodborad, se saisissant ensuite de magazines de modes et fit semblant de les parccourir.

-Oh miss Wallace ! s'exclama Roserverte, rougissant. J'étais venu pour vous confier une mission, et je n'ai pu m'empêcher de remarquer ce fossile : c'est un fossile crâne, n'est-ce pas ?

Bellamy approuva silencieusement, se mordant la lèvre inférieure, tentant de retenir son fou rire. Elle savait qu'il savait qu'elle savait qu'il était plutôt du genre à faire parvenir les ordres de mission via un des étudiants terrorisés et que sa venue dans sa chambre était liée à la participation active de Lolita à Love boat, et seulement à ça. Mais elle savait aussi que Roseverte restait Roseverte et que son ego démesuré n'apprécierait pas qu'une étudiante se moque de lui ouvertement.

La petite rose renferma la porte derrière elle et se dirigea vers son bureau, tournant le dos à son professeur - ainsi, elle pouvait rire sans trop attirer son attention.

-Vous avez parlé d'une mission ? demanda t'elle en s'agrippant les côtes.

Roseverte toussota, avant de reprendre avec sa contenance et son dédain habituel :

-En effet, une exploration. Juliet Jones, voudrait vérifier la source du vielle rumeur qui parcourt les rues de sa ville. Une légende urbaine si vous voulez mon avis mais tout histoire..
-...N'est que fait enjolivé acheva la rose.

Roserverte afficha un petit air gêné et Bellamy ne sut si c'était en cause de ce qu'il s'était passé à son arrivée ou dû au fait que Bellamy se souvienne des mots de son cours. Ça l'avait marqué, c'est vrai - d'autant plus qu'elle avait expérimenté ces quelques-mots lors d'une de ses missions où un joyau légendaire s'avérait être une horde de Dragmara et de Amagara - elle pensa à Olive Cognassier et à Primrose Hévéa et se demanda si ses deux mentors étaient toujours contact avec son professeur ? Mais Roseverte avait déjà repris :

-On dit qu'une vielle cité souterraine de plusieurs milliers d'années se trouveraient sous Nuevo et serait accessible, tenait vous bien, par les égouts.

Les yeux de l'adulte traversèrent le visage de la rose comme si il espérait une réaction qu'il ne vint jamais. Un air déçu traversa son expression avant de continuer :

-Bien entendu, les égouts de Nuevo ne sont vieux que de 500 ans et ont étaient entièrement cartographiés par le passé. Ils seront donc étonnant que l'entrée d'une cité antique s'y trouve

Bellamy approuva gravement, elle avait déjà saisi son sac à dos et le remplissait de tout ce qu'elle aurait besoin : lampe lumimax, cherch'objet, tenue de rechange, cordages, outils d'archéologie, pokéball...

-À vrai dire, je vois dans cette petite escapade un tout autre objectif et j'aimerais, miss Wallace, vous confier une sorte de sous mission. Un 2nd objectif, si cela paraît plus clair.

La petite rose leva les yeux de son sac et les plongea sur l'air grave de Roseverte.

-Votre partenaire... reprit t'il Est une étudiante plus âgée et expérimentée de vous, qui s'est pleinement plongée dans l'étude de ce noble art de l'archéologie, te je dois avouer lui reconnaître certaines qualités... Malheureusement depuis son retour, il semblerait que votre camarade nourrissent... De nouvelles ambitions. Elle s'est notamment spécialisée dans l'étude des dragons et j'ai bien peur que cela ne l'éloigne de sa filière principale. En temps normal, je m'en serais occupé moi-même, mais j'ai euh... son regard dévia sur Lolita D'autres soucis.

Le sac de la rose était maintenant parfaitement fermé. Elle fixait son professeur, suivant le mouvement de ses lèvres avec attention. Elle comprenanit bien ce qui lui demandait à demi-mots mais ne comprenait pas... Pourquoi elle ? Jamais Ô grand jamais Roseverte ne lui avait montré grand intérêt et si elle respectait la sommité archéologique qu'il était, elle n'avait jamais vraiment tenté de se montrer affectueuse, conciliante ou même intéressée par ce qu'il pourrait penser. Comme devinant ses interrogations, l'adulte reprit :

-Vous avez toujours était une étudiante passionnée, et pour une raison que je ne saisis pas trop, vous semblez avoir un certain... Il la regarde de bas en haut, comme si elle était la créature la plus hideuse qu'il n'a jamais rencontré Charme. De plus je suis certain que votre récents intérêts envers l'archéologie sous marine trouveront écho chez les aspirations pass"es de votre camarade.

Roseverte semblait avoir dit tout ce qu'il avait à dire, d'un geste fébrile, il salua le tapur psychique et se détourna poliment de la rose, ouvrant la porte et balançant avant de disparaître :

-Miss Wallace, j'aimerais que ce vous aviez cru voir reste entre nous, s'ils-vous-plaît. N'en parlez à aucun de vos camarade, y compris Miss Arago.

Le regard de Bellamy se releva soudainement : Arago ? Maxine Arago ? N'était-ce pas l'auteur de cette vielle thèse qu'elle avait trouvé à la bibliothèque quand elle s'était mise à s'intéresser à l'archéologie sous marine ? Et alors que Bellamy s'empressait de googoliser sa camarade de mission, elle ne remarque pas la lueur qui s'était allumé dans le regard de son starter.


Quelques-heures plus tard, Bellamy se tenait en pleine rue, cernée par un ruban de sécurité et se penchant dangereusement sur un trou béant. Les égouts de Nuevo, de ce qu'elle en savait c'était surtout un lieu de sorties pour les plus jeunes où circulaient feuilles de Raflesia, combats illégaux, et séchage de cours. De là, où elle était elle n'en voyait pas le fond mais les barres de l'échelle lui semblaient étrangement propres comme si elles venaient de se faire astiquer. Un odeur des plus fortes, lui saisissait néanmoins le nez alors qu'elle se penchait de plus en plus. La rose jetait des regard de l'horizon aux égouts, attendait avec patience la fameuse Maxine Arago. Elle soupira.

Elle ne savait pas vraiment comment mener sa barque pour la faire parler et elle espérait que sa camarde se montre un peu plus expressive que Ranya. Elle devait savoir si l'archéologie l'intéressait toujours autant et si non, la convaincre de renoncer aux dragons pour revenir aux vieux cailloux. La tâche semblait plus ardue maintenant qu'elle y était presque... Lolita avait tenu à l'accompagner pour une raison qu'elle ne saisissait pas :  le tapir regardait la bouche d'égout, un air grave sur le visage comme si... Elle hésitait l'accompagner. Parfois, elle ne la comprenait plus... Pensa simplement Bellamy en haussant les épaules. Bien qu'elle était un peu terrifiée par cette idée.

Une silhouette transperça soudainement l'horizon et Bellamy se demanda un instant si ces fameuses "affinités" que Roseverte leur avait trouvé, ne tenait pas simplement du physique : comme elle, Maxine avait de longues mèches roses et une peau pâle que Bellamy devina tachée de cicatrices, comme la sienne. Son visage était bien plus avenant et amical que le sien, plus délicat aussi mais il semblait porter une joix naturelle qu'on pouvait aussi retrouver chez elle-même. Enfin sa démarche soulignait une petite silhouette gracile, agile et fine et Bellamy la sentit un peu plus sportive qu'elle, plus assurée aussi... Peut-être juste un peu plus agée, d'environ un an ?

Un grand sourire vint recouvrir le visage de Bellamy, alors qu'elle lui faisait un signe de main et s'adressa à elle, une fois, sa camarade à sa hauteur :

-Tu dois être Maxine ? Moi c'est Bellamy ! Enchantée ! elle lui serra la main avec une vigueur impressionnante et voilà, Loli... Ta

La dernière syllabe semblait noyée dans la surprise, étouffée par l'indignation, presque avalée. Bellamy fixait maintenant sa starter, un air suspicieux sur le visage : le visage dément, Lolita s'était approché de Max et reniflait littéralement toutes les parties de son corps qu'elle arrivait à atteindre avec sa trompe. Elle enchaînait les courbettes et les clins d'oeil, comme si Maxine avait eu e pouvoir le de la faire instantanément maigrir. Et les yeux glacés de la rose se mouvérent à l'endroit où se tenait Lolita quelques-secondes auparavant. Un cahier. Sans rien dire, elle s'éloigna du soporifik et de l'humaine et saisit brusquement le cahier : Une dizaine de photos y avait était collés. Et les yeux de Bellamy se froncèrent : toutes, représentaient Maxine et un garçon blond ou brun, elle n'en était pas certaine.

-Qui est Alban ?   demanda alors Bellamy.

Elle souleva le cahier et le montra tour à tour à Maxine puis à Lolita. Cette dernière rougit à la vue de son bien, et se cacha comme elle le put derrière sa trompe. Sur le cahier, en grosses lettres rouges formées, par un stick à lévres : Maxine + Alban.  

 

L'expression de gêne et d'incompréhension qui envahit le visage de Max ne pouvait être plus équivoque : c'était chelou. Et la mentali ne put que compatir, elle n'imaginait pas ce qu'elle aurait pu ressentir si une partie de sa vie privée était ainsi exposée. Par des inconnues et à l'occasion d'une mission qui plus est. Elle se racla la gorge : autant signe d'escuse envers Maxine, que de remontrances envers Lolita.

Mes les égouts attendaient, et ne laissèrent le temps à personne d'autre d'exprimer plus longuement sa pensée.

Max fut donc la première à s'engouffrer dans leur lieu d'exploration, profitant de la disparition temporaire de sa camarade, Bellamy se retourna vers Lolita, un air sévère accroché au visage :

-L'égout est un lieu bien trop sale pour toi.   déclara t'elle sèchement.

Bellamy attrapa son sac, sortit une pokéball et y enferma une Lolita honteuse et rougissante. Elle en profita pour mettre le fameux carnet aux cotés de ses propres carnets de notes et suivit l'autre rose en n'oubliant pas de se mordre la lèvre inférieure. Ce simple carnet avait t'il vraiment compliquer les choses ?  

Entre elle et Max d'abord : elle n'avait pas oublié sa mission secondaire et nul doute que gagner la confiance de son ainée et lui faire parler de ses ambitions serait bien plus difficile après cet épisode gênant. Mais plus encore : Lolita l'inquiétait. Comment n'avait t'elle pas pu notifier l'existence de ce carnet avant ? Venait t'il de ce stupide club de ship ? Une profonde jalousie envahit soudainement l'archéologue amatrice alors qu'elle imaginait son soporifik en pleine conversation trépidante avec une ribambelle d'inconnues.

Clock le bruit de son pied contre la pierre interrompit ses pensées et la rose imita ce qu'elle devinait des actions de Max en observant un gros rayon de lumière jaunâtre : à nouveau le zip de son sac à dos se fit entendre et la mentalie attrapa prestement sa propre lampe torche ainsi que le carnet de ship qu'elle tendit à Max :

-Prends ça, personne d'autres que vous ne devraient profiter de ces photos et excuse Lolita pour son comportement... Elle a tendance à exagérer dit t'elle simplement avant de se détourner et d'observer les alentours.

C'était un égout comme on imaginait le plus classique des égouts : de forme ovoïde tout en pierre constitue uniquement des eaux usées qui couraient en son centre, ainsi que de deux marchepieds sur les cotés qui permettaient de les parcourir sans s'immerger dans les cette eau si crasseuse.

La rose détaille amusée, l'air un peu surpris de sa camarade, elle entame tout en sortant son ipok :

-Tu t'attendais à quoi au juste ? En 2002 toutes les canalisations de Nuevo ont était refaites à neuf. Tous sauf une infime partie à l'ouest, aucun chantier n'a pu y être installé, à cause de la forte présence de méthane et d'hydrogène sulfuré. Tu sais ça fait boum ? Bref, toute cette zone à était condamné parce-qu'on risque d'y mourrir en y allant, tout en faisant exploser une partie de la ville. Au contraire à l'Est, une entrée à était conservée comme un véritable musée sur la partie plus "antique" des égouts. C'est parait-il un lieu fascinant si on s'intéresse à l"histoire des canalisations. Régulièrement, la ville aidée par "l'association des amateurs de l'histoire des canalisations" y organise des visites - Merci pokepedia .

Elle afficha un sourire gêné, tout en tendant son ipok vers Max : dévoilant une carte des égouts, elles deux se tenaient précisément à égale distance des deux lieux.

-Si tu veux mon avis, il a que dans cet endroit mortel et inexploré ou dans ce musée ennuyeux qu'une cité antique serait susceptible de se trouver. Je te suis, tu préfèrés quoi ?   demanda malicieusement la rose.

Restait à voir quel genre de personne était vraiment Maxine Arago...

 

La réponse paraissait évidente ; et Bellamy ne put que sourire bêtement lorsque sa camarade choisit la partie des égouts envahie par le méthane. Alors certes, elle risquait d'exploser... Mais au moins, elle savait que l'autre rose n'avait pas perdu ce sens de l'aventure si commun et spécifique aux archéologues. Un bon point pour sa mission secondaire, donc.

Sans rien ajouter, Bellamy suivit donc son ainée et traversa les égouts. Glamour. Le duo arriva rapidement face à une grosse porte de métal que Bellamy détailla quelques-instants, écoutant d'une oreille distraite les consignes de sécurité énoncées par Max. Elle se saisit du masque tendu par Max, et l'enfila en ajoutant :

-Penses aussi à vérifier que ton Ipok est bien éteint avant de couper son propre appareil.     

Çe fut l'ainée qui ouvrit la porte, laissant Bellamy se faufiler par l'ouverture et détailler les lieux. C'était sombre. Et poisseux. Bien moins propre que les longs couloirs entretenus d'où elle venaient. En balayant la piéce de sa lampe torche, Bellamy observa plusieurs Miamiasme passaient au courant, ces derniers semblaient intrigués par leur présences mais fort heureusement très peu hostiles. Elle avança de quelques-pas, comprenant l'horrible vérité : point de chemin de pierre. L'escalier sur lequel les deux filles se tenaient finissaient sa course directement dans un long fleuve cramoisi, surement rempli de déchets et d'urines moyen-âgeux. La rose grimaca et se retourna vers sa camarade :

-J'espère que tu n'a pas peur de te salir.  

Avant d'avancer et de s'immerger jusqu'à la taille, elle se stabilisa avec les bras, surprise par le léger courant qui frappait son petit corps. Puis elle libéra deux de ses pokémons, tout en douceur : Lancelot, le musteflott et Lottie, la magicarpe. Elle leur exposa les consignes de sécurité et leur demanda de patrouiller autour d'eux, et de les prévenir de tout danger sous marin possible.

Marcher dans la rivière n'était pas une expérience des plus agréables, c'était froid, boueux et absolument dégoutant. Plusieurs fois Bellamy crut vomir. Comme pour calmer son estomac, elle choisit de se concentrer sur sa mission... Sa seconde mission. Et demanda avec toute l'innocence du monde :    

-Tu y crois ? À cette cité soit disant perdue dans les égouts ?

La lampe torche de Bellamy se retourna vers le visage de Max. La plus jeune lâcha un sourire qu'elle voulait sincère.   

-Je sais que tu ne souhaites pas te spécialiser dans l'étude des égouts. J'ai lu ta thèse sur l'archéologie sous marine, c'est ce que je veux faire aussi.

Bellamy se racla la gorge. Elle pensa au bateau perdu en mer de ses grands parents, quelque-part dans le cimetière sous marin aux alentours d'Alola. Ces frégates et autres navires de guerre avalés par l'océan, des trésors historiques abimées par les eaux, sous la menace constante d'un compte à rebours. Arriverait t'elle un jour à retrouver ce bateau ? Elle se tourna à nouveau vers sa camarde et reprit :   

-On pourrait peut-être s'aider à l'occasion... Enfin si on n'explose pas ici. ajouta t'elle en riant.